Pompée toutefois fut excepté de cette regle, & malgré sa ieunesse, malgré les loix & les exemples mesme assez recents citez par la, il obtint le Triomphe auparavant la qualité de Senateur, & joüit l’âge de dix-sept ans, de ce qui pouvoit combler les desirs du plus ancien des Capitaines, & du plus grand des conquerants.
Lorsque dans ses dernières années, affoibli par l’âge & par les chagrins, lassé d’une puissance arbitraire exercée pendant plus d’un demi-siècle, il traînoit les restes de sa vie entre son Confesseur Jésuite, & sa maîtresse Janséniste, il n’est pas probable qu’il eût pris plaisir à voir tourner en ridicule les charlatans de dévotion, & leurs cris auroient infailliblement étouffé, près du vieux Monarque, les réclamations du Philosophe.
Jotof étoit âgé de 80 ans, le Czar imagina de lui faire épouser une veuve de son âge, & de célébrer solemnellement cette noce ; il fit faire l’invitation par quatre begues, des vieillards décrépits conduisoient la vieille mariée ; quatre des plus gros hommes servoient de coureurs, la musique étoit sur un char, conduit par des ours qu’on piquoit avec des pointes de fer, & qui par leur mugissement formoient une basse digne des airs qu’on jouoit sur le chariot.
Il mourut rongé de vers & accablé de dettes, la cinquante-quatrieme année de son âge.
Le ballet intitulé les Félicités de l’âge d’or, & la comédie les Amusemens des quatre saisons.
Je passerai légèrement sur les reproches que vous faites encore au Théâtre, de porter les jeunes gens à mépriser les vieillards ; le Théâtre n’apprend à mépriser que les vicieux ; et lorsqu’un vieillard est vicieux, son âge n’est pas un titre qui doive le mettre à couvert du mépris ou du ridicule ; mais il est juste de faire respecter et applaudir des vieillards tels que le Père du Menteur, celui du glorieux, celui de l’enfant prodigue, de Zaïre, de Guzman, de Nanine ; aussi le fait-on : consultez tous ceux qui ont lu les Scènes de l’aimable vieillard es ; combien ne leur font-elles pas regretter que M.
Gens de tout âge, de toute condition, de toute profession hommes et femmes de mille différents caractères ont paru : ce qu’on appelle « Comédie » a commencé, et personne n’a manqué d’attribuer à son voisin ce qui convenait le mieux à lui-même.
« Qu’à son âge il sied mal de faire la jolie, Et que le blanc qu’elle a scandalise un chacun. » On dit à Dorilas … … … … … … « qu’il est trop importun, Et qu’il n’est à la Cour oreille qu’il ne lasse A conter sa bravoure et l’éclat de sa race. » Là, c’est un bel esprit du siècle à qui l’on fait entendre … … …. […] Mais le plus grand de tous, (et c’est ici la première réforme qu’il faudrait y faire) c’est la peinture si vive, si bien variée, que l’on y fait de l’amour cette passion funeste à tous les cœurs, à tous les sexes, à tous les âges.
Je vous renverrai à la raison qui parle assez haut, quand on la veut écouter ; à la coutume des pays, qui peut passer pour loi, à l'état, à l’âge et à la condition d’un chacun : C’est de là qu’il faut prendre ses mesures pour ne se rien permettre, que le bien et l’honneur nous pût défendre. […] Les vieillards qui survivent à leurs compagnons, se trouvent bien entreprisf, n’ayant plus personne de leur âge pour s’entretenir. […] Quelques-uns ont permis aux enfants de manger les corps de leur père et de leur mère après la mort : D’autres de les faire mourir dans la caducité de leur âge pour les exempter de languir ; y a-t-il Chrétien qui en voulut faire autant ? […] Le monde n’y paraît que comme un petit enfant, qui prend ses forces et ses accroissements avec l’âge.