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122. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Car aiant reconnus que le Poëme renfermoit beaucoup de choses, qui ne pouvoient être representées sur la Scène, & que souvent tous les Acteurs disparoissoient pour faire ailleurs des actions qui demandent quelque tems ; ils se sont avisés d’employer à cela cet espace, qui distingue les Actes.

123. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

Défiguré souvent même par les fades transports de l’amour, à peine le reconnoît-on.

124. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

Si donc, il est prouvé par les événements les plus déplorables que l’ambition du clergé, que l’oubli de la discipline qui lui est propre, que l’ignorance des lois qu’il doit le plus connaître, l’aient porté à s’écarter de ses devoirs d’une manière aussi coupable, l’autorité séculière doit sans cesse se mettre en garde contre les nouvelles entreprises qu’il prétendrait former ; elle doit lui reconnaître une administration toute spéciale dans l’Eglise ; mais hors de l’Eglise, il lui appartient de surveiller la conduite des prêtres, et de savoir s’ils se conforment eux-mêmes aux propres lois qui leur sont imposées par les canons des conciles, parce que le prince est le protecteur né de ces mêmes conciles.

125. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

Si la Pièce de Molière, où ce caractère est représenté, ne corrige pas les Avares, qui, de peur de se reconnaître, éviteront sans doute d’aller au Spectacle lorsqu’on la jouera ; du moins on peut espérer qu’elle jettera dans le cœur des jeunes gens des semences d’horreur et d’aversion pour l’avarice qui les disposeront à se garantir de ce vice : et c’est là le grand bien que l’on doit attendre de cette Comédie.

126. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Celui qui veut qu’on expose chaque assassin à un lion furieux, demande qu’on donne à un barbare gladiateur la liberté pour récompense, s’il sort victorieux du combat ; mais s’il vient à y perdre la vie, le voilà regretté avec des démonstrations de compassion et de tendresse par celui même qui l’a fait exposer à la mort, et qui reconnaît de près avec satisfaction ce malheureux, auquel il a voulu de loin ôter la vie ; en cela d’autant plus cruel, qu’il devait être auparavant plus humain. […] Ce n’est pas que vous ayez à y redouter la persécution des hommes : personne ne vous reconnaît pour chrétien, tandis que vous assistez aux spectacles. […] si vous croyez qu’on ne peut passer cette vie sans quelque agrément, pourquoi êtiez-vous assez ingrat pour ne vouloir reconnaître, ni goûter tant de différents plaisirs que Dieu a faits, et qui sont plus que suffisants pour vous satisfaire ? […] surtout quel spectacle plus éclatant que celui, où toutes les nations de la terre assemblées verront, et plus tôt qu’on ne pense, paraître le Seigneur au milieu des nues ; alors triomphant, alors plein de gloire, et de majesté, alors enfin reconnu pour le véritable fils de Dieu.

127. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Je lui abandonne tous les exemples vicieux et reconnus tels ; mais de cent Tragédies, il n’y en a pas une où l’intérêt soit pour le crime. […] Rousseau reconnaît le Peuple François pour le plus doux et le plus humain qui soit sur la terre. […] Il a entendud applaudir à ces mots d’Atrée : « Reconnais-tu ce sang ? […] Il est aisé de reconnaître l’injustice de ce sentiment, etc. […] Vous reconnaîtrez, lui dirait-il, une femme honnête à ses principes, à ses sentiments, au caractère de son amour.

128. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Il reconnoît dans l’Eglise un pouvoir d’excommunier, dont toutefois il fait dépendre l’exercice public du consentement de la nation, (pag. […] Mais dès qu’il est question de l’interruption du negoce & des procédures judiciaires, c’est pour lors qu’il reconnoît le pouvoir des Laïques, les Comtes sont chargés de l’ordonner aux peuples.

129. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 63 Réflexions sur les Congréganistes, considérés comme espions obligés de la société des jésuites non encore reconnue en France. […] Page 154 Efforts des jésuites pour se faire reconnaître légalement en France.

130. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

L’Auteur de la nature a distingué la vertu d’avec le vice par des traits si marqués, qu’il est facile d’en reconnaître la différence dans les conjonctures qui sont de quelque importance pour nous. […] En un mot l’irréligion, le luxe, la mollesse, la dissolution sont les seules vertus qu’ils reconnaissent et qu’ils couronnent : comme si les hommes n’étaient pas déjà assez enclins à ces vices sans les y provoquer encore par l’aiguillon de la prétendue belle gloire. […] L’Auteur de l’Astrologue Joué est plus gracieux que cela, et en use plus généreusement à l’égard de Sang-farouche et de Iacynte : il ne demande point qu’ils reconnaissent leurs fautes ; il n’en exige d’eux nulle satisfaction ; il leur permet d’être coupables jusqu’au bout : ils s’en vont sans laisser après eux le moindre vestige d’amendement.

131. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE IV. Apologie des Dames. » pp. 119-155

Je vois avec plaisir ce Peuple, comme moi, Reconnaître un grand homme, et même un père en toi. […] C’est alors que vous changeriez d’avis, et que vous seriez forcé de reconnaître ce que l’éducation peut ajouter au mérite naturel des Dames. […] [peu de chose  : voici le remède] le secret est donc d’en avoir toujours le triple de ce qu’il en faut pour se battre, afin de sacrifier les deux autres tiers aux maladies et à la mortalité. »er Ce n’est donc Monsieur que lorsque les bonnes qualités des femmes peuvent tourner à leur préjudice que vous reconnaissez qu’elles en ont qui leur sont communes avec les hommes, telles que le courage, la bravoure, le dévouement à l’honneur jusqu’à la mort.

132. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

Elle entre par curiosité dans l'Eglise de la Trappe, et parmi cent Religieux qui chantaient vêpres, elle démêle la voix de son amant, et à travers ces sillons pénitents, elle reconnaît « cet objet d'une immortelle flamme, ce séducteur si cher, ce maître de son âme ». […] Le Comte aurait pu le voir de loin sans s'y reconnaître. […] Il aurait pu s'y reconnaître ensuite : nouvelle inquiétude.

133. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Je connais un Poète qui est en cela de meilleure foi que notre Théologien, il reconnaît que nos Spectacles attendrissent les cœurs, et qu’on y apprend à aimer ce qu’il serait à propos qu’on n’aimât point. […] Il n’est pas difficile de concevoir que dans cette disposition générale du genre humain ceux qui ont eu le cerveau propre à recevoir des images vives et nettes ont eu beaucoup d’avantage sur les autres : aussi ne les ont-ils pas épargnés, et ils ont su donner à leurs Critiques tant de différents tours, que ceux mêmes qui en étaient l’objet ne s’y sont pas reconnus, et qu’il a été facile de les assembler pour les jouer en leur présence. […]  » Ainsi, selon ce nouveau Docteur, il n’est pas à propos de croire qu’une chose est mauvaise, quoique l’Ecriture la défende, à moins qu’on ne reconnaisse que cette chose est mauvaise en elle-même.

134. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Nous défendons aux Peuples dans toutes les Villes de notre Empire les divertissements des Théâtres, et du Cirque le Dimanche, qui est le premier jour de la semaine, le jour de la Naissance de notre Sauveur Jésus-Christ, le jour de l'Epiphanie, les jours de Pasques, et de la Pentecôte, tant qu'on porte les habits blancs, qui par leur blancheur, comme par des rayons célestes figurent la nouvelle lumière qu'on reçoit au Baptême; Comme aussi les jours qu'on célèbre, avec grande raison la mémoire du martyre des Apôtres, qui sont les Maîtres de tous les Chrétiens; afin que les fidèles occupent tout leur cœur et tout leur esprit au service de Dieu, et que s'il y a encore des personnes qui suivent l'impiété des Juifs, ou l'erreur et la folie des Païens, ils reconnaissent que le temps des prières est bien différent du temps du divertissement, et des plaisirs, et afin que nul ne s'imagine qu'il est obligé d'assister aux Spectacles, ou de les représenter à notre honneur, par la vénération et le respect qu'il doit à la Majesté Impériale, sans avoir même égard au culte qu'on doit à Dieu, de peur de nous offenser en faisant paraître moins d'affection envers nous, qu'il n'avait accoutumé de faire; Nous voulons que tout le monde soit persuadé que le plus grand honneur que nous puissions recevoir des hommes, est que toute la terre rende à Dieu tout-puissant la soumission, et le service qui est dû à sa grandeur.

135. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Néanmoins tout le monde va aux Spectacles ; On se plaît à cette infamie publique, ou pour y reconnaître ses vices, ou pour les apprendre; on court à ce lieu infâmes, à cette école d'impureté, afin de ne faire pas moins de mal en secret, qu'on en a appris en public, et à la vue pour ainsi dire des Lois, on commet tous les crimes qui sont défendus par les Lois.

136. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

L’unique motif qui m’a porté à l’entreprendre, c’est le mérite de l’original si reconnu en Angleterre, que je me suis aisément persuadé que la traduction n’en déplairait pas en France : j’ai même cru qu’elle pouvait être en quelque sorte nécessaire aux deux Nations conjointement.

137. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

Il y a plus d’une passion, et par conséquent plus d’un châtiment. » Pour peu que l’on réfléchisse sur tout ce qui vient d’être dit, on reconnaîtra facilement qu’il n’est pas possible de fréquenter les spectacles sans en recevoir de mauvaises impressions, et qu’il n’est pas permis d’y aller pour éprouver par soi-même s’il y a du danger de les fréquenter.

138. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

Les ignorants y verraient combien ils sont méprisables par leurs bévues et par l’absurdité de leurs raisonnements, et se trouveraient excités à chercher les moyens de s’instruire : les Suivantes rusées et intrigantes y seraient frappées de la punition de leurs artifices et de leurs entreprises téméraires : les Valets fourbes et infidèles y reconnaîtraient que les friponneries sont tôt ou tard découvertes et punies : l’Avare sordide ne verrait qu’avec confusion, dans un autre lui-même, la perte et l’enlevement d’un argent amassé avec tant d’indignité et gardé avec tant d’inquiétude : le jeune homme dissipateur n’y envisagerait qu’en tremblant, l’indigence dans laquelle il court le risque de se précipiter par l’excès de ses profusions.

139. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Il parle un langage poli, châtié ; (quoiqu’il se sente toujours de son accent, qui, malgré lui, le fait trop souvent reconnaître) il ne présente que des images riantes et agréables ; ses manières séduisantes affectent l’âme de sentiments qui lui sont toujours favorables. […] On n’y fronde que des ridicules, dont la plupart même sont si outrés, que personne au monde ne croira les avoir à ce point-là ; et quand par hasard quelqu’un s’y reconnaîtrait, la réforme qu’il ferait sur lui à cet égard, ne rejaillirait pas beaucoup sur ses mœurs. […] A de tels sentiments sur la Comédie, reconnaît-on un Apologiste ? […] On l’a reconnu au Concile de Trente ; et dans l’Index des livres défendus ; on a excepté expressément ceux que le besoin qu’on a d’apprendre le Latin a rendu nécessaires. […] Huet, Evêque d’Avranches, que l’on a toujours reconnu pour un homme célèbre, mais que jusqu’à présent on n’avait point regardé comme un Docteur scolastique ; on ne voit pas par ce qu’en dit M.F. qu’il ait favorisé en rien la Comédie.

140. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

Cet homme, dont la vertu si unanimement reconnue doit nous être toujours présente, empêcha le Sénat de bâtir un théâtre, et par un discours très sage de laisser énerver et corrompre les mœurs pures d’une ville guerrière, en introduisant le luxe et les spectacles des Grecs. […] Il est indigne d’un honnête homme de reconnaître des Dieux qui se plaisent aux hommages des gens infâmes.

141. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

 3, que Louis XII ayant trouvé des Conseillers au Parlement jouant à la paume, il leur en fit une sévère réprimande, leur protestant « que s’il les y trouvait encore, il ne les reconnaîtrait pas pour Conseillers, et ne ferait pas plus d’état d’eux que du moindre cadet de ses Gardes ». […] Après une guerre et un schisme de dix-huit ans le Pape Alexandre III et l’Empereur Frédéric firent la paix à Venise ; le schisme cessa, et Alexandre fut reconnu Souverain Pontife.

142. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

Racine, à l’âge de dix huit ou vingt ans, choisit le sujet de la Thébaïde pour sa première Tragédie ; et en même temps il reconnaît que l’amour, qui a d’ordinaire tant de part dans les Tragédies, n’en a presque point dans la Thébaïde, et même qu’il ne doit pas y en avoir. […] Zénobie n’est pas moins admirable, quand elle a reconnu son mari et son meurtrier en même temps ; elle donne alors des marques si vives d’amour et de soumission à la volonté de Rhadamiste, que, dans toute situation, on peut la prendre pour un vrai modèle de vertu.

143. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

… Avec quelle surprise, mêlée de joie, ne reconnaîtront-ils pas l’impulsion de la nature qui leur parle comme à Néron, quand ce tyran, tout féroce qu’il est, se voit terrassé par la vertu de Burrhus2 ? […] Ce n’est point ici le vice forcé à reconnaître l’empire de la vertu ; c’est la vertu mise aux épreuves les plus cruelles, luttant contre elle-même, triomphante par ses propres forces, et supérieure à l’infortune : il faut lire la scène même, pour en bien concevoir tout le mérite.

144. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

Il seroit donc à souhaiter qu’on ne pût le reconnoître.

145. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VI. » pp. 98-114

Quand on veut copier le langage de la Religion, il faut la connoître plus à fond que les Auteurs dramatiques, il faut sécouer le joug d’une imagination frivole, & ne reconnoître d’autre empire que celui de la vérité.

146. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

Il s’agit de la conscience & du salut, & tout ce qu’il a eu jusqu’à present sur ces sortes de matieres, de juges competens, de juges reconnus, & autorisez, ont decidé : mais ce n’est point ainsi qu’en jugent quelques mondains, & ce n’est qu’à eux-mêmes qu’ils veulent s’en raporter.

147. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VII. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques étaient distingués des Histrions et Bateleurs des Jeux Scéniques. » pp. 145-164

Ce que l'on peut facilement reconnaître par une infinité de témoignages, dont le premier sera tiré de Lactance, qui « Hos tamen ludos vocant in quibus sanguis humanus effunditur.

148. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Pardon, Madame, si je vous mène si loin pour vous y laisser : deux de mes Amis, que vous n’aurez pas de peine à reconnaître quand vous saurez qu’ils me viennent prendre pour aller à Berny, m’arrachent la plume des mains ; et ne me laissent que la liberté de vous assurer qu’on ne peut être avec plus de respect que je le suis, Madame, votre très humble et très obéissant serviteur.

149. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

Ils veulent être remués, agités, vivement excités, à condition toutefois que ce ne soit pas en leur inspirant des remords, en faisant porter leur terreur et leur pitié sur leur propre misère, mais seulement en les attachant à de vaines fictions, où l’ombre qu’ils poursuivent puisse leur faire oublier la réalité ; où on les intéresse par le spectacle de passions et de malheurs qui ne soient ni trop loin d’eux ni trop près, et qu’ils puissent envisager sans un retour douloureux et pénible sur leur propre cœur ; à condition encore que, si on veut les forcer à rire de leurs propres faiblesses, ce soit sans ôter à leurs passions les espèces de dédommagements qui leur importent le plus sans faire souffrir leur orgueil, si ce n’est peut-être dans la peinture de quelques vices que tout le monde abhorre, et qu’on charge si bien que personne ne peut s’y reconnaître.

150. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Dans le premier, on veut que les histrions, ceux qui montent sur le théâtre, de même que les apostats, soient reçus dans l’Eglise, si l’on reconnaît que leur conversion est bien sincère.

151. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

Pour peu que l’on réfléchisse, on reconnaîtra qu’il n’y a presque point de devoir dans la vie, qui, sur le Théâtre, ne soit asservi à la passion de l’amour.

152. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

Pour être reconnus ils portaient des habits bigarrés de différentes couleurs.

153. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

L’Archevêque bénit le le mariage ; le Roi détrôné, poursuivi par ses sujets, s’accomoda avec eux, & par le traité le plus honteux qui fût jamais, il reconnut Isabelle, au mépris des droits de sa propre fille. […] Dans quelque obscurité que le Ciel l’eût fait naître, le monde en le voyant eût reconnu son maître. […] Croit-on que si Louis XIV étoit né fils de berger dans quelque vallon des Pirennées, le monde l’y eût reconnu pour Roi ?

154. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Si Calchas n’était pas Prêtre en toute rigueur, il était pour le moins Augure et avait des relations aux Dieux : C’est pour cela qu’Agamemnon reconnaît en lui un caractère respectable, et qu’il l’appelle, pour lui faire honneur, du nom glorieux d’Interprète des Destins. […] Outrager les Envoyés du Seigneur, c’est au fond ne le reconnaître point lui-même ; c’est regarder les saints Livres comme des fables, et les vérités de l’autre vie comme des impostures inventées par les Prêtres : c’est s’être dit à soi-même, je suis désormais résolu de ne point épargner la profession de ces imposteurs. […] Pour ce qui est du fait sur ce point : le monde Chrétien ne balança jamais à le reconnaître et à l’honorer.

155. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

Mais, dites-vous, ces ouvrages, quoique attribués à des femmes, ont été écrits par des hommes : eh bien, je vous renvoie à ces éclats de passion, de jalousie, d’ivresse, qui nous ont forcé de tout temps à reconnaître dans les femmes une sensibilité, une violence tout à fait incompréhensible. […] Eh bien, c’était moi ; je me reconnais dans ces songes, et j’y verrais mon bonheur si vous vouliez être juste.

156. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXI. Si les Comédiens épurent les mœurs. Des bienséances qu’ils prétendent avoir introduites sur le Théatre » pp. 86-103

Mais on s’en offense quand on est forcé de les reconnoître en son cœur.

157. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-10

Ce livre est amusant, les aventures en sont variées, la morale en est bonne, quoiqu’elle perde beaucoup dans la bouche de deux foux reconnus pour tels, & qu’elle soit défigurée par des vers galans, des images & des aventures licentieuses.

158. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

L’influence que les ecclésiastiques ont reprise depuis quelques années était utile pour le bien de la religion, c’est une vérité que tout homme sensé reconnaîtra avec empressement, parce que après la révolution funeste que la France a éprouvée, tous les principes de morale se trouvant bouleversés et anéantis, il était salutaire pour la nation qu’un corps respectable dans la société se vouât à leur rétablissement, à leur propagation.

159. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Isolés dans les premiers temps, ces pèlerins reconnurent qu’ils pouvaient avoir beaucoup plus de succès en réunissant leurs efforts et en se distribuant les divers personnages qui figuraient dans leurs complaintes : de là, les Confrères de la Passion, institués par lettres patentes, en 1402, pour représenter à Paris des comédies pieuses.

160. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre VI [V]. Élizabeth d’Angleterre. » pp. 142-187

La cause est plaidée devant le Pape, juge reconnu de toutes les parties, & par lui-même invoqué. […] Mais ce qui surprit, & fit rire tout le monde, ce fut le Parlement des femmes, & l’opposition de tous les Souverains à son élevation, que tous ensuite reconnurent. […] Le Roi de France refusa ses Ambassadeurs, & ne voulut pas la reconnoître. […] Les Papes ne se sont jamais demenois ; mais le Parlement, la Nation, l’Europe entiere l’a reconnue.

161. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

Quand on est en effet dégagé de sentimens importuns, de crainte, d’intérêt, de jalousie ; tout porte sans obstacle à l’amusement, & concourre au triomphe de l’illusion ; outre que c’est avec plaisir que chacun reconnoît ses mœurs, ses usages, ses ridicules au Théâtre, & qu’il ne peut s’empêcher d’applaudir au pinceau qui les rend. […] Reconnoît-on l’air d’aisance & de liberté, le ton de nature & de vérité recommandée si scrupuleusement aux Acteurs ! […] C’est-là en effet qu’au moyen d’une fiction ingénieuse, la vertu se déploye, qu’elle éblouit l’esprit, qu’elle enchante les cœurs ; c’est-là que les ombres imposantes font place à une réalité flateuse, que les déclamations cedent à l’image, les propos à l’action, les couleurs à la vérité ; c’est-là que les préjugés tombent, que l’esprit se désabuse, que l’imagination reconnaît son erreur, le cœur son illusion ; parce que tout est rendu sur le Théâtre avec précision : la vertu avec ses graces, le vice avec sa difformité, la grandeur d’ame avec sa noblesse, la bassesse avec sa honte, l’héroïsme avec son éclat, la lâcheté avec sa confusion, l’amitié avec ses charmes, la haine avec ses fureurs, l’humanité avec sa douceur, la cruauté avec ses excès, l’ambition avec son feu ; l’amour avec ses appas, &c. […] Les facultés qu’ils intéressent chez-nous, ne sont point susceptibles de ces mouvemens grossiers auxquels, on reconnoît les passions.

162. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Les réponses injurieuses de cet enfant, à la Reine elle-même, ainsi que les chœurs, et les discours de tous les Acteurs, font voir que sous prétexte de religion tout a été élevé dans une haine et un mépris souverain contre une Reine qu’on devait regarder comme légitime jusqu’à ce que le Roi fût reconnu : haine et mépris comblé d’éloges par le grand Prêtre qui en donne l’exemple : « … Sa mémoire est fidèle, Vous cultivez déjà leur haine et leur fureur, Vous ne leur prononcez mon nom qu’avec horreur », disait Athalie avec raison. […] Brutus, reconnu fils de César, déterminément et par choix porte les premiers coups à son père. […] je te reconnais à cette noble audace : Ennemi des Tyrans, et digne de ta race, Ton nom seul est l’arrêt de la mort des Tyrans. […] Le devoir de mon sang est de vaincre les Rois. » Alzire est encore une conjuration brutalement exécutée par un Prince qui se jette en furieux sur le Vice-Roi du Pérou, dont il approche par un lâche déguisement : puissance d’abord tyrannique, mais devenue légitime, reconnue dans tout le pays, et qui subsiste encore.

163. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Mais on reconnut qu’on avoit abusé du nom de ce grand Poëte. […] On n’y reconnoît pas un Montesquieu qui a voyagé en faisant des observations bien profondes, bien suivies & bien philosophiques. […] Réduit à l’extrémité par les suites de cet accident, il reconnut enfin avec beaucoup de larmes la vérité qu’il n’avoit pas voulu voir jusqu’alors. […] Il mourut en 1701 ; mais dès l’année 1688, il reconnut ses écarts, & il eut le bonheur de devenir Catholique. […] de Voltaire, en reconnut les inconvéniens quand il eut conçu l’idée de la véritable grandeur.

164. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

Je suis obligé de taire un article de sa confession, dont le but est d’imputer aux saintes Lettres une saleté : comme le Texte ne peut s’ajuster au Commentaire obscène de Rasor, il en corrompt les paroles ; de sorte néanmoins qu’on y reconnaît encore le sceau de l’Écriture. […] Il est peu de ces dernières citations qui ne soient de vrais blasphèmes, et par conséquent dans le ressort de la loi portée contre les blasphémateurs publics, et reconnus. […] Le Chœur toutefois ne laisse point de faire bientôt après cela quelque réparation de la faute du Poète : il reconnaît que toutes les disgrâces de la vie, toutes les révolutions d’Etat, tous les maux particuliers des familles sont autant de permissions ou d’ordres exprès de Jupiter : le Chœur réunit ensemble tous ces objets pour en faire un plus fort motif d’obéissance et d’acquiescement aux volontés du Ciel ; d’ailleurs, Sophocle avait déjà usé d’une sorte de préservatif pour qu’on n’envenimât point encore ses paroles : car il avait été dit d’avance à Dejanire que P. 340.

165. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE IV. Spectacles singuliers. » pp. 106-127

Le partage est si bien fait, l’opposition si bien reconnue, qu’on n’oseroit placer dans la Chapelle aucun des Dieux du théâtre, ni aucun image de dévotion au théâtre c’est le jugement anticipé, où les bons sont à la droite, & les méchans à la gauche : sous quel de ces drapeaux ennemis marchez vous ? […] On ne parle pas de la dépense de ce superbe édifice ; mais on reconnoît qu’il a coûté plusieurs millions.

166. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Et il y a bien d’apparence que gens de bon lieu, tels qu’ils sont pour la plus part, gens d’honneur et de science devant Dieu, et devant les hommes, gens qui ont renoncé au monde, auquel ils pouvaient paraître, et avoir quelque chose, gens qui se sont tous donnés au service de Dieu, qui y persévèrent pour sa gloire, pour le bien du public, et le salut de leurs âmes, Il y a bien, dis-je, d’apparence, que jamais ils aient été si convoiteux, que ce médisant les veut faire reconnaître. […] Ce qui a été dit est assez pour nous faire reconnaître (messieurs) sur quel gibier se jettent ces oiseaux de proie.

167. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Or, si l’importance de ce point est reconnue, n’est-il pas constant que les Auteurs, qui ont retranché de leur Pièce le personnage de Créon, s’exposent à faire paraître Œdipe trop vertueux ? […] Il est aisé par là de reconnaître que plusieurs des Tragédies modernes sont mal nommées, et que d’autres le sont exactement : par exemple, dans Héraclius, c’est ce Prince sur qui tombe la catastrophe, quoique ce soit Phocas qui meure ; parce que l’action et tout le mouvement des Acteurs n’ont pour objet que la reconnaissance du fils de Maurice, et non pas la punition et la mort de Phocas, sur lequel cependant on dit abusivement que la catastrophe tombe.

168. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVI. Il y a des divertissements plus utiles et plus décents que les spectacles. » pp. 138-149

Ceux-ci se reconnaîtront coupables, non-seulement de leurs propres excès, mais encore d’une multitude innombrable de crimes auxquels ils ont donné lieu.

169. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

Si la marque à laquelle on reconnaissait les Chrétiens au rapport de Tertullien, était la fuite des Théâtres et des spectacles ; qui pourra, Messieurs et Mesdames, se persuader que vous professez la même Religion que ces premiers Chrétiens, que vous êtes imbus des mêmes maximes, que vous suivez le même Evangile, et que vous aspirez à la même gloire, si l’on vous voit encore dans ces assemblées impies, et assis dans les chaises de pestilence ?

170. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

On feint que Moliere malade consulte les Médecins ; mais que n’osant s’adresser à eux, après les avoir joués, il se déguise, mais il est reconnu. […] On feint que Moliere malade consulte les Médecins ; mais que n’osant s’adresser à eux, après les avoir joués, il se déguise, mais il est reconnu.

171. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Mais cette fausseté qui est si publiquement reconnue, et qui ôte la vraisemblance à tout le reste, décrédite encore moins votre histoire que la conduite que vous attribuez à la Mère Angélique. […] Reconnaissez donc, Monsieur, que la Traduction de Térence est bien différente des Comédies de Desmarets, et qu’une Traduction si pure, qui est une preuve de doctrine et un effet de charité, ne saurait jamais être un fondement raisonnable du reproche que vous faites à ceux que vous attaquez.

172. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Ciron, et lui dit, qu’il reconnaissait que l’heure de sa mort approchait ; qu’il rendait grâces à Dieu de l’avoir envoyé pour l’assister dans ce dernier moment, afin d’achever ce qu’il avait commencé. […] Dieu n’accorde pas aux hommes toutes choses à souhait en cette vie : et il leur refuse souvent ce qu’ils souhaitent le plus ardemment, pour les réduire à reconnaître qu’ils sont ici-bas dans une région de misère et de mort. […] Cette femme furieuse ose dire à son père, dans un autre Poète, qu’elle ne reconnaît pour son mari que celui « Que lui donna l’amour plus puissant que son père ». […] On n’y reconnaît plus ces anciens Prêtres ministres de l’Idolâtrie, comme souverains Pontifes ; ce n’est plus à l’honneur de quelques fantastiques divinités que nos Poètes et nos Acteurs consacrent leurs travaux, ni qu’ils rendent des actions de grâces, quand ils y reçoivent des applaudissements. […] Que l’Auteur donc de la Dissertation reconnaisse que l’on détruit un plaisir public, infâme et criminel, par des maximes qui n’ont encore aujourd’hui que trop de causes, et trop de prétextes.

173. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Le Pape examina l’affaire, reconnut l’imposture, lui rendit ses pouvoirs, le fit prêcher dans Rome, & le combla de bénédictions & d’éloges. […] Nos Actrices se verroient avec plaisir dans le portrait de leur beauté, de leur magnificence ; mais voudront-elles se reconnoître dans celui de leur misere & de leur laideur ? […] A ce signe de reprobation le démon reconnoît son palais, son trone, son temple, son autel, ses esclaves, ses victimes ; il y regne en souverain ; on se fait gloire de porter ses fers.

174. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Il ne faut pas d’autres spectacles, celui qu’on y donne est un spectacle national, les Acteurs en sont excellens ; il y a du comique & du tragique, on reconnoît sans peine parmi eux les Arlequins, les Scaramouches, les Pantalons, &c de la grande troupe & les valent bien : sous ces noms ils désignent parfaitement & caractérisent clairement tous les Seigneurs qui composent cette assemblée ; les Ministres des Puissances co-partageantes la grande affaire de la division du Royaume, les Peuples qui en sont la victime ; rien de plus piquant pour les Polonois, il l’est moins pour nous qui ne connoissons pas les personnages ; mais rien de plus vrai & de plus juste, le Roi de Prusse y joue un grand rôle. […] Toute la Cour l’y reconnut, il y alla par curiosité quand il en fut instruit, & ne manqua pas de s’y reconnoître, & ne la dissimula point ; il en dit avec autant d’esprit que de modestie & de sagesse.

175. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

C’est ce que reconnaît l’Auteur de la Lettre. […] « Mes chers frères, qui êtes les citoyens de la Jérusalem Céleste ; je vous prie, ou pour mieux dire, je vous conjure par la paix qui y règne, et par celui qui l’a rachetée et qui la gouverne, d’offrir vos prières au Seigneur pour ces personnes ; afin qu’il leur fasse la grâce de reconnaître la vanité de ces divertissements trompeurs ; et qu’après y avoir pris tant de plaisir, ils rentrent dans eux-mêmes, et qu’ils commencent à se déplaire à eux-mêmes. […] Il s’ensuit donc de ceci qu’on ne doit reconnaître pour gens de bien, que ceux qui se privent des faux plaisirs du siècle, pour se soumettre au joug agréable de Jésus-Christ.

176. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

Orgon le prend chez lui & le nourrit gratuitement : que fait Tartuffe pour reconnoître un si grand service ?

177. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

On verra dans l’un un coloris plus frais, des masses mieux distribuées ; dans l’autre, une touche plus fiere, un dessein plus hardi ; mais on ne trouvera point dans l’un ni dans l’autre, de ces physionomies, de ces configurations nationales, auxquelles on reconnoît les différens Peuples.

178. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

On reconnaîtra dans le style de la Mimographe la négligence d’une femme, & son insouciance dans le néologisme : elle s’est donnée de ce côté-là, des libertés qui scandaliseront plus d’un Grammairien puriste.

179. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

On reconnaît déjà qu’on s’y est trompé ; on sent la nécessité de s’y prendre autrement ; et j’examinerai à loisir les règles que l’on peut s’y prescrire.

180. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

La France fait gloire de ne reconnaître que lui pour le modèle du Comique, et cette gloire lui coûte assez cher pour s’en vanter.

181. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Etablissez de bonnes règles pour nous aider à reconnaître les fous.

182. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Nous ne reconnaissons pas nos amis dans les Personnages du Poète Tragique : mais leurs passions sont plus impétueuses ; & comme les loix ne sont pour ces passions qu’un frein très-faible, elles ont bien d’autres suites que les passions des Personnages du Poète Comique.

183. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

Il ne peut dire le contraire sans démentir ses propres ouvrages ; et après avoir dit que le roi fait tant de choses pour la religion, (comme je vous l’ai marqué par les endroits tirés de son livre et qui servent à le condamner), il ne peut plus dire que Molière est un athée, puisque le roi, qui ne donne ni relâche ni trêve à l’impiété, a reconnu son innocence.

184. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

On reconnoît l’arrondissement des parties, le relief des paroles, les profils des passions, &c. […] Tout le monde le reconnut sous le nom de Tircis, la princesse sous celui de Silvie, & le ministre sous celui du berger Mopsus. […] Lafontaine & le Tasse eurent le bonheur de se reconnoître : je souhaite que Dieu fasse la même grace à celui-ci.

185. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

La Majesté du Souverain Etre que nous reconnaissons, la sainteté de ses Ordonnances et l’attente d’un avenir éternel établissent une différence infinie entre eux et nous. […] Ces esclaves et ces libertins reconnus se permettent rarement des extravagances devant le sexe. […] Socrate alors instruit son disciple Strepsiade d’une nouvelle Religion et lui déclare qu’il ne reconnaît point les Dieux suivant la notion commune.

186. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

L’auteur, d’un trait de plume, modere, arrête un héros à son gré ; mais le cœur une fois ému ne reconnoît pas si aisément des bornes. […] Entre les Auteurs profanes même, j’entends un Philosophe Payen qui, avouant, dit-il, sa foiblesse, reconnoît de bonne foi qu’il est allé plusieurs fois au théâtre, & que jamais il n’en est revenu que moins homme de bien.

187. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Pourquoi ne pas dire que Venus étoit fille d’un premier Roi de l’Univers, que les hommes ne connoissoient alors que les loix de la nature, ignoroient ce que c’est que le choix & le goût, se livroient à leurs besoins sans délicatesse comme les animaux, & se multiplioient en aveugles, sans que jamais les pères reconnussent leurs enfans, & les femmes leurs époux (ce temps n’a jamais existé, un Chrétien qui croit à la Genèse n’avance point de si grossières absurdités) ; que cette Venus que le Ciel avoit doué d’une beauté divine, sentant des sentimens bien différens des femmes, le dessein de faire connoître aux hommes une union plus parfaite, qu’elle assembla les plus belles femmes, & que connoissant son sexe moins difficile à conduire que les hommes (peu de maris en conviendroient) : elle commença à publier par lui les loix, persuadée que les femmes porteroient bientôt les hommes à les suivre, lorsqu’elles se donneroient la peine de les en instruire (ces institutrices de chasteté sont à naître, à moins que ce ne soit les Actrices de l’opéra), dans cette nouvelle école cette Princesse leur fit voir l’horreur de se livrer à la nature sans que le cœur y prit aucune part ; que cette partie étant la plus belle & la plus noble, devoit conduire toutes les actions de la vie (quand on n’a que des sentimens platoniques, on n’en veut pas plus à la femme qu’à l’homme, la femme touche le cœur par d’autres endroits). […] Moliere lâcha quelque trait contre lui dans ses précieuses ; tout cela n’aboutit qu’à lui faire quitter le monde, il l’aimoit alors, il fréquentoit le théatre comme tout l’hôtel de Rambouillet, mais quoiqu’amateur, poëte, homme du monde, galant, il composa ce sonet où il semble d’abord se justifier, parce que c’étoit les beaux jours de Corneille, qui bien plus décent que ses prédécesseurs en avoit banni la licence, mais malgré cette réforme il reconnoît l’inutilité de ses leçons & son danger pour les mœurs.

188. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Celui du vice y étoit si généralement reconnu, qu’avant d’approcher d’une femme, les libertins s’oignoient tout le corps de parfums pour exciter & augmenter la volupté, comme les Athletes s’oignoient d’huiles avant d’aller combattre sur l’arêne. […] Toute la Théologie reconnoît que dans l’enfer, outre la peine du dam, on souffre la peine des sens, & que dans le Paradis outre la vision de Dieu, on goûte le plaisir des sens.

189. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Quel homme ne s’estimeroit heureux d’unir sa destinée à celle d’une fille reconnue pour être le plus attachée à ses devoirs, la plus respectueuse envers ses parens, la plus douce avec ses compagnes ? […] La faveur n’y eut point de part, sa vertu reconnue méritoit la préférence : peut-être même avoit-elle inspiré cette idée à son frere, & peut-être avoit-elle des droits qu’elle céda sur le Fief de la Rose détaché de leur patrimoine.

190. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Les assiégeans, qui la virent descendre, reconnurent l’habit du Comte. […] Les pleurs que versoit abondamment cette malheureuse fille, sa beauté, sa jeunesse la firent bientôt reconnoître.

191. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Les premiers Chrétiens l’avoient si fort en horreur, que l’éloignement du théatre étoit une marque de christianisme reconnu dans les deux religions, qu’on en faisoit faire une renonciation expresse dans le baptême, que ce renoncement empêchoit beaucoup de conversions dans ces ames foibles, qui aimoient mieux se priver des sacremens que des spectacles, & craignoient moins le martyre que cette mortification. […] S’il a le bonheur de se reconnoître & d’approcher des sacremens, il s’en confesse, il s’en repent, il abjure le théatre.

192. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE II. Des Masques. » pp. 28-54

Elles y furent reconnues par son ancien amant du Rosan, qui jouant son rôle les apperçut dans la loge. […] Elle passa depuis quelque temps dans le veuvage, & fut enfin reconnue par sa famille.

193. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Quel est mon étonnement de reconnaître dans celle, que je prenais tout au moins pour la femme d’un agent de change ou du plus en réputation des courtiers du commerce, ma blanchisseuse ! […] J’arrive à l’Ambigu, que je reconnais parfaitement ; sa façade a résisté aux outrages du temps, et brille même encore près d’une moderne.

194. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

Un Paysan, assez dans la nature, malgré l’élévation de ses sentimens, est Blaise dans la Lucile ; je les ai reconnus dans ce bon Vieillard.

195. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Il vous reconnut fort bien à table, sous cet habit de valet, et par conséquent il aura autant de témoins de votre avidité pour les ragoûts que vous eûtes d’admirateurs de ce chef-d’œuvre.

196. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

D'où l'on peut reconnaître quel est ce Démon, qui ne peut être apaisé autrement qu'en lui sacrifiant, non pas des animaux ni le sang humain, mais toute la pudeur, que l'on y détruit sans ressource. » Et voici commeLactant, de fals. rel. l. 2.

197. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Reconnaît-elle l’Empire de la raison ?

198. (1632) Les Leçons exemplaires de M.I.P.C.E. « Livre III, Leçon X. LA COMEDIENNE CONVERTIE. » pp. 461-479

Je crois que le Roi Monseigneur aura pour agréable la promesse que je vous fais et je la vous maintiendrai en parole de Reine. » Disant cela elle lui donna sa main à baiser, et le Roi admirant le courage de cette fille et approuvant ce que la Reine avait dit fut le premier avec toute sa Cour à reconnaître que le doigt de Dieu était en cette action et qu’il voulait cette fille pour son épouse.

199. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

Au contraire, pauvres gens, [ne] reconnaissez-vous pas que ces salutaires enseignements, ces louables préceptes et ces doctes exemples qui y sont contenus sont les vrais antidotes à ce poison de flatterie duquel vos semblables ont accoutumé de briguer leurs faveurs, l’absinthe de tels remèdes (venant de notre part) leur étant d’autant plus facile à recevoir que démêlé et détrempé en la douceur du plaisir qui accompagne notre théâtre, ils y sentent moins de fiel et d’amertumeaf.

200. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Quatrièmement, il ajoute qu’on doit juger des Spectacles par le jugement que les Païens en faisaient, ils croyaient qu’un homme était devenu Chrétien quand il s’en abstenait. « Le refus20 , dit-il, qu’un homme fait d’aller aux Spectacles, est la marque par laquelle les Païens reconnaissent qu’il est devenu Chrétien, pour nous faire connaître que l’instinct de la Religion Chrétienne doit éloigner du Théâtre ceux qui en font profession. […] » L’esprit du Christianisme consiste encore à obtenir le pardon de ses péchés, il consiste dans la connaissance de la vérité et dans le mépris même des plaisirs24. « Y a-t-il rien, dit Tertullien, de plus agréable que d’être réconcilié avec Dieu, d’avoir une parfaite connaissance de la vérité, que de reconnaître ses erreurs et que d’avoir la rémission de ses péchés passés ? […] Ce jugement que l’Eglise a porté contre la Comédie, a paru si certain dans la Tradition, que les Hérétiques même l’ont reconnu, et en ont fait un point de leur discipline dans le Livre de la Discipline des Eglises Réformées en France, imprimé en l’année 1675, Chapitre 14 des Règlements, n. 28. « Il ne sera permis aux Fidèles d’assister aux Comédies ; vu que de tout temps cela a été défendu entre les Chrétiens, comme apportant corruption des bonnes mœurs. […] Il suit de tout ce qui a été dit ci-dessus, que de la manière dont les Pères et les Canons de l’Eglise ont parlé de la Comédie et des Comédiens : que les Evêques se sont expliqués dans leurs Rituels, et s’expliquent encore aujourd’hui ; on doit être persuadé que la Comédie, comme elle se joue par les Comédiens, a toujours été reconnue jusqu’à présent comme une chose mauvaise, qui excite les passions et tend à corrompre les bonnes mœurs, soit par la représentation, soit par les différentes circonstances qui l’accompagnent.

201. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Es Comédies aussi, qui sont les écoles d’infameté, on se plaît à reconnaître ce qu’on a fait en la maison, ou à ouïr ce qu’on y peut faire. […] C’est que le déshonneur commun délecte, pour reconnaître les vices, ou les apprendre. […] Donc quand tu retournes aux spectacles, il est nécessaire que tu reconnaisses, que le sachant et le voulant, tu retournes au Diable. […] Comprendre : d’autres vont jusqu’à reconnaître que… ea. Comprendre : et, du coup, (ceux qui reconnaissent qu’il y a du mal) conviennent qu’on corrige les abus… eb.

202. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

La Comédie nous fait passer agréablement notre temps, lorsqu’elle peint de telle maniere les mœurs vicieuses de notre siécle, qu’elle nous les rend méprisables ; le spectateur qui se reconnoît rarement dans les portraits qu’il y voit, s’éleve dans son esprit, au-dessus de tous ceux qu’il croit que le Poëte a voulu peindre, & il jouit du plaisir de leur appliquer ce qu’ils lui appliquent peut-être à leur tour, ainsi comme Despréaux l’a dit dans son Art Poëtique : Chacun peint avec art dans ce nouveau miroir, S’y voit avec plaisir, ou croit ne s’y point voir. […] Nous croyons les reconnoître dans les Héros que le Poëte fait parler ; nous nous approprions leurs pensées, ou nous nous imaginons qu’ils empruntent ou qu’ils expriment les nôtres ; & ces deux différents tours de notre amour propre réussissent également. […] On en revient toujours à juger de sa vraie beauté par la justesse & la fidélité de l’Imitation ; c’est ce qui fait que l’on y retourne ou qu’on la lit plusieurs fois avec un plaisir qui se renouvelle & augmente, même à mesure qu’une plus grande attention, & une espece de familiarité que l’on contracte avec l’ouvrage, y fait reconnoître de nouveaux rapports entre les objets imités & l’imitation du Poëte : notre esprit plus serein & plus tranquille en juge mieux alors, parce qu’il est bien moins offusqué de ces nuages que les passions élevent du fond de notre cœur : l’imagination seule avoit d’abord prononcé, & comme elle décide promptement, elle est aussi inconstante dans ses décisions ; mais le dernier suffrage est celui de la raison qui n’étant pas sujette aux mêmes changements parce qu’elle juge avec plus de maturité, assure à l’Auteur la durée de sa gloire, & lui donne droit d’espérer, comme dit Despreaux, Que ses vers à grands pas chez la postérité Iront marqués au coin de l’immortalité.

203. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Depuis son esclavage, Nérestan avoit eu quelques entretiens avec elle, lui avoit parlé de cette croix, qu’elle portoit, & avoit dû la reconnoître à ce bijou, dont il avoit été paré lui-même.

204. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Les premiers chrétiens l’avoient si fort en horreur, que l’éloignement du théâtre étoit une marque de christianisme reconnue dans les deux religions.

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