La Mettrie, chassé de France, fugitif de Hollande, pour son impiété, ses mœurs & sa folie, fut reçu en Prusse, fait lecteur du Roi, reçu dans l’académie de Berlin, & après sa mort, par une distinction singuliere, honoré d’un éloge funebre par le roi de Prusse lui-même, qui le fit imprimer. […] On a imprimé à Berlin en 1773, en trois langues françoise, italienne & allemande, la Vie de Charles Giacon, maître de chapelle du roi de Prusse, chanteur & compositeur celebre d’Allemagne. […] C’est un gros in-4°. de plus de plus de 1000 pages, d’un caractere menu, dêdié au prince d’Orange, par M Durer, président au présidial de Moulins ; le privilége est de 1617 La seconde édition que nous avons, de 1619, imprimée à Yverdum, ville de Suisse, pays de Vaud, par la Société helvétiale. […] A ce double revers l’auteur en est transi, pétrifié, il n’en revient que par l’espérance de faire imprimer son chef-d’œuvre, de le faire louer dans le Mercure, de l’envoyer au château des Délices, & d’en entendre chanter les couplets sur le Pont neuf : ils en sont dignes. […] Dans les bons & utiles cahiers que M. le Batteux dictoit à ses écollers, & qu’il a fait imprimer sous le titre de Cours de-Belles-lettres, cet habile professeur, t.
Le Roi s’étant fait représenter deux imprimés ayant pour titre, Éloge de François de Salignac de la Mothe Fenelon, Archevêque Duc de Cambrai, dont l’un a remporté le prix à l’Académie Françoise, & l’autre a concouru pour le même prix, ayant pour épigraphe, periculosa plenum opus aleâ. […] S.M. voulant détruire les mauvaises impressions que de pareils ouvrages pourroient produire : Ouï le rapport, le Roi étant en son Conseil, a ordonné & ordonne que les susdits deux discours imprimés intitulés Éloge de François de Salignac, &c. […] Melpomene & Thalie jouent un grand rôle dans un joli discours couronné & imprimé. […] Il va se faire entendre à l’ame du Prince, & créer en elle un monde, tout ce qu’il a conçu en faveur du genre humain, & pour cela il y imprimera les traits de sa ressemblance ; rien de plus parfait que lui-même, telle étoit la pensée du Créateur quand il disoit faisons l’homme à notre image. […] Témoin le mépris qu’il fait de Rousseau dans la satyre qu’il eu a imprimé, & qui fait peu d’hommes à son goût ou à son cœur.
Et qui diantre vous pousse à vous faire imprimer ? […] Or, en excitant cette passion par les Comédies, on n’imprime pas en même temps l’amour de ce qui la règle. […] Les extraits de ces deux Requêtes et les réponses se trouvent dans un ouvrage sur la Comédie, imprimé à Orléans d’abord en 1697, et depuis vers le commencement du siècle. […] On peut ajouter que, quand on les imprime au Vatican, c’est avec les réformes ; et que quand on les y imprimerait entières, on n’en pourrait encore rien conclure d'avantageux pour la Comédie. […] La tache continuelle qui est imprimée sur eux, n’est pas un motif qui puisse justifier l’irrégularité qu’il y aurait dans leur conduite ; c’est au contraire une raison qui doit les engager à plus de circonspection sur eux-mêmes, afin au moins de n’avoir de reprochable que leur état : parce qu’on est malheureux, faut-il être coupable ?
Mais pourquoi ce livre imprimé en Allemagne accuse-t-il les Catholiques, comme s’ils commandaient les choses qu’ils défendent. […] de faire couler en nos âmes par nos oreilles les préceptes de science et de vertu : Et parce que la loi est Reine et non tyranne, elle les veut imprimer avec une persuasion aussi agréable que docte et diserte : Elle sait que le sens de l’ouïe est le plus excellent, et qu’il sert plus à l’âme qu’au corps, parce qu’il est plus près de la partie où elle fait ses fonctions plus parfaites, et fort éloigné de celles des affections qui nous sont communes, avec les bêtes qui n’ont que le sentiment, que le vice nous peut attaquer de toutes les parts du corps, et la sapience n’a que la voie de l’oreille ; aussi les Athlètes les couvraient toujours allant au combat, bien que le reste du corps fût nu.
Je sais qu’on pourra me demander avec raison pourquoi je ne les faisais pas plutôt, et je n’ai rien à répondre, sinon que ces écrits n’ayant jamais été faits pour être imprimés, on en prit le dessein à la hâte par les raisons que l’on a marquées ; et qu’étant fort occupé à d’autres choses, je me contentai de les relire fort légèrement, en m’appliquant particulièrement aux choses.
C’est une école et un exercice de vice, qui obligent les Comédiens à exciter et à imprimer en quelque sorte en eux-mêmes des passions vicieuses, pour les exprimer extérieurement par les gestes et par les paroles. […] … La nécessité de se nourrir, ne pouvant servir d’excuses à ceux qui mangeraient volontairement des viande vénimeuses, parce qu’elles sont contraires à la fin du manger, qui est de conserver la vie du corps ; le besoin que l’on a de se délasser quelquefois ; ne peut ainsi excuser ceux qui prennent la Comédie pour divertissement, puisqu’elle imprime de mauvaises qualités dans l’esprit, qu’elle excite les passions, et dérègle toute l’âme. […] Nous instruisons un moment, mais nous avons longtemps séduit ; et, quelque forte que soit la leçon de Morale qui termine la pièce, le remède est trop faible et vient trop tard. » Louis Riccoboni, célèbre acteur du Théâtre italien de Paris, auquel il renonça par principe de religion, convient, dans l’un de ses ouvrages imprimé en 1743 et 1767, que, dès la première année qu’il monta sur le Théâtre, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté. […] Il l’a consigné dans une Lettre imprimée en 1759, dont voici l’extrait : « Je vous avouerai, dit-il, que, depuis plusieurs années, j’avais beaucoup à souffrir intérieurement d’avoir travaillé pour le Théâtre, étant convaincu, comme je l’ai toujours été, des Vérités lumineuses de notre Religion, la seule divine, la seule incontestable.
L’Editeur de cette farce en a honte, dit qu’elle est indigne de lui, qu’elle n’auroit pas dû être imprimée : d’où il conclud qu’il n’en est pas l’Auteur. […] Il y fit quantité de pieces de théatre & une foule de poésies fugitives, on en imprima le Recueil à Luques en 1765, il ne réussit à rien, il étoit hors de son état & de son génie, l’amour de la Scène, aveugle sur tout. […] Ce Gacon qui avoit quitté l’Oratoire, & qui, sur la fin de ses jours, prit l’habit Ecclésiastique, valoit encore moins & par ses talens & par sa conduite ; il se convertit aussi, & abandonna le métier de Satyrique, branche du Théatre ; Nous avons souvent parlé de l’Abbé de Chaulieu, ce libertin trop célébre qui deshonora la noblesse de sa naissance & la saintete de son Etat, de ses maîtresses, de ses débauches, de ses ouvrages obscènes, de la profanation des revenus de ses riches Bénéfices, à la gloire de qui, pour quelques vers délicats, élégans & faciles, des chrétiens sacrifient la religion & les mœurs, au lieu de publier, imprimer & réimprimer ce qui n’auroit pas dû voir le jour ; la vertu demandoit que ses poésies fussent ensevelies avec lui dans le même tombeau. […] Fleur d’Epine est un conte frivole, mêlé de farce, d’un homme très-frivole, Milord Hamilton, dont on a imprimé les œuvres très-futiles.
Lonvai essuya pendant quatre ans tant de difficultés qu’il renonça à la représentation, & fit imprimer son drame, qui fut fort bien reçu. […] Palissot, homme courageux & ferme, qui ne craint ni les actrices, ni les philosophes, a tenu parole ; il a composé un mémoire justificatif, fait imprimer sa piece avec approbation & permission, malgré les indécences que le censeur a jugé très-décentes. […] Après sa mort on les a impitoyablement imprimées dans le Recueil de ses Œuvres dévotes. […] Ce Mémoire & cette Consultation sont imprimés. […] Le Conseil soussigné, qui a lu, 1°. la Mémoire ci-dessus ; 2°. le Discours prononcé par le sieur Palissot le 20 mars dernier à l’assemblée des Comédiens ; 3°. un Exemplaire de la Comédie des Courtisannes ou de l’Ecole des Mœurs, imprimé avec l’approbation du Censeur Royal & la permission du Magistrat ; 4°. un Exemplaire aussi imprimé du Règlement pour les Comédiens Français, enregistré au Parlement le 7 septembre 1761 ; est d’avis que la question proposée par le Consultant, intéresse visiblement la grande Police : elle doit donc être soumise à la décision des Magistrats.
Tous ceux, dit-il, de qui le pain d’autrui dépend, ces supérieurs de toute espèce sont d’autres pères de votre création ; achevez donc votre ouvrage ; rendez-les propres à leur destinée ; assurez aussi à leurs enfants ce qu’ils leur doivent ; comme la nature, en formant les siens, a imprimé dans le fond de leurs cœurs des lois auxquelles ils ne peuvent résister sans remords ; ainsi, en formant les vôtres, imposez-leur des devoirs auxquels ils ne puissent manquer sans châtiment.
Je ne sache point l’avoir vue imprimée ailleurs.
Et ces airs tant répétés dans le monde ne servent qu’à insinuer les passions les plus décevantes, en les rendant plus agréables et plus vives par les charmes d’une musique, qui ne demeure si facilement imprimée dans la mémoire que parce qu’elle prend d’abord l’oreille et le cœur.
Si les Princes sont des hommes, et si leur fortune et leur naissance ne les garantit pas des faiblesses de leurs Sujets, ils sont obligés de recourir à des moyens innocents pour relever l’éclat de leur Personne, et pour en imprimer le respect dans l’âme de ceux qui les voient.
L’Auteur, charmé de son chef-d’œuvre de morale, de religion & de sagesse, en fit d’abord présent au public dans les journaux, & pour le transmettre à la postérité l’a depuis revu, corrigé & augmenté, & l’a fait imprimer dans ses Essais historiques, où on n’iroit pas les chercher, à moins qu’on ne prenne ses Essais pour un ouvrage comique avec lequel sa lettre peut très-bien figurer. […] Un Marchand de vin, car on s’enivre ; un Guinguéttier, car il se commet bien des désordres dans une guinguette ; un caffé, qui est un rendez-vous de libertins & de médisans ; un Imprimeur, qui imprime tant de choses contre la religion & les mœurs, eussent donné plus beau jeu à la plume de l’apologiste. […] Il n’est qu’un Comédien qui puisse faire & imprimer des raisonnemens qui pourroient tout au plus former une scène, & même assez froide, au théatre de la Foire. […] Tout cela réduit à sa juste valeur signifie qu’on a acheté plusieurs exemplaires des ouvrages de ces Auteurs, qui ont été imprimés en Hollande & en Angleterre ; que quelques Auteurs dramatiques étrangers les ont traduits & pillés, & mis à leur goût ; que quelques Acteurs, danseurs, chanteurs Italiens se sont donnés au théatre de Paris ; que des étrangers qui viennent à Paris, vont au spectacle, car assurément pas un seul n’a fait un voyage exprès pour Corneille, Racine, Moliere.
Signé, PASTEL PERMISSION Permis d’imprimer, ce 8.Mars 1709.
La publication de cette loi est remarquable : elle sera imprimée, lue, publiée & affichée dans tous les carrefours accoutumés de la ville & des fauxbourgs, & notamment aux portes de la salle des spectacles & aux environs, & même signifiée, si besoin est. […] Il confesse dans l’avertissement qu’elles ne méritent pas l’impression, & qu’il ne les feroit pas paroître si elles n’étoient pas connues : mais, puisqu’elles ont été si souvent imprimées, il n’y a point d’inconvénient à ce qu’elles soient connues du public. […] Il faut mettre bien de l’importance dans la possession d’une courtisanne, pour en avoir des idées si folles, & en être soi-même bien épris, pour en faire un mérite ; il faut bien compter sur la crédulité ou sur la dépravation du public, pour les imprimer & les embellir de tous les traits de l’obscénité la plus rafinée, & lui présenter un tableau de l’Arétin, pour peindre une vertu héroïque, & il faut être bien aveugle pour ne pas sentir qu’il dépare lui-même ce prétendu héroïsme. […] a-t-elle l’impudence de les imprimer ? […] La veuve du libraire Duchesne, moins délicate, quoique la pudeur soit le partage de son sexe & celui d’une veuve chrétienne, vient d’imprimer ces mémoires obscènes dans le recueil des discours de cet écrivain licencieux : elle auroit pu lui épargner cette tache, & se l’épargner à elle-même.
Le mensonge, la flatterie, l’artifice, sont bassement mis en œuvre pour tromper le Prince, lui faire garder le diadème qu’il a envie de quitter, et avoir le plaisir d’assassiner un Souverain et ce même homme qu’on peint avec les couleurs les plus odieuses : « Si l’on doit le nom d’homme à qui n’a rien d’humain, A ce tigre altéré de tout le sang Romain… Et jamais insolent ni cruel à demi, etc. » Le même Cinna qui vient de tracer ce portrait, lui dit quatre pages après : « N’imprimez pas, Seigneur, cette honteuse marque A ces rares vertus qui vous ont fait Monarque. […] Dans une lettre adressée à Racine le fils, et imprimée à la fin de ses remarques sur les ouvrages de son père, on voit un Magistrat, Poète dramatique, condamner et justifier le théâtre, faire le procès à Racine le père, et l’absoudre, trouver la scène dangereuse, presque irréformable, et imaginer de la réformerw. […] Mais le Prince vient d’accepter la dédicace du Siège de Calais, l’a fait imprimer à l’Imprimerie royale, comme un ouvrage utile à l’Etat, faveur encore très nouvelle, et ce qui n’est nullement indifférent, il a donné à l’Auteur une médaille d’or et une gratification considérable. […] « On sent bien, dit-il, que l’Auteur n’a pas composé ce poème pour le donner au théâtre Français (n’est-il pas représenté, imprimé, lu de tout le monde ?) […] On les imprime, les lit, les représente dans tout le royaume !
l’action d’un pur déclamateur peut davantage pour imprimer la vertu dans les cœurs que le zele saint qui nous enflamme ? […] Mais si ce que nous nommons passion est véritablement un crime, il faut avouer que, selon la belle expression de Salvien, sur le théâtre, tout est crime ; parce que tout y tend à autoriser la passion, à insinuer agréablement, à imprimer fortement la passion. […] Messieurs, notre théâtre, supposé même qu’il soit plus châtié, n’en est donc qu’un plus sûr écueil à l’innocence ; & parce qu’il autorise davantage, & parce qu’il insinue plus agréablement, imprime plus fortement la passion.
& pour cela, qu’ils l’impriment eux-mêmes dans leur cœur, afin de l’exprimer par leurs gestes, & par leurs paroles ? […] Que si ces spectacles nous mettent ainsi en danger de prendre l’esprit du monde, il n’y a pas moins de sujet de craindre qu’il ne nous en imprime les sentimens, & les maximes, sur lesquelles ensuite l’on regle sa vie & sa conduite ; puisque ces spectacles sont comme une école, où l’on enseigne une Morale toute contraire à l’Evangile, & à la Religion. […] General, permets, au Pere ** de faire imprimer un livre intitulé, Sermons sur tous les sujets de la Morale Chrétienne, cinquiéme partie contenant les sujets particuliers, tome second, les principaux desordres du Siecle, qui a esté vû & approuvé par trois Theologiens de nôtre Compagnie.
L’on ne demeure point d’accord que la plupart des Comédies soient réformées à un point qu’elles n’impriment, ou qu’elles ne laissent point de mauvaises idées capables de corrompre la pureté des mœurs d’un Chrétien. […] On ne peut point appeler des ouvrages tout à fait honnêtes, dans lesquels on voit des intrigues d’amour, de vengeance, d’ambition ; que l’on commence, que l’on continue, que l’on achève avec beaucoup d’artifice, et d’adresse d’esprit, que l’on accompagne de belles paroles, que l’on représente avec des actions vives avec une prononciation agréable, ce qui imprime plus facilement, et plus fortement le mouvement de ces passions dans le cœur des spectateurs. […] Dans le Rituel de Paris, imprimé en l’an 1654, page 108, il est ordonné qu’on rejettera de la Communion ceux qui en sont publiquement indignes : tels que sont ceux qui sont notoirement excommuniés, les interdits et ceux qui sont manifestement infâmes : comme sont les Femmes débauchées, les Concubinaires, les Comédiens, etc. […] » Ce Synodicon a été imprimé par l’ordre de Monseigneur l’archevêque en 1674. […] Ce jugement que l’Eglise a porté contre la Comédie, a paru si certain dans la Tradition, que les Hérétiques même l’ont reconnu, et en ont fait un point de leur discipline dans le Livre de la Discipline des Eglises Réformées en France, imprimé en l’année 1675, Chapitre 14 des Règlements, n. 28. « Il ne sera permis aux Fidèles d’assister aux Comédies ; vu que de tout temps cela a été défendu entre les Chrétiens, comme apportant corruption des bonnes mœurs.
Et quand nous oserons faire imprimer des Poèmes si chargés d’avis aux Acteurs, que deviendront-ils, s’ils sont lus par quelqu’un qui ne soit ni Pantomime, ni Comédien ?
Mieux le Poète réussit à imprimer une image de grandeur, et de générosité aux passions de ses Heros, plus il s'insinue vivement dans le cœur de ses Spectateurs.
Sont également coupables, ceux qui font, impriment, vendent ou prêtent des livres impudiques, obscènes, qui ne sont propres qu’à exciter ou à nourrir les passions ; tels sont la plupart des romans, des livres de galanterie.
L’effet de cette action de la part de l’autorité séculière imprimera aux ecclésiastiques plus de respect, plus d’égards pour les représentants du gouvernement, et leur fera abandonner à jamais l’idée de sortir du cercle de leurs devoirs et de leurs fonctions pour s’immiscer dans les affaires de l’Etat et des familles, ce qui les conduit toujours à fomenter des troubles ou à exciter des débats domestiques qui deviennent funestes ou au gouvernement ou aux citoyens.
de Sénancourt, voulant donner un échantillon de son orthodoxie, a bien soin de dire que ces sortes d’alliances spirituelles deviennent rares depuis que les croyances se perdent, et c’est lui-même qui fait remarquer ces derniers mots, imprimés en lettres italiques, à la page 265 du Mercure du dix-neuvième siècle, que j’ai indiqué dans le chapitre Ier qui précède.
Il croyait éblouir le Vulgaire par le fastueux titre de son livret, et rencontrer en nous des cœurs de cire, pour nous imprimer facilement le sceau de ses impertinences ; Mais n’ayant été qu’un mépris de sa réputation, et une risée de ceux qui l’ont une fois lu. Il n’a trouvé de crédit que parmi les beurrières pour peser leur marchandise, et le libraire qui l’a imprimé s’est trompé, en ce qu’il l’a plutôt pris au poids de la main qu’au jugement.
Un Philosophe, tel que vous, ne voudra pas sans doute imprimer cette tache à sa mémoire.
L’harmonie des Vers, les agrémens de la Poesie concourent à faire goûter les hommes vicieux que l’on produit sur la Scéne, à ennoblir leurs désordres & leurs excès, à les imprimer plus fortement dans la mémoire.
Voyez entr’autres Valadier, Prédicateur ordinaire du Roi ; suses Sermons sont imprimés l’an 1606.
La grande faute que j’ai faite, et dont je ne puis me disculper envers lui, c’est, Monseigneur, de l’avoir osé faire imprimer sans sa permission.
Le refus des prières de l’église et de la sépulture, fait par le clergé aux comédiens, est encore un autre délit manifeste et réel, car c’est infliger une action pénale et imprimer le mépris public, à une profession instituée et régularisée par la volonté et les ordonnances du prince, en vertu des lois du royaume et sous la protection des tribunaux.
Comme ces Lettres ne se trouvent imprimées en aucun lieu, et que c’est une pièce unique qui sert à éclaircir ce point d’histoire et de littérature ; nous les rapporterons ici dans leur entier ; voici ce qu’elles contiennent.
Arétin adopta & fit imprimer toutes ces folies : il y a même lieu de croire qu’il retoucha & composa en partie les lettres & les écrits qu’il se fait adresser sous divers noms où elles sont renfermées ; car on ne sait la plupart des traits de sa vie que par les lettres dont il a donné un recueil immense en six volumes, qui ne sont qu’un égoïsme perpétuel. […] Son discours de réception est comme l’acte de contrition du Berger pénitent, ce fut un discours sur l’amour : ouvrage médiocre, imprimé avec mille autres futilités qui forment l’immense compilation de ses œuvres, en six volumes in-folio, où l’on a fort peu consulté les intérets de sa gloire ; car il n’y a gueres que son Aminthe & sa Jérusalem délivrée qui méritent l’impression ; tout le reste, en dévoilant les mysteres de son cœur & les foiblesses de son esprit, ne fait que dégrader cet homme célebre. […] Il en sentoit parfaitement les excès, il se contentoit de la lire, & n’en donnoit point de copie, ni ne voulut la faire imprimer, Tous les gens de bien lui auroient fait le procès ; sa fortune auroit couru quelque risque. […] Mais est-il bien conforme à l’Evangile de composer, de traduire, d’imprimer des livres qu’on conseille de ne pas lire ?
Fléchier, Evêque de Nîmes, porte plus loin la précaution ; il ne veut pas qu’on imprime des écrits en faveur du théatre. […] Est-il étonnant que des personnes sur qui on imprime une tache continuelle, ne se piquent pas de régularité ?
Si on en souffre quelqu’uneh dans les collèges, ce n’est qu’une tolérance ; et toute tolérance est une improbation tacite qui imprime une tache à ce qu’on est obligé de souffrir malgré soi. […] Cette Société si éclairée et si politique, dit-on, non seulement approuve la comédie dans ses Casuistes, pourvu qu’elle ne soit point obscène, mais encore compose, imprime, représente dans tous ses collèges des pièces de toute espèce.
Il y a une Lettre en tête, dans laquelle l’Auteur de ces Discours se défend de la faire imprimer, en disant qu’il se contente d’avoir traité la matière des Comédies dans ses Conférences, avec l’agrément de Mr. l’Archevêque de Paris : ce qui fait voir que ces discours sont les Conférences de saint Magloire, Séminaire de Mr. de Paris. […] Il ajoute que les Airs de Lully tant répétés dans le monde, ne servent qu’à insinuer les passions décevantes, en les rendant plus agréables et plus vives, plus capables par le charme de la Musique de s’imprimer dans la mémoire, parce qu’elle prend d’abord l’oreille et le cœur.
*** On voit ici une Lettre imprimée à Amiens sous le titre de Lettre de M.
Un homme sage ne donne pas de tels conseils, ne les rime pas, ne les imprime pas.
JE soussigné Provincial de la Compagnie de Jesus, dans la province de France, permet au Pere François Bretonneau de la même Compagnie, de faire imprimer un Livre qu’il revû, & qu’il a pour Tître Sermons du Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, pour les Dimanches, lequel Livre a été vû & approuvé par trois Theologiens de nôtre Compagnie, en foi de quoi j’ai signé la presente Permission.
Ces histoires intéressantes sont lues avec avidité, et c’est la seule partie de ces feuilles que parcourt la moitié des lecteurs ; les pièces imprimées suivent de près les annonces, et se répandent rapidement ; elles volent de la capitale aux Alpes et aux Pyrénées, traversent les mers, font voile au Canada et aux îles du vent, et vont payer à Pondichéry les étoffes des Indes.
C’était la première fois qu’on l’imprimait et sentant de quelle conséquence il était pour lui de se faire connaître par un ouvrage distingué et digne de la réputation de son Auteur, il a été réellement fâché qu’à son insu on imprimât cette bagatelle dont on lui avait dérobé le Manuscrit.
Voltaire lui a fait de jolis vers, qui peignent parfaitement la chimere d’un Magistrat octogenaire, qui fait imprimer des farces, des opéras, &c. […] On lui fit signer des explications qu’il promit de faire imprimer dans une nouvelle Edition. […] C’est cette Favart dont on a imprimé des Romans & des farces, avec celle de son mari.
Bourdelot, Avocat au Parlement de Paris, fit imprimer une lettre contre les désordres de la Comédie. […] Samuel Chapuzeau, ancien Apologiste des spectacles, & aussi Comtemporain de Moliere, assure, dans son Théatre François, imprimé à Lion, pag. 40 & 131, que, depuis 1642, notre Théatre s’étoit encore beaucoup licencié, que le goût l’emportoit souvent sur la raison… On veut, dit-il, de l’amour, & en quantité, & de toutes les manieres. […] Un partisan du Théatre ayant fait imprimer plusieurs piéces, fit mettre en tête, une lettre favorable aux spectacles ; elle fut attribuée au Pere Caffaro, qui en désavoua une partie, & se rétracta sur l’autre. […] Rousseau, le Prince de Marsillac, Mr. l’Avocat Séguier, dans son réquisitoire du 18 Avril 1770, imprimé par ordre du Roi, le Cardinal Delci &c, les Curés de Paris, en 1779. […] Instructions Chrétiennes imprimées par ordre de M. l’Archevêque de Besançon, en 1755, pag 352 4.
N’est-ce pas le Poëte qui a crée ces caractères, qui a groupé ces personnages ; & qui a imprimé sur tous les rôles cet esprit général qui les vivifie, & cause des impressions si délicieuses ?
Mais lorsque ces figures de théorique sont imprimées, qu’elles servent à la composition des vers, on ne peut discuter à l’auteur la qualité de pere de cette famille batarde, & la gloire d’une si belle éducation.
JE soussigué Provincial de la Compagnie de Jesus, en la Province de Lion, suivant le Privilege, qui nous a été Octroyé par les Rois très-chrétiens, permets de faire imprimer & debiter les Sermons composez & prêchez par le R.
JE soussigné Provincial de la Compagnie de Jesus dans la Province de France, suivant le pouvoir que j’ai reçû de nôtre Reverend Pere General, permets au Pere Vincent Houdry, de la même Compagnie, de faire imprimer l’ouvrage qu’il a composé, qui a pour Tître, la Bibliotheque des Predicateurs, lequel a été revü par trois Theologiens de nôtre Compagnie, en foi de quoi j’ai signé la presente Permission.
Ainsi les Pedans nez dans les Colleges & absorbez dans le Grec & le Latin, ne sont pas capables de juger des beautés modernes, & qui pis est, ils inspirent quelquefois ce mauvais goust à leurs Echoliers, & l’impriment si fortement ; qu’il dure mesme malgré eux contre celuy des honnestes-gens & du beau monde, & sans que la raison fortifiée par les années puisse en purger l’infection, ny en guerir l’aveuglement.
J’ai vu depuis peu de jours, Monsieur, votre Lettre imprimée sur la Comédie : elle annonce vos regrets au sujet des Pièces de Théâtre que vous avez données au public, et de vos bagatelles rimées, dont la plupart ont fait l’admiration de nos meilleurs esprits, et les délices des connaisseurs.
Bernier est le seul qui en ait profité ; il courut le monde, il fut médecin du Grand Mogol, revint en France faire imprimer ses voyages, qui sont estimés. […] Chaque Auteur imprime son caractere à ses ouvrages. […] Les comédies de Plaute & de Térence sont imprimées avec plus d’économie ; mais les Comédiens aiment l’étalage.
Ces Enfans sans souci donnerent, à l’exemple de ceux dont ils avoient pris le nom, des pièces & moralités, la plupart tirées du livre du Jardin de plaisance & fleurs de Rhétorique, imprimé à Paris en 1547, contenant la doléance de Megere, le fief ou châtel de joyeuse destinée, le débat du cœur & de l’œil, le débat de l’amoureux & de la dame, le Parlement d’amour, la complainte d’un prisonnier d’amour, l’amoureux au purgatoire d’amour, l’amant entrant en la forêt de tristesse, & la mort & résurrection d’amour, par Marguerite de Valois, &c. […] C’est d’eux que nous tenons l’usage, à chaque reprise des différens opéra, de faire imprimer les paroles pour le spectateur qui doit les avoir à la main, non pour aider à la prononciation de l’acteur, qui, si elle n’est pas toujours distincte, ne doit point être supposée telle, mais pour expliquer la scène, le lieu où elle se passe, les noms des personnages & le sujet qui les amene. […] Les premieres Tragédies de Racine l’ayant brouillé avec Messieurs de Port-Royal, il composa deux lettres ; une qu’il fit imprimer, & la seconde qu’il voulut montrer avant à Boileau, & dans laquelle, ainsi que dans la premiere, il soutenoit le parti du théâtre.
Ce drame est imprimé sans approbation ni privilege ; le Censeur chargé de la partie des spectacles la lui refusa : il ne fut représenté à Paris que sur des théatres de société, où la police, la religion, la décence ont peu de crédit. […] Il y a eu je ne sais combien de représentations, il a été imprimé & débité avec succès : les gens de bien en ont gémi ; les Comédiens, dont la balance est dans la bourse, lui ont trouvé le plus grand mérite.
A Messieurs le Prévôt des marchandsb, et échevins de ladite Villec Avec permissiond Messieurs, certain ténébrione sans nom, sans pays, sans aveu, et qui pis est sans foi, sans justice, et sans religion, a osé ces jours passés divulguer un imprimé en date du vingt deuxième d’août dernier, par lequel il a malicieusement calomnié la représentation qui vous avait été exhibée dans votre collège le septième du même mois de la présenté année 1607. […] Mais par ce que je m’aperçois, et par le rapport de divers endroits je suis assuré que cet imprimé court pays sans arrêt, et avec créance en plusieurs parts.
« La raison, dit M. d’Alemberts, emprunte le secours du Théatre1, pour imprimer plus profondément dans notre ame les vérités que nous avons besoin d’apprendre. […] L’homme serait égal à la Divinité, s’il pouvait imprimer à ses propres Ouvrages le sceau de la perfection. […] Or, quel caractere de grandeur & d’énergie, des idées bornées ou extravagantes, peuvent-elles imprimer à l’esprit, au génie, au sentiment ? […] Un libertin peut quelquefois être un homme fort agréable en société ; mais il est rare qu’un débauché (& en conscience on ne peut pas donner un nom plus décent aux piliers des Trétaux) soit amusant & sociable, parce que le ver rongeur qui ne le quitte pas, imprime à ses discours, ainsi qu’à sa démarche & à ses gesses, je ne sais quel air froid, taciturne, & même farouche, qui glace & qui révolte. […] Qu’on parcoure les Registres de nos Parlemens, sur-tout les Arrêts imprimés, de la Tournelle de Paris, on y verra que des forfaits inconnus aux premiers Législateurs, que des meurtres horribles qui auraient soulevé des Nations entieres, sont aujourd’hui fréquens dans le cœur du Royaume le mieux policé de la terre.
Le pieux & sensible Fénelon occupé sans cesse du bien de l’humanité. proposoit la réforme du Théâtre à cette célebre Compagnie faite pour imprimer le sceau de son génie à la Nation***.
Quand j’allois, dit-il, aux Spectacles, j’aimois ces pointes de douleur qu’ils impriment.
On a imprimé sa traduction en plusieurs volumes à Zurich. […] Il la lut sans rien dire, corrigea plusieurs fautes de style & de poësie, & la lui rendant lui dit, la voilà en état de paroître. on peut la faire imprimer.
Pour oser les composer, les imprimer, les représenter, il faut, comme le navigateur d’Horace, avoir un trible airain sur le cœur & sur le visage, & braver la mer la plus orageuse dans la barque la plus fragile : Illi robur & as triplex erat qui fragilem truci commisit pellage ratem. […] On en a imprimé une partie.
« Je suis obligé d’avouer, que des Pièces qu’on imprime après qu’on les a jouées, il ne m’en ait jamais tombé aucune sous les mains, où j’aie trouvé rien qui put en quelque manière blesser le Christianisme, ou la pureté des mœurs. » §. […] L’Auteur de la Lettre dira-t-il après cela, lui qui dit avoir lu toutes les pieces qui ont été imprimées : « Qu’il n’y a rien trouvé d’indécent qui puisse en aucune manière blesser le Christianisme, ou la pureté des mœurs. » §.
Avant de m’être procuré l’honneur de connaître M. de Voltaire, la mode de fronder tous ses ouvrages, établie dans tous les cafés de Paris, la commodité d’y recueillir des épigrammes pour en enrichir le texte d’une critique, la rage enfin d’être Auteur et de me faire imprimer, me firent faire une lettre très plate, très ridicule et très sifflable contre la Comédie de Nanine cd. […] M. de Crébillon n’y était pas, ou ne voulut pas y être : on me remit ma critique avec cette note au bas : « ceci n’est qu’une critique très mal à propos et très injuste de M. de Voltaire : la police n’en passe pas. » Un Auteur de dix-huit ans environ ne se rend pas à de pareilles leçons, et piqué contre M. de Crébillon, que j’accusais de mauvais goût, je courus faire imprimer courageusement ma lettre ; elle eut, comme vous jugez bien, à peu près le succès qu’elle méritait2.
On donna dans le même temps la comédie de Scaramouche Ermite, qui jouait ouvertement la religion : elle n’a pas été imprimée, sa platitude la fit tomber. […] Le livre de la discipline des Eglises Réformées, imprimé à Genève en 1667, parle en divers endroits de la comédie (C.
Il est tombé au-dessous de la plus vile roture, par la note légale de l’infamie (comme nous l’allons voir au Chapitre suivant), qui n’est pas imprimée au plus obscur paysan. […] Parmi une multitude d’ouvrages en prose et en vers de sa façon, que son valet de chambre fit imprimer sous le titre des Marguerites de la Marguerite, on trouve son Heptaméron, le plus célèbre et le plus mauvais de tous.
C’est même une sorte de notoriété de droit : un état public toléré par le Magistrat, objet de l’inspection de la police, exercé journellement sous ses yeux, équivaut à des sentences et des dénonciations juridiques : l’acceptation du Magistrat le dénonce pour Comédien, la note d’infamie imprimée par la loi sur la profession et sur ceux qui l’exercent, est une dénonciation du crime. […] Les lois qui impriment cette tache au métier, flétrissent les Païens, comme les Chrétiens, et plusieurs sont antérieures au Christianisme : combien d’excommunications générales et particulières attachées à des péchés qui n’emportent point d’infamie !
Scudéry se déclara hautement, Mairet, Claveret et quantité d’autres firent imprimer une foule de critiques amères, remplies d’injures, de personnalités, de chicanes. […] Il fut agréé et imprimé, et bien reçu du public.
Ce Chapitre, égaré pendant le cours de l’impression de cet Ouvrage, ne s’est retrouvé que quand il n’étoit plus tems de le mettre à sa véritable place, & on a été obligé de l’imprimer le dernier.
Dieu le lui a donné pour appuyer les règles de la discipline de l’Eglise, et afin que ce que les Prélats et les Prêtres ne pourront pas gagner sur les peuples par la force de la parole divine qu’ils annoncent, s’accomplisse par la terreur que les Lois et les Ordonnances Civiles peuvent imprimer dans leur esprit.
C’est de cet infernal principe qu’est née la doctrine impie du régicide que tant de prêtres et tant de moines prêchèrent avec audace et persévérance de vive voix et dans leurs livres imprimés, et que plus d’une fois ils mirent eux-mêmes en pratique.
Je n’examinerai point quelle peut être (sous le rapport de l’art) cette nouvelle direction, qui confond les genres et qui imprime aux récits les plus véridiques les formes romanesques. » Décade.
Ramire Cayorcy Fonseca Prêtre : imprimé à Salamanque l’an 1751. vol. in-4°. p. 384.
Ramir Cayorcy Fonseca Prêtre : imprimé à Salamanque l’an 1751.
En 1630. l’Opéra-Comique devait avoir pris déja certaine forme, puisque l’on trouve une pièce imprimée en 1640, intitulée La Comédie des Chansons.
Mais, pour les rendre plus expressives, il faut qu’elles lui reviennent avec tous leurs agréments empoisonnés et toutes leurs grâces trompeuses » : il faut même qu’il les excite en lui-même, que son âme se les imprime pour pouvoir les exprimer extérieurement par les gestes et par les paroles.
& pour cela ; qu’ils l’impriment eux-mêmes dans leur cœur, afin de l’exprimer par leurs gestes, & par leurs paroles ? […] Que si ces spectacles nous mettent ainsi en danger de prendre l’esprit du monde, il n’y a pas moins de sujet de craindre qu’il ne nous en imprime les sentimens, & les maximes, sur lesquelles ensuite l’on regle sa vie & sa conduite ; puisque ces spectacles sont comme une école, où l’on enseigne une Morale toute contraire à l’Evangile, & à la Religion.
Publié anonymement, il ne porte pas non plus d’achevé d’imprimer.
Publié anonymement, il ne porte pas non plus d’achevé d’imprimer.
Elle se renouvelle vingt fois par an, dans toutes les villes de France, dans toutes les Capitales de l’Europe ; &, quand l’ouvrage est imprimé, il unit à ce grand effet qui lui est particulier, le seul effet que peut produire un bon ouvrage d’un autre genre. […] Il doit donc être permis de représenter ce qu’il est permis d’imprimer.
Clairaut, nommément son ouvrage sur la philosophie de Newton, qui en effet, le fit imprimer après sa mort, d’une maniere digne de lui, on ajoute poliment, & digne d’elle. […] Clairaut qui le fit imprimer, après la mort de la Dame.
On compte au moins dix Œdipe, tant représentés qu’imprimés.
C'est pourquoi détournons nos yeux des vanités, de peur que la vue de ces folies n'imprime de mauvais désirs dans notre âme ; Et sans parler du sens mystique de ce passage, Dieu veuille que cette interprétation ait la force de retirer des Spectacles du Cirque et du Théâtre, ceux qui y courent: Ces Jeux que vous regardez ne sont que vanité, élevez vos yeux vers Jésus-Christ, et détournez-les des Spectacles, et de toutes les pompes du siècle.
Et on laisse vomir, imprimer, et distribuer au Citoyen de Genève, des libelles infâmes, contre ce qu’il y a de plus respectable dans les Nations !
Ces Magistrats municipaux, qui changent tous les ans, communément des étrengers qui achêtent la noblesse, attachée au Capitoulat, & viennent passer une année à Toulouse, plus occupés de police que de littérature, furent flattés d’une épitre dédicatoire qui les combloit d’éloges, quoiqu’ils fussent inconnus à l’Ecrivain, & croyant illustrer leur regne par un ouvrage immortel où leurs noms sont imprimés, accepterent la dédicace, & donnerent au Sieur Durosoi le titre pompeux de Citoyen de Toulouse, ce que plusieurs d’entr’eux ne sont pas, comme la ville de Calais donna le titre de Bourgeois de Calais au Sieur du Belloy. […] Qu’est-ce que des Ecoliers de droit qui au lieu d’étudier le Code & le Digeste pour se préparer à prendre des grandes & des charges, passent leur temps à la comédie, si constamment, & en si grand nombre qu’ils forment presque le Parterre, & s’y rendent si dominans par le bruit qu’ils y font, qu’un Auteur a la foiblesse de croire qu’il faut pour réussir leur dédier son ouvrage, les assembler, demander leur protection, & qui ensuite sont imprimer contre lui des invectives & des libelles ?
Pour payer les deux portraits du mari & de la femme, qu’on ne peut voir sans surprise & sans admiration , Moliere fit en vers la description de ce Dôme, qu’on intitula Poëme, qu’on a eu la cruauté d’imprimer dans ses Œuvres, & dans la Vie de Mignard. […] Il a paru presqu’en même-temps un Recueil d’Anecdotes dramatiques, où l’on trouve par ordre alphabétique, la vie, les exploits de tous les héros du Théatre, les pieces bonnes ou mauvaises, imprimées ou manuscrites, jouées ou non jouées.
Où, si l’on n’imprime pas (p. 9.) […] Nos yeux impriment dans nos cœurs Les traits du Dieu que l’on adore. […] Les chiffres précédés d’un P, marquent les pages des Arrêts du Parlement de Paris des 23 Janvier & 9 Février 1759, portant condamnation du Livre de l’Esprit, du Dictionnaire Encyclopédique, & autres ouvrages imprimés.
Ne nous moquons point tant de ce fameux Chevalier errant, il n’a que trop d’imitateurs ; tout ce qu’on voit avec plaisir s’imprime dans un cœur sensible, se retrace dans une imagination vive ; elle est enchantée de ces bosquets délicieux, de ces palais superbes, de ces beautés divines ; on entend ces discours doucereux, on sent ces transports, tout devient théatral & romanesque ; il n’y a de bien & de trop réel que les égaremens de l’esprit & les crimes du cœur.