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103. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201

Car ceux-ci ne peuvent juger de l’avenir que par le passé, ils ne tirent leur lumière que de l’Histoire, et ils sont contraints d’avouer, que toutes les maximes sur lesquelles ils fondent leur raisonnement, sont incertaines et douteuses.

104. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 37-67

Quelle est donc cette fille inconnue, une fille enfermée dans le serrail, qu’il n’a pu voir, & qu’il avoue n’avoir vu que par hazard, un moment ; il a pourtant avec elle, les plus longues, les plus doucereuses conversations ; il se trouve trop heureux de mourir à ses pieds. […] Il est dans la plupart des piéces, soit pour faire un contraste, soit pour lier une intrigue, des rôles infames, dont on ne peut faire les actions, avouer les sentimens, tenir le langage, par conséquent qu’on ne peut ni représenter, ni composer sans avoir perdu toute honte. […] Nos descendans seront forcés d’avouer que la nation s’opposoit elle-même à ses plaisirs, meconnoissoit ses droits, & ignoroit que l’économie & une sage distribution donnent seules à la gloire & aux récompenses, l’éclat qui les fait briguer  ; mais sur tout nos descendans gémiront de voir la plaie que fait à la Réligion & aux mœurs, la considération qu’on accorde aux corrupteurs de la vertu, à moins que la corruption devenue héréditaire, ne fasse penser la postérité aussi peu chrétiennement que nous. […] Dire qu’un événement terrible peut être la matiere d’une tragédie ; ce n’est rien dire que tout le monde ne sache & n’avoue.

105. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

« Si tu veux que je ne méprise point tes fonctions, ni ton caractère, conviens avec moi que tous tes confrères sont des scélérats, que ton métier n’est qu’imposture, et que tu es en ce point le plus habile Profès de tout l’Ordre ; avoue-le moi : car je te dis, Prêtre, que je veux le savoir. […] « J’avoue que d’épouser deux maris pour sa satisfaction, c’est commettre un énorme péché d’incontinence ; mais de le faire pour la paix de l’esprit, ce n’est pas plus que de s’enivrer par forme de remède. […] J’avouerai pourtant qu’il s’oublie bien en quelques rencontres. […] J’avoue que je ne sais pas de profession dans le monde qui ait été plus considérée que l’état Ecclésiastique, et qui ait pour cela des privilèges mieux établis ; et de meilleures raisons pour les maintenir.

106. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

J’avouerai de bonne foi que si la Comédie récitée ressemblait à l’Opéra Bouffon, & à la Comédie-mêlée-d’Ariettes, elle ne serait pas tout-à-fait si digne de louanges, & qu’elle mériterait un peu les Anathèmes lancés contre-elle. […] Si ce ne sont-là des indécences, j’avoue que je ne m’y connais pas. […] J’avoue ma surprise ; je suis étonné qu’on ait souffert au Théâtre qu’une femme à qui l’on adjuge un jeune homme afin qu’elle se récrée, s’asseoie sur le pied d’un lit, le prémier soir qu’elle est avec lui, en feignant de s’évanouir : stratagême usé qui n’en impose qu’à un novice.

107. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

J’avoue qu’il y a des jeux que l’église même ne défend absolument que durant l’office ; mais la comédie ne fut jamais de ce nombre.

108. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE V. De la protection spéciale sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle, et par l’autorité temporelle. » pp. 120-129

Il faut enfin l’avouer franchement, ce scandale est également injurieux envers le gouvernement.

109. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « I. Point. » pp. 178-200

Les Païens mêmes ont reconnu que rien n’était plus dangereux pour les bonnes mœurs que ces sortes de spectacles, ils avouent qu’ils faisaient de grands changements en leur cœur, qu’ils en retournaient non seulement plus avares, plus ambitieux, plus enclins aux plaisirs et au luxe, mais encore plus cruels, et moins hommes. […] Peut-on, (avouez-le de bonne foi, je n’en veux point d’autres témoins que vous) peut-on conserver des sentiments de piété dans un lieu où tous les objets ne sont propres qu’à détourner de Dieu, et attacher à la créature ?

110. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre V. De la Dépense des Spectacles. » pp. 75-88

Le Comédien couché dans son carrosse jette de la boue au visage de Corneille, qui est à pied. » Ce n’est pas d’aujourd’hui, je l’avoue, que ces folies ont commencé. […] Il résulte de cet abonnement que la troupe avoue gagner tous les ans au moins deux cent quarante mille livres ; je dis gagner ; car on commence par en déduire tous les frais, gages, pensions, etc. qui vont bien aussi loin.

111. (1836) De l’influence de la scène « De l’influence de la scène sur les mœurs en France » pp. 3-21

Avouons-le ; la comédie est bien rieuse pour en imposer aux vices que contiennent à peine le sombre appareil des cours d’assises et l’exécuteur de leurs sentences ; Molière le sentit, et quand il attaqua le plus hideux de tous, l’hypocrisie, il quitta le persiflage. […] C’eût été, je l’avoue, beaucoup moins dramatique, mais plus utile aux mœurs.

112. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390

J’avoue qu’elle dégénéra ; mais dans le tems même qu’elle étoit majestueuse, n’étoit-elle pas dangereuse ?

113. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

De toutes ces recherches de l'antiquité, il sera vrai de conclure que la Tragédie et la Comédie n'ont rien de leur nature qui puisse les exposer à la censure des Lois et des gens de bien, ce sont des ouvrages des plus difficiles, je l'avoue, mais des plus ingénieux et des plus agréables.

114. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIII. L’Opéra est le plus dangereux de tous les spectacles. » pp. 111-117

C’est là que la volupté entre par tous les sens, que tous les arts concourent à l’embellir, que la poésie ne rime presque jamais que l’amour et ses douceurs ; que la musique fait entendre les accents des passions les plus vives ; que la danse retrace aux yeux ou rappelle à l’esprit les images qu’un cœur chaste redoute le plus ; que la peinture ajoute à l’enchantement par ses décorations et ses prestiges ; qu’une espèce de magie nous transporte dans les pays des fées, à Paphos, à Cythère, et nous fait éprouver insensiblement toute la contagion de l’air impur qu’on y respire ; c’est là que tout nous dit de céder sans résistance aux attraits du penchant ; c’est là que l’âme amollie par degrés perd toute sa force et son courage ; qu’on languit, qu’on soupire, qu’un feu secret s’allume et menace du plus terrible embrasement ; que des larmes coulent pour le vice, qu’on oublie ses vertus, et que, privé de toute réflexion, réduit à la faculté de sentir, lié par de honteuses chaînes, mais qui paraissent des chaînes de fleurs, on ne sait pas même s’indigner de sa faiblesseau. » Aussi Riccoboni, auteur et comédien tout à la fois, après être convenu que, dès la première année qu’il monta sur le théâtre, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté, déclare qu’après une épreuve de cinquante années, il ne pouvait s’empêcher d’avouer que rien ne serait plus utile que la suppression entière de tous les spectacles.

115. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Un homme sage daignera-t-il y perdre son temps, et acheter à si grands frais quelque ligne avouée par la raison et le goût ? […] L’abbé de Longuerue, ce savant célèbre, souvent singulier, trop souvent véridique, dit Longuerue ana , pag. 156 : Molière avouait que Scaron avait plus de jeu que lui. […] Les peintres et les poëtes ont droit d’inventer, je l’avoue, mais il n’est pas permis de choquer la vraisemblance et le costume, encore moins de dégrader la Divinité : Sed non ut placidis coeant immitia ; non ut Serpentes aribus geminentur, tigribus agni. […] Milton les sème à chaque pas dans son Paradis perdu, et il faut avouer que pour la force et la variété de ces expressions diaboliques, l’Anglais ferait la leçon au Français.

116. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Madame, Si vous m’ordonniez de vous écrire sur d’autres matières, et qui eussent plus de rapport à mon état, peut-être le ferais-je avec plus de succès ; ou si vous me laissiez la liberté de faire mon plan moi-même, et de choisir des sujets proportionnés à mon génie, et à mes connaissances, je travaillerais avec moins de gêne, et moins de contrainte, et je pourrais vous dire des choses plus raisonnables ; mais je vous avouerai sans façon, Madame, et sans honte, que je ne fais point de vers ; qu’il y a plus de quinze ans, que je n’ai vu le Théâtre, ni assisté à aucune Comédie ; je ne sais si c’est par scrupule, ou faute de goût pour les spectacles ; enfin je suis aussi mauvais Poète, que mauvais Historien, et je doute que je puisse m’acquitter, avec honneur, de ce que vous m’ordonnez. […] Si toutes les femmes étaient d’aussi bonne foi que vous, Madame, elles avoueraient avec la même ingénuité, qu’elles ne savent ce que signifient proprement les termes de Tragédie et de Comédie : Ce sont les deux espèces qui divisent le Poème dramatique : Peut-être que ce mot est encore un mystère pour bien des femmes ; cette espèce de Poème est nommée de la sorte, parce qu’il représente quelque action, et il est différent des autres qui se passent en simples récits. […] Il faut avouer que les Anciens sont inimitables dans les peintures qu’ils font des caractères, des passions, des inclinations des hommes, et de tout ce qui dépend de la nature : Mais Corneille est allé plus loin ; il a fouillé jusques dans les replis du cœur humain, pour développer les principes des actions des hommes. […] Les partisans de la Comédie avouent de bonne foi, que les Pères et les Conciles se sont opposés, autant qu’ils ont pu, à ces Représentations profanes, où le peuple courait avec tant d’avidité ; mais ils prétendent que l’on n’en peut rien conclure au préjudice de la Comédie moderne, où l’on observe toutes les bienséances dans la dernière rigueur, et d’où l’on a banni absolument toutes les libertés, et toutes les obscénités de l’ancien Théâtre : Ils disent que non seulement la Comédie d’aujourd’hui n’est pas une mauvaise école ; mais qu’elle peut même contribuer à réformer les mœurs, en exposant à la censure et à la risée, les vices et les faibles des hommes ; ces peintures satiriques font souvent plus d’impression sur leur esprit, que ne feraient des exhortations plus sérieuses ; car s’ils veulent bien être vicieux, ils ne veulent point être ridicules.

117. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Est-ce par la crainte d’avouer qu’ils peuvent être bons que vous ne voulez décider de leur valeur que par l’impression qu’ils font sur les Spectateurs. […] Au reste je vous avoue avec sincérité, que si j’épluchois votre systême de la chambre d’honneur, je crois qu’il ne me seroit pas difficile d’apprêter à rire à vos dépens. […] Je vous avoue que je ne m’attendois pas au trait que vous lancez ici contre eux. […] Vous êtes obligé d’avouer « qu’on accuse ces sociétés d’un défaut, c’est de les rendre médisantes et; satyriques…. […] Aucune de ces choses ne m’a échappé, et; j’ose dire, qu’excepté les esprits prévenus, on me rendra peut-être assez de justice pour avouer que la vérité seule m’a inspiré.

118. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Livre second. » pp. 2-7

Avouons la dette, c’est une inconséquence frappante.

119. (1731) Discours sur la comédie « Lettre Française et Latine du Révérend Père François Caffaro, Théatin ; à Monseigneur L’Archevêque de Paris. Imprimée à Paris en 1694. in-quarto. » pp. -

Mais je ne puis me dispenser de reconnaître humblement, comme je le dois, ce qui peut avoir donné lieu à me l’attribuer, d’avouer ingénument les sentiments que j’ai eu sur ce qui en fait le sujet, et de marquer en réparation, ceux où je suis sur cela présentement.

120. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XII. De la Déclamation Théatrale des Anciens. » pp. 336-381

Je me contenterai de donner une idée de cette Déclamation, telle que je l’ai conçue, après avoir combattu quelques sentimens qui ne me paroissent pas soutenables ; & j’avoue que dans cette matiere, il est plus aisé de combattre les opinions des autres, que de bien établir la sienne. […] 8 J’avoue que je puis me tromper, & il peut se tromper aussi. […] Quand les Personnes accoutumées à aller aux Spectacles entendoient l’ouverture, elles disoient, C’est Antiope, c’est Andromaque qu’on va jouer : & Ciceron avoue qu’il n’avoit pas cette connoissance, parce qu’il n’alloit pas assez souvent aux Spectacles.

121. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

Il n’avoua rien, & faute de preuve, fut relâché, mais destitué de ses emplois & chassé de sa patrie, il mourut dans la misere. […] Outre la licence, la malignité, l’irréligion, excès communs à tous les théatres, dont on ne se défend gueres, celui de Machiavel en a deux que l’on ne veut pas avouer, quoiqu’aussi communs, le plagiat & les personnalités.

122. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre III. De l’Unité de lieu, de Tems & de Personne. » pp. 211-238

La sincérité m’oblige d’avouer que le nouveau Théâtre ne se soumet guères à l’Unité de personne. […] Vous m’avouerez que cette Pièce est d’un genre tout-à-fait nouveau.

123. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Extrait des Registres de Parlement, du 22 Avril 1761. » pp. 210-223

Du moins, il a avoué avoir vû & retouché les Mémoires à consulter, & autres Piéces, avoir écrit le tout de sa main, avoir corrigé les épreuves.

124. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286

On s’écriera peut-être, que ce que je reprends, prouve que l’action est supposée se passer dans le tems qu’on ne connaissait que les Dieux du Paganisme : s’il était ainsi, j’avouerais que je n’y comprends rien, & qu’on se serait plû à contredire l’Histoire, la raison & le sens commun.

125. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Sans les soins qu’ils prennent de faire valoir bien des Drames, le moment de leur naissance serait souvent celui de leur mort : & cependant aucun des habitans du Parnasse ne veut avouer les services que lui rendent les talens des Acteurs.

126. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89

J’avoue de bonne foi que je suis de leur avis.

127. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35

Elle est la plus large, je vous l’avoue, et la plus fréquentée, mais Dieu a néanmoins ses Serviteurs dans tous les temps qui ne fléchissent point le genou devant l’Idole de l’ambition, qui vont aux honneurs par la voie de l’humilité, et qui s’y trouvent élevés sans qu’ils les aient recherchées.

128. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Je vous avoue, répondit la Princesse, que quelque gaie que je sois en allant à la Comédie, sitô t que je vois les premiers Acteurs paraître sur la scène, je tombe tout à coup dans la plus profonde tristesse. « Voilà, me dis-je à moi-même, des hommes qui se damnent de propos délibéré, pour me divertir.

129. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Je n’ai point parlé dans mon livre de la table d’un ministre ; mais si M. de Sénancourt sait raisonner, il doit convenir qu’il avoue par sa dernière phrase, qu’un évêque est plus respectable à la table d’un ministre d’Etat qu’à celle d’un pauvre, ce que je ne prétends ni soutenir, ni contredire.

130. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

J’avoue que cette licence effrénée d’un Particulier sans caractère, nourri dans nos Théâtres, qui ose faire publier à Paris un Libelle aussi monstrueux, contre une Nation dont il n’a qu’à se louer, m’a révolté ; et je n’ai pu m’empêcher de faire la critique de son Livre, malgré toute la faveur où sa façon d’écrire et la nouveauté des idées qu’il présente, le mettent aujourd’hui auprès du Public.

131. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

certes, il était impossible que les Pères de l’Eglise en parlassent autrement, puisque l’Auteur de la Lettre avoue qu’ils ont toujours regardé la Comédie, comme « l’une des plus pernicieuses inventions du démon ». […] Car en y allant, après y avoir renoncé, n’avouez vous pas que c’est de votre plein gré, et avec une entière connaissance que vous vous engagez une seconde fois dans ses liens ? […] Gens d’une éminente vertu, et d’une conscience fort délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, ont été obligées de m’avouer, qu’à l’heure qu’il est, la Comédie est si épurée sur le Théâtre Français, qu’il n’y a rien que le plus chaste ne pût entendre. » Réponse. […] Et je vous avoue que j’aurais de la peine à les sauver de péché mortel, aussi bien que les Evêques, les Abbés et tous les constitués en dignité Ecclésiastique, non pas qu’ils assistent à des spectacles mauvais ; mais parce qu’étant consacrés à Dieu, ils doivent se priver des divertissements.

132. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Il faut donc avouer que c’est un emploi profane & indigne d’un Chrétien ; que ceux qui l’exercent sont obligés de le quitter, comme tous les Conciles l’ordonnent, & par conséquent qu’il n’est point permis aux autres de contribuer à les entrenir dans une profession contraire au Christianisme, ni de l’autoriser par leur présence. […] Où en est votre vertu, femmes Chrétiennes, lorsque vous entendez une personne de votre sexe avouer sa foiblesse, & la déclarer même au séducteur qui l’a fait naître ? […] Dites plutôt que c’est se jouer de la sainteté de la Réligion, & désavouer les promesses de son Baptême : dites avec Salvien, que c’est avouer tout haut qu’on veut rentrer sous l’empire du démon & se rendre à lui tout entier. […] Mais si ce que nous nommons passion est un crime, il faut avouer, selon la belle expression de Salvien, que sur le théâtre tout est crime, parce que tout y tend à autoriser la passion, à l’insinuer agréablement, & à l’imprimer fortement dans le cœur. […] Si je passe des exemples généraux aux particuliers, parmi les Auteurs sacrés j’entends un Augustin qui se cite lui-même en témoignage ; & avec cette noble franchise si digne d’un vrai Pénitent, il avoue que c’est sur le théâtre qu’il respira par les oreilles & par les yeux tout le venin qui corrompit son cœur.

133. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Quelques-uns avoueront de bonne foi que tous les objets qu’on apperçoit dans un Spectacle, ne sont pas toujours fort décens ; c’est un sujet de tentation pour les jeunes gens & pour les personnes susceptibles ; mais nous sommes, disent-ils, d’un âge ou d’un tempéramment qui nous met à l’abri de la séduction : nous n’approuvons ni les maximes corrompues qui se débitent sur le Théâtre, ni les immodesties qui s’y produisent, c’est la compagnie qui nous entraîne, & nous avons pour nous autoriser plusieurs personnes qui vivent chrétiennement. […] Les Partisans de la Comédie ont encore un retranchement, Mademoiselle ; ils avouent que cet exercice n’est point fait pour tout le monde, on ne doit le permettre qu’aux esprits bien faits, aux cœurs aguerris, ; mais ils ne voyent pas, dès qu’on les supposent en cette heureuse disposition, qu’on puisse leur en faire un crime : il faut des amusemens dans la vie pour se délasser, sans quoi l’on perdroit les forces & le courage, & c’est là, disent-ils, l’état precisément à quoi les faux zélés voudroient nous réduire, en nous interdisant les Spectacles.

134. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Je suis faché, pour la gloire de la Poésie, que la Danse & la Musique ayent sur elle le droit d’aînesse ; peut-être qu’elle ne peut leur disputer le pas, à cause de leur ancienneté : il faut avouer pourtant, que cet avantage est bien frivole ; la Musique & la Danse furent inventés lorsque les hommes étaient encore grossiers & simples ; mais c’est en se polissant qu’ils eurent la prémière idée de la Poésie. […] J’espère que le Lecteur me saura gré de ma franchise ; il est beau & très-rare, de voir un Homme de Lettres avouer que les Sciences sont de beaucoup au dessus de la Poésie, & qu’il est un peu moins qu’un Artiste.

135. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Loin de ressembler à ces Nations qui vantent jusqu’à leurs Antiquailles, avouons que nous avons été longtems dans l’indigence, & que l’enfance de la Poësie Dramatique a été par tout très-longue. […] Il avoue en même tems les grands défauts de ce Poëte, un merveilleux contraire à la Nature, des pensées outrées, des expressions ampoullées Bombast, une versification tonante Thundering : mais il l’excuse en disant qu’il travailloit pour plaire à une Populace to please the Populace, & que juger Shakespear sur les Régles d’Aristote, ce seroit juger un homme sur les Loix d’un Pays où il n’a jamais été, & qu’il n’a pu connoître.

136. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Car il faut avouer que la corruption de l'homme est telle depuis le péché, que les choses qui l'instruisent ne trouvent rien en lui qui favorise leur entrée dans son cœur. […] J'avoue que nonobstant tout cela elles sont tout à fait honnêtes, puisqu'il l'a plu ainsi au Poète.

137. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Caffaro, Théatin, son défenseur, avoue que les Ecclésiastiques et les Religieux ne peuvent y aller sans péché. […] C’est trop s’exposer à la tentation, bien des gens m’ont avoué que leurs passions y avaient été vivement émues. » Cependant tout était à S.

138. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

Pelisson avoue ingénument que, quoique sans art & sans regle, cette piece n’est pas sans esprit, & qu’elle a des endroits fort plaisans . […] Elle entend une prétendue Héroïne qui après un détial artificieux de ses prétendus combats, avoue sa défaite & s’en applaudit, l’avoue à son vainqueur même ; s’en fais un mérite, & jure d’y persévérer.

139. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Dryden commence à ne plus compter pour son apologie, sur la ressource de l’autorité : il avoue à peu près que cette manière de se défendre ne vaut guère mieux que de soutenir une mauvaise coutume par une autre également mauvaise. […]  » « Madame, répond cet homme de bon sens ; c’est un talent né avec moi : j’avoue que je n’ai rien omis pour le perfectionner, afin d’avoir quelque mérite et quelque relief parmi les Dames. […] Ce n’est pas que je refuse ici à l’Auteur un aveu public de son bel esprit, dont je suis touché autant que qui ce soit : mais il me sera permis de lui avouer aussi que ses plaisanteries, si l’on peut ainsi les appeler, vont trop loin, et que son enthousiasme lui fait outrer les caractères.

140. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Il y a beaucoup plus de femmes vertueuses que d’hommes vertueux, c’est un fait ; j’en suis fâché pour vous et pour notre sexe ; mais il n’est que trop certain que le mérite et la vertu des femmes nous avilissent, et si vous y regardez à deux fois, vous serez contraint de m’avouer qu’il n’est pas moins étonnant qu’il y ait un si grand nombre de femmes estimables avec le peu d’éducation qu’on leur donne en général, qu’il est surprenant de voir si peu d’hommes estimables avec l’éducation qu’ils reçoivent. […] Ce raisonnement est clair et vous prouve que vous ne faites pas un grand sacrifice, quand vous avouez « que le plus charmant objet de la Nature, le plus capable d’émouvoir un cœur sensible et de le porter au bien, est […] une femme aimable et vertueuse ; mais vous ajoutez méchamment, cet objet céleste, où se cache-t-il ?  […] Il m’est impossible de rendre toute l’énergie de son style, et je vous avoue que le mérite de sa Poésie m’oppose tant de difficultés, que j’ai cru devoir choisir non pas une des plus fortes scènes de sa Pièce, mais celle qui m’a paru la plus facile à traduire.

141. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Avouons néanmoins qu’il est plusieurs Auteurs qui ne méritent point ces reproches, & dont même les ouvrages ont été goûtés.

142. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

Quel avantage tireriez-vous d’être avoue de cette Epouse de Jesus-Christ, si vous continuez à lui faire répandre des larmes, à perdre ses enfans que vous regardez comme vos freres, en versant dans leur cœur le venin de la séduction, à faire revivre en un mot toutes les passions que le Sauveur a combattues, entretenant vous-même une guerre ouverte avec cet Homme-Dieu, dont vous détruisez l’empire dans les ames.

143. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Je concluerai donc en disant, que loin d’interdire au Néomime les Pièces suivies & intriguées, & de le laisser sous la tyrannie des Comédiens des grands Théâtres, il faudrait l’y soustraire, & le rendre utile, en dépit d’eux-mêmes, à ces Comédiens, qui trop souvent tourmentent le Public par des Débutans que Melpomène & Thalie ne peuvent avouer.

144. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Car j’avoue que ce n’est ni un de mes amis, ni une personne de qualité, ni une espèce de défi (discours d’Auteurs si rebattus dans les Préfaces) qui m’ont engagé à ce travail.

145. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

« Il y a plus d’espérance pour les personnes qui sont touchées des spectacles, mais dont l’esprit n’est pas séduit ; qui sont faibles, mais qui l’avouent.

146. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Il y a plus d’espérance pour les personnes, qui sont touchées des Spectacles, mais dont l’esprit n’est pas séduit ; qui sont faibles, mais qui l’avouent.

147. (1647) Traité des théâtres pp. -

J’avoue que si je l’eusse vu auparavant, je ne me fusse pas donné la peine de dresser cetui-ci, et m’eût suffi de faire réimprimer l’autre, dont les exemplaires ne nous étaient pas ici parvenus. […] Et de fait, qui voudra reconnaître de bonne foi ce qui se voit là tous les jours, sera nécessité d’avouer que la licence y est en son règne, et que ceux qui ont dessein de cajoler de jeunes filles, en ménagent les occasions pour les aller là entretenir ; et peu à peu, par leurs approches, et en leur disant de bons mots sur ce qui se représente, les accoutument à ouïr le tout sans que la rougeur leur en monte au front, afin qu’ayant banni la pudeur, qui est la gardienne de l’honnêteté, enfin ils les tirent à leur désir. […] A la vérité il avoue qu’on n’y en trouve pas le nom, et que comme elle dit, « Tu ne tueras point, ou ne déroberas point », elle n’a pas à la lettre, « Tu n’iras point au Théâtre  » : Mais il soutient que comme son sens est d’une large étendue, elle défend diverses choses, sous lesquelles ils sont compris nécessairement, vu qu’ils sont d’une même espèce ; ce qui doit suffire à celui qui désire de se résoudre par la Parole de Dieu, si on les peut recevoir, ou non. […] Que s’il est vrai qu’elles se divertissent parfois aux Théâtres, nous avons déjà dit, que nous n’estimons pas que ceux qui y montent devant elles, osassent se faire connaître pour ce qu’ils sont, et avouons bien que bonne partie de ce que nous avons observé de mal en ces lieux, en est alors retranché. […] Car il y en a entre eux qui avouent bien, qu’à l’égard de quelques-uns qui ont l’esprit faible, il y a du danger lorsqu’ils y assistent, mais que quant aux esprits forts, entre lesquels ils se mettent, ils s’y peuvent rendre sans aucun péril ; ainsi, qu’on n’eût pas dû en faire une règle de défense générale, mais y laisser un chacun à la connaissance qu’il a de soi-même.

148. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

quel cas doit-on faire de ces apologies qu’il avoue être si foibles, & que penser de la sienne, qui est la plus foible de toutes, quoique si vantée ? […] Malgré les éloges qu’il fait de la morale de la comédie, l’Apologiste avoue qu’il y a beaucoup à réformer, qu’elle est très-dangereuse, qu’on ne passeroit pas aujourd’hui à la police les comédies de Moliere.

149. (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20

Je suis accoûtumé, Monsieur, à penser tout haut devant vous : je vous avouerai donc que, depuis plusieurs années, j’avois beaucoup à souffrir intérieurement d’avoir travaillé pour le Théâtre, étant convaincu, comme je l’ai toujours été, des vérités lumineuses de notre Religion, la seule divine, la seule incontestable.

150. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Ce Poete, quoique poïen, avoue de bonne foi qu’il ne suit pas les lumieres de sa conscience ; mais qu’entraîné par la passion, le mauvais exemple, il a la foiblesse de faire ce que lui-même condamne.

151. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Ainsi donc, ô mon cher Glaucon, lorsque vous rencontrerez de ces effrénés amateurs d’Homere qui vous disent que ce Poëte a instruit la Grece, & qu’on ne peut trop le lire ni l’étudier toute sa vie, ni trop se conformer à ses préceptes si l’on veut bien se conduire parmi les hommes, il leur faut répondre avec amitié, comme à de bonnes gens qui se connoissent en Poësie, & leur avouer qu’Homere est en effet le plus grand des Poëtes, & le premier des Poëtes Tragiques ; mais que pourtant nous ne pouvons recevoir dans notre République d’autres ouvrages de Poësie que les Hymnes & les louanges des Dieux, persuadez que nous sommes que du moment que nous y recevrons cette autre Poësie molle & voluptueuse, ce ne seront plus les Loix ni la Raison qui y regneront, mais seulement la douleur & la volupté. […] Je reconnois donc la vérité des Principes d’Aristote, & j’avouerai même que suivant ses Principes, il ne faut mettre Athalie que parmi les Piéces du second rang, parce qu’on ne doit mettre au premier rang que celles qui excitent la Terreur, qui n’est jamais excitée par une Catastrophe favorable aux bons & funeste aux méchans. […] Si la Tragédie contribuoit à rendre une Nation guerriere, elle auroit une utilité certaine ; mais il faut avouer qu’une utilité pareille n’occupe point les Poëtes : on pourroit même demander s’ils ont quelquefois une autre vue que celle de nous amuser. […] Voilà ce que j’appelle la Morale d’une Piéce, & j’avoue que peu de Tragédies ont ce mérite.

152. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Il trahit lâchement les bontés d’une Amante vertueuse, il perd la tendresse d’un père homme d’honneur et riche qu’il réduit au désespoir, et qui le déshérite ; il se voit supplanter par un rival auquel les agréments de la Jeunesse devaient le faire préférer ; et comme il n’est que trop vrai qu’un joueur doit « opter des deux, être dupe ou fripon »n , comme l’a très bien dit Géronte, Valère, comme vous le voyez las d’être dupe a déjà mandé Toutabas o pour apprendre de ce fripon l’art de corriger la fortune, et jusqu’à ce qu’il ait acquis cette indigne ressource il sera la victime des Escamoteurs et des Usuriers. » N’avouerez-vous pas Monsieur que toute cette morale est dans la pièce et que ce n’est pas pour gâter le cœur de personne que l’Auteur s’est avisé de l’y mettre ? […] « Je connais tels de mes écoliers, dit le maître d’armes dans Timon Le Misanthrope, qui n’oseraient jamais se battre s’ils n’étaient sûrs de le faire sans péril. »ak Si les Spadassins sont haïssables vous m’avouerez que les lâches ne le sont pas moins ; la valeur est le seul rempart que la nature ait accordé aux hommes contre la violence : c’est l’unique obstacle que les Rois puissent opposer à l’ambition de leurs voisins ; c’est à la valeur qui menace et fait trembler les Machiavels, qu’on doit le salut et la tranquillité des Etats : tout homme qui n’a pas cette qualité de l’âme, peut avec raison être méprisé : on ne mérite pas la part que l’on a dans les biens de la Patrie quand on n’a pas le courage de la défendre. […] On vit par le Public un Poète avoué S'enrichir aux dépens du mérite joué, Et Socrate par lui, dans un chœur de Nuées bb D’un vil amas de peuple attirer les huées. […] , p. 131 : « Il y a, je l’avoue, une autre sorte d’affaire où la gentillesse se mêle à la cruauté, et où l’on ne tue les gens que par hasard ; c’est celle où l’on se bat au premier sang.

153. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

« Les spectacles, dites-vous, peuvent être bons pour attirer les étrangers ; pour augmenter la circulation des espèces ; pour exciter les Artistes ; pour varier les modes ; pour occuper les gens trop riches ou aspirant à l’être ; pour les rendre moins malfaisants ; pour distraire le peuple de ses misères ; pour lui faire oublier ses chefs en voyant ses baladins ; pour maintenir et perfectionner le goût quand l’honnêteté est perdue ; pour couvrir d’un vernis de procédés la laideur du vice ; pour empêcher, en un mot, que les mauvaises mœurs ne dégénèrent en brigandage. »ey Quoi Monsieur, vous avouez que le Théâtre peut faire tant de bien contre le mal, et vous pouvez hasarder d’écrire qu’il ferait tant de mal contre le bien ! […] J’indique encore bien d’autres moyens pour prévenir tous les abus qu’on a pu jusqu’à présent reprocher avec justice au spectacle ; et vous avouerez peut-être qu’en se bornant aux moyens que j’indique ici, les Comédiens seraient forcés de tenir une conduite régulière : alors, n’ayant plus de reproches à leur faire, à quel titre les mépriserait-on ? […] Je me nomme, et les lieux où j’ai paru ; faites-moi souffrir la honte d’un démenti, si j’ai tort ; informez-vous, et je passe condamnation si vous n’êtes pas forcé d’avouer que je suis infiniment plus honnête homme que vous. […] C’est au moins avouer qu’ils ont besoin d’être contenus, et que les moyens n’en sont pas faciles. » fa.

154. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Il déclare, qu’après une épreuve de plus de cinquante années, il ne pouvait s’empêcher d’avouer que rien ne serait plus utile, que la suppression entière des Spectacles. […] Et cela, par la même raison que celui qui s’est trouvé au milieu de la contagion, et qui a eu le bonheur de s’en sauver, est plus en état d’en faire une description exacte… Je l’avoue donc avec sincérité, je sens, dans toute son étendue, le grand bien que produirait la suppression entière du Théâtre, et je conviens sans peine de tout ce que tant de personnes graves et d’un génie supérieur ont écrit sur cet objet. » Le Théâtre, selon Riccoboni, était, dans son commencement, le triomphe du libertinage et de l’impiété ; et il est, depuis sa correction, l’école des mauvaises mœurs et de la corruption. […] Il l’a consigné dans une Lettre imprimée en 1759, dont voici l’extrait : « Je vous avouerai, dit-il, que, depuis plusieurs années, j’avais beaucoup à souffrir intérieurement d’avoir travaillé pour le Théâtre, étant convaincu, comme je l’ai toujours été, des Vérités lumineuses de notre Religion, la seule divine, la seule incontestable.

155. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De la Musique Française & Italienne. » pp. 252-286

On avouera que M. […] J’avouerai qu’elle n’est point aussi sensible que celle du chant.

156. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

A plus forte raison y oblige-t-on les Protestants les jours des fêtes des Saints, dont ils avouent la sainteté, quoiqu’ils n’en approuvent pas le culte religieux. […] Quoique les Théologiens soient partagés sur la qualité de ces deux circonstances du temps et du lieu, que plusieurs prétendent n’être pas mortellement aggravantes, il n’y en a aucun qui n’avoue qu’elles l’augmentent du moins véniellement, et qu’elles sont plus opposées que les œuvres serviles à la sanctification des fêtes.

157. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Car il faut avouer que la corruption de l’homme est telle depuis le péché, que les choses qui l’instruisent ne trouvent rien en lui qui favorise leur entrée dans son cœur. […] J’avoue que nonobstant tout cela elles sont tout à fait honnêtes, puis qu’il a plu ainsi au Poète : mais en vérité y a-t-il personne de tousceux qui sont les plus zélés défenseurs d’une si mauvaise cause, qui voulût que sa femme, ou sa fille fût honnête comme Chimène, et comme toutes les plus vertueuses Princesses du Théâtre ?

158. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

Enfin, Ricoboni le pere, Comédien assez fameux, après être convenu que dès la premiere année qu’il monta sur le Théatre, il ne cessa d’en voir les dangers : assure, « qu’après une épreuve de plus de cinquante années, il ne pouvoir s’empêcher d’avouer que rien ne seroit aussi utile que la suppression entière des spectacles.

159. (1768) Des Grands dans la Capitale [Des Causes du bonheur public] « Des Grands dans la Capitale. » pp. 354-367

Alors le Théâtre deviendroit véritablement le spectacle de la Nation, & seroit avoué par elle.

160. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

Après toutes ces considérations n'avouera-t-on pas que nous avons sujet de dire, qu’on ne peut point se trouver dans ces assemblées avec sûreté de conscience, et que le danger d’offenser Dieu y est évident, non seulement pour ceux qui mènent une vie plus libre, et suivant le cours du monde ; mais encore pour les plus chastes, et pour les mieux réglés ?

161. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Dites, continue le grave Bossuet, que la pudeur d’une jeune fille n’est offensée que par accident, par tous les discours où une personne de son sexe parle de ses combats, où elle avoue sa faute et l’avoue à son vainqueur même, comme elle l’appelle.

162. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Charles IV & Charles V. » pp. 38-59

Si on est grand homme à ce prix, il faut avouer que les grands hommes sont à grand marché. […] Entr’autres il reconnoît le danger des spectacles ; il avoue que le théatre a été la source de son libertinage & de ses malheurs.

163. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

Nous reprendrons même, si vous voulez, ce sujet, à présent que les choses plus importantes sont examinées ; &, dans l’espoir que vous ne me dénoncerez pas à ces dangereux ennemis, je vous avouerai que je regarde tous les Auteurs dramatiques, comme les corrupteurs du peuple, ou de quiconque, se laissant amuser par leurs images, n’est pas capable de les considérer sous leur vrai point de vue, ni de donner à ces fables le correctif dont elles ont besoin. […] c’est, je l’avoue, une douce chose de se livrer aux charmes d’un talent enchanteur, d’acquérir par lui des biens, des honneurs, du pouvoir, de la gloire : mais la puissance, & la gloire, & la richesse, & les plaisirs, tout s’éclipse & disparoît comme une ombre, auprès de la justice & de la vertu.

164. (1768) Observations sur la nécessité de la réforme du Théatre [Des Causes du bonheur public] «  Observations sur la nécessité de la réforme du Théâtre. » pp. 367-379

Il faut que nos Souverains se montrent à leur Peuple ; donnez des spectacles auxquels ils puissent assister sans danger, & où le Sage puisse avouer le Roi.

165. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Qu’on lise leurs ouvrages, où l’éloquence prête de nouvelles forces à la vérité ; & que l’on avoue après ce que l’on aura ressenti.

166. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62

Nous trouvons, je l’avoue, quelque chose d’atroce dans des Tragédies de cette nature.

167. (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »

Bonaventure, ne veut pas qu’on joue des Comédies les jours de jeûne et de pénitence, 200 Boyer de l’Académie Française, Auteur de la Tragédie de Judith, 304 C Caffaro Théatin défenseur de la Comédie, avoue que les Pères et les Conciles lui sont contraires, 3.

168. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Cet homme fut si frappé de cette conduite, qu’il se jette à ses pieds, & lui avoue qu’il en est l’auteur, la met au feu, & devient son ami & son panégyriste. […] Collardeau dit que les désagrémens qu’ils lui ont donné, en remettant de jour en jour pendant trois ans sa tragédie, ont abrégé ses jours ; du Belloi avoue que leur despotisme ridicule a été la cause de sa mort : Racine en est fort etonné, lui chez qui Monsieur de Baron & la Princesse Champmélé venoient prendre des leçons.

169. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE III. Suite du Mariage. » pp. 55-79

J’avoue de bonne foi que c’est un vice dont je n’ai pû corriger mon siecle. Avouons aussi que ses exemples & ses paroles n’en étoient guère le remède.

170. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

gens d’une éminente vertu, et d’une conscience fort délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est, la Comédie est si epurée sur le théâtre Français, qu’il n’y a rien que l’oreille la plus chaste ne pût entendre. » L’on ne convient pas de ce que le Théologien avance ici, que mille gens d’une conscience délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, vont à la Comédie. […] « Je suis obligé d’avouer, que des Pièces qu’on imprime après qu’on les a jouées, il ne m’en ait jamais tombé aucune sous les mains, où j’aie trouvé rien qui put en quelque manière blesser le Christianisme, ou la pureté des mœurs. » §. 

171. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

J’avoue qu’un attachement trop rigoureux à cette règle aurait banni du Théâtre des sujets vraiment tragiques, tels que Britannicus, Atrée et Mahomet : mais je remarque en même temps, que Néron et les deux autres monstres ci-dessus ne gagnent rien à leur triomphe qu’une horreur plus grande de la part des Spectateurs ; je le prouverai bientôt. […] Je vous laisse penser en même temps quel gré le Public vous saura de votre ingratitude, et s’il ne m’en saura pas davantage de prendre le parti de M. de Crébillon, dont je n’ai reçu d’autre service qu’une Mercuriale assez aigre, mais je l’avoue, très justement méritée.

172. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Il faut pourtant que vous acheviez cette comparaison si odieuse à tout le monde ; et parce que Desmarets avoue des crimes qu’il ne peut nier, vous en accusez aussi Monsieur Le Maistre, vous abusez indignement de son humilité qui lui a fait dire qu’il avait été dans le dérèglement, et vous ne prenez pas garde que ce qu’il appelle dérèglement, c’est ce que vous appelez souverain bien, c’est cet honneur du siècle que vous cherchez avec tant de passion et qu’il a fui avec tant de force. […] Il avoue aussi dans une lettre qu’il a été dans le dérèglement, et qu’il s’est retiré chez vous pour pleurer ses crimes.

173. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Aucun cependant n’a voulu s’en avouer l’auteur, elles ont toutes passé sous le nom d’un autre. […] Cette Muse couronnée ne rougissait pas de s’en avouer l’auteur.

174. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VII. De l’infamie canonique des Comédiens. » pp. 153-175

Blaru et Chevalier, célèbres Avocats, avouent et sur l’excommunication et sur le métier des Comédiens. […] 1762) adorer la cendre de Crébillon, et faire son oraison funèbre en enthousiaste, et malgré ses exhortations continuelles (et justes) contre les Ecrivains qui répandent des invectives dans leurs ouvrages, renouveler les emportements des Scaliger et des Scioppius par des torrents d’injures contre une critique très raisonnable et très modérée des pièces de Crébillon, qu’il avoue lui-même n’avoir été qu’un débauché et pour la crapule et pour les femmes, un paresseux plongé dans l’ordure, toujours environné d’une trentaine de chiens et d’autant de chats, qui faisaient de sa chambre une étable, et par la fumée du tabac qu’il fumait sans cesse, y ajoutait le dégoût d’un corps de garde.

175. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Il avait honte d’abord de s’avouer Poète, les premières pièces parurent « sous le nom de Desmarets (ce fameux visionnaire), son confident et, pour ainsi dire, son premier Commis dans le département des affaires poétiques ». […] « Il faut avouer, dit l’Historien du théâtre, que le Cardinal était bien mal servi par ses cinq Auteurs. » La comédie d’Europe vaut mieux.

176. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Cyr fut cent fois renouvellée ; le Roi, toute la Cour s’y rendit, les Demoiselles étoient exercées six mois à l’avance, elles s’étaloient les heures entières sur un théatre ; c’est une suite de la vie qu’elle avoit menée avec Scarron, avec Ninon Lenclos, avec Madame de Montespan, On a beau être vertueuse, on se monte sur le ton de ceux avec qui l’on vit ; j’avoue la foiblesse de mes lumières, je n’ai jamais pu, sur cet article, concilier Madame de Maintenon avec elle-même. […] Pendant les troubles du Royaume & la prison des Princes, les deux Princesses leurs femmes n’en passoient pas moins leur temps en comédies, jeux, bals, ballets, chansons & conversations galantes ; & la Duchesse de Longueville depuis devenue dévote à Port Royal, alors fugitive hors du Royaume, faisant l’Amazône à la tête des troupes qui combattroient contre le Roi sous les ordres du Vicomte de Turenne, entretenoit un commerce de galanterie avec le Duc de la Rochefoucauld son amant, qu’elle avoit entraîné dans la revolte, & qui l’adoroit comme une Divinité ; toutes étoient pleines d’intrigues, au milieu des horreurs de la guerre civile, chaque Dame avoit sou amant, chaque Seigneur sa maîtresse ; le Duc de Bouillon qui en fut le chef à Bordeaux, entretenoit une femme, le Duc d’Epernon, Chef du parti contraire, avoit la sienne, & l’Auteur Ministre de la Princesse, le sieur Lenet avoue qu’il en avoit une à Paris. […] Dans un Dialogue de M. de la Dixmerie entre Cromvel & le Cardinal de Richelieu, très-agréablement écrit comme ils le sont tous, on trouve ces mots : Je fis triompher l’Angleterre , dit Cromvel, comme vous fites triompher la France, mais j’avoue qu’il ne me restoit point, comme à vous, assez de temps pour faire de tragédies, ni pour protéger ceux qui en faisoient.

177. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Il faut avouer qu’il parloit assés bien François ; qu’il traduisoit passablement l’Italien : qu’il ne copioit point mal ses Auteurs, mais on dit peut-être trop legerement, qu’il n’avoit point le don de l’invention, ni le génie de la belle Poësie2, quoique ses amis même convinssent que dans toutes ses Piéces le Comédien avoit plus de part que le Poëte, & que leur principale beauté consistoit dans l’Action.

178. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — PREMIERE PARTIE. Quelle est l’essence de la Comédie. » pp. 11-33

La raillerie humilie trop l’amour-propre, pour que celui qui l’a essuyée ne cherche pas à se venger ; il y a des momens où l’homme est assez de bonne foi pour avouer qu’il a un tel défaut.

179. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

J’avoue qu’un jeune homme qui l’observeraitg pourrait changer la thèse, et rendre le Spectateur plus susceptible de passion.

180. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Je l'avoue, mais quelle conséquence en pourra-on tirer contre moi ?

181. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

La sincérité me force d’avouer qu’il y a des Scènes dans Pomone, Opéra qui fut représenté en 1671, qui sont très-dignes du Théâtre moderne.

182. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Cependant, Messieurs, ne faut-il pas avouer que ces Tragédies sont plus chastes que celles qu’on représente aujourd’hui ? […] Les Romains qui ne savaient plus se réjouir sans se ruiner, traitaient peut-être de Barbares, ceux qui n’avaient pas du goût pour leurs jeux ; mais les plus sensés avouaient que c’était une folie dans les Romains. […] , il avoue que les jeux sont une semence de corruption, il exhorte ce Prince à supprimer les Théâtres. […] Il faut cependant avouer qu’il y a eu des Conciles modernes en Italie, où sans vouloir abolir les Jeux de Théâtre, on a voulu seulement les purger de toute profanation. […] Et comment lever cette note d’infamie, puisqu’il avoue lui-même dans la Dissertation sur la condamnation des Théâtres en 1666 Pag. 244.

183. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

N’avons-nous pas entendu des hommes du monde reconnoître qu’on ne pouvoit y être attiré que par l’appas même de la licence, & avouer qu’en grossissant la foule des spectateurs, ils auroient eu honte d’y conduire les personnes dont ils avoient intérêt de conserver l’innocence & la vertu ? […] Qu’importe qu’ils ne soient pas publiquement exclus de la participation des saints Mystères, s’il est universellement avoué qu’ils ne peuvent les recevoir que pour leur condamnation ?

184. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

 5. 1762, le Journaliste est croyable dans le mal qu’il avoue du théatre, dont il est amateur. […] Le Marquis d’Argens a été Avocat-général au Parlement d’Aix, y a traité les plus importantes affaires, entr’autres la grande affaire du Pere Girard & de la Cadiere, il avoue de bonne foi que le Pere Girard étoit un homme de bien, un homme de mérite, un homme à talent, très-innocent, & incapable des crimes qu’on lui imputoit ; mais que la vanité qui lui inspira le succès de la direction, & l’éclat du ministère, le rendit d’abord crédule comme un enfant, & enfin la dupe d’une pénitente plus vaine, plus fine, plus méchante que lui ; qui, d’abord par jalousie, ensuite par la suggestion des ennemis des Jésuites, joua la comédie pour le perdre, & ne craignit pas de se décrier elle-même, par de faux crimes qu’elle eût du cacher pour son propre honneur, quand ils auroient été véritables ; pour satisfaire sa haine en décriant un Directeur, qui ayant connu, mais trop tard, la fourberie, lui retira son estime & sa confiance : la Cadiere étoit une sorte d’actrice par son libertinage, sa feinte piété, son talent à jouer toute sorte de rôle ; & le Pere Girard trop facile, qui d’abord la crut une sainte, fut le jouer de sa malice, & l’ayant démasquée à contre-tems & sans précaution, devint la victime de son ressentiment.

185. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Il avoue que c’est une affaire de goût & de mode, que tel qui avoit eu la plus grande vogue, est aujourd’hui méprisé, & tel autre dont on faisoit peu de cas, fait aujourd’hui les délices. […] Ils se disent enfans de cette sainte famille, ils n’en sont que les enfans illégitimes qu’elle n’avoue pas, & qui ne méritent que ses larmes, Toute sorte d’odeurs, eaux, pommades, poudre, essences, pâtes y sont proscrites, jusqu’à la poudre des cheveux ; on n’y souffre pas même l’usage du tabac, ni en poudre ni en fumée.

186. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Rien n’est plus licencieux, on l’avoue dans l’épigraphe : Liberius si quid dixero, si forte jocosiius, hoc mihi cum venia dabis. […] J’avoue qu’il peut se trouver des gens simples, mal instruits, sans expérience, qui entraînés par le torrent y sont allés une ou deux fois sans réflexion & sans défiance, quoique cependant on en parle tant dans le monde qu’il est difficile de n’en avoir pas des soupçons.

187. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

C’étoit mal connoître ce Seigneur, qui étoit la vertu, la probité, la sagesse même : J’avoue, dit-il, que vous êtes belle, Monsieur ou Mademoiselle, car je ne sais comment vous appeler ; mais n’avez-vous pas honte de porter un pareil habit, & de faire la femme, puisque vous êtes assez heureux pour ne l’être pas ? […] J’avoue que c’est là l’image naturelle du monde, où la plupart des hommes ne se montrent qu’en masque, depuis le plus hupé courtisan jusqu’au plus petit bourgeois de village & à la derniere soubrette.

188. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Alors le théatre deviendroit le spectacle de la nation, & seroit avoué d’elle. […] Peut-on l’avouer davantage que d’y aller tous les jours y dépenser son bien, en prendre le goût, le langage, l’esprit, &c. ?

189. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Le Sérail à l’Encan 40, la Vierge du Soleil 41 et le Château du Diable 42, sont je crois les trois premiers enfants de cette bâtarde43, qui accoucha quelques années après de deux enfants, l’un avoué par le malheur, et l’autre par le bonheur44, et d’un Diable et d’une Bohémienne 45, qui furent à leur tour, avec une certaine Marguerite46, servante chez un moine, les pères et mères du tendre comique, pathétique ou cruel, quelquefois même féroce ; mélodrame de nom, tragédie en prose avec toutes licences. […] Je l’avouerai, j’ai souvent mangé à la table des grands, mais jamais d’aussi bon cœur ; le proverbe qui dit : faites de nécessité vertu, n’est pas exact ; j’aimerais mieux, répugnance et scrupule cèdent à la nécessité.

190. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

J’avouerai pourtant que ce genre de chant ne peut convenir qu’à des Pièces folles, ou à la Parodie & la Satyre.

191. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Quoique absolument parlant nous ne condamnions pas quelques danses qui se font modestement & honnêtement, à l’occasion des mariages, néanmoins il faut avouer que ces assemblées de garçons & de filles produisent presque toujours quelques desordres.

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