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149. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — TROISIEME PARTIE. Des obstacles qui s’opposent parmi nous à la perfection de la Comédie. » pp. 57-75

Le but du Gouvernement en imposant silence à la Comédie sur certains états, est sans doute d’empêcher les peuples de sortir du respect & de la soumission qu’ils doivent à ceux qui gerent les affaires publiques. […] Je ne crois pas qu’on me fasse un crime de la liberté que je demande pour la Comédie ; car qu’ont a craindre de la satire ceux qui font leur devoir, & de quelle utilité sont pour l’état ceux qui ne le font pas ?

150. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

J’ai toujours été étonné que les Comédiens, pour leur propre intérêt, n’aient pas imaginé de se retirer dans un lieu particulier avant le spectacle, pour se raffermir ensemble dans leurs rôles, & prendre l’état qui leur est propre. […] Comment dans cet état opéreroient-ils cet ensemble, qui naît d’une correspondance, d’une liaison exactes du jeu & de l’action de tous ceux qui sont sur la Scène ?

151. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

Un Chef ou Président pour le Roi, ou pour le Sénat ; un Substitut du Lieutenant Général de Police, ou du Magistrat qui a l’inspection du Gouvernement intérieur de la Ville ; deux Docteurs de la Faculté de Théologie ; deux Poètes de Théâtre, d’un âge mûr et en état de juger des Pièces, et un ou deux anciens Comédiens. […] Pour le quatrième examen, il sera fait par un des Comédiens du Conseil, et aura pour objet tout ce qui concerne l’exécution théâtrale ; sur quoi les Comédiens sont plus en état que personne de juger : il examinera sévèrement les plaisanteries, et surtout les équivoques d’un certain genre, qui ne percent pas aisément à la lecture, mais qui frappent à la représentation ; parce que souvent ils dépendent plus du geste que des paroles.

152. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  TRAITÉ. DE LA POËSIE. DRAMATIQUE. ANCIENNE ET MODERNE. Plan de ce Traité. » pp. 5-7

Cette Piéce, qui par une voix presque unanime, est appellée la plus parfaite des Tragédies modernes, nous met-elle en état de disputer aux Grecs la supériorité dans la Tragédie ?

153. (1675) Traité de la comédie « VI.  » pp. 280-282

L'esprit y est tout occupé des objets extérieurs, et entièrement enivré des folies que l'on y voit représenter, et par conséquent hors de l'état de la vigilance chrétienne, nécessaire pour résister aux tentations, et comme un roseau capable d'être emporté par toutes sortes de vents.

154. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Tous ceux que l’âge, l’état, la façon de penser ou de vivre, éloignent du spectacle, pourroient satisfaire leur goût, & se consoler de cette privation sans craindre le reproche ou le scandale. […] Il est singulier de supposer que ceux qui ne vont pas au spectacle sont des hypocrites, que les Religieux, les Prêtres, les Magistrats, les gens de bien, que leur âge, leur état, leur façon de vivre en éloignent, ont du goût pour lui, sont affligés d’être obligés de s’en éloigner, qu’ils ont besoin qu’on les console de cette privation, & que c’est leur rendre un service de leur offrir un ouvrage qui soit pour eux un théatre. […] Elle avoit des dispositions admirables, dès 17 ans elle fut en état de briller. […] Deux choses trés-singulieres qui ne seront pas oubliées dans les fastes du théatre ; c’est la premiere Actrice qui ait observé sur la scene le costume des nations & des états. […] Quoiqu’elle fût malade de la maladie dont elle mourut, & qu’elle connût que son état étoit désesperé, son amour pour le théatre ne se ralentit pas.

155. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. Diversités curieuses. » pp. 5-37

Ces peuples sont plongés dans un état de stupidité qui les tient de pair avec les animaux. […] Ce sage Prince a laissé dans tous les états une liberté entiere aux femmes publiques ; mais par un trait de sagesse qui a formé les gens les plus honnêtes, il n’a pas voulu qu’elles fissent leur métier dans les Villes ; il leur a abandonné la campagne ; chacune s’y bâtit une cabane, ou maison de plaisance. […] De toutes les avantures du Gascon, il résulte une vérité très-certaine, confirmée par une expérience journaliere, que l’amour des femmes perd les hommes dans tous les états & dans tous les âges, les fait tomber dans toute sorte de malheurs & de crimes, même les plus bas ; on peut, sans craindre de se méprendre, s’assurer qu’un libertin est un mal-honnête homme. […] Cependant je regardai mon état comme une chûte de Phaëton ; jen avois d’autant plus de peine que je me croyois infame : mais nécessité n’a point de loi, & on s’accoutume à tout. […] C’étoit un état fort doux pour un homme sans souci ; je l’aurois à peine troqué contre l’hermine & la fourure.

156. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

» Je ne saurais m’imaginer que le Poète ne fût pas réellement dans l’état qu’il dépeint : car il y a bien de l’engourdissement et de la pesanteur d’esprit dans tout ce discours. […] comment se résoudrait-il à se présenter devant sa future épouse dans le plus pitoyable état du monde selon lui ? […] Car il peut arriver qu’il s’y trouve quelque malheureuse qui gémit de son état déplorable. […] Ceux-ci peuvent autant justifier leurs vols par leur état, que les autres leurs obscénités par le leur. […] Et si cela est, comment pouvons-nous goûter des spectacles où l’on nous rabaisse à l’état des bêtes ?

157. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « introduction » pp. 175-177

, quoiqu’il retranche par là tout ce qui sert de pâture à une vaine curiosité, ou dont la connaissance renfermant de grands avantages en soi, ne peut être qu’infructueuse pour nous, à raison de l’état où sa providence nous a engagé, combien a-t-il appris aux hommes de choses qu’ils ignoraient ?

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