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334. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Je veux que nos Comédies tant imitées de celles des Anciens en soient fort différentes : Mais je voudrais savoir ce que c’est selon lui, que « blasphémer et dire des ordures ». […] Qu’on compare notre Théâtre avec celui des Anciens, nos Acteurs avec ceux de Plaute et de Térence ; et qu’on me dise si pour avoir reçu la lumière de l’Evangile nous en sommes devenus plus sages ? […] Tantôt on le voit prouver par le témoignage de beaucoup de grands hommes, que la doctrine de saint Thomas est irréprochable, comme s’il parlait à des gens qui eussent intérêt à la rejeter : tantôt il multiplie les passages, pour nous apprendre que ceux qui travaillent ont besoin de quelque divertissement, comme si l’on ne le savait pas bien ; tantôt il prouve que le divertissement n’est un mal que lorsqu’il est excessif, comme si on le lui contestait ; combien d’Auteurs saints et profanes fait-il parler sur les excès des anciens Spectacles, comme si le crime ne se trouvait que dans des actions où l’on ne garde nulle sorte de mesure ; combien allègue-t-il de Pères qui n’ont point trouvé à redire dans des jeux modérés, comme s’il avait quelqu’un à combattre qui ne fut pas de ce sentiment ?

335. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Naumachies. » pp. 100-111

Mais enfin pour revenir à nostre point ; il donna un combat dans l’ancien lieu où l’on avoit desia veu des Naumachies, & il y fit paroistre trois mille combatans en deux Partis, dont il appella l’un celuy des Atheniens, & l’autre des Syracusains.

336. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Les Nations modernes, ont encore imité les Anciens dans cette partie du Dramatisme : dès l’année 1662, on vit à Paris, à la Foire St-Germain, la Troupe d’Enfans nommée la Troupe du Dauphin, sous la Direction du sieur Raisin & sa femme : on se rappelle avec plaisir, que le fameux Baron sortit de cette Ecole.

337. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

Cette Nation guerrière, qui s’était vouée au Dieu Mars, & qui avait méprisé les Arts & les Sciences, perdit avec la liberté, toute son ancienne vertu.

338. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

Le sujet de ces Actions était le plus souvent tiré de l’Ancien ou du Nouveau testament.

339. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre II. Que la représentation des Comédies et Tragédies était un acte de Religion parmi les Grecs et Romains. » pp. 36-56

En quoi certes il ne faut pas dire que les Anciens se moquaient de ceux qu'ils adoraient comme Dieux, en représentant des actions que l'on pouvait nommer criminelles, comme des meurtres, des adultères et des vengeances, ni qu'ils avaient dessein d'en faire des objets de Jeux et de risée, en leur imputant des crimes que l'on condamnait parmi les hommes ; Car toutes ces choses étaient mystérieuses, et bien que le petit peuple, ignorant et grossier fut peut-être incapable de porter sa croyance au-delà des fables que l'on en en contait ; il est certain que leurs Théologiens, leurs Philosophes, et tous les gens d'esprit en avaient bien d'autres pensées, et tout ce que nous lisons maintenant de la naissance de leurs Dieux et de toutes leurs actions avait une intelligence mystique, ou dans les secrètes opérations de la Nature, ou dans les belles Maximes de la Morale, ou dans les merveilles incompréhensibles de la Divinité.

340. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Votre Grandeur, qui est un abîme d’Erudition, sait mieux que personne que depuis que les Royaumes ont commencé d’être florissants, et que l’on a bâti de grandes Villes, il y a fallu des Spectacles pour en amuser les habitants, et que si les Pères de la primitive Eglise blâmaient les Chrétiens d’y assister, c’était parce que les Spectacles des Anciens faisaient une partie essentielle de la Religion Païenne.

341. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

La seconde est, que les Canons qui sont en général contre les spectacles sont aussi contre la Comédie, parce qu'ils comprennent tous les Spectacles, et que la Comédie en était un chez les anciens, et même le plus divertissant pour les honnêtes gens ; et qu'ainsi on ne peut pas dire que ces canons ne sont faits que contre les autres Spectacles.

342. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185

En ce qui regarde les théâtres, et d’après les institutions anciennes et nouvelles qui les concernent, le clergé n’est point en droit, dans aucun cas, d’exiger d’un acteur l’abjuration de la profession de comédien ; et si les prêtres persistaient dans cette prétention, ils se mettraient en pleine opposition et en plein délit, contre la puissance du prince et celle des lois.

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