L’Héroïne Favard est la premiere qui ait changé cet usage absurde, ce qui lui fit des affaires avec ses camarades.
Il y a des tribunaux pour les affaires de religion, il y en a pour la littérature ; car y a-t-il quelque chose qui ne soit de la compétence des Dames ?
si vous me dites, que ces génies rares n’ont point assez de lumieres & de goût, pour juger cette affaire, il sera donc faux de dire, que l’utilité de notre Comédie moderne, ne peut se révoquer en doute ; & que c’est sans raison, que vous assurez, qu’elle est tellement épurée, qu’il n’y a rien, que l’oreille la plus chaste ne puisse entendre. […] Si négliger l’affaire du salut, diroit un autre, si renvoyer la pénitence dans les cloitres, si aimer le monde avec ses manieres de penser & d’agir, sont des preuves du plus déplorable des aveuglemens, comment cet aveuglement a-t-il pu avoir, & pourquoi a-t-il encore tant d’apologistes & de partisans ?
voulant marquer par-là, qu’un homme sage devoit estre uniquement occupé à regler ses affaires, & à gouverner sa famille ; & qu’il ne pouvoit goûter de plaisir plus innocent, que celuy que donnent une Epouse fidele & des enfants bien élevez.
Voyez cette multitude de Teiniers & de Calots, il s’amuse de ces trognes bachiques, de ces attitudes grotesques, de ces caresses rustiques, des danses, des foires, de ces nageurs, de ces chasseurs, &c. il en amuse ses convives, & au milieu de ces bouffons, de ces arlequins, il traite les affaires les plus sérieuses.
Les aspirans à la gloire de ces combats iroient la veille inscrire leur nom & leurs qualités chez un Commissaire chargé de ce détail, ils tireroient au sort, & lorsque chacun de ces Messieurs auroient su l’athlète auquel il auroit affaire, ils pourroient aller souper tous ensemble comme d’honnêtes gens qui s’égorgeront le lendemain, mais sans se haïr, & seulement parce qu’ils ont du cœur.
En un mot, les Grecs fesaient de la musique, telle qu’ils la possédaient, une affaire de religion & de politique ; il était défendu sous des peines èxpresses d’oser y toucher, fut-ce même pour la rendre plus parfaite.
Louis XIV l’encourageoit, le caressoit, le consoloit & le soutenoit seul contre les cabales sourdes de la Cour & de la ville ; souvent il se faisoit une affaire du jeu de ses pieces.
les Daulphins tressaillans & rejaillans prés des vaisseaux sont presages de tempestes & orages prochains, aussi nous qui sommes marquez au Dauphin & en portons les armes saultant masquez au deuant de la nef de l’Eglise Cathedrale, auons pronostiqué les malheurs qui nous accueillent, si Dieu ne retire sa main vengeresse de nos folies & le Roy n’a pitié de nous ses tres-fidelles seruiteurs & subiects, vn abysme d’affaires qui n’a ny fonds ny riue nous accablera tous.