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48. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

(beau fruit du théatre ! […] Beaux vers de M. […] Nos cérémonies de vaines dècorations, nos cantiques des chansons prophanes, nos sermons un étalage de bel esprt pour gagner les suffrages ? […] Dom-Quichotte est le plus beau des Romans, & tous les autres viennent de la Chevalerie Espagnole. Voiture, Balsac, Benserade qui furent l’aurore du beau jour du siécle de Louis XIV, étoient plus Espagnols que François ; sur-tout le théatre François doit au théatre Espagnol ses plus belles pieces, & tout ce qu’il a de sublime, de noble, de grand dans la tragédie, & de bien peint dans la comédie ; mais il ne lui doit pas les farces des tabarins.

49. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Il parle à l’Auteur, qui entre sur le théatre au milieu de cette belle compagnie, pour l’engager à mettre ses Contes sur la scène. […] C’est le Calendrier du Théatre (année 1766) qui apprend au public cette belle découverte. […] il y’est paré des plus belles couleurs. […] Il fit tout ce qu’il put pour la faire jouer sur le théatre public ; n’ayant pu l’obtenir, il fit construire un théatre dans une belle salle qu’il loua fort cherement, il fit à grands frais les plus belles décorations & les plus riches habits, paya des Acteurs, leur distribua les rôles, se réserva le premier, celui de Lusignan. […] La fureur du théatre s’empare de tous les états, comme on voit devenir communes à toutes les conditions les manieres de se coëffer & de se parer que les personnes du plus haut rang & du bel air s’étoient d’abord appropriées.

50. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Cette Ville est trop éclairée, trop amoureuse des belles choses, pour accorder son estime à de pures frivolités. […] Je repondrai sans peine à notre malin Critique, à cet homme insensible aux attraits de la Musique & du beau simple. […] Il est beau de ne point s’ècarter de ce qu’on appelle le Costume. […] Plutarque a dit que les plus belles choses ont leur tems & leur saison. […] Il n’avait garde de se montrer dans un tems où le vrai Beau seul avait des admirateurs.

51. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

.), vous pouvez mépriser les Rhodiens et les Corinthiens plongés dans la mollesse et les plaisirs, « unctum Corinthum » : qu’avez-vous à craindre d’une jeunesse parfumée qui se pique d’avoir la jambe belle ? […] Qu’il va courageusement affronter le feu, et savamment ranger des légions, ce beau guerrier encore baigné des pleurs qu’il vient de répandre aux adieux de Bérénice, encore tremblant sur la mort de Phèdre ! On a beau plâtrer la tragédie, eût-elle sur le visage tout le rouge des Actrices, elle n’enseigne pas moins et ne doit pas moins enseigner à pâlir et à trembler : elle ne peut qu’efféminer le guerrier, si elle est bonne, ou le faire siffler, si elle est mauvaise. […] Ce ne seront ni leurs villes détruites, ni leurs campagnes ravagées, ni la muraille de séparation élevée à grands frais, qui les contiendront ; il faut les rendre voluptueux pour les rendre dociles : « Ut homines rudes et belle faciles per voluptate assuescerent. » Il leur fit prendre de beaux habits, faire de grands repas, construire de belles maisons, des bains, des portiques, et les prit par les amorces du vice : « Paulatim discessum ad delinimenta vitiorum, porticus, balnea, conviviorum elegantiam. » Ils sont à nous, et ne peuvent plus nous résister ; aveugles, ils prennent pour humanité, ils traitent de politesse ce qui fait leur servitude. […] Le spectacle n’est que l’initiation à ses mystères, on ne jure que par lui, rien n’est ni beau, ni bon, s’il n’en est embelli et assaisonné.

52. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

 8. fait la description d’un spectacle énorme, qu’il fait semblant de trouver beau, & qui n’est qu’un assemblage de monstres. […] si l’on pouvoit n’en perdre aucuns, & fondre tous ces divers théâtres, en un seul, qui réunit tant de beautés différentes ; ce seroit le plus beau théâtre du monde, le plus digne de la Nation. […] C’est une belle galerie de soixante pieds de longueur, percées de cinq croisées, qui ont une vue sur la rue saint Honoré. […] Ce foyer revêtu de menuiserie dans tout son pourtour, avec une cheminée de marbre à chaque bout, est orné d’une belle corniche. […] Avant qu’elle commence le Moullach, chef du Clergé, élevé sur une chaise plus belle que les autres fait l’Oraison funebre, ou plutôt le Panegirique dans la Mosquée, d’où la Procession part de suite.

53. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

Elle me demanda quelle étoit la plus belle d’elle ou de Marie Stuart, ma maîtresse. […] Elizabeth est la plus belle personne d’Angleterre, Marie la plus belle d’Ecosse. […] Toutes les deux viennent d’une belle main, & ont le même esprit. […] C’étoient le plus bel homme & la plus belle fille d’Angleterre. […] Les comédiens les plus habiles ne feroient pas de plus bel inpromptu.

54. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Le théâtre de Corneille est une tête de Gorgone coiffée avec de beau linge et des pierres précieuses. […] Si ces belles maximes dans une épître didactique méritent des couronnes littéraires, Buzembaun mérite-t-il le feu ? […] La belle poésie est l’imitation des beautés de la nature, et non de ses horreurs. […] Voici des traits du beau sermon de ce grand Prêtre. […] Ce sont de beaux vers, il est vrai, des traits éloquents, pathétiques.

55. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Seizième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 278-281

mon amie, j’ai fait un infidèle : Mademoiselle *** est abandonnée : Florise, la belle Florise (c’est moi), a tous les vœux de monsieur D’Alzan. […] Belle Florise ! […] Un beau présent accompagnait ce Billet, qui me fut rendu hier, en sortant du Théâtre, par un homme qui me voit-tous les jours, & qui, non plus que son maître, ne m’a pas reconnue.

56. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

L’on a beau les connaître pour tels qu’ils sont ; ils ne laissent pas d’être en crédit. […] Sa conscience à beau lui faire alors quelquefois de cuisants reproches, elle ne les écoute plus. […] Qu’elle veut jouir de quelque nombre de beaux jours que lui offre sa jeunesse, prendre les douces libertés que l’âge lui permet ; voir un peu le monde ; et enfin goûter le plaisir qu’il y a à s’ouir dire des douceurs. […] N’est-ce pas là donc un beau modèle qu’on donne à des femmes ; afin de les rendre plus fières, plus impérieuses, et plus arrogantes qu’elles ne sont naturellement. […] Ces dragons de vertu ; ces honnêtes diablesses, Se retranchent toujours sur leurs belles promesses.

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