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23. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE VI. » pp. 456-466

Tu as une fois renoncé au diable et à ses spectacles ; ainsi il s’ensuit nécessairement qu’allant aux spectacles à dessein et de propos délibéré tu retournes en effet à ton premier maître qui est le diable : car ayant en même temps renoncé à tous les deux, et ayant dit et reconnu que le diable et ses pompes n’étaient qu’une même chose ; retournant vers l’un, tu retournes aussitôt vers l’autre : car je renonce, dis-tu, au diable, à ses pompes, aux spectacles et à ses œuvres, et après cela, tu dis, je crois en Dieu le Père tout-puissant, et en Jésus-Christ son Fils. […] Or le diable se trouve dans ces spectacles, et parmi ces pompes ; de sorte que retournant aux spectacles, nous faisons banqueroute à la foi de Jésus-Christ. […] Nous laissons Jésus-Christ sur l’Autel, pour repaître nos yeux adultères par les regards très impudiques de l’incontinence, et de la licence à recevoir un tas de sales objets que l’on représente dans ces jeux. […] Je n’en veux pas dire davantage sur ce sujet, en ayant parlé ci-devant assez amplement, joint que les deux Auteurs que je viens de produire, Salvian et Tertullien s’en sont suffisamment expliqués, pour faire connaître à un chacun que les spectacles et les théâtres ne doivent jamais passer chez les vrais Chrétiens pour divertissements, puisqu’ils traitent ceux qui y assistent d’apostats, de prévaricateurs des Sacrements, de gens qui retournent vers le diable leur premier maître, qui préfèrent le démon à Dieu, qui font banqueroute à la foi de Jésus-Christ, qu’ils sont plus criminels que les païens, qu’ils sont sans Religion, qu’ils ne cherchent qu’à repaître leurs yeux adultères ; gens enfin qui se jettent volontairement dans le fort et la citadelle où se commettent toutes sortes d’impuretés.

24. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Mais ne parlons que de ce qui est absolument le propre de leur Sexe : Quelles obligations n’ont-elles pas à Jésus-Christ pour les avantages qu’elles trouvent dans le mariage Chrétien ? […] Jésus-Christ a délivré encore leur Sexe de l’esclavage du Sérail, où pour une femme qui a le cœur de son mari, toutes les autres sont à peu près traitées comme des esclaves dont on se sert sans amitié ; et où elles vivent dans une perpétuelle guerre de jalousie, de haine, de querelles, et de factions. […] Enfin Jésus-Christ les a absolument déchargées de ce sacrifice terriblement onéreux, que la loi appelait le sacrifice de jalousie ; et par lequel les maris jaloux éprouvaient la fidélité suspecte de leurs femmes, en la manière qu’on verra dans le second volume de cet ouvrage. Agathon, soit donc que nous considérions la convenance des saintes mœurs du Christianisme, avec les dispositions naturelles du génie des femmes ; soit qu’on pense que les autres Religions les ayant tenues, et les tenant encore dans une sorte d’esclavage bien dur, Jésus-Christ leur donne une douce et glorieuse liberté : Qui pourra douter que son Évangile ne soit pour elles encore plus que pour nous, la loi de grâce ? Que tout cela n’ait beaucoup servi à les attacher à Jésus-Christ par une plus sensible reconnaissance ; à les rendre plus dévotes que nous ; et que cette tendre et fidèle piété ne leur ait justement mérité la louange d’être le Sexe dévot ?

25. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

Le Théâtre est l’Autel du Démon élevé contre celui de Jésus-Christ, l’Idole de Dagon qui insulte à l’Arche Sainte, l’abomination de la désolation au milieu même du Christianisme. […] Heureuse ignorance que celle qui ne sait ni les règles du Théâtre, ni les criminelles beautés des pièces qu’on y joue, et qui, se renfermant dans la sphère du Chrétien, se contente d’avoir appris Jésus-Christ crucifié. […] Quoi, mon Frère, vous êtes un membre de Jésus-Christ crucifié, et vous croyez pouvoir, sans déshonorer cette auguste qualité, fréquenter les Théâtres qui ne retentissent que des maximes du monde ? […] ne venez donc plus nous dire que les Spectacles peuvent s’allier avec les devoirs du Chrétien ; car je croirai vous avoir suffisamment confondu, en opposant tout simplement aux maximes du Théâtre l’image de Jésus-Christ dont toute votre vie doit être l’Expression. […] Vous nous soutenez toujours qu’il n’y a point de mal ; mais qui, de vous ou des successeurs des Apôtres que vous devez écouter comme Jésus-Christ, et que vous ne pouvez mépriser sans le mépriser lui-même, jugera cette question.

26. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

On dresse des théâtres sur lesquels on joue la Passion et la mort de Jésus-Christ. […] Jean-Baptiste, faisait contracter à ses dévotes avec notre Sauveur Jésus-Christ, une alliance spirituelle fort singulière. […]   Madeleine, la chère amante de Jésus. […]   Madeleine, la chère amante de Jésus. […] Mais madame Gasselin porta un peu trop loin la fidélité qu’elle avait promise à Jésus-Christ, et la garda trop littéralement.

27. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Paul, puisque la grâce même lui est promise de la bouche même de Jésus-Christ ? […] C’est Jésus-Christ qui le dit dans l’Evangile, et le Prophète Roi remarque que la gloire de la Fille du Roi est au-dedans d’elle-même. […] Pierre, lorsqu’il renia Jésus-Christ. […] Voilà notre legs : voyez si vous voulez être héritière de Jésus-Christ, ou renoncer à sa succession et à son Paradis. […] Jésus-Christ même n’est monté dans la gloire, que par l’échelle de sa Croix, comme dit S.

28. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

Celui qui s'applique à considérer que le Seigneur lui est toujours présent, et qui a toujours les yeux intérieurs de son âme arrêtés sur Jésus-Christ, n'a point égard aux vanités et aux tromperies du siècle. […] Celui qui est dans la voie de Dieu ne regarde point les vanités : Jésus-Christ est la voie parfaite. Celui donc qui appartient à Jésus-Christ, comment peut-il regarder les vanités, puisque Jésus-Christ a crucifié dans sa chair tous les vains plaisirs du monde ? […] Oui, mes frères, c'est le Démon qui a fait un art de ces divertissements et de ces Jeux pour attirer à lui les soldats de Jésus-Christ et pour relâcher toute la vigueur, et comme les nerfs de leur vertu, c'est pour ce sujet qu'il a fait dresser des Théâtres dans les places publiques, et qu'exerçant et formant lui-même ces bouffons, il s'en sert comme d'une peste dont il infecte toute la vie. […] Vous savez, vous qui êtes baptisés, quel est le pacte par lequel vous vous êtes engagés à nous, ou pour mieux dire, à Jésus-Christ.

29. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

Christ. […] Rien sans doute n’est plus merveilleux que tous ces événements ; mais ils ne sont pas destinés à être représentés sur un Théâtre de Comédiens et devant des personnes, qui voulant s’en divertir, seraient semblables au malheureux Hérode, qui voulait que Jésus-Christ contentât sa curiosité par quelques miracles. […] Vous vîtes le mois passé dans les Lettres de saint Ignace, que ce glorieux Martyr dit qu’il s’attache à l’Ecriture, comme au corps de Jésus-Christ, et tout le monde sait que saint Augustin parle souvent le même langage. […] Et dans la quatrième Homélie sur le Lévitique, il tire de ce même rapport, qu’il faut conserver pour les Ecritures tout au moins le même respect qu’on avait pour l’Agneau Pascal, puisqu’elles sont au même rang que la chair de Jésus-Christ, dont l’Agneau n’était que la figure. […] Ne vous y trompez pas, mes Frères ; nul ne peut servir à deux Maîtres, ainsi que Jésus-Christ l’a dit.

30. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre »

Ils savaient qu’on lit bien en l’Écriture, que Jésus a souvent pleuré, et non pas qu’il ait ri une seule fois, ni même qu’il ait jamais souri, ni qu’il ait jamais dit une seule parole facétieuse, pas même par récréation, comme S. […] Chrysostome (homil. 6. in Matth.) nous fait souvenir qu’on ne trouve point en toute la Bible qu’aucun Saint ni Sainte ait jamais ri depuis la passion de Jésus, depuis que les hommes ont assassiné leur Sauveur et sont coupables du crime de déicide.

31. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

Le monde de Jesus-Christ est l’assemblée des élûs ; le monde du diable est l’assemblée des reprouvez. […] Le monde de Jesus-Christ est toûjours éclairé de la lumiere de verité ; d’où vient que les élûs qui sont les habitans de ce monde sont appellez, filii lucis , enfans de lumiere. […] Aprés cela se faut-il étonner si Jesus-Christ s’est declaré si hautement contre luy, qu’il a fait des protestations publiques. […] Voilà M. le portrait au naturel que Jesus-Christ a fait de ce monde auquel vous avez renoncez par le vœu de vôtre Baptême ; cependant que fait le Chrétien qui a tant d’amour pour les spectacles & les comedies, je dis que c’est un transfuge & un deserteur, qui au prejudice de son vœu & de ses promesses, passe du monde de Jesus-Christ, qui est l’assemblée des fideles, dans le monde du diable, qui est l’assemblée des reprouvez. […] Jesus-Christ n’a-t-il pas encore publié son Evangile dans le monde ; & les Apôtres n’ont-ils pas encore banny la superstition & l’idolatrie de tout l’Univers.

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