Et je ne sais comment il s'est pu faire que certains Canonistes prévenus de l'erreur public, et sans avoir examiné les sentiments des Anciens, ont allégué deux Canons, tirés des paroles de Saint Jérôme, comme une condamnation absolue de la représentation des Poèmes Dramatiques, car il n'en parle point ; il ne s'agit que des Ecclésiastiques qui lisaient les Comédies, au lieu de s'appliquer à l'étude des Ecritures Saintes, et l'on ne peut en tirer aucune conséquence, parce qu'il confond dans cette défense Virgile, et toutes sortes d'Auteurs profanes.
Son respect pour l’Ecriture Sainte, b, 139. […] Utilité de la lecture de l’Ecriture Sainte pour les Rois, a, 394. […] Combien l’Ecriture Sainte est déplacée dans les Poëmes dramatiques, 398. […] Condamnation implicite des Spectacles dans l’Ecriture Sainte, b, 102. […] Comment on peut lire avec fruit l’Ecriture Sainte ; & ce qu’elle est à l’Eglise, 104.
Ainsi chacun va être le maître des articles de foi les plus importans, en interprétant à sa guise les Passages de l’Écriture.
Tout est plein dans l’Ecriture de ces défenses. […] L’Ecriture entre dans le plus grand détail de ses ornemens, & le Seigneur daigna y ajouter un nouvel éclat. […] Suzanne étoit d’ailleurs si modeste, que quand elle parut devant le peuple, l’Ecriture remarque qu’elle étoit entierement voilée, & que l’incontinence de ses accusateurs lui arracha le voile pour se repaître de sa beauté : Jusserunt ut discooperiretur, erat enim cooperta. […] L’Ecriture se borne à louer son courage, sa confiance en Dieu, ses brillans succès, sans s’expliquer sur les moyens qu’elle mit en œuvre pour les ménager. […] L’Ecriture, qui nous dit qu’une femme s’oublieroit plutôt elle-même que sa parure, nous apprend, comme un acte héroïque, que les femmes Juives dans le désert donnèrent jusqu’à leurs miroirs & leurs pierreries pour l’Arche d’alliance & le Tabernacle, & qu’elles avoient donné pour le veau d’or leurs colliers, leurs pendans d’oreille.
; car, par éxemple, on n’y trouve point que l’Hôtel de Flandres ait jamais été le lieu où se soient données les Représentations Dramatiques des Histoires de la Sainte Ecriture dans Paris. […] On alloit en Procession au devant de ces Princes avec les Bannieres des Eglises : on chantoit à leur loüange des Cantiques composez de divers Passages de l’Ecriture liez ensemble, pour faire des allusions sur les actions principales de leurs Regnes.
Peres : son zèle, comme le leur, se fonde sur l’Ecriture, qui nous ordonne de fermer les yeux dès qu’une femme folâtre paroît, de peur de tomber dans ses filets, & qui nous avertit que les artifices d’une Actrice ou d’une Danseuse sont encore plus puissants pour nous perdre2. […] L’Ecriture & les Peres lui fournissent toujours ses couleurs les plus vives, & ses traits les plus pathétiques : il emprunte jusqu’au langage des Payens, pour faire sentir le danger aux Chrétiens qui s’y exposent.
Peres : son zèle, comme le leur, se fonde sur l’Ecriture, qui nous ordonne de fermer les yeux dès qu’une femme folâtre paroît, de peur de tomber dans ses filets, & qui nous avertit que les artifices d’une Actrice ou d’une Danseuse sont encore plus puissants pour nous perdre*. […] L’Ecriture & les Peres lui fournissent toujours ses couleurs les plus vives, & ses traits les plus pathétiques : il emprunte jusqu’au langage des Payens, pour faire sentir le danger aux Chrétiens qui s’y exposent.
Les sujets de leurs poèmes étaient tirés de l’Ecriture sainte et des légendes des saints. […] Le concile de Trente défendit aussi de faire servir l’Ecriture sainte à des sujets de divertissement ; et il ordonna aux évêques de punir les téméraires violateurs de son décret aussi bien que de la parole de Dieu.
Il parut en 1672. une autre pièce contre la Comédie, qui se trouve dans l’Education Chrétienne des Enfants, selon les maximes de l’Ecriture et les Instructions des saints Pères de l’Eglise, avec un petit traité contre les Chansons.
Et ailleurs (hom. 56. in Genes.) il remarque qu’aux noces du patriarche Jacob, d’Isaac, d’Abraham, de Tobie et des autres Saints, que l’Écriture raconte, il n’est fait aucune mention de danses ni de semblables folies ; aussi Dieu bénissait-il leurs mariages, au lieu que vous encourez souvent les anathèmes de sa malédiction, parce que vos noces sont des occasions de mille péchés qui s’y commettent.
Huet dit qu’il y a dans l’Ecriture des paraboles, des allégories, des ironies qui sont de petites représentations, des peintures, des dialogues dans le Cantique des Cantiques qui semblent de petites scènes ; il a même fait l’églogue ingénieuse Mimus, où il explique l’adresse des Pantomimes à contrefaire : donc il approuve la comédie ? […] Toutes les pieces qui conduisent à employer des termes sacrés ou mystiques, doivent être bannies du théatre : les sujets tirés de l’Ecriture ne doivent jamais y paroître. […] Il conclud son ouvrage par un plan de réforme qui n’est pas difficile : il consiste en deux choses ; faire choix de bons sujets, & mettre ordre à leur mauvaise conduite, si elle éclatte trop ; recommander aux Censeurs d’examiner soigneusement les pieces, & de n’en point approuver d’indécente ou qui soit prise de l’Ecriture.
« C’est le temps, ajoute cet Auteur, véritablement homme de bien, et la situation où il faut se placer pour juger saintement de ce qu’on doit ou suivre ou éviter. » Si nous consultons les Protestants, la question sera bientôt décidée, car leur discipline s’explique ainsi : « Ne sera loisible aux Fidèles d’assister aux comédies, tragédies, farces, moralités, jouées en public ou en particulier, vu que de tout temps cela a été défendu aux Chrétiens, comme apportant corruption des bonnes mœurs, mais surtout quand l’Ecriture sainte y est profanée. Néanmoins quand en un collège il sera jugé utile à la jeunesse de représenter quelque histoire, on le pourra tolérer, pourvu qu’elle ne soit point prise de l’Ecriture sainte, et que cela se fasse rarement par l’autorité du colloque qui en verra la composition. » Cette discipline constante dans la réforme est prise des synodes de Vitry, de Nîmes, de Montpellier, de Figeac, de S. […] Il faut que ce soit, non des comédies toujours plus libres, plus malignes, plus frivoles, mais des représentations sérieuses de quelques histoires, qu’on ne prenne jamais des sujets de l’Ecriture, qui ne doivent pas être mis sur la scène.
Ce n’est pas que sur le pied où en sont aujourd’hui les choses, il ne soit difficile que sa Sainteté en fasse éclater son juste ressentiment avec fruit ; mais le Héros n’en sera que plus à plaindre, et les gens de bien, mes Pères, au lieu de prendre part à la joie profane de votre ridicule Ballet, gémiront de voir un homme qui selon l’expression de l’Ecriture, « abandonne son propre lieu, et devient comme un oiseau qui quittant son nid », court risque d’être foulé aux pieds des passants.
Quand Dieu dit dans l'Ecriture que « celui qui aime le danger y périra », « Qui amat periculum peribit in illo. » Ec[clésiaste]. c. 3.
, dans les autres décrets de l’Eglise, que les passages de l’Ecriture sur laquelle on fonde la prohibition de l’usure pour les ecclésiastiques, regardent également tous les chrétiens : il faudra donc conclure dès làs, que l’on a voulu faire une obligation spéciale aux clercs de ce qui était d’ailleurs établi par les règles communes de l’Evangile : vous ne vous tromperez pas en tirant dans le même cas une conséquence semblable des canons, où les spectacles sont défendus à tout l’ordre ecclésiastique, et le canon du Concile de Tours que nous avons rapporté vous en sera un grand exemple.
Le troisième Discours sur les Pièces de Théâtre tirées de l’Ecriture Sainte, qui paraît ici pour la première fois, fut prononcé en 1695. à Saint Magloire à l’occasion de la Judith, Tragédie de M.
Il est vrai, l’Ecriture sainte ne la defend pas expressément ; & ce fût ce prétexte, dont on se servoit du tems de saint Cyprien, pour authoriser le divertissement du theatre : mais ce ne fût qu’un faux prétexte : car l’Ecriture, répond ce grand Saint, Verecundiam passa plus interdixit, qui tacuit ; veritas, si ad hæc usque descenderet, pessimè de fidelibus suis sensisset. a plus dit en se taisant, que si elle s’étoit expliquée par des defenses expresses : « Elle a eu honte de faire un précepte pour des choses, qui étoient si visiblement indignes du Chrêtien, qu’elle instruisoit. » Mais non : la sainte Ecriture ne s’en tait point absolument : elle nous dit, que tout Chrêtien a la qualité sainte & venerable de Membre de Jesus-Christ, qu’il doit exprimer dans la conduite de sa vie, la vie de ce Chef humilié ; & comment accorder cette qualité, & ces devoirs avec les vanités, & les dissolutions, qui se rencontrent dans la Comedie ?
sont employés par l’Ecriture & par tout le monde ; c’est qu’il est impossible de se faire entendre sans employer le langage reçu, & les idées connues, en avertissant que ce n’est qu’une ombre de la vérité. […] L’Ecriture en fait usage en bien det endroits. […] Bernardin n’étoit pas un Philosophe ; cependant, le croiroit-on, il s’occupe de la population, & l’un des grands inconveniens qu’il trouve dans le luxe des femmes, c’est l’obstacle que ce luxe y met : Ab iniquo thoro exterminabitur semen , dit-il avec l’Ecriture. […] L’Ecriture emploie cette comparaison. […] Ces idées sont fréquentes dans l’Ecriture.
On peut dire dans le même sens à tous les Chrétiens : lisez l’histoire profane pour occuper vos loisirs, lisez des traités de Morale, des Pièces de poésie dictées par le goût, la raison et la vertu, vous ferez bien ; si vous ne lisez que les Saintes Ecritures, vous ferez encore mieux. […] Gresset peut-il dire que les maximes de l’Evangile sont inalliables avec l’art du Théâtre ; ne représente-t-on pas avec succès dans les Collèges des sujets tirés de l’Ecriture, n’en représente-t-on pas sur nos Théâtres publics ; l’Evangile n’a-t-il pas fourni le sujet de l’Enfant prodigue, y a-t-il donc dans la morale de cette pièce quelque chose de contraire à la morale du Christianisme, les Espagnols n’ont-ils pas leurs Auto Sacramentalesd ? […] J’ai vu à Munich représenter par les Ecoliers des Jésuites un Spectacle moitié Lyrique et moitié Dramatique, la partie Lyrique servait d’Intermède à ce dernier Poème, elle avait pour sujet le triomphe de David sur Goliath, le sujet Dramatique était la Parabole du mauvais Riche ; on peut, comme vous voyez, allier le Théâtre avec l’édification, et si les Saintes Ecritures n’offrent pas un assez grand nombre de sujets Théâtraux ce n’est pas sans doute exciter le scandale que d’en choisir dans l’histoire prophane pour les Tragédies et de puiser dans le commerce du monde des vérités morales pour en orner une Comédie. […] Gresset, cet art que les Prophètes ont rendu si respectable, cet art si justement appelé par les Païens le langage des Dieux : le mauvais usage qu’on en a pu faire ne doit pas le faire proscrire, ou bien il faudrait par la même raison, ne plus méditer sur les Saintes Ecritures ; puisque les hérétiques en ont abusé par les sens forcés qu’il leur a plu de donner à quelques passages : je sais bien que des spectateurs impies, au lieu de s’en tenir au sens naturel d’une pensée croient souvent voir une impiété enveloppée dans un vers très innocent en soi, ils veulent croire, par exemple, que nos Ministres Ecclesiastiques sont attaqués et la Religion outragée dans ces deux vers de la Tragédie d’Oedipe de Mr. de Voltaire, Nos Prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense : Notre crédulité fait toute leur Science. […] La peinture des avantages qui résultent d’un pareil choix, l’exposition des motifs qui doivent déterminer à le faire, n’a sans doute rien de criminel ; et si l’on rend amoureux à l’excès deux personnes qui reconnaissent réciproquement ces avantages en elles ; que le mérite et la vertu soient toujours les motifs qui déterminent les deux partis à s’unir, que l’on prouve maintenant ce qu’il y a en cela de contraire à l’Ecriture.
Car il se trouve quelquefois des fidèles ou trop simples, ou trop difficultueuxa, qui veulent être convaincus par l’autorité des Ecritures, pour se résoudre à renoncer aux spectacles ; ou qui doutent, s’ils doivent absolument s’abstenir de ce que Dieu ne leur a pas défendu en termes exprès. […] » Car bien qu’en cet endroit le Prophète semble parler principalement de l’homme juste, qui n’a voulu prendre aucune part au conseil des Juifs, qui délibéraient de se soulever contre leur divin maître ; on peut néanmoins donner plusieurs significations à l’Ecriture Sainte ; surtout lorsque le sens moral paraît conforme à celui que la lettre présente d’abord. […] Vous ajoutez, qu’il est fait mention du Stade dans l’Ecriture sainte. […] que nous examinions maintenant, si l'amphithéâtre est condamné dans les saintes Ecritures ? […] Il n’y a, disent-ils, aucun endroit formel dans les Ecritures, qui condamne les spectacles : un chrétien ne peut-il donc pas y assister ?
Quoique de toutes les pièces tirées de l’Ecriture, Athalie soit celle où l’on a le plus fidèlement suivi le texte sacré, on y a ajouté des circonstances qui ne servent qu’à justifier l’attentat. […] Rien de tout cela dans l’Ecriture, pas un mot d’approbation. […] Rien encore dans l’Ecriture. […] On fait égorger la Reine à la porte du Temple, et l’Ecriture dit que ce fut à la porte des écuries du Palais, Porta introïtûs equorum. […] Dans l’Ecriture, nul pourparler avec la Reine, elle ne vient au Temple qu’après avoir appris par le bruit public que Joas était couronné.
C’est ainsi que par un commentaire plein de blasphemes on a profané le livre des Cantiques, & par une très-grande impiété, il est raconté dans le style des Prophètes & des livres historiaux de l’Ecriture, pour faire le portrait satyrique d’une je ne sais quelle fille de l’opéra, de l’orchestre, & de la musique de Lulli. […] Elle a été corrigée ; on en a fait disparoître toute allusion à l’Ecriture, & on y a répandu une bonne morale. Ce désordre arrive presque toujours quand le théatre ose porter ses mains sacrilèges sur les choses saintes, ce qui a fait défendre absolument chez les Protestans toutes les pieces tirées de l’Ecriture.
.° Exigerait-on par simplicité ou par scrupule des défenses précises de l'Ecriture ? […] L'Ecriture parle d'une manière générale qui renferme ces espèces particulières, elle enseigne toutes les nations dans le peuple Juif, et menace tous les peuples dans les Egyptiens. […] » « 18.° En vain voudriez-vous justifier les jeux du stade, parce que l'Ecriture en parle, ces coups de pied, ces coups de poing, ces soufflets qui défigurent le visage, l'image de Dieu, ces extravagances indignes de vos regards, ainsi que ces courses insensées, ces sauts périlleux, ces disques, ces forces du corps qu'on n'emploie qu'à nuire.
« Les Chrétiens, dit-il, n'ont-ils point de honte de chercher dans l'Écriture Sainte des paroles pour autoriser l'idolâtrie, et défendre les vaines superstitions qui sont mêlées dans tous les Spectacles ? […] » Où je dois dire en passant qu'en ce lieu le mot de vanité s'entend de l'Idolâtrie au sens de l'Écriture Sainte ; qui considère toujours l'Idole pour une chose vaine et sans réalité, comme Saint Paul dit que l'Idole est un néant.
Que l'Ecriture sainteTertullien, De Spectaculis, Chap. 14.
C’est ainsi que l’Écriture qui est le modèle de la plus parfaite éloquence, fait dire aux méchants dans le livre de la Sagesse : « Trompons le juste, parce qu’il nous nuit, qu’il est contraire à nos œuvres, et qu’il nous reproche nos péchés, nous avons même de la peine à le voir, parce que sa vie est différente de la nôtre »Sap. 2. 12.
Les hommes effeminés à leur exemple ont à peine la moitié du pied enfermé, ce qui avec les boucles, les brillans, les broderies, les rubans, les talons de toute couleur, composent à nos petits-maîtres une chaussure bisarre qu’ils croient élégante, de qui on peut dire avec l’Ecriture, le pécheur est couvert de péchés & de folies depuis la tête jusqu’aux pieds. […] L’ornement de la chaussure est pris dans l’Ecriture pour un signe de joie, & la nudité des pieds pour une marque de pénitence, d’humiliation & de respect. […] Il y a apparence que ces passages de l’Ecriture ont engagé les Evêques à élever leurs souliers jusqu’à l’honneur d’être un ornement exclusif de la dignité Episcopale, quand ils officient pontificalement.
Nous voyons dans l’Ecriture, que la danse a fait perdre la vie au meilleur ami de Jésus-Christ, et que la tête de St. […] Remarquez qu’il ne dit pas celui qui parle à une femme, ou qui se familiarise avec elle : mais seulement qui la regarde ; et c’est pour ce sujet qu’il ordonne ensuite de nous arracher les yeux, si leurs regards portent le péché dans nos cœurs, et il est si dangereux de voir une femme vêtue de la sorte, que Dieu, pour nous empêcher de tomber dans le désir qu’il condamne, a eu la bonté dans l’Ecriture d’en faire un commandement, d’en détourner nos yeuxEccles. […] Voilà des exemples mémorables de la puissance des femmes sur les hommes, tirés de l’Ecriture sainte.
La piété des Païens nous instruit ; l’Ecriture s’en sert pour nous confondre : « Transite ad insulas Cethim, et ipsi non sunt Dii. » Leur irréligion facilite, prépare celle des Chrétiens. […] De tout temps elle a été défendue aux Chrétiens, comme apportant corruption de foi et de bonnes mœurs, surtout quand l’Ecriture sainte y est profanée. Quand ès collèges il sera jugé utile à la jeunesse de représenter quelque histoire, on le pourra tolérer, pourvu qu’elles ne soient point en l’Ecriture sainte, que Dieu n’a point donnée pour être jouée, mais prêchée, que cela se fasse rarement, par l’avis du colloque qui examinera la composition. » C’est ce qui a été ordonné par les synodes de Montpellier, Figeac, Nîmes, Vitré, S.
J’aurais tort de m’arrêter davantage à réfuter un auteur qui n’entend pas ce qu’il lit : mais il faut d’autant moins souffrir ses profanations sur l’écriture et sur le repos de Dieu, qu’elles tendent à renverser le précepte de la sanctification du Sabbat.
Dieu dit le contraire en l’écriture Sainte, l’âme (dit-il) laquelle ne sera affligée au jour de la fête périrag de mon peuple.
Les exemples des Saintes Écritures nous apprennent qu’il faut peu de chose pour faite tomber l’homme dans le vice, il n’a besoin que de sa propre pesanteur, pour s’y précipiter soi-même. […] Dans le 14. il se propose l’objection que font encore aujourd’hui les protecteurs de ces divertissements, qu’il n’y a point de commandement de Dieu dans les Écritures Saintes qui le défende expressément, et qui oblige de lesl fuir ; A quoi il répond qu’il ne faut lire que le premier vers, du 1.
Comme ceux qui aiment sincèrement la parole de Dieu et trouvent leur joie dans la méditation de ses saintes Ecritures, ont un souverain mépris de ces fadaises, et ces folies pleines de mensonges, ceux aussi qui courent après elles conçoivent de l’éloignement de la parole de Dieu, et n’ont aucun attrait pour la lecture de ses divins oracles. […] Esprit les réprouve en divers endroits de l’Ecriture, et le seul massacre de S.
La première Classe, est un petit Abrégé des autorités de l’Ecriture Sainte, sans réflexions. […] » Tertullien se sert de ce verset du premier Psaume pour vérifier que l’Ecriture sainte défend d’aller aux Spectacles, comme elle défend l’homicide, l’adultère et le vol.
Tertullien, dans le livre qu’il a fait des spectacles, entreprend de montrer que ces divertissements ne peuvent s’accommoder à l’esprit de la religion que nous professons, et aux devoirs d’un Chrétien : Que ce qui fait qu’ils ont tant de défenseurs, est la crainte que l’homme a qu’on ne diminue le nombre de ses plaisirs : Que c’est en vain qu’on se figure que les Chrétiens ne s’en abstiennent, que parce qu’étant résolus de souffrir la mort pour la foi, ils renoncent à toutes les voluptés de la vie, afin de l’aimer moins, et de n'être point retenus par les plaisirs, qui sont comme les liens qui nous y attachent ; mais qu’ils s’en abstiennent, parce qu’encore que ces divertissements ne soient pas défendus en termes exprès dans l’Ecriture sainte, néanmoins ils ne laissent pas d’y être suffisamment condamnés. […] Dans les passages de l’Ecriture sainte, qui nous défendent les moindres impuretés, et les moindres paroles déshonnêtes ou frivoles. « Car pourquoi dit ce grand homme, serait-il permis à un Chrétien de voir représenter sur un théâtre des choses auxquelles il ne lui est pas seulement permis de penser, et d’entendre parler de ce qui ne doit pas même être nommé devant lui Ch.
Le premier est une Théologie Morale très pure et très solide, dont toutes les décisions sont prises des meilleures sources, c’est-à-dire, de l’Ecriture Sainte, des Décrets des Conciles et des Papes, des Saints Pères, de S.
Les Poètes ont souvent mis sur le Théâtre des sujets graves tirés de toutes sortes d'Histoires, et même de nos Ecritures Saintes, et des persécutions de nos Martyrs ; elles font encore aujourd'hui comme autrefois l'exercice de la jeunesse studieuse, et les Maîtres des Sciences qui tiennent la plus belle Ecole de doctrine et de piété, ne feignent point de composer une infinité de ces Poèmes, et d'en donner publiquement le récit par le ministère de leurs Disciples, les plus modestes et les plus illustres.
Tout ce qui est dit dans l’Ecriture Sainte sur cet événement se borne à ceci. […] Si le Poëte n’eut fait entrer Athalie dans le Temple qu’au bruit du couronnement de Joas, comme le rapporte l’Ecriture Sainte, elle n’eût paru qu’une fois à la fin de la Piéce, & le Spectateur n’auroit pas conçu pour elle toute l’horreur qu’il doit avoir : il falloit trouver un moyen pour la faire auparavant paroître sur la Scene, ce qui n’étoit pas aisé, puisque le lieu de la Scene est dans le Temple : il a supposé que troublée par un songe, elle est sortie pour aller au Temple de Baal, & par une crainte superstitieuse pour le Dieu des Juifs qu’elle veut appaiser, elle est entrée dans son Temple. […] Le Poëte n’employe qu’un petit nombre de Personnages, qui tous, excepté celui d’Abner, sont fournis par l’Ecriture Sainte. […] Sect. 39. prétend qu’il ne paroît plus grand dans Athalie que dans ses autres Tragédies, que parce que son Sujet l’a autorisé à orner ses Vers des figures les plus hardies, & des images les plus pompeuses de l’Ecriture Sainte.
14 A cette suavité et douceur, la tristesse est opposée, et par conséquent au moyen nécessaire du salut : c’est pourquoi il a été bien nécessaire, que le saint Esprit, qui a inspiré ce qui est écrit en l'Ecriture sainte, nous exhortât tant de fois à ne bailler en nos cœurs aucune entrée à la tristesse ; que si parfois elle y entre, de la mettre incontinent dehors. En la même Ecriture, Dieu ne s’est pas contenté de nous défendre la tristesse, mais il a commandé, et recommandé la joie, et la gaieté à tous ceux qui font profession de la vertu, et d’être dans le particulier service de Dieu. […] Elles jouent, pour avec plus de vigueur du corps et de l’esprit, s’occuper puis après au service de Dieu, et au devoir de leurs charges, ayant réparé par le repos, et par ces divertissements, les forces que le travail avait diminué ou épuisé : et c’est à cette intention, où se rapporte la présence de Dieu, tant de fois recommandée en l'Ecriture sainte, à ceux qui jouent et se recréent ; « Que les justes se réjouissent, et se recréent en la présence de Dieu. […] Comme devant la règle et l’exemplaire des récréations ; car Dieu après avoir travaillé six jours à bâtir, et à orner ce monde, se reposa : et s’il faut ainsi parler, se recréa au septième jour, « lequel il sanctifia »,85 comme parle l'Ecriture, et par la sanctification qu’il donne au jour de son repos, et de sa récréation, il nous sert de règle pour sanctifier les nôtres, à ce qu’en icelles il ne se fasse rien contre la sainteté.
Que l’Ecriture Sainte les condamne par ses Arrêts. […] Que l’Ecriture condamne les mêmes Théâtres par ses Arrêts Souverains. […] ch , qui leur a nié tout à plat, que l’Ecriture, comme ils le prétendaient, ne dît rien des Théâtres, et qu’elle laissât libre aux fidèles d’y aller ou non. […] Or on ne saurait contredire, que les passages de l’Ecriture, qui défendent de commettre ces horreurs, défendent aussi de les feindre ; Blasphémer Dieu en jouant, c’est toujours le blasphémer, contre la défense qu’il en a faite. […] De plus, les Conducteurs de l’Eglise ont toujours ici devant leurs yeux leur règle générale, à savoir l’Ecriture, qui les adresseec en cette conduite particulière.
Le Testament des douze Parriarches est un ancien livre qu’on appelle apochryphe, quoi qu’il n’y ait rien de mauvais, parce qu’il n’a jamais été compris dans le canon des Ecritures. […] Gebelin : Le monde primitif analisé, comparé avec le monde monde moderne, considéré dans l’histoire naturelle de la parole, l’origine du langage & de l’écriture, avec des figures en taille-douce, & la réponse à une critique anonyme. […] Il y a fort peu de fable dans l’histoire ; on n’en voit qu’une dans l’Ecriture, des arbres qui choisissent un roi ; on voit parmi les grecs celle d’un orateur qui, pour se faire écouter, commence son discours par une fable ; parmi les romains, celle de l’estomac qui digere les alimens pour tout le corps. […] Je fais que les comparaisons avec les animaux sont d’un usage journalier : la fidélité d’un chien, le travail d’un bœuf, la douceur de l’agneau, la diligence de la fournit, le manége d’un cheval, la tendresse de la poule, la fureur du lien, la malice du serpent, &c. l’Ecriture sainte en est pleine. […] Les paraboles, si communes dans l’Ecriture, si ordinaires dans le style oriental, ne sont que des fables : car si les faits qui en font le corps étoient vrais ce seroient des exemples, non des paraboles.
C’est lui même, non dans le cours de ses égaremens, mais depuis qu’il est converti, Prêtre, Réligieux, Abbé, fondateur d’Abbaye, après avoir, par sa mauvaise doctrine & sa causticité, mérité d’être chassé de l’Abbaye de Saint Denis, condamné par un Concile, excommunié par le Pape, qu’il s’avise d’écrire ses avantures, non pour les déplorer, comme Saint Augustin a écrit ses confessions, mais pour entretenir sa passion ; car on n’en fait rien que de lui, & de la savante Climene, qui se le rappelloient mutuellement dans leurs lettres, dans le style qu’on appelle tendre, noble, pathétique, parce qu’il est très-licentieux & très-passionné, le tout mêlé de dévotion ; déreglements des Réligieuses, de passages de l’Ecriture, aussi bien que des poëtes, & sur-tout d’éloges infinis deux-mêmes. […] Si ce n’est pas une invention du Gazettier ; il faut que le Directeur des spectacles, qui donnent chaque année quelque sujet de l’Ecriture, soit tombé par hazard sur celui là, sans aucune affectation, & n’ait pas fait attention aux circonstances qui auroient dû la faire suprimer. […] Il n’y eut jamais d’Imprimeur à Figeac, il falut écrire ; mais malgré le soin qu’on prit de déguiser l’écriture, on crut connoître la main, peu exercée, qui avoit tracé ces caractères.
La proposition générale qu’il tâche d’établir est celle-ci : « Les comédies, de leur nature & prises en elles-mêmes, indépendamment de toute circonstance bonne ou mauvaise, doivent être mises au nombre des choses indifférentes. » Il tire ses autorités, i°. des pères ; 2°. de l’écriture ; 3°. du raisonnement. […] L’écriture est encore favorable au Théatin.
n’êtes vous pas saisi d’horreur & de crainte de regarder le Saint des Saints des mêmes yeux dont vous venez de voir le crime, d’entendre des mêmes oreilles les infamies de la scène & les divines Ecritures, & de recevoir l’hostie adorable dans le même cœur qui vient de boire à longs traits un poison mortel ? […] Le péché vous met même au-dessous des plus vils animaux, je vous renvoie à leurs leçons avec l’Ecriture ; les oiseaux, les poissons, les reptiles, sont plus chastes que vous.
Pourquoi fuient-elles comme l’aspic et le scorpion ces hauts lieux tant de fois reprochés au Peuple d’Israël dans les Ecritures ? […] Et que répondront à leur autorité et à leurs exemples ces hommes de sang, selon l’expression de l’Ecriture, je dirais presque ces bêtes féroces, comme les appelle M.
Le démon peut agir sur les corps ; il l’a fait plusieurs fois lorsque Dieu le lui a permis : l’ancien & le nouveau Testament en rapportent beaucoup d’exemples ; l’Eglise en est persuadée, les prieres, les exorcismes, qui sont de la plus haute antiquité, ne permettent pas d’en douter : mais les circonstances ridicules, infâmes, extravagantes qu’on y ajoute, ne portent sur aucune autorité, l’Ecriture n’en rapporte aucune, l’Eglise les condamne.
Si c’est là, mes Pères, être, selon vous, le plus digne, d’un Archevêché, que de se jeter après et de s’en saisir, comme votre allégorie porte à croire que votre Prélat a fait, c’est selon l’Ecriture et les Pères, s’en rendre très indigne quelques belles qualités qu’on pût avoir d’ailleurs. « Jésus Christ , dit l’Apôtre, 6 n’a point pris de lui-même la qualité glorieuse de Pontife.… nul ne s’attribue à soi-même cet honneur, mais il faut y être appelé de Dieu comme Aaron. » C’est ce divin modèle du Fils de Dieu qu’ont toujours suivi et imité tous les véritables Pasteurs : Et l’Eglise n’en honore aucun comme Saint, dont elle ne puisse dire ce qui est marqué dans le Bréviaire de Paris pour le commun des Pontifes : « Ille non vano tenuit tremendam Spiritu sedem, proprio nec ausu, Sed sacrum jussus Domino vocante Sumpsit honorem. » Les Saints n’ont pas seulement été éloignés de cette ambition pour les charges de l’Eglise, qui fait, pour parler conformément à votre allégorie, que l’on se jette après, qu’on tâche de s’en saisir et qu’on y court en dansant, c’est-à-dire dans une disposition bien contraire à cette crainte et cette frayeur que leur humilité leur a toujours inspirée, mais ils ont encore marqué quels étaient sur cela leurs sentiments, et qui selon eux étaient les plus dignes de ces charges.
Enfin, je ne croi pas qu’on puisse nier que tous les spectacles ne fassent partie de ce monde, que l’Ecriture nous défend si expressement, et si fortement d’aimer.
est-ce dans l’Ecriture ancienne, ou dans la nouvelle ? […] Oui, c’est dans les Conciles, c’est dans tous les Saints Docteurs, qui tous ont prétendu qu’ils étoient véritablement condamnés dans l’Ecriture. […] Ne nous dites donc plus, poursuit Tertullien, que les spectacles ne sont point défendus dans l’Ecriture. Non, répond le saint Docteur, ils n’y sont pas expressément nommés : mais toute l’Ecriture ne tend-t-elle pas à les défendre ? […] Cependant ne raisonnons pas davantage, concluoit-il enfin : voulez-vous indépendamment de l’autorité & de l’Ecriture même, une preuve sans replique ?
Traités, pamphlets, textes littéraires Anonyme, Caractères tirés de l’Ecriture Sainte, 1698 • Anonyme : Caractères tirés de l’Ecriture Sainte et appliqués aux mœurs de ce siècle, Paris, Louis Guérin, 1698, in-12, (4 ff.) 463 p. + tables. […] Avec des sentences choisies de l’Ecriture Sainte, & des Peres de l’Eglise, pour chaque discours, traduites en François. […] Avec un Discours sur les Pièces de Théâtre tirées de l’Ecriture Sainte, Seconde Edition augmentée de plus de la moitiéDiscours sur la comédie ou traité historique et dogmatique des Jeux de théâtre […] avec un Discours sur les pièces de théâtre tirées de l’Ecriture sainte, Paris, Veuve Delaune, 1731, in-12, xlviii-360 p. (10 ff.). […] Tirées de l’Ecriture Sainte, des Conciles, & des Saints Peres. […] Seconde Partie. […] Autres éditions • 1re éd. : Dictionnaire de cas de conscience, ou Décisions des plus considérables difficultez touchant la morale et la discipline ecclésiastique tirées de l’Écriture, des conciles, des décrétales des papes, des Pères et des plus célèbres théologiens et canonistes, par messire Jean Pontas, Paris, P.
Vous savez aussi bien que moi ce que l'Ecriture dit de ces sortes de personnes auxquelles le monde donne d'ordinaire des applaudissements et des louanges: On loue le pécheur de ses passions, et on bénit le méchant à cause de ses méchancetés. […] L'Ecriture nous apprend que Dieu souffrant pour nous, a fait les chemins que nous devons suivre; peut-être que ces chemins nous conduisent aux Jeux publics et aux Spectacles qu'il défend ?
.), défend la comédie aux Ecclésiastiques par diverses raisons prises de l’Ecriture et de leur état, et assure que les mêmes vérités regardent les laïques : « Cum ab omnibus Christianis, juxta Apostoli documentum, scurrilitas et statiloquium sint cavendæ, multo magis Sacerdotibus, qui aliis exemplum et condimentum salutis esse debent. […] est-ce dans les divines Ecritures, dans les ouvrages immortels d’Augustin, de Chrysostome, de Thomas d’Aquin, qu’on apprend les importants mystères de l’intrigue et du dénouement d’une comédie ?
La, furent représentés maints sujets de l’Ecriture. […] L’Ecriture ne parle de sa mort qu’avec mépris ; il fut déposé sur son lit, tout rempli d’odeurs & de parfums de Courtisanne, où les parfumeurs avoient employé tout leurs art, & on brula le tout avec beaucoup de faste, comburerunt super eum ambitione magnâ . […] L’Ecriture qui n’enchasse pas des absurdités dans des vers, dit-il, couvrent leurs visages de leurs ailes : Velabant facies fuas.
L’Ecriture ne prêche que l’amour et la crainte de Dieu, et le théâtre n’inspire que l’amour de la créature. […] Oui sans doute, du moins quand il s’empare des divines Ecritures, qu’il ose faire parler les Prophètes et agir les Saints, s’approprier le langage de la Divinité, et représenter des événements qui n’ont été consignés dans nos saints livres que pour servir à notre instruction. […] Les ordonnances de nos Rois et les arrêts des Parlements ont constamment défendu, sous peine de prison et de punition corporelle, de porter sur le théâtre, non seulement les ornements sacerdotaux, mais même les habits ordinaires des Ecclésiastiques et des Religieux : les paroles de l’Ecriture sont-elles moins respectables ?
Ceux qui, à cet égard, ne sont pas de notre sentiment, quoique d’ailleurs ils admettent la divinité des Ecritures, nous les regardons comme de mauvais logiciens, qui accordent les prémisses, & qui nient la conclusion.
Ce langage n’est point en la seule bouche de Moliere, c’est le refrain périodique du Théâtre ; l’original est dans l’Ecriture ; mais c’est le langage de ces impies que la Justice divine abîma en un déluge de feu, dans les délicieuses contrées de la Pentapole, puisque la1 vie est si courte, disoient-ils, & notre fin incertaine, usons des créatures, enyvrons-nous des vins exquis, que notre jeunesse ne se passe point sans en avoir cueilli la fleur ; prenons les roses du printemps pour nous en faire des couronnes, avant qu’elles se fanent ; que tous les lieux de délices retentissent de nos douces clameurs, & portent les marques de notre joie & de nos excès.
Quand elles auront appris un jour de l’Ecriture et de l’Esprit de Dieu, en quoi consiste la vraie vertu, elles tiendront bien un autre langage.
Pour cette cause l’Ecriture recommande si souvent la conduite et précaution nécessaire aux yeux et aux oreilles, parce que les vices entrent par ces fenêtres, et que les hommes par ce qu’ils voient et oient, sont attirés à ce, à quoi possible n’eussent-ils point autrement pensé. […] Et n’est pas chose à approuver que les Histoires de la sainte Ecriture soient converties en comédies et tragédies, ce qui ne se peut faire sans en diminuer la Majesté, et sans leur ôter de leur pureté. […] Mais surtout quand l’Ecriture y est profanée. Néanmoins, quand en un Collège il sera trouvé utile à la jeunesse, de représenter quelque histoire, on la pourra tolérer, pourvu qu’elle ne soit comprise en la sainte Ecriture, qui n’est baillée pour être jouée, mais prêchée : pourvu aussi que cela se fasse rarement, et par l’avis d’une compagnie Ecclésiastique, qui en verra la composition. […] Nul n’ignore le soin que non seulement l’Ecriture sainte, mais aussi la plus saine Philosophie, recommande au regard du sexe plus faible.
L’Auteur de cette Pièce ne pourra effacer que par les larmes d’une véritable Pénitence le sacrilège qu’il a commis, en donnant un Amant à une Veuve qui n’en a jamais eu, puisque l’Ecriture n’en dit pas un mot ; et il s’est condamné lui-même, en avançant au commencement de sa Préface, qu’on ne peut altérer les sujets de l’Ecriture sans une espèce de sacrilège.
Messieurs les Avocats, dont les rolles d’écriture sont taxés, contractent l’habitude de multiplier les paroles : Saint Gregoire de Nazianze les compare à ces oiseaux qui font de grands circuits en l’air, avant de fondre sur leur proie.
L’Ecriture nous apprend que le pécheur est un enfant à cent ans, puer centum annorum morietur .
La fin principale pour laquelle les Fêtes ont été instituées, comme l’Ecriture même nous enseigne ; c’est pour honorer le repos ineffable de Dieu après l’ouvrage de six jours.
« Il faut s’abstenir, dit ce Souverain Pontife, les jours des Fêtes de toutes les affaires séculières, afin que l’âme Chrétienne puisse plus librement et entièrement les passer dans l’Eglise, et s’entretenir avec Dieu par des Psaumes, des Hymnes, et des Cantiques spirituels. » « Idcirco in diebus festis ab opere mundano cessandum est, ut liberius ad Ecclesias ire, Psalmis, Hymnis, et Canticis spiritualibus insistere, orationi vacare, etc. valeat Christianus. » Il est donc évident par l’autorité de ce Pape, et par plusieurs autres que nous en avons rapportées, que le fondement général de toutes les prohibitions qui regardent la solennité des Fêtes, est l’obligation de les sanctifier, qui nous est imposée dans l’Ecriture sainte, et par le commandement de Dieu même.
Si l’Ecriture ne défend point les spectacles, c’est qu’ils n’étaient pas connus des Juifs ; mais elle pose des principes d’où suit naturellement leur interdiction.
Voudroit-il en conclure que ces auteurs ont puisé dans l’écriture ? […] Mais il est vrai que l’écriture le dit d’une maniere plus noble, plus vive, plus imposante, & bien digne de Dieu. […] Le style de l’Ecriture également sublime & touchant, réunit ces deux merveilles.
C’est la raison pour laquelle les sujets tirés des Ecritures Saintes, auroient dû n’y jamais paroître ; & c’est dans ce sentiment, sans doute, que, de nos jours, les Magistrats n’ont point permis le Moyse de M. l’Abbé Nadal, ni d’autres Tragédies modernes. […] Du côté de la Conscience, à maintenir, avec force, les Réglemens déjà établis, lesquels consistent : A ne point permettre de Piéces tirées des Ecritures Saintes, ainsi que plusieurs Magistrats s’en sont déjà déclarés.
On a beau les déguiser par la sainteté du sujet, pris dans l’Écriture, & la piété des sentimens de quelques personnages ; cette malignité ne suffit-elle pas pour les faire proscrire ? […] On tourne en ridicule l’ancien Testament, les mœurs des Patriarches, les visions des Prophètes, la physique de Moyse, les histoires, le style, les expressions des Écritures, en un mot toute la religion.
Il faut supposer que Tertullien ne parle pas toujours des Spectacles par rapport à l’idolâtrie, comme il paraît par ces paroles du Chapitre 1413. « Laissant-là, dit-il, tout ce qui s’appelle idolâtrie ; quoique néanmoins cela seul devrait suffire pour abolir entièrement les Spectacles, examinons-en la question par d’autres raisons comme de surcroît » ; et sur ce que quelques-uns prétendaient, que l’Ecriture ne parlait point des Spectacles, et par conséquent qu’ils ne devaient point être défendus, Tertullien montre que l’Ecriture les défend, lorsqu’elle condamne la concupiscence du siècle ; « comme14 si, dit-il, les Spectacles n’y étaient pas assez condamnés dans la condamnation qui se trouve dans l’Ecriture Sainte des concupiscences du siècle ». […] Les gens du siècle, dit l’Ecriture, se réjouiront ; et vous, vous serez tristes : demeurons donc dans la tristesse, pendant que les Païens se réjouissent, afin que lorsqu’ils commenceront à pleurer, nous commencions à nous réjouir, et de crainte qu’en nous réjouissant avec eux, nous ne pleurions un jour avec eux-mêmes. […] En un mot, si la Comédie est ordinairement mauvaise dans la pratique, comme on l’a montré, elle ne peut point servir de divertissement. « Peut-on, dit l’Empereur Justinien102 , appeler des jeux, ce qui est la source des crimes » ; il ne nous suffit point, s’écrie Salvien103 au Livre cité, de « nous réjouir, il faut encore que notre divertissement soit un crime, ce qui est manifestement condamné dans l’Ecriture », dit cet Auteur.
C’est pour pourquoi on ne peut authoriser, ni justifier les danses profanes de ce tems par l’exemple de celles que rapporte l’Ecriture… Nous voyons dans l’Evangile de Saint Matthieu chap. 14. que la danse a fait perdre la vie au saint Précurseur du Fils de Dieu, & que la tête de saint Jean-Baptiste, qui pouvoit, dit saint Chrysostome, convertir tout le monde, a été le prix d’une baladine.
On a allégué contre les Comédiens et les Comédiennes, qu’ils changeaient les habits de leur sexe, et que cela est défendu par les saintes Ecritures : Mais s’il faut représenter une Histoire où une fille prenne l’habit d’homme, comme de la Pucelle d’Orléans, comment feraient-ils pour s’en acquitter ?
Cyprien n’est point favorable à la Comédie, 154 D Dioclétien se moque de la dépense de jeux de Carin, 72 Domitien gêne les Histrions, 60 E Ecriture Sainte, condamne les Spectacles, 141.
car, de grâce, quelle est la pratique, quelle est la fin, quel est le fruit de ces gens qui paraissent sur les Théâtres, sinon les mêmes que l’Ecriture marque de cet homme de perdition, et dont ils sont les avant-coureurs, à savoir d’arracher les âmes d’entre les mains de Dieu, pour les faire les esclaves de Satan, par la liberté que Messieurs les Juges leur ont donnée ?
Il faut de temps en temps deployer sa robe & avec ses bras étendus, faire comme la roue du Paon, d’où vient le mot se pavaner, s’étaler, se complaire en soi même ; & Bernardin plus severe les compare à la queue des animaux dont parle l’Ecriture ; à la queue du serpent & du scorpion, pleine de venin ; à celles des renards, auxquelles Samson attacha des flambeaux allumés pour bruler la moisson des Philistins ; à celle du dragon de l’Apocalipse, qui en tombant du ciel entraîne avec sa queue la troisieme partie des étoiles, c’est-à-dire, les Anges qu’il a séduit : comme une actrice allume le feu, séduit les cœurs, les entraîne dans ses filets : Va qui trabitis iniquitatem in funiculis. […] Les queues sont prises dans l’Ecriture sainte en deux sens différens ; tantôt comme une espece de distinction.
Quel Chrétien, de quelque secte que ce soit, a jamais parlé ainsi d’un livre Canonique de l’Ecriture sainte, & d’un Prophête envoye de Dieu ? […] Coronemus nos rosis antequam macessant , dit l’Ecriture.
Il est vrai que ce livre n’a aucune autorité, et qu’il contient bien des choses répréhensibles ; mais cette décision paraît appuyée par divers passages et divers exemples des Pères, qui ont témoigné la plus grande horreur pour les présents des excommuniés et des pécheurs, et même sur des passages de l’Ecriture, qui disent expressément : « Oblationes impiorum abominabiles, dona iniquorum non probat Altissimus. » Et S. […] L’Ecriture a tout décidé par ces deux mots : « Oblationes impiorum abominabiles, quia de peccato offeruntur. » Prov.
Tôt ou tard nécessairement les plaisanteries tombent sur les choses saintes : l'Ecriture, la dévotion, les Saints, les Ministres, paraissent sur la scène. […] Ce n'est pas moi, c'est l'Ecriture qui les peint sous ces traits : « Homo inutilis graditur ore perverso, annuit oculis, digito loquitur, terit pede.
Cette maxime de ce Philosophe Payen suffit pour ôter l’apparence de sévérité à ces préceptes de l’Ecriture sainte. […] L’Ecriture Sainte étoit une de ses principales lectures. […] Lalouette l’a justifié par les citations de l’Ecriture sainte. […] On trouve dans ces chapitres tous les passages les plus décisifs de l’Ecriture, des Peres, des Conciles & des Législateurs. […] L’Ecriture Sainte y est profanée & tournée en ridicule.
Ce ne furent plus des sujets devots tirés de l’Ecriture.
Les sujets de leurs especes de Poëmes étoient tirés de l’Ecriture sainte & des Légendes des Saints. […] Le Concile de Trente défend aussi de faire jamais servir l’Ecriture sainte à des sujets de divertissement ; & il ordonne aux Evêques de punir des peines de droit ou arbitraires les téméraires violateurs de son décret, aussi-bien que de la parole de Dieu47. […] En voici les termes : « Ne sera loisible aux Fideles d’assister aux Comédies & autres Jeux joués en public ou en particulier, vu que de tout temps cela a été défendu entre les Chrétiens, comme apportant corruption de bonnes mœurs, mais sur-tout quand l’Ecriture sainte y est profanée. Et si en un College il étoit trouvé utile à la jeunesse de représenter quelque histoire, on ne pourra le tolérer qu’à condition qu’elle ne sera pas tirée de l’Ecriture sainte, qui n’est pas baillée pour être jouée, mais pour être purement prêchée ».
» Et sur ce que quelques-uns prétendaient que l’Ecriture ne parlait point de spectacles, et par conséquent qu’ils ne devaient point être défendus, Tertullien montre que l’Ecriture les défend, lorsqu’elle condamne la concupiscence du siècle : « Comme Ibid. […] » si, dit-il, les spectacles n’y étaient pas assez condamnés dans la condamnation qui se trouve dans l’Ecriture sainte des concupiscences du siècle. […] Les gens du siècle, dit l’Ecriture, se réjouiront, et vous vous serez tristes : Demeurons donc dans la tristesse, pendant que les Païens se réjouissent, afin que lorsqu’ils commenceront à pleurer, nous commencions à nous réjouir, et de crainte qu’en nous réjouissant avec eux, nous ne pleurions un jour avec eux-mêmes. […] au livre cité, de nous réjouir, il faut encore que notre divertissement soit un crime ; ce qui est manifestement condamné dans l’Ecriture, dit cet Auteur.
Ils en ont été les organes, & les interprétes, pour dire plus clairement à tous les Chrétiens, ce que les saintes Ecritures n’ont dit souvent, que soüs des ombres ; c’est donc eux, qu’il faut écouter, quand il est question de bien faire le discernement des choses douteuses ; Et c’est eux aprés l’Evangile, que Dieu nous a donnez, pour être la juste regle de nos actions.
Quoiqu’il en soit, ces questions traitées dans tous les commentaires de l’Ecriture, sont étrangeres à cet ouvrage. […] En les rendant brillants, soit par des graisses & des pommades, comme font la plupart des Sauvagesses de l’Amérique, soit par certaines drogues dont on fait l’encre luisante, soit en y jettant de la poudre d’or ou d’argent, comme on en jette sur l’écriture fraiche, Mulieres romanæ solent rutilare capillos , dit Plorius Valer. 3°.
Couleur que la volupté, & la fureur ne manquent jamais de produire ; sur quoi Benoît Sinibalde, fameux Médecin, qui traite cette matiere, fait une réflexion judicieuse : les femmes qui se fardent connoissent mal leurs intérêts, & ménagent peu leur réputation, en se chargeant des livrées du vice ; elles détruisent aussi l’aimable rougeur de la modestie, qui leur feroit bien plus d’honneur ; en effaçant par des couleurs étrangeres, qui n’annoncent que l’impudence, elles se rendent méprisables même à leurs amans, dit l’Ecriture : Pinxisti stibio oculos tuos, & ornata es monili aureo frustra component contempserunt te amatores tui. […] L’Ecriture parle souvent du fard, mais ce n’est que sur les femmes de mauvaise vie.
Le Prophete se sert de ces images qui sont communes dans l’Ecriture ; car on voit par tout des métaphores, des figures prises des bonnes & des mauvaises odeurs. […] Ces deux idées de l’odorat sont familieres dans l’Ecriture.
Il a des titres bisarres & des idées singulieres : rayons du soleil de justice, bouquet de fleurs célestes, discours sentencieux, selon le goût du temps : du reste rempli de piété, morale solide, connoissance de l’Ecriture sainte. […] Tout est double ; dit l’Ecriture dans un sens différens, mais qui peut s’appliquer au mérite emprunté.
ces allusions criminelles ne vérifient que trop le danger & le crime des indécences que je combats : la sainte Ecriture même devient dangereuse. […] Mais l’Ecriture ne condamne point les nudités.