Le deuxième, Projet pour le rétablissement du Théâtre Français, contenant les causes de sa décadence, et les remèdes qu’on y pourrait apporter.
Mais je crois en même temps avec vous, que d’autres chefs-d’œuvre du même Poète et de quelques autres, autrefois justement applaudis, auraient aujourd’hui plus d’estime que de succès ; notre changement de goût en est la cause ; nous voulons dans la Tragédie plus d’action, et dans la Comédie plus de finesse. […] Les Grecs l’ont été moins que nous, et il ne faut point chercher d’autres causes de l’estime où les bons Comédiens étaient parmi eux. […] Mais si par malheur vous aviez raison, quelle en serait la triste cause ? […] Voilà, Monsieur, si j’avais à plaider la cause des femmes, ce que j’oserais dire en leur faveur ; je les défendrais moins sur ce qu’elles sont que sur ce qu’elles pourraient être. […] Permettez-moi de douter que cette manière de plaider leur cause les satisfasse.
De prendre le fait et cause des oppressés avec chaleur. […] Justin l’Historien n’eût pas aussi osé dire que les Fêtes des Jeux, et des Spectacles étaient la principale cause de la corruption des mœurs, et de la ruine des Etats. […] Ce lieu cause la ruine de la chasteté, et de la pudeur. » Et dans un autre endroit. […] Qu’en établissant un lieu perpétuel pour les exercices, on avait eu égard à l’épargne, à cause des dépenses infinies qu’il fallait faire tous les ans pour ce sujet. […] Que l’Auteur donc de la Dissertation reconnaisse que l’on détruit un plaisir public, infâme et criminel, par des maximes qui n’ont encore aujourd’hui que trop de causes, et trop de prétextes.
Croyez-moi, Mes Pères, vous ferez bien de ne vous pas engager dans une si méchante cause.
Arrêt du Parlement de Paris autorisant, après avis du Roi, les représentations, sous conditions (25 janvier 1542) Vues par la cour les lettres patentes du Roi données à Eschouench le XVIIIe jour du mois de décembre dernier passé, à icelle cour adressantesci, par lesquelles et pour les causes y contenues, il déclare, veut et lui plaît que Charles Le Royer et ses consorts, maîtres et entrepreneurs du Jeu et mystère de l’Ancien Testament, puissent et leur loistcj, suivant autres ses lettres de permission auparavant à eux données et octroyées, faire jouer et représenter en l’année prochaine ledit Jeu et mystère dudit Ancien Testament, bien et dûment ainsi qu’il est requis pour le regard du bien qui peut advenir de la représentation dudit mystère, sans y commettre aucunes fraudes, fautes ni abus, soit pour interposer aucunes choses profanes et lascives en ladite représentation, ni faire aucunes exactions indues en y employant le temps requis et raisonnable, à quoi serait par ladite cour pourvu ainsi qu’il appartiendraitck.
Tertullien traitait d’idolâtres les Chrétiens qui prononçaient seulement les noms des fausses divinités des Païens, et il ne pouvait souffrir que les Maîtres d’Ecole enseignassent les Poètes à leurs Disciples, à cause qu’ils sont pleins de ces fausses divinités, quel sentiment aurait-il de nos Poètes Français, qui se sont imaginés qu’on ne saurait faire de bons vers, si on ne les relève par les noms de ces divinités ?
Ainsi vous n’éviterez pas son jugement, qui que vous soyez, vous qui plaidez la cause de la comédie, sous prétexte qu’elle se termine ordinairement par le mariage.
N’est-ce pas là la cause de sa plus grande misère, puisqu’elle y perd tous les dons de la grâce à la fois ?
« A cause que les danses et autres dissolutions croissent en toutes les Eglises, les Consistoires seront exhortés de bien pratiquer l’Article 27. des Règlements, et le 26. du Synode de Figeac, et d’en faire lecture publique au nom de Dieu et de l’autorité de cette Compagnie ; et les Synodes et Colloques ont charge de censurer les Consistoires qui ne feront leur devoir. » XXVIII.
Nous rapporterons d’après le Mémoire de l’Avocat le détail de cette cause. […] Le Journal de Trévoux, Décembre 1774, en a donné un fort bon extrait, & a fort bien plaidé leur cause. […] Et si chez nous la sagesse & l’honneur Vivent encore, ce prix en est la cause. […] Favart ne prévoyoit pas le procès du Seigneur, il eut mal plaidé sa cause.
qu’il faut commencer par les réformer eux-mêmes, qu’ils sont la principale cause de la corruption du théatre. […] Ils en sont donc la cause, du moins ils sont bien coupables, & bien dépravés de n’y avoir pas remédié depuis si long-temps, pouvant si aisément le faire. […] Il falloit à la Noblesse quelqu’un qui eût fait preuve de noblesse ; un Chevalier de Malthe se chargea de la députation, & alla plaider la cause de la réforme du théatre. […] La société fit assigner le Lieutenant au Sénéchal ; la cause y fut solemnellement plaidée : un monde infini se trouva à cette scene réjouissante.
Les Actrices de la première qualité joueront seules à la Cour, à cause des dangers & de l’incommodité que les Actrices du commun trouveraient à s’y rendre. […] Vous avez vu quelles furent les causes de l’abus de l’amour * ; je vais tâcher de vous montrer ici la naissance & le berceau de la Dramatique aux pieds des Autels. […] Mais une révolution s’apprête, dont il n’est pas de mon sujet de rechercher les causes : le Théocrate va perdre une partie de ses droits. […] Mais, (& voici la cause de l’erreur où tous les Mimographes sont tombés,) la République Romaine eut un sort bien différent des Républiques Grecques. […] Les bouffonneries n’en furent pourtant pas la seule cause.
Et dans ce cas, c’est une idée nette de la cause, c’est une vraisemblance entiere, qui rendent l’effet intéressant. […] Voilà pourquoi l’impression que cause l’agnition, est moins profonde après un tems.
Place-t-on au premier rang, dans le Temple de Mémoire, les machines de l’Opéra, dont le jeu cause une si douce surprise ? […] Si par ses efforts, les médiocres deviennent suportables, on ne doit pas lui en savoir plus de gré qu’à un Avocat, de s’être chargé de la défense d’une mauvaise cause.
A ces causes…. […] M. l’Abbé de Besplas dans ses Causes du bonheur public, pag. 367 ; dans ses Observations sur la nécessité de la Réforme du Théâtre ; la Lettre de l’immortel Fénélon à l’Académie Françoise ; Riccoboni sur la Réformation du Théâtre ; les Maximes & Réflexions sur la Comédie dans les Opuscules du grand Bossuet, tom. 2 in-12. où il réfute la Lettre en faveur des Théâtres, attribuée au P.
Notre légèreté, notre futilité, notre enfance de raison, voila la vraie, la principale cause des succès de la Comédie-Ariette, genre tout-à-fait monstrueux, & que les efforts des plus habiles gens ne pourront faire rentrer dans la nature. […] Je lui abandonne celles qu’il attaque : nous ne fesons pas cause commune.
Lorsqu’on veut montrer la bonté d’une cause qui fournit elle seule toutes les raisons qu’il faut pour la soutenir, il me semble qu’il est plus à propos d’en laisser le soin au plus jeune avocat du barreau qu’au plus célèbre et au plus éloquent ; et par la même raison qu’on croit plutôt un paysan qu’un homme de cour, les ignorants persuadent beaucoup mieux que les plus habiles orateurs. […] J'ai donc cru que cela me regardait, et comme je n’avais encore rien mis au jour, je me suis imaginé que c’était commencer bien glorieusement que de soutenir une cause où le bon droit était tout entier.
C’est donc une très juste défense que j’entreprends ici contre un très injuste agresseur ; et c’est aussi pourquoi j’en espère la gloire et l’honneur, favorisé premièrement du droit et de l’équité, et secondement de l’honorable présence de tant de beaux esprits, de solides jugements, que j’implore pour arbitres de ma cause. […] [NDE] Comprendre : le fait que notre profession cause ces assemblées et que celles-ci unissent les volontés et lient les cœurs nous lave de cette accusation.
J’ai long-tems réfléchi sur une telle bisarerie ; je crois en avoir découvert la cause. […] « La Comédie qui n’a que des sentimens communs & des pensées vulgaires, ne rejette point les entretiens des Cabarets & des Carrefours, les proverbes des Porte-faix, & les quolibets des Harangères, à cause que tout cela contribue à la bouffonnerie39. » Je demande s’il n’est pas plus naturel d’appliquer ces paroles de d’Aubignac à l’Opéra-Bouffon, plutôt qu’à la Comédie ? […] Les écrits du grand Rousseau en offrent une preuve : ils affermissent l’Opéra-Bouffon contre les traits qu’on lui lance, à cause des fautes dont ses Poèmes sont semés.
Il suffit de dire, qu’il assure, que ceux qui assistent aux Comédies et qui y donnent des marques du plaisir qu’ils y prennent, sont en quelque manière plus coupables que les Comédiens mêmes ; puisqu’en les autorisant par leur présence et en témoignant la joie qu’ils ont d’entendre leurs bouffonneries et leurs sottes plaisanteries, ils les animent à se rendre encore plus insolents, et en sont par conséquent la véritable cause. « Non enim, dit ce Père, tam ille delinquit, qui illa simulat, quam tu præ illo, qui hoc fieri jubes : non solum jubes ; sed etiam exultatione, risu, plausu adjuvas quæ geruntur, omnibusque prorsus modis, hanc diabolicam confovens officinam. […] De plus l’Ecriture recommande d’éviter avec soin les mauvais entretiens, même particuliers, à cause qu’il est facile de s’y laisser corrompre : 1. […] A moins que ce ne soit peut-être pour une cause nécessaire et importante, telle que le serait celle, où il s’agirait de sauver sa vie, son honneur, ou sa liberté. « Potest tamen hoc fieri sine peccato propter aliquam necessitatem, vel causa se occultandi ab hostibus, vel propter defectum alterius vestimenti, vel propter aliud hujusmodi.
Vous avez heureusement développé quelle est l’influence des lois d’un peuple sur ses mœurs : vous avez aperçu avec finesse, et démêlé avec sagacité les causes les plus cachées de la corruption de notre siècle : enfin, en travaillant pour votre patrie, à qui vous faites tant d’honneur, vous avez déployé l’âme du Spartiate, et l’éloquence de l’Athénien. […] C’est donc à l’examen de ces causes générales « qui doivent, selon vous, empêcher qu’on ne puisse donner à nos spectacles la perfection dont on les croit susceptibles », que je dois m’attacher d’abord. […] Vous connaissez donc, Monsieur, la véritable cause de toutes les actions vertueuses faites par les hommes depuis qu’on a représenté devant eux des tragédies ?
Elle a étudié tout ce qui fesait impression sur nous dans la nature ; elle met à profit ses remarques ; & on lui attribue aussi-tôt des éffets qui viennent d’une cause plus éloignée. […] Différentes causes qui firent naître la Musique. […] Parcourons rapidement une partie des causes qui purent le faire naître. […] Il faut pourtant convenir que si nous les surpassons, leur trop grand amour & leur profond respect pour la musique, en sont les seules causes. […] Dès l’an 1415 de la fondation de Rome, elle y fut établie avec assez d’éclat sous le Consulat de Sulpicius Pelicus ; les jeux Sceniques en furent la principale cause.
Qu’un Bourgeois ou qu’un Valet débauché parle d’amour dans une Comédie, on s’en défie aussitôt, et l’on évite un spectacle si indigne de la probité d’un honnête homme, à cause du peu d’idée que l’on a de la vertu du Valet ou du Bourgeois. […] Est-ce là un petit mal, quand il serait vrai qu’on s’en tiendrait là ; mais souvent on va plus loin, et si une jeune fille qui est sous la conduite de sa mère, ne s’engage à rien de plus qu’à ce que je viens de dire ; jugez un peu ce que peuvent faire celles qui ont plus de liberté, et pour ne pas parler seulement d’elles, jugez de combien de désordres ces spectacles peuvent être cause en tant de jeunes gens à demi corrompus, principalement quand ces beaux sentiments d’Amour sont dans la bouche de personnes bien faites, et de la vertu desquelles on n’est pas trop persuadé. […] Vous avez vu l’Iphigénie, et vous ne vous y êtes point ennuyé ; est-ce l’amour d’Achille qui en a été cause, la tendresse d’Agamemnon, les inquiétudes de sa femme, la douleur extrême de l’un et de l’autre, la constance d’Iphigénie, et le péril de cette innocente Princesse, tout cela ne vous a-t-il pas, pour le moins, autant plu que l’amour d’Achille ? […] Pour la crainte, qui est le second effet de la Tragédie, vous savez que l’amour n’est guère capable de la faire naître en nos cœurs, et que les fureurs d’un Tyran, la jalousie, la vengeance, la haine et les autres passions sont les causes ordinaires de la terreur. […] Je ne sais pas ce que vous entendez par vos railleries malicieuses ; mais je sais bien qu’on en raille toujours quand ce ne serait qu’à cause des sujets qu’on choisit pour exercer les écoliers.
D’ailleurs, la raison qu’il rend de cette haine universelle en justifie pleinement la cause. […] Comment donc préviendrons-nous ceux dont nous aurons volontairement introduit la cause ? […] Pour moi, je ne vois qu’un seul moyen ; c’est d’ôter la cause. […] Pour une querelle passagère qu’il cause, il forme cent attachements durables. […] La raison veut donc qu’en examinant les effets du Théâtre, on les mesure sur une cause capable de le soutenir.
… Un goût, que je n’ai pu détruire, joint à des applaudissemens mérités, m’a jeté loin de moi-même… Voila la cause de ma ruine… Ursule ignore mes torts… mais je les sais ; mais le remords me ronge, me déchire… Et cependant, lorsque je promets de renoncer à ***, je la vois sur la Scène, suivie des Grâces, des Ris & des Talens, enviée, adorée, desirée, l’objet des hommages de tous les cœurs… ma résolution s’affaiblit ; le charme renaît… Non, je ne suis pas digne de vivre… Quand je vois Ursule… Ursule, & mon fils que je serais au desespoir qui me ressemblât un jour, je meurs de confusion.
Il faut leur répondre qu'il n'est pas possible de séparer dans les spectacles l'agréable d'avec le licencieux, et que c'est se tromper que de croire qu'on n'aime pas le péché quand on aime ce qui le cause.
Si les vices produisent aussi des effets ridicules, ce qui est ordinaire, la Comédie ne peut-elle pas les saisir & les livrer, avec leur cause, à la risée publique ? […] Il invoque la voie juridique, il a consulté des Avocats qui lui donnent gain de cause. […] La Troupe ne manquera pas de mettre dans ses archives cette cause singuliere au nombre de ses titres de noblesse ; ils ont même menacé de l’évoquer au Conseil, pour promener leur gloire & montrer leur crédit. […] On se plaint de la frivolité de la nation & de la corruption des mœurs : le Spectacle en est la cause. […] La cause du sieur Palissot n’est pas moins digne de l’attention des Tribunaux.
Fatime est une esclave éloignée de Zaïre depuis deux mois, qui se retrouve auprès d’elle sans dire un mot de la cause de son absence, ni de celle de son retour ; si elle est la gouvernante de Zaïre, pour quoi en a-t-elle été si longtems séparée ? […] Cela est dans l’ordre ; mais cette jeune beauté lui a-t-elle appris la cause de ce changement, & les espérances qu’elle a conçues ?
Nous avons vû que celle-ci n’étoit nullement favorable à sa cause : ajoutons le témoignage des Payens qu’il n’oseroit suspecter ; nous préluderons par les Docteurs de l’Eglise, sans avoir aucun égard à sa répugnance ; leurs sentimens font un ensemble d’un aussi grand poids que les Canons, & dès qu’ils se réunissent en grand nombre sur une assertion doctrinale, on ne peut la démentir, sans s’écarter des bornes de la foi dont ces grandes lumieres ont conservé le précieux dépôt dans leurs ouvrages respectifs. […] Avouez, Mademoiselle, que votre Avocat étoit bien fondé à décliner l’autorité des Saints Peres, il appréhendoit une nuée de témoins qui déposent contre lui, il voudroit qu’on le traduisît au Tribunal de la raison, j’y consens volontiers, persuadé que son jugement ou celui des Auteurs qu’elle a fait parler n’est pas moins défavorable à votre cause.
Ce n’est pas le seul mal qu’il cause ; combien d’autres désordres il fait dans ses amateurs ! […] Chrysostome traite au long toutes ces racines & toutes ces branches de la corruption de l’homme & de la scène, qui en est tour à tour l’effet & la cause.
Ce sera à un petit nombre de Personnes qui, quoique jouissant des délassemens de la Société, respectent la Religion ; A des Personnes qui sçavent que beaucoup de préjugés, dont on croyoit ne jamais revenir, ont néanmoins été détruits par la suite ; A des Personnes, enfin, assez généreuses pour faire valoir, auprès des Puissances, ce qu’elles auront trouvé de juste dans la Cause des Comédiens, & qui détachées d’intérêts personnels, chérissent tout ce qui peut constater la gloire de l’Etat. […] Nous exposerons, par la suite, les causes de la disgrace des Comédiens chez les Payens. […] S’il est criminel, il cause la mort ; s’il ne l’est pas, il fait un mariage.
Mais ne savez-vous pas, Monsieur, que qui veut la cause veut l’effet ? […] Il ne veut point qu’on consomme une action atroce avec connoissance de cause. […] Pour une querelle passagére qu’il cause, il forme cent attachemens durables…. […] Les maux qu’elle cause sont d’autant plus grands qu’ils sont sans reméde, et; qu’avec la meilleure volonté du monde pour réparer les torts qu’on cause au prochain, il est de toute impossibilité d’en arrêter le cours. […] Quelqu’injuste que soit votre courroux, voilà sa cause.
je n’en serais plus la cause.
C’est là, je pense, une des principales causes qui, dans les premiers siècles du Christianisme, a engagé les Pères de l’Eglise à proscrire le Théâtre des Payens ; et c’est peut-être par la même raison que de nos jours les personnes pieuses se font un devoir de s’abstenir du Théâtre, et même de le condamner.
Fontenelle prétend que les malheurs des mariages de son père Henri VIII furent la cause secrète de ses refus ; il est vrai que tous les six eurent une fin déplorable ; trois de ses femmes périrent sur un échafaud, accusées d’adultère ; une livrée aux Chirurgiens, mourut de l’opération césarienne ; il fit un divorce éclatant avec la première, il en répudia une autre. Elisabeth, témoin des horreurs de la maison paternelle, née elle-même d’un de ses mariages infortunés, & d’une mère décapitée pour cause d’adultêre, fut effrayée avec raison, & craignit pour elle-même une pareille destinée : du moins est-il certain que jalouse de l’autorité souveraine, elle redouta celle d’un mari qui auroit pu la gêner dans sa liberté & ses intrigues. […] Elle élargit d’abord tous les prisonniers arrêtés pour cause de Religion, précipitation imprudente ; il pouvoit y en avoir, & il y en savoit en effet accusés de conspiration contre la Reine sa sœur, qu’il étoit de son devoir de punir. […] C’est une histoire de son règne, ce n’est donc pas Rome qui a commencé, c’est Elisabeih qui a forcé Rome à lancer ses foudres, sans doute les Bulles aigrirent les esprits &, la persécution fut plus animée, des Catholiques poussés à bout peuvent avoir fait des tentatives pour sécouer le joug selon le caractère d’une nation si remuante, il est faux que le Pape en soit la cause ; Elisabeth étoit sanguinaire, elle le tenoit de son père qui fit mourir des milliers des Catholiques, sans que Rome eut rien fait contre lui, & de sa nation dont toute l’histoire est un tissu de guerres civiles, de crimes & d’horreurs. […] Marie fit des fautes, & des mariages peu convenables ; on lui impute des crimes qu’on n’a jamais prouvé, & qu’elle a toujours nié, Elisabeth en fut la cause ayant empêché tous les mariages convenables qu’on lui proposoit pour ne pas avoir un voisin à craindre dans un mari entreprenant ; elle empêcha le mariage avec l’Archiduc d’Autriche, parce qu’étant Gouverneur des Pays-Bas & d’une maison si puissante, elle le craignoit ; avec le Comte de Lenox & le Duc de Norfolk ses parens, parce qu’ils auroient pû faire valoir ses droits ; elle fit même décapiter le Duc, parce que le bruit courut qu’il avoit épousé secretement la Reine d’Ecosse, elle lui offrit pourtant le Duc de Leicester dont elle comptoit être toujours la maîtresse.
Celle que le Sphinx proposait au Peuple de Thèbes, Qui fut cause qu’Œdipe eut la douleur amère De faire des enfans à Madame sa Mère11, doit baisser pavillon devant l’espèce d’énigme dont je parle.
Cette petitesse qui n’a de force que par le préjugé, est cause que les Auteurs sont souvent fort embarrassés, & prive notre Théâtre comique de situations éxcellentes, de caractères nouveaux, saillans.
Je sens une peine, dont je ne démêle pas trop bien la cause.… Il me semble que cette belle Actrice n’est pas à sa place ; l’état de Comédienne.… Je voudrais bien.… la mettre dans le cas de ne dépendre que d’elle-même.
Aux yeux de quelques personnes qui n’y feraient point assez d’attention, cette production, à cause d’une sorte de similitude dans le titre, pourrait offrir des traits de ressemblance avec l’ouvrage du cardinal Maury, qui, en nous donnant un excellent traité de l’Eloquence de la Chaire et du Barreau b, s’est récemment acquis de nouveaux droits à la reconnaissance publique et aux faveurs de la renommée.
rachète cela en ces spectacles tant impies et cruels : et néanmoins telles mères ne s’estiment être parricides, et cause de la mort de leurs enfants, en les contemplant ainsi mourir.
Le poison de la volupté est si grand, qu'il cause souvent ce double malheur. […] Que l'ignorance humaine se croit sage, surtout lorsqu'elle défend la cause de la volupté ! […] Peut-il se flatter de plaire à Dieu, ce cocher du cirque qui cause tant de troubles, excite tant de fureurs, qui couronné comme un Prêtre d'idoles, bigarré comme un Marchand d'esclaves, semble emporté dans son char par le démon ?
Tacite assigne l’opposition des Germains pour les spectacles, comme l’une des causes de la pureté de leurs mœurs : nullis spectaculorum illecebris corrupti . […] Lorsque les spectacles sont une occasion prochaine de péché mortel, quoiqu’on ne s’y trouve qu’à regret & par nécessité : c’est, dis-je, un péché mortel dans ce premier cas, 1°. parce qu’on autorise les acteurs par sa présence ; 2°. parce que l’on contribue à leur entretien, & que l’on coopere par conséquent au péché qu’ils commettent en représentant : s’il n’y avoit point de spectateur, il n’y auroit point d’acteur ; 3°. à cause du scandale ; 4°. à cause de la perte du tems ; 5°. par rapport au mauvais emploi de l’argent, qui est dû aux pauvres, s’il est superflu, ou aux autres besoins, s’il est nécessaire ; 6°. parce qu’on s’y expose presque toujours à l’occasion prochaine, & au danger presqu’inévitable d’offenser Dieu ; 7°. parce qu’en s’exposant ainsi à l’occasion prochaine de pecher, on tente Dieu ; 8°. parce qu’on fait une action que l’on ne peut rapporter à Dieu, & qui est directement contraire à l’esprit du christianisme, qui est un esprit de vigilance, de priere, de recueillement, de pénitence ; 9°. parce qu’on viole les loix de l’Eglise, qui condamnent les spectacles & ceux qui les représentent.
Mais s’il faut estimer les effets par la cause, juger l’action selon le dessein, combien celui d’Isabelle est-il recommandable, qui n’a eu autre désir de venir en France, que pour voir ce grand arbitre du monde, ce bien universel admiré de toute l’Italie, ce Roi reconnu de toutes les nations pour le plus grand de la terre, appelé et conduit de Dieu par la voix de ses merveilles, qui lui a donné cette couronne par son sang, de qui la valeur acquise par son bras, qui la conserve par sa bonté, la régit par ses lois, et par sa renommée possède le monde : les Antipodes ne voient point nos étoiles du Nord, mais ils ont vu la clarté de ce Soleil, qui nous a donné la lumière et la vie, qui d’une main a déployé le sceptre, de l’autre le pardon, étouffant la cause et la vengeance ensemble ; qui emportant une victoire, a toujours triomphé de deux, donnant le salut aux vaincus après avoir dompté les rebelles ; et ainsi que l’âme, qui n’est qu’une au corps, a plusieurs puissances en ce Roi, qui n’est qu’un, elle a vu les perfections de tous les Rois ensemble ; elle a vu l’aimant qui attire toutes les belles âmes, qui de ses sujects est autant revéré, comme Sauveur du pays, qu’honoré en Roi nécessaire ; et plus salüé en père qu’en Seigneur ; qui règne sur nous comme les intelligences au Ciel, et le Soleil sur la terre, d’où il me faudroit élever pour chercher dans les cieux des paroles célestes à une vertu divine.
« Le hasard, mille causes fortuites, mille circonstances imprévues, font ce que la force et la raison ne sauraient faire. […] Toutes ses accusations vont à notre destruction ; mais il faut espérer qu’on en rappellera, dès qu’on sera sorti de l’étonnement que la singularité et la causticité de ce nouveau Diogène cause à tout le monde.
» L’Eglise en usa avec cette modération pour lors, à cause que l’attachement du peuple pour ces Spectacles était trop grand pour les défendre tout à fait. […] Plus une personne est réglée dans ses actions, plus ils sont hardis à l’imiter, son exemple est un scandale pour eux : car quoique, dit Saint Jean Chrysostome85, « par la force de votre esprit, vous vous soyez garantis de toute sorte de souillure, néanmoins à cause que par votre exemple vous avez inspiré de l’amour pour ces Spectacles à d’autres plus faibles : comment pouvez-vous dire que vous n’êtes pas coupable, vous qui avez donné aux autres le moyen de se rendre coupables. […] » La Comédie peut produire d’une manière insensible, et presque sans qu’on s’en aperçoive, une disposition dedans l’âme qui étant venue à un certain point, peut être la cause de la chute d’une personne. […] L’on ne peut pas dire que le Rituel doive s’entendre des Comédiens qui jouent aux heures du Service divin, les Fêtes et Dimanches ; à cause qu’il est porté dans l’endroit du Prône, que l’on excommunie tous ceux qui vaquent aux Spectacles des Farceurs et Bateleurs auxdits jours et heures. […] A la quatrième demande, on répond que si la Comédie est mauvaise dans la pratique, on n’y doit pas aller par une simple complaisance pour ses parents : car une personne peut craindre avec fondement que ce ne soit pour elle une occasion d’offenser Dieu, ou qu’elle ne soit peut-être cause que ceux qui la verront à la Comédie, n’offensent Dieu.
A ces causes, en nous conformant au Rituel, & aux Ordonnaces Synodales de ce Diocèse, Nous ordonnons aux Curés, Confesseurs & Prédicateurs de la Ville & Faux-bourgs d’Auxerre, d’instruire en public & en particulier, tous les Fidéles de l’un & de l’autre sexe, de l’obligation où ils sont de s’abstenir de divertissemens si préjudiciables à leur salut ; & de n’avoir aucune société avec des gens, que les loix ecclésiastiques & civiles ont toujours regardés comme infâmes.
Y a-t-il une Ecole d'athéisme plus ouverte que le Festin de Pierre, où après avoir fait dire toutes les impiétés les plus horribles à un athée, qui a beaucoup d'esprit, l'Auteur confie la cause de Dieu à un valet, à qui il fait dire, pour la soutenir, toutes les impertinences du monde ; Et il prétend justifier à la fin sa Comédie si pleine de blasphèmes, à la faveur d'une fusée, qu'il fait le ministre ridicule de la vengeance divine; même pour mieux accompagner la forte impression d'horreur qu'un foudroiement si fidèlement représenté doit faire dans les esprits des spectateurs, il fait dire en même temps au valet toutes les sottises imaginables sur cette aventure.
Non seulement les Comédiens et les Comédiennes, mais toutes les personnes qui vont à la Comédie, y paraissent avec tous leurs ornements : ce qui cause de plus dangereuses chutes, comme dit Tertullien ; « In omni spectaculo nullum magis scandalum occurrit, quam ille virorum et mulierum accuratior cultus.
Les Romains ne jugèrent pas la Comédie moins utile que les Grecs : ce que Cicéron témoigne dans la cause du Comédien Roscius qu’il défendit avec ardeur. […] » , par la force de votre esprit, vous vous soyez garantis de toutes sortes de souillures, néanmoins à cause que par votre exemple vous avez inspiré de l’amour pour ces spectacles à d’autres plus faibles ; comment pouvez-vous dire que vous n’êtes pas coupable, vous qui avez donné aux autres le moyen de se rendre coupables. […] » La Comédie peut produire d’une manière insensible, et même sans qu’on s’en aperçoive, une disposition dans l’âme, qui étant venue à un certain point, peut être la cause de la chute d’une personne. […] L’on ne peut pas dire que le Rituel doive s’entendre des Comédies qui se jouent aux heures du Service Divin, les Fêtes et Dimanches, à cause qu’il est porté dans l’endroit du Prône, que l’on excommunie tous ceux qui vaquent aux spectacles des Farceurs et Bateleurs auxdits jours et heures. […] » A la quatrième demande on répond, que si la Comédie est mauvaise dans la pratique, on n’y doit pas aller par une simple complaisance pour ses parents ; car une personne peut craindre avec fondement que ce ne soit pour elle une occasion d’offenser Dieu ; ou qu’elle ne soit peut-être cause que ceux qui la verront à la Comédie n’offensent Dieu.
C’est là où la calomnie la plus fine et la mieux inventée est la plus agréable, quoiqu’elle soit la plus piquante, la raillerie y est le jeu le plus innocent, cependant elle cause de si vifs ressentiments, que les années entières ne suffisent pas pour les apaiser. […] Mais quand cela serait, êtes-vous maîtresse des cœurs, quand ils ne se toucheraient pas par le bout du doigt, la vue seule des objets parés de la sorte, cause la damnation de l’âme ; et vous n’en doutez pas, puisque le Sauveur du monde enseigne dans son EvangileMatth. […] Elles ont continué, et cette première démarche a été la cause de toutes les autres, elles s’en sont confessées, mais elles n’ont pas quitté les occasions dangereuses.
Cette affaire est fort détaillée dans le Journal des Audiences (Tom. 5.) et dans le dixième tome des Causes célèbres. […] Cette cause fut plaidée avec plus de solennité qu’elle ne méritait ; mais qu’importe ? […] Baron plaida devant Louis XIV la cause des Français.
Cette lettre pourtant ne disait pas grand chose, et à travers les pompeuses tirades de ses compliments, on entrevoyait qu’il donnait gain de cause à Corneille. […] La cause fut donc instruite dans toutes les formes, on nomma trois Commissaires pour examiner les pièces du procès et en faire leur rapport à la Compagnie, et trois autres pour examiner la mécanique des vers : et pour ôter toute suspicion, ils furent nommés par scrutin à la pluralité des suffrages. […] Scudéry crut sa cause gagnée, et remercia les Juges.
Les hommes de mérite, les administrateurs et chefs dignes de juger et conduire leurs semblables, dont ils pèsent les droits avec impartialité, et dont ils ménagent avec attention la délicatesse et la sensibilité ; parce qu’en étant doués eux-mêmes, ils peuvent sentir pourquoi il faut en agir ainsi ; ces hommes que je respecte et chéris, concevront que j’attaque en général un désordre sur lequel ils gémissent sans doute les premiers, désordre qu’il est bien important d’arrêter enfin par quelque forme garantissante, comme par une loi de la discussion non fictive des causes de suppression et réforme, et par le rétablissement de l’ordre d’avancement, soutenu particulièrement ; ce qui laisserait l’envie et la faiblesse, toutes les coupables intrigues des protégés et des protecteurs, sans appât ou sans espérance.
Enfin que l'on considère le Théâtre de tous les côtés, les consciences n'y sont plus en péril de participer aux abominations du Paganisme, dont il n'y reste plus de vestiges ni de mémoire ; Et si tous ceux qui se sont opiniâtrement attachés à le combattre par les paroles de nos anciens Pères eussent bien examiné toutes ces choses, ils auraient retranché plus de la moitié des textes qu'ils en ont empruntés ; ils n'en auraient pas tiré de fausses conséquences, et n'auraient pas détruit un plaisir public et de soi-même innocent par des maximes qui ne servaient qu'à condamner l'Idolâtrie, et qui n'ont plus aujourd'hui de causes ni de prétextes.
C’est bien assez pour lui de prononcer ; il n’importe que ce soit dans sa propre cause ; l’intérêt n’est pas capable de séduire de si grands hommes ; ils sont les seuls infaillibles.
On y representoit trois sortes de Poëmes appellez Dramatiques, à cause que les Acteurs y parlent, & non le Poëte. […] Il pourroit bien mesme avoir esté cause de ces inventions deduites si amplement par les Architectes, & affectées si universellement dans leurs ouvrages, pour garder & cõserver la voix dans ces vastes lieux.
La chaussure de Judith ne gagna-t-elle pas le cœur d’Holopherne, et ne fut-elle pas la cause de son crime et de sa mort « Sandalia ejus rapuerunt oculos Holophernis, pulchritudo ejus captivam fecit animam, amputavit pugione cervicem ejus. » Judith cap. 16 [Judith, chap. 16, verset 11 : « ses sandales ont ébloui les yeux d’Holopherne, sa beauté a captivé son âme, et elle lui a tranché le cou avec son poignard »] ? […] Secondement, il suffit que ces divertissements soient périlleux, pour engager les Chrétiens de s’en détourner, et s’ils ne le sont pas pour tous, au moins ceux qui ont la conduite des autres, et dont on suit les exemples, ne sauraient se trouver à ces Spectacles, sans être cause de la ruine de plusieurs, et sans perdre pour eux-mêmes la charité chrétienne, suivant cette parole du S.
Quoique les désordres que cause dans le monde le vice d’impureté soient presque infinis, ainsi que je crois l’avoir démontré dans le Sermon d’avant-hier, ils ne font néanmoins qu’une partie de ceux que produit la comédie, c’est une source aussi féconde que funeste de dérèglements, et une vraie sentine de corruption, pour procéder avec ordre, je dis qu’elle gâte l’esprit, amollit et corrompt le cœur, infecte l’imagination et la mémoire. […] Nous voyons encore aujourd’hui (car la grâce est uniforme) qu’une des choses qui pèse le plus sur la conscience de ceux qui reviennent à Dieu après de longs égarements, et qui leur cause le plus de douleur, est de s’être livrés autrefois à l’amour de ces spectacles dont ils ont remporté des blessures profondes qu’ils ne sentaient pas alors, et d’y avoir consumé tant de temps.
« Convenons, si l’on veut, que le spectacle ne produit pas ces pernicieux effets tout à coup, mais il les prépare ; il ne porte pas sur-le-champ des défaites et des chutes, mais il met dans le cœur la disposition secrète qui en sera un jour la trop funeste cause. […] La cause de tout cela, c’est que vous ne revenez pas seul dans votre maison, mais que vous y amenez avec vous une courtisane, non réellement en personne, ce qui serait un moindre mal, parce que votre femme l’aurait bientôt chassée, mais dans votre imagination et dans votre cœur, où elle allume un feu plus ardent que la fournaise de Babylone.
Ce Saint composa un ouvrage contre la Comédie : il y prouve qu’elle est mauvaise ; Soit à cause des circonstances qui l’accompagnent , soit a cause de leurs suites. […] Six autres Auteurs Italiens se joignirent à celui-ci, en trois ans de tems, pour la même cause. […] Je gémis, dit ce respectable Prélat, je gémis devant Dieu, sur la corruption des mœurs, dont les Théatres sont la cause parmi la jeunesse, sans pouvoir l’en garantir, dans un siécle, où on a une espéce de fureur pour ces coupables amusemens. […] Elle seroit coupable d’injustice, si elle le faisoit, avec connoissance de cause ; elle cesseroit d’être infaillible, si elle ignoroit l’objet & l’étendue de son pouvoir.
Qu’on cesse donc d’opposer à l’honneur des Comédiens des règlements devenus injustes, puisque la cause qui les dicta ne subsiste plus. […] Ce ne sont pas les mœurs qui sont cause que la loi n’est pas exécutée ; c’est que cette loi est mal faite, et ne conclut rien contre celles qui le seront mieux. […] Il serait injuste d’appliquer à leur profession leur dérèglement, après ce que j’ai dit des causes du désordre qui règne entre eux, et qui dépendent absolument du défaut de police. […] Les sifflets étaient la seule cause de son ignominie, les sifflets aujourd’hui ne sont plus à craindre : voilà donc notre état devenu tout aussi respectable qu’un autre, puisque le Parterre a perdu le droit de nous siffler. […] Je ne suis pas assez imbécile ni assez injuste pour adopter de pareilles conséquences ; j’ai, grâce au Ciel, encore assez de Logique pour ne pas conclure du particulier au général ; je ne proscris point des professions utiles et respectables à cause des abus qu’on en peut faire.
Car on peut croire que l’estime que tous les gens de bien font de ce livre, a été une des principales causes qui a porté le Pape à le faire depuis peu Evêque de Vaison afin de lui donner moyen de pratiquer avec plus d’autorité les excellentes maximes, qu’il a enseignées dans cet Ouvrage.
Nous avons jusqu’à maintenant parlé des danses, et des Comédies, comme des choses qui sont défendues, parce qu’elles sont mauvaises ; au moins à cause des circonstances qui les accompagnent, et de leurs effets.
, où ce père traite à peu près les mêmes matières que Cicéron a traitées dans le livre de même titre, où ayant trouvé les préceptes que donne cet orateur, et les autres philosophes du siècle : saeculares viri : sur ce qu’on appelle joca, railleries et plaisanteries, mots qui font rire : commence par observer qu’il « n’a rien à dire sur cette partie des préceptes et de la doctrine des gens du siècle : de jocandi disciplina : c’est un lieu, dit-il, à passer pour nous : nobis praetereunda »: et qui ne regarde pas les chrétiens, parce qu’encore, continue-t-il, « qu’il y ait quelquefois des plaisanteries honnêtes et agréables : licet interdum joca honesta ac suavia sint : ils sont contraires à la règle de l’église : ab ecclesiastica abhorrent régula : à cause, dit-il, que nous ne pouvons pratiquer ce que nous ne trouvons point dans les écritures : Quae in scripturis sanctis non reperimus, ea quemadmodum usurpare possumus ?
L’acteur en semaine président du sénat, paroît le premier sur la scéne à l’heure marquée, & s’impatiente d’attendre ses confreres, il appelle le garçon de la comédie, qui lui dit que la cause du retard des comédiens, vient de ce qu’ils sont allés voir la statue de Voltaire, comme si depuis six mois qu’on l’a placée avec tant d’éclat, en leur présence, en faisant sa dédicace, ils ne l’avoient pas encore assez vue ; mais à tort & à travers on veut trouver Voltaire. […] Piqué de voir que les comédiens rejettoient opiniâtrement une piéce de sa composition, intitulée le Suborneur, parce qu’il y dévoile un peu trop les artifices des acteurs & des actrices, piéce qu’il avoit plusieurs fois retouchée ; il imagina d’appeller du tribunal des comédiens à celui du parterre, il porta sa cause, & la plaïda lui-même ; il monte sur un banc comme sur la tribune aux harangues, & demande audience à l’assemblée ; surpris de cette nouveauté, tout le monde se tourne vers lui, & l’écoute ; il enfile une nouvelle philipique, se plaint amérement de l’injustice des comédiens, & en particulier du sieur Preville, à qui il s’étoit adressé, qui avoit accepté la qualité de protecteur, & ne l’avoit pas plus ménagé que les autres ; ses larmes, son ton pathétique, la singularité de la scéne, le préjugé fort répandu, & trop juste contre la chambre ardente, dont les décisions dictées, par les présens, l’intrigue, les graces des actrices ont souvent excité des justes plaintes, intéresserent le grave Aréopage. Les Dames & les petits maîtres des loges, ont voulu juger ce grand procès, dans les formes juridiques, & en connoissance de cause ; on demanda que Preville comparút pour se défendre ; il fut ajourné à trois brieves minutes, & réfusa de comparoître ; le sénat montra de l’humeur, & le condamna par contumace : cependant la petite piéce fut jouée, & ne fut pas applaudie, Preville en étoit acteur, c’étoit l’exécutoire de l’arrêt, ce n’étoit pas la peine de donner de petite piéce. […] Ce n’est pas que les Hollandois n’aient des spectacles, il y a des théatres à Amsterdam, à la Haye, mais c’est plus pour les étrangers que pour eux ; leur caractère sérieux & modeste, simple & laborieux, les éloigne de ces folies ; les affaires du commerce les occupent trop pour leur en laisser le loisir ; mais ils esprésentent à la frivolité, à la pétulance des François qui sont chez eux en grand nombre, & à l’habitude qu’ils ont prise de la comédie ; ils ont porté leurs antiques mœurs dans leurs colonies, & n’ont pas voulu y introduire cette cause de libertinage, comme à Geneve, où malgré l’éloquence de M. d’Alembert, les mœurs un peu Suisses, n’ont jamais souffert le théatre, non plus que dans les Cantons.
De violens efforts qu’il avoit fait pour représenter les fureurs d’Oreste dans Andromaque, en furent la cause. […] Il ne s’en cache pas même ; car apres un long détail vrai ou faux de tout ce qu’il avoit fait pour la faire réussir, & des contre temps qui rompirent ses mesures, il se jette sur la Religion Catholique du Prétendant, qu’il dit en être la cause. […] Cet homme si grand, dit on, ou plutôt si fastueux, n’est dans la cause de la religion qu’une vaine enflure : Ut quid diligitis vanitatem & quæritis mendacium ? […] La cause est jugée par trois salles magnifiques, bâties par l’Etat, au nom & par ordre du Roi, une à Versailles & deux à Paris, dans les maisons de deux Princes du sang ; l’Opéra chez le Duc d’Orleans, la Comédie Françoise à l’Hôtel de Condé.
Quelles en sont les causes ! […] « Votre lettre, lui dit Despréaux, est très-bien écrite ; mais vous soutenez une mauvaise cause ». […] La cause de l’inégalité des fortunes, a pour premier principe les emprunts publics, & particulierement ceux qui ne sont point établis sur des branches de commerce national, & qui sont seulement créés pour subvenir aux dépenses d’administration. […] Pour avoir une juste idée de cette ville fameuse, voyez la dissertation sur les causes & les degrés de la décadence des loix de Lycurgue, par M.
Et notre Docteur lui-même ne devrait-il pas avoir appris à respecter l’autorité de ce grand Homme, et à n’en point abuser pour la défense d’une cause si odieuse, en l’opposant aux décisions des Conciles et aux règles des anciens Pères que saint Thomas lui-même a honorés comme ses Maîtres. […] Il a encore étendu ses soins et sa charité plus loin ; il a composé un Livre exprès pour l’instruction de tous les Fidèles contre les danses et les Comédies ; et il en parle comme de « choses illicites : parce que, dit-il, elles sont mauvaises, au moins à cause des circonstances qui les accompagnent et de leurs effets ; et que c’est pour cela aussi qu’elles sont défendues ». On peut juger par tout cela de l’attention que saint Charles a eue à ne pas permettre les Comédies, et à les décrier même autant qu’il a pu, à cause des circonstances qui les accompagnent et de leurs effets, ainsi qu’il s’explique : et je ne sais si on doit avoir beaucoup de créance au récit de Fontana de Ferrare, qui parle d’une Ordonnance que saint Charles avait faite comme pour les permettre. […] On ne devrait pas même lire l’Ecriture sainte, puisqu’elle est la cause innocente de toutes les Hérésies, qui, selon saint Jérôme, naissent pour l’ordinaire d’une parole mal entendue ou malicieusement expliquée.» […] Il y a même bien des honnêtes gens qui se passeraient à moins : mais il n’est que trop long pour se divertir à la Comédie, qui ne doit pas même occuper un moment de la vie d’un Chrétien, à cause des dangers qui l’accompagnent.
Dès qu’on s’écarte des bornes de la sainte morale pour suivre des exercices qui n’en sont ordinairement que les signes, on hâte les graves progrès du fanatisme, qui dévore le cœur d’une ardeur sacrilège, et nous mène au crime ; on néglige insensiblement la raison pour embrasser la cause, et on ne recherche plus l’exercice de la sainte vertu qui nous porte à faire le bien, pour s’appliquer à fuir les moyens qui peuvent nous conduire au vice ; devenant ainsi inutile à la société et à soi-même, et ressemblant parfaitement à ces hommes que Le Dante, dans ses chants, nous peint indignes du paradis, parce qu’ils n’ont rien fait pour le mériter, et que l’enfer même refuse d’admettre parmi les siens, parce qu’il n’aurait aucune gloire de les posséder.
Le torrent de la corruption, dont la comédie fut la principale cause, y entraîna les Sénateurs même, et coula à grands flots jusqu’à ce qu’il eut englouti la république dans l’abîme des plus grands désordres, mais jamais il n’en effaça la tache légale.
La Cour eut avertissement certain que telle marchandise, outre qu’elle ne peut apporter profit, est cause de plusieurs adultères, voleries, & autres maux. […] Il s’en fut à la fripperie changer d’habit, & sut le lendemain que la servante étoit bien malade à cause d’une visite que le diable lui avoit rendue, & qu’on disoit dans le quartier que le diable avoit emporté M. […] En outre abusant de leur privilège, les masques supposent le nom d’autrui, soi-disant Princes, qui est un entregent abusif, & crime de faux qui tourne à la déception des damoiselles, lesquelle se décèlent à eux, pensant qu’ils sont ce qu’elles supposent, sont pareillement les maris déçus ; que les masques, par les propos qu’ils tiennent aux damoiselles, les dégoûtent de leurs maris, leur mettent la gloire par leurs flatteries, qui est cause que quelquefois il y a de l’âne & de la mule aux femmes ; que les masqués entrent avec nombre de varlets qu’on ne connoît pas, qui font désordre à la cuisine, sur la chambriere & sur les vivres, &c. qu’ils sont embâtonnés, garnis d’épées & de poignards en leurs brayettes, en sorte que la force est devers eux, & les maris ne sont plus maîtres on leur maison, leur disent des paroles outrageantes, & commettent plusieurs autres grands abus.
Ils ont fait de la Comedie, ce que les Maistres font de leurs seruantes, quand ils les espousent : Ils luy ont fait changer d’estat, & de condition : Ils font cause que ce n’est plus elle. […] Elle est cause que les Poëtes de Theatre ont esté appellez des Docteurs, διδασκάλοι καὶ κωμωδοδιδάσκαλοι, & qu’on disoit enseigner des Fables, pour dire Faire iover des Comedies.
Cela voudrait dire qu’on pouvait et qu’il fallait plutôt se faire misantrope ; à quoi je répondrais que cette résolution, la plus digne assurément d’un honnête homme vaincu dans ce combat, résolution que plusieurs ont prise alors, que beaucoup d’autres sans doute auraient désiré pouvoir prendre, était impraticable pour le plus grand nombre ; soit à cause des diverses relations sociales, ou des raisons trop puissantes d’intérêts particuliers ; soit par le genre ou la dépendance des états ; soit enfin par la disposition actuelle des âmes. […] Et si l’on conserve le sentiment que le plus grand nombre et les plus actifs de ces chasseurs nouveaux qui se sont enrôlés successivement dans cette armée indisciplinée qui eut bientôt des cantonnements partout, étaient de mauvais sujets, des ennemis déclarés de l’ordre ; qu’ils étaient des loups eux-mêmes, qui n’ont pris les armes qu’on leur a offertes que pour en abuser, pour détruire les brebis et les agneaux, on ne pourra plus douter comment le troupeau du seigneur a été exterminé ou dispersé, et quelle en fut la vraie cause.
Jugez quel bouleversement on cause lorsqu’on s’écarte de l’Unité de lieu. […] Si elle représentait une rue ou la campagne, on n’y serait pas pour cela règner une nuit obscure ; une lueur assez forte éclairerait les objets, répandrait autour d’eux l’éclat nécessaire ; & ce serait à la Lune qu’on s’imaginerait la devoir, ou à d’autres causes étrangères.
Le Pastor fido, malgré la fatigue que cause sa longueur & son esprit, sut éblouir toute l’Europe. […] Dans la Tragédie qu’il fit représenter devant Innocent VIII, il n’y avoit de la Musique que dans les intermédes, ce qui fut cause qu’il se vanta d’avoir renouvellé les Spectacles des Anciens, & qu’il écrivit au Cardinal Camerlingue, pour lui représenter que Rome attendoit de lui la construction d’un Théâtre stable.
Mais notre Auteur fait tout le contraire, sans se mettre en peine du prodigieux nombre d’âmes dont il va causer la perte : Il abandonne le sentiment de tous les Conciles et de tous les Pères, pour se ranger du côté de quelques Scholastiques, qui se sont exprimés en apparence, comme s’ils tenaient la mauvaise cause qu’il défend. […] Ceux qui jouent la Comédie, ceux qui l’autorisent par leurs Écrits, ou par leurs exemples, ne tombent-ils pas dans cette malédiction ; puisqu’ils sont cause qu’une infinité d’âmes tendres et faibles, sentent réveiller leurs passions, deviennent savantes dans le mal, et souvent s’y laissent emporter ? […] S’il prétend par ce qu’il appelle idolâtrie qu’il s’y faisait des Sacrifices aux faux Dieux g, il n’y a rien de plus contraire à la vérité : Et quand Tertullien ou les autres Pères invectivent avec tant de force contre les Théâtres, en les accusant d’idolâtrie, c’est à cause qu’on n’y parlait que des faux Dieux, que tous les appareils en étaient fabuleux, et que tout y ressentait la fausse Religion : ce qui est justement un désordre attaché à nos Théâtres. […] N’est-ce point qu’encore que l’homme ne prenne pas plaisir à être dans la misère, il prend plaisir néanmoins à être touché de miséricorde ; et qu’à cause qu’il ne peut-être touché de ce mouvement sans en ressentir de la douleur, il arrive par une suite nécessaire qu’il chérit et qu’il aime ces douleurs ? […] Je réponds à cela : Premièrement, que ceux qui ouvrent leur maison pour en faire des Académies scandaleuses de jeu, sans distinguer les personnes qui y vont : qui souffrent qu’on s’y emporte en jurements et en d’autres excès ; qui sont cause qu’il y en a qui se ruinent en jouant plus gros jeu que leur bien ne peut souffrir ; que ces personnes-là, dis-je, ne sont pas moins blâmables que les Comédiens ; que l’Église à présent comme autrefois déteste ce désordre, et ne juge pas ceux qui y tombent dignes d’approcher des Sacrements, jusqu’à-ce qu’ils aient promis de changer de vie.
Détaillons les causes de cette triste décadence.
Dans les entre actes, elle cause une variété nécessaire aux bons esprits sur-tout, en qui les idées se pressent rapidement, à chaque mot du récit.
[Introduction] LA Démonomanie, c’est-à-dire, ce fatras immense des faits où l’on fait intervenir le Démon, ces histoires de Sabbat, ces Sorciers, ces Possessions, ces Revenans, &c. qui ont couru pendant plusieurs siecles parmi le peuple, & qui courent encore, quoique beaucoup moins, dont Delrio, Bordin, Michaëlis & bien d’autres ont rempli des volumes ; tout cela a différentes causes, & il ne faut pas confondre le fonds avec les circonstances.
Elle peut encore servir à rappeler dans l’esprit la prise de Troie, et ces longues et cruelles guerres qu’Homère et Virgile ont décrites, et dont votre Pomme d’or fut la première cause.
Tout ce qui nourrit les passions est de ce genre : on n’y trouverait que trop de matière à la confession si on cherchait en soi-même les causes du mal.
Mais parlons mieux, comme les spectateurs sont cause que les Comédiens jouent ; ce sont eux aussi qui se chargent de répondre devant Dieu de leur péché.
On excusera même de tout péché ceux qui ont quelque juste cause d’y assister : « Sic, verbi gratia, potest sine peccato spectaculis assistere mulier conjugata, ne marito imperanti displiceat, filius aut filia, ut patri obediat 6. » Mais ceux même qui sont obligés d’aller au spectacle, comme ceux qui croient pouvoir y aller, doivent se tenir en garde contre le danger.
La cause des Comédiens, que je ne prétends pas avoir défendue aussi habilement qu’elle le méritait, est pourtant bien facile à comprendre.
Le préjugé barbare contre la profession de Comédien, l’espèce d’avilissement où nous avons mis ces hommes si nécessaires au progrès et au soutien des arts, est certainement une des principales causes qui contribuent au dérèglement que nous leur reprochons ; ils cherchent à se dédommager par les plaisirs, de l’estime que leur état ne peut obtenir.
De sorte que dans la suite on donna à ces spectacles le nom latin [ludi] à cause des Lydiens de qui ils venaient. […] de ces différents jeux est donc la même ; leurs titres sont aussi les mêmes, comme provenant de la même cause : par conséquent leur spectacle est le fruit malheureux qu’une même idolâtrie a produit. […] Au commencement ces livrées n’étaient que de deux couleurs ; l’une blanche qui était consacrée à l’hiver, à cause de la blancheur de la neige : l’autre, couleur de feu qui était consacrée à l’été, à cause des rayons du soleil. […] En effet il y avait autrefois certains jeux du théâtre, qu’on appelait proprement libériaux : non seulement à cause qu’ils étaient consacrés à Bacchus, comme sont les Dyonisiens chez les Grecs ; mais encore parce que Bacchus en était l’instituteur.
N’est-ce pas-là la cause de sa plus grande misere, puisqu’elle y perd tous les dons de la grace à la fois ? […] Voulez-vous donc soutenir maintenant que le théâtre n’est pas la cause nécessaire de la corruption ? […] Différens exemples particuliers qui prouvent combien les spectacles sont cause de la corruption. […] Consultez encore les derniers Livres saints, & recherchez du temps des Macchabées la cause & l’origine de la perversion presque générale du peuple Juif. […] Différens exemples particuliers qui prouvent combien les spectacles sont cause de la corruption.
Gros de Besplas, Des causes du bonheur public, 1774 • Gros de Besplas, Joseph Marie Anne (1734-1783 ; abbé) : Des causes du bonheur public, Paris, Sébastien Jorry, 1768, in-8º, xxxvi-588 p. […] → Textes : « Des Grands dans la Capitale », p. 354-367, et « Observations particulières sur la nécessité de la réforme du Théâtre », p. 367-379 (in « Seconde cause du bonheur public. […] La Criticomanie (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs en justification des lumières du dix-huitième siècle. Pour faire suite au Traité des Causes de l’Indigence et de l’Immoralité,et moyens de les détruire, Paris, Delaunay et Pelicier, 1819, 2 vol. […] Les Causes de l’Indigence et de l’Immoralité ; Moyens de les détruire, sont parues en 1807, Paris, Mme Lepetit.
On ne lui feroit pas un crime de cette ignorance, s’il ne se donnoit pour érudit en une science qui n’est point sa partie : On voit bien que c’est la tentation d’Erostrate qui l’a poussé dans la lice, il a voulu se faire une réputation, en essayant la défense d’une cause tant de fois manquée ; je ne crois pas qu’il réussisse, au moins par cette voie. […] Ces précautions ne sont pas exigibles dans la censure dont nous parlons, le fait ayant été discuté par les puissances ecclésiastiques, elle a été prononcée avec connoissance de cause.