Un Prêtre ayant fait des propositions déshonnêtes à une Dame qui les rejeta, il composa avec elle : Abandonnez-moi au moins votre servante. […] ; qu’on leur abandonna treize rues à Paris, dans chacune desquelles elles avoient un clapier (comme des lapins), qu’elles tâchoient de rendre propres, agréables & commodes.
Saint Evremond écrivoit ainsi contre l’Opera, Spectacle que nous avons reçu des Italiens, dans le tems que nous en étions le plus enchantés, ce qui lui faisoit dire, qu’il prenoit le parti du Bon sens abandonné, & qu’il suivoit la Raison dans sa disgrace, à quoi il ajoutoit, ce qui me fâche le plus de l’entêtement où l’on est pour l’Opera, c’est qu’il va ruiner la Tragédie, qui est la plus belle chose que nous ayons, la plus propre à élever l’ame & la plus capable de former l’esprit. […] Il ne falloit pas frapper un grand coup pour l’abattre, la nôtre a su résister au même coup, nous avons su conserver notre raison pour goûter la Tragédie, & nous sommes comme convenus que quand nous irions à l’Opera abandonner nos sens aux charmes de l’harmonie, nous laisserions notre Raison à la porte ; par conséquent ce Spectacle quand il est long ennuie, parce que, suivant Saint Evremond, où l’esprit a si peu à faire, c’est une nécessité que les sens viennent à languir : c’est en vain que l’oreille est flattée, & que les yeux sont charmés, si l’esprit n’est pas satisfait.
puisqu’au moment qu’elle entre dans le Bal toutes les vertus l’abandonnent, et tous les vices l’entreprennent ? […] d’abandonner la maison six heures entières à la discrétion des valets et des servantes ? […] C’est encore pis quand le dérèglement se jette dans la Tragédie, et que des personnes illustres, dont la vie doit servir de règle aux autres, s’abandonnent à la débauche : car pour lors ce n’est qu’une école de dissolution, et une corruption publique. […] Le traitement que Dieu fait aux Hérétiques est quasi tout le même : Il les abandonne à leur orgueil qui leur trouble tellement la cervelle, qu’ils pensent voir ce que les autres ne voient pas. […] NDE jar (aussi jarre et jard) = les sables abandonnés par les rivières qui sont devenus des promenades (Littré).
Les François parurent avoir oublié qu’ils étoient des êtres pensans, obligés de cultiver leur raison, & de s’occuper de choses sensées, pour s’abandonner entiérement à de vaines imaginations, & à tout ce qui caractérise l’enfance.
Caffaro, ils n’eussent jamais abandonné le théâtre.
Si l’un des epoux abandonne malicieusement l’autre, le mariage s’enfuit avec lui.
Mais le prémier moyen qu’ils ont employé leur parait trop commode, pour l’abandonner de sitôt.
Servilius, Preteur, qui donnoit le divertissement des Ieux, s’abandonna à ces sortes de combats.
que doit-on dire de ceux qui abandonnent l’Eglise par un mépris injurieux, pour aller à la Comédie ?