/ 421
308. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

 19 que Louis XIV autrefois avoit exigé que le Doge vînt lui faire des excuses à Versailles, avec quatre Sénateurs ; on en ajouta deux pour l’Impératrice Reine (dont la dignité étoit supérieure) mais elle mit sa gloire à réfuser ce que Louis XIV avoit exigé, elle crut qu’il y avoit peu d’honneur à humilier les foibles, & ne songea qu’à tirer des contributions, dont elle avoit plus de besoin que du vain honneur de voir le Doge de la petite République de Genes avec six Genois au pied du Trône Impérial, c’est un poëte dramatique qui parle ici ; un autre avoit dit : Allez, Doge, allez sans peine, vous jetter à ses genoux, la République Romaine en eût fait autant que vous.

309. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

S’il arrivait qu’on ne pût dénouer l’intrigue à la fin du cinquième Acte, ou même qu’il fût nécessaire d’instruire le Spectateur de choses indispensables, je souhaiterais qu’il fût alors permis d’ajouter un sixième Acte.

310. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Dieu déclare par le Prophète Osée qu’il a ces solennités en horreur, et qu’il ne les peut souffrir : Et le Prophète Amos ajoute qu’il les rejette, « Et que l’odeur des assemblées dans lesquelles on profane les jours destinés à son culte, au lieu de les sanctifier, ne saurait lui être agréable ».

311. (1761) Epître sur les spectacles « Epître sur les spectacles » pp. 3-14

Telle dans ces jardins d’où l’œil au loin découvre, On voit dans le Printemps la Vénus de nos jours, Sous un berceau de myrthe assembler les Amours, Pour surprendre Zéphire au lever de l’aurore, Sur le sein d’une fleur, qu’il vient de faire éclore ; Les Grâces et les Ris accompagnent ses pas ; La fraîcheur du matin ajoute à ses appâts ; La Nature sourit en la voyant si belle, Et Zéphire la prend pour une fleur nouvelle ; Mais où court mon esprit ?

312. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

Les femmes, ajoute-t-il, ne cherchent qu’à faire montre de leur beauté, en se dépouillant de la pudeur avec les habits ; mais par là même elles sont convaincues malgré elles d’être méchantes. « Viris autem et fœminis communia aperta sunt balnea et inde exuuntur ad intemperantiam (a visu enim amor proficiscitur, (perinde ac si sit eis pudor in lavacro obrutus. ...

313. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

— Les gens âgés ne font point de pièces de théâtre : réservez-leur quelques banquettes, mais favorisez le jeune homme qui respire le feu du talent, et se grandit d’un pied, quand il voit à la scène ce que le jeu d’un grand acteur pourrait un jour ajouter à sa gloire.

314. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

En effet Diogene de Laërce ajoute que Solon fit défendre à Thespis de jouer ses Pieces à Athenes. […] » Enfin ajoutons à ces solides réflexions ce coup de pinceau du Citoyen de Geneve1 qui a peint l’objet d’après nature : « La Tragédie ne nous présente presque toujours que des scélérats d’un haut rang ; vengeance, assassinats, empoisonnement, ambition, révolte, fureur, désespoir. […] Théodoric le félicite sur la victoire qu’il venoit de remporter près de Tolbiac, en 496 ; & il ajoute : Nous vous avons envoyé un Joueur d’instrumens, habile dans son art, qui joignant l’expression du visage à l’harmonie de la voix & aux sons de l’instrument, peut vous amuser ; & nous croyons qu’il vous sera d’autant plus agréable que vous avez souhaité qu’il vous fût envoyé. […] Nous pouvons ajouter à cette réflexion de M.

315. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

On y ajoute l’horreur d’un amour incestueux & bigame du père pour sa propre fille, qu’à la vérité il ne connoit pas ; mais qu’il veut épouser, quoique marié, par une infidélité odieuse qu’il cache à la fille qu’il a enlevée, trompée & deshonorée par un mariage apparent : voilà le héros que le succès couronne. […] Ajoutons que c’est attenter à ceux du Public, seul juge des Auteurs, comme il est le seul objet de leurs travaux. […] Trop jaloux peut-être d’ajouter au mérite de leurs ouvrages l’illusion brillante de la Scène, les Auteurs dramatiques ont acheté les complaisances des Comédiens par un abandon de leurs droits, qui n’a d’exemple qu’en France. […] J’ajoute que l’on n’a pas observé que cette singuliere disparate sembleroit rejaillir jusques sur le Gouvernement, qui ne le permettra pas.

316. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

J’ajoute écoles d’indépendance : nos Ecrivains nous en donnent-ils des leçons plus fortes que nos déclamateurs ? […] Cela est vrai, malheureusement ils ajoutent que, toute autre autorité a pour origine… ou la force & la violence de celui qui s’en est emparé, ou le consentement de ceux qui s’y sont soumis par un contrat fait ou supposé entr’eux & celui à qui ils ont déféré l’autorité . […] Car ils ajoutent aussitôt : La nature & l’hymen, voilà les loix premieres, Les devoirs, les liens des Nations entieres, Ces loix viennent des Dieux : le reste est des humains. […] Que n’ajoute-t-il & sanctifier ?

/ 421