Et il s’est attaché à rendre agréable l’instruction, par un choix de citations & d’anecdotes intéressantes. […] Desprez de Boissy combat le Théatre ; il s’attache particulierement aux principes philosophiques…. […] En effet, Monsieur, le cœur s’attache, au lieu que l’esprit ne s’occupe point toujours des mêmes idées. […] J’ai considéré de près les disciples de nos Théatres, & je me suis attaché à ceux qui avoient commencé à fréquenter les Spectacles avec les dispositions les plus éloignées du vice. […] Attacher incessamment son cœur sur la Scene, c’est annoncer qu’il étoit mal à son aise au dedans de nous.
« Nemo servus potest duobus Dominis servire : aut enim unum odio habebit, et alterum diliget : aut unum sustinebit, adhærebit, et alterum contemnet : non potestis Deo servire et mammonæ. » « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres ; car, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera et se soumettra à l’un et méprisera l’autre.
Une Actrice est une poupée qui de la tête aux pieds, dans toutes les pièces de rapport de sa parure, son jargon, ses minauderies, etc. ne présente qu'un amas de colifichets, tout aussi frivoles qu'elle qui s'en applaudit, et le spectateur qui l'en admire : la futilité seule peut y attacher du mérite.
Il faut que la honte du péché lui soit bien invinciblement attachée, & que l’empire de la pudeur soit bien absolu. […] Ne pensez point que la conversion soit attachée à votre parure ; n’ayez point deux habits ; ne portez point de l’argent ; ne faites aucune provision ; prenez ce que vous trouverez, & si on ne vous écoute point, sécouez la poussiere de vos souliers ; ce qui ne suppose pas une chausseure bien brillante.
… Un charme inconcevable l’environne, & m’attache auprès d’elle. […] Voila la première origine de l’avilissement attaché au nom de Comédien. […] Il serait à propos, que ceux & celles de nos Acteurs & de nos Actrices actuels, que distingue le double mérite des mœurs & des talens, devinssent les premiers Professeurs de l’Art déclamatoire ; il y aurait des prérogatives attachées à cette place honorable, qui élèverait ceux & celles qui s’y consacreraient pendant le nombre d’années fixé, à la condition la plus honorée dans l’État, après la Noblesse. […] I, qui regarde les Acteurs de l’Opéra, aura lieu pour les Danseurs attachés à ce Spectacle. […] Les deux Théâtres Comiques de la Capitale exécuteront dans la semaine, les mêmes Pièces, mais à des jours différens : & comme les Acteurs attachés à un Théâtre ne passeront jamais sur un autre, le Public se trouverait à portée de comparer la manière des Acteurs, de prononcer sur le degré de perfection où ils seront parvenus.
Cyprien trois sortes de bonneur dans l’homme, primus fœlicitatis gradus est, non delinquere , son premier bonheur, ou le premier degré de sa veritable felicité en ce monde, consiste à ne point pecher : secundus, delicta cognoscere : le second degré consiste à connoître ses pechés : tertius, commissa diluere , & le troisiéme consiste à expier ses pechés : pour moy M. je m’estimeray aujourd’huy bien heureux, si je puis vous faire renoncer pour jamais à la comedie, parce que je vous auray mis en possession de ces trois degrés de felicité, qui sont de ne plus pecher en y assistant, de bien connoître les pechés qu’on y commet, & de bien expier les pechés qu’on y a commis : mais pour proceder avec ordre, & pour vous faire comprendre une verité que vous n’avez peut-être jamais bien penetrée, & à laquelle pourtant vôtre salut eternel est attaché ; il faut sçavoir quelle est la grace que nous recevons dans le Baptême ; quels sont les vœux que nous y faisons, & quelles sont les obligations qu’ils nous imposent, la grace que nous y recevons est feconde, les vœux que nous y faisons sont solemnels, & les obligations qu’ils nous imposent sont indispensables. […] , se persuadoient que les Chrétiens étoient une nation toûjours preparée à la mort, & qui s’entretenoit dans la volonté obstinée de mourir, & dans le mépris qu’elle faisoit de la vie par le retranchement de toutes sortes de plaisirs, qui les pouvoient attacher au monde ; ils avoient bien raison ces genereux & ces veritables Chrétiens de renoncer à tous les plaisirs & divertissemens publiques, puisque éclairés des lumieres de la foy, & penetrés de la sainteté de leur profession, ils étoient convaincus qu’ils étoient le plus dangereux poison des bonnes mœurs, qui portoit la corruption dans tous les sens du corps, & le dereglement dans toutes les passions de l’ame. […] N’est-t-il pas veritable que l’imagination s’imprime de mille phantômes impurs, qui passans continuellement comme en reveuë, vous font des spectacles secrets & invisibles, qui attachent vôtre cœur, & qui blessent vôtre conscience ?
Voici les termes de ce Poète élégant & judicieux ; « Une Comédie où l’on rencontre des sentimens & des mœurs, quoi qu’elle soit sans grace, sans force & sans art, plait quelques fois d’avantage au Spectateur, & l’attache plus fortement que ces Vers magnifiques & harmonieux qui ne signifient rien5. » Je terminerai cet article par une remarque du Père Brumoy ; il semble conseiller aux Auteurs Dramatiques de ne se point donner la peine de bien écrire leurs Poèmes, parce que le Sublime du stile n’est jamais saisi aux représentations.
Il fit ouvrir tout l’espace de l’Amphitheatre de Voiles estendus sur des cordages, qui estoient attachez à des mats de Navire, ou à des troncs d’arbres fichez dans les murs, comme l’on eut voir dans l’Amphitheatre de Nismes dont nous avons parlé.
Il est des vices contre lesquels les Loix n’ont point sévi ; l’ingratitude, l’infidélité au secret & à sa parole, l’usurpation tacite & artificieuse du mérite d’autrui, l’intérêt personnel dans les affaires publiques, échappent a la sévérité des Loix : la Comédie satyrique y attachait une peine d’autant plus terrible, qu’il falait la subir en plein Théâtre : le coupable y était traduit, & le Public se fesait justice.