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273. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE II. Melanie. » pp. 29-71

L’Eglise prend tant de précautions pour conserver la liberté, & il est si facile de se refuser à des vœux, que ces malheurs n’arrivent pas. […] C’est un tissu de contes grossiers arrivés en Portugal, d’aventures romanesques du serrail, de corsaires, de duels, de pélerinages, &c.

274. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Les dernières sont absolument défendues et criminelles ; et quoi qu’il puisse arriver que quelqu’un n’en soit point ému, on est obligé cependant (malgré ce que disent certains Théologiens) de les éviter, sous peine de péché mortel, parce que ce n’est que par accident qu’elles ne produisent point leur effet, leur nature étant toujours d’avoir des suites très mauvaises et très pernicieuses. […] Cela serait ridicule : et bien que par malheur il arrive un scandale, et qu’on en prenne occasion de pécher, c’est un scandale passif et non pas un scandale actif, (pardonnez-moi ces termes de l’Ecole) c’est une occasion prise et non pas une occasion donnée, qui est la seule qu’on ordonne d’éviter ; car pour l’autre il est impossible de s’y opposer, et quelquefois même de la prévoir.

275. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

 » Item, « Ecoutez, si votre entendement ivre des erreurs busch depuis si longtemps, vous permet de considérer quelque chose de sain : Les Dieux pour faire cesser la peste des corps, commandaient qu’on leur jouât des jeux : Mais votre Pontife Scipion, pour empêcher la peste des Esprits, défendait de bâtir un Echafaud : S’il vous reste quelque peu de lumière, pour préférer l’esprit au corps ; choisissez, à quoi vous devez servir ; Car pour avoir reçu cette plaisante folie, et rage des jeux Scéniques parmi le peuple, qui n’était accoutumé qu’aux jeux, qui se jouent en la lice ; la peste des corps n’a point cessé, mais l’astuce des malins esprits, voyant que cette peste-là cesserait, par le terme qui lui était ordonné, mit peine, de faire entrer par cette occasion une autre peste beaucoup plus dangereuse, non aux corps, mais aux mœurs, qui a aveuglé les âmes de ces misérables, par ténèbres si épaisses, les a souillées d’une telle difformité, que même à présent, après le sac de la ville de Rome, ceux que cette peste-là possède, et qui s’en étant fuis, ont pu arriver à Carthage, enragent tous les jours, d’envie qu’il ont, de voir les bateleurs aux Théâtres. […] [NDE] futur du verbe « échoir » : il arrivera.

276. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Sixième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 40-72

T on oncle & ton mari viennent d’arriver ; monsieur De Longepierre gai, bruyant ; monsieur D’Alzan réservé, modeste, presque honteux ; croyant apparemment que tout le monde lit dans ses yeux, le secret de son cœur.

277. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VII. Est-il de la bonne politique de favoriser le Théâtre ? » pp. 109-129

Obligé de réprimer des séditions fréquentes, arrivées au spectacle, il se plaint d’avoir à perdre un temps précieux à parler d’un objet si méprisable : « Inter gloriosas Reipublicæ curas pars minima videtur de spectaculis loqui. » L.

278. (1590) De l’institution de la république « SIXIEME TITRE. Des Poètes, et de leurs vertus, item quels Poètes on peut lire et quels on doit rejeter des Théâtres. » pp. 117-127

Alexandre le Grand montra assez combien on doit chérir d’être louangé par les Poètes, combien qu’il y eût plusieurs gens doctes, qui pouvaient mettre par écrit ses prouesses et faits Héroïques : et néanmoins étant arrivé à Sigée, au sépulcre d’Achille, il s’écria : O Heureux Achille, d’avoir eu Homère pour Héraut et trompette de tes vertus : Le même Prince avait les livres dudit Homère en si grande recommandation et estime, que lorsqu’il se reposait, il les avait toujours sous son oreiller :Pli. li. 7. c. 29.

279. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Œdipe est puni du crime qu’il a commis, quoiqu’aveuglé par l’ignorance ; Oreste tue sa mere par l’ordre de l’Oracle, et il est poursuivi par les Furies, en punition de son crime ; Hyppolite, chaste et vertueux, meurt par la vengeance du Dieu qui le persécute, etc. cela devait arriver, disaient les Anciens : et, encore une fois, ce n’était que l’ordre du Destin qu’ils avaient en vue.

280. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I. Des Parfums. » pp. 7-32

Montagne qui se déclare aussi grand amateur de ces bonnes odeurs, dit qu’il désireroit fort de connoître & d’avoir une pareille cuisine, afin de goûter en même-temps le double plaisir du goût & de l’odorat quand on dépeçoit les viandes, non-seulement toute la table & toute la chambre, mais tout l’appartement étoit rempli de ces odeurs ; elles se répandoient dans la rue, ce qui arrive à toutes les grandes cuisines, dont l’odeur de ce qu’on apprête se répand au loin.

281. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Une pareille idée ne m’est jamais venue, & je ne saurois l’adopter : le vice couronné familiarise avec l’idée du crime, & l’exemple persuade bien plus éloquemment & avec plus de force, que les exhortations ne portent à la vertu : elles arrivent toujours trop tard, quand le mal est fait.

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