Caffaro, Théatin,) adressée à Monseigneur l’Archevêque de Paris, chez Muguet, datée du 11 Mai 1694, qui contient sa soumission à la discipline des Rituels qui condamnent les Spectacles, et à tout ce que ce Prélat lui ordonnera pour édifier l’Eglise.
Licinius Stolon, on ordonna la plus celebre des suplications appellée Lectisternium, c’est à dire où l’on faisoit à Iupiter, Iunon & Minerve, un celebre festin, en dressant un superbe lit à ce Dieu Tout-puissant, & des cheses magnifiques aux deux autres Deesses. […] Apparemment, on se contenta dés les commencements de leur élever quelque tertre ou quelque échaffaut, mal ordonné ou ils pussent estre aperceus de toutes parts.
L’arrêt du 2 janvier 1693 déchargea cette portion de la saisie, mais arrêta la part de Poisson et de sa femme sur les profits des représentations, ordonna que les deux tiers seraient donnés aux créanciers jusqu’à l’entier paiement, obligeant la troupe d’en tenir registre et de le représenter deux fois l’année. […] Pour récompenser le livre et les travaux du Commissaire Lamarre, le Roi, par une ordonnance du 5 février 1716, ordonna pour lui l’augmentation d’un neuvième par place, que l’on mit sur le compte de l’Hôtel-Dieu, à la charge de s’arranger avec la famille de Lamarre pour une somme convenable, et que le surplus appartiendrait aux pauvres.
« Nous ne voulons point, disent-ils, que les jours des Fêtes, qui sont dédiés au culte et à l’adoration de la souveraine Majesté de Dieu, soient employés à aucune sorte d’exercice, qui serve à la volupté, et à donner du plaisir ; ni qu’ils soient profanés par aucune exaction, ou même par aucun acte de justice ; et nous ordonnons que l’on conserve un respect si profond pour le jour du Dimanche, qu’on s’abstienne de ces mêmes actions, quoique justes, et nécessaires en autre temps. » L. vlt.
Une Reine de Pegu pour arrêter le désordre des hommes, ordonna aux femmes de paroître devant eux dans l’état où l’on présente les statues. […] Le Concile traite les images comme les paroles libres, qu’il ordonne d’y effacer. […] Le Concile fait la même défense pour les images de dévotion, où on ne doit souffrir rien d’indécent, & il ordonne aux Evêques dans leur visite de faire ôter des Eglises tous les tableaux & les statues immodestes. […] avoit porté les mêmes loix, & ordonné la peine de déposition contre les Ecclésiastiques qui y contre viendroient.
Mais comment se tirera-t-il encore de tant d’endroits des Epîtres de saint Paul, où cet Apôtre ordonne des choses qui ne sont nullement compatibles avec les charmes et la vanité des Spectacles ? Comment accordera-t-il, par exemple, avec les plaisirs de la Comédie, ce que saint Paul ordonne aux Chrétiens, de faire toutes leurs actions au Nom de Jésus-Christ, et de prier sans cesse ? […] Le troisième Précepte du Décalogue qui ordonne la sanctification du Dimanche, a-t-il usé de quelque réserve ou de quelque exception ? […] Or l’Evangile ordonne entre autres vertus la gravité et la modestie, qui ne seront jamais le partage des Comédiens. […] Il est même plus que Directeur ; il fait aussi le Législateur : il ordonne, et il dispense.
Le Parlement l’a bien fait sentir à votre Avocat dans la peine infamante qu’il vient d’ordonner contre son Livre & même contre sa personne ; il a jugé qu’une plume aussi mensongere étoit indigne d’écrire pour les intérêts de la Vérité & de la Justice*, craignant qu’encouragé par cet essai scandaleux, il ne prenne le goût de défendre les causes les plus décriées.
La fastueuse fanfaronnade d’Elisabeth étoit sans exemple ; jamais aucune femme n’a triomphé à Rome, celle-ci n’étoit point guerrière, jamais elle ne mania l’épée ; cette comédie portoit à faux en tout, il n’y avoit pas eu de combat, par conséquent point de victoire, pouvoit-il y avoir de triomphe ; la flotte avoit été dissipée par les vents, c’étoit donc aux vents à triompher, parce qu’ils avoient vaincu ; la vaine enflure de ces paroles est ridicule, veni, elle ne bougea point de son Palais ; vidi, elle n’a vu que les débris de quelques vaisseaux, & les drapeaux qu’on lui apporta ; vici, elle n’a point combattu, ni personne pour elle ; Dux fœmina facti , elle n’a été le chef, le mobile de cet évenement, qu’autant qu’on supposera qu’elle est un Æole qui tenoit les venrs emprisonnés, & leur ouvrit la porte pour soulever les flots, ou d’un moins une nouvelle Junon qui ordonne à Æole de les lâcher contre Philippe, qua data porta tuunt & terras turbine perflant . […] Il n’y a donc pas de Religion revelée ; Dieu peut-il parler aux hommes, & ne pas vouloir qu’on croie ce qu’il a dit, & qu’on fasse ce qu’il a ordonné ? […] La religion d’Élisabeth, plus libre que celle de Henri son père, conserva la Confession sacramentelle sans l’ordonner, les Fêtes, les jeûnes, les abstinences sans y obliger ; la présence réelle de Jesus-Christ dans l’Eucharistie sans impanation ubiquite ni transubstantation, la Hiérarchie ecclésiastique d’Évêques, Curés, Chanoines, Prêtres, Diacres, sans Chef universel de l’Église chrétienne, mais seulement un Chef particulier de l’Église d’Angleterre, & se donne elle-même hardiment pour Chef & Gouvernante de son Église ; la Communion sous les deux espèces sans nécessité de le recevoir ; le Clergé, sans dîmes, sans privilège qui les distingue des Laïques ; elle avoit grande envie de conserver des Cardinaux pour se faire à elle-même un sacré collège en écarlate ; elle vouloit encore conserver les images sans honorer ni invoquer les Saints ; elle croyoit les images propres à orner les Églises, & utiles à instruire les peuples ; mais les Protestans rigides s’y opposèrent si vivement qu’elle se rendit enfin avec peine. […] Sa vie fut un tissu de scènes pareilles, elle s’empara du Havre-de-Grâce à titre d’ôtage pour de l’argent avancé, & ne veut plus le rendre, il faut un siége pour le lui arracher, elle fait faire par ses vaisseaux toutes sortes de pirateries sur toutes les nations, on lui en fait des plaintes de toutes parts ; elle en rit & en plaisante, elle ordonne plusieurs mois à l’avance au Capitaine Drack d’attaquer en Amérique les Espagnols, certain jour qu’elle lui désigne, auquel elle déclare la guerre. […] Elle pleure, elle crie, elle est inconsolable, elle prend le deuil & s’enferme pendant trois jours sans voir personne, elle fit faire de magnifiques funérailles, ordonna à ses Ambassadeurs dans toutes les Cours d’y témoigner sa douleur, en fit faire des excuses au Roi d’Ecosse fils de Marie, & au Roi de France son beau-frère, fit mettre en prison le Secrétaire d’Etat qui avoit fait exécuter ses ordres ; il fut condamné à l’amende & à une prison de plusieurs années ; peine légère s’il étoit coupable d’un rigicide, il subit sa peine en riant, sortit le lendemain de prison, l’amende lui fut restituée.
Auguste, depuis choisit le Temple de Mars ; où cet Empereur ordonna au Senat de s’assembler pour deliberer sur les affaires de la guerre & des Triomphes. […] Son Image fut conduite au Capitole dans un Char ordonné, paré, & avec toutes les ceremonies accoustumées dans les plus celebres & plus pompeux Triomphes. […] Marius ne voulut point accepter le Triomphe que le Senat luy avoit ordonné, apres la deffaite de Teutobochus Roy des Teuthons, qu’il n’eust deslivré la Republique de la crainte des Cimbres.
Ce n’est pas à nous qu’il faut vous en prendre, si ces lois vous paraissent austères et difficiles, mais à l’Evangile que vous avez embrassé ; cet Evangile qui nous déclare que nous rendrons compte des paroles inutiles ; cet Evangile qui nous ordonne de prier sans cesse, et de mortifier tous nos sens si nous ne voulons pas périr ; cet Evangile qui n’appelle bienheureux que ceux qui pleurent et qui souffrent, qui n’offrent le Royaume des cieux qu’à ceux qui se font violence ; cet Evangile qui est le testament d’un Dieu qui n’a vécu que pour nous donner l’exemple, et dont la vie se passa dans les travaux, dans les douleurs et se termina sur une Croix. […] Comment, sous les lois d’un Evangile qui nous ordonne d’arracher notre œil, s’il nous scandalise, il nous sera libre de nous exposer au plus grand danger ? […] s’il nous est ordonné de faire un pacte éternel avec nos yeux, pour ne pas nous exposer à considérer un objet dangereux ; si, selon la sagesse éternelle, on a déjà commis l’adultère dans son cœur, lorsqu’on regarde une femme avec un œil d’envie ; s’il faut être en garde contre toutes les occasions qui nous environnent dans la crainte de nous laisser surprendre par le péché ; si, lorsqu’on aime le danger, on y périt, comment excuser les Théâtres qui présentent à la vue des Actrices chargées de tout l’attirail propre à séduire, qui ne retentissent que des charmes de l’amour, qui ne préconisent que les plaisirs des sens ; et qui ne s’annoncent qu’avec tous les attributs du luxe et de la volupté ?
Cette loi ordonnait qu’on y modérât la joie dissolue du peuple, et pour y mieux réussir, qu’on consacrât tous ces jeux à la religion : « Ludis publicis popularem lætitiam moderanto, eamque cum divorum honore junquato. […] Un collège de Prêtres du premier ordre était chargé d’ordonner l’appareil, et de veiller à l’exécution ; si on manquait à quelque cérémonie, il fallait recommencer le spectacle.
Dans le même Manuel, au Titre de la disposition qu’il faut avoir pour prendre les Ordres, on lit ces mots56 : « que l’on prenne garde que ceux qui se présentent à l’Ordination ne soient souillés d’aucuns de ces crimes, dont doivent être exempts ceux que les saints Canons veulent que l’on ordonne : par exemple, si un Comédien se présentait, un Bouffon, un Hérétique ». […] Saint Charles ordonne ensuite que chaque Prédicateur pour persuader plus efficacement le peuple de tous les maux que produit la Comédie70, « il emploiera les preuves dont se sont servis ces grands personnages, savoir, Tertullien, Saint Cyprien Martyr, Salvien et saint Chrysostome ». […] Ce fut pour cette raison que le Parlement de Paris, par son Arrêt du 9 Décembre 1541, défendit aux Maîtres de la Confrérie de la Passion établie à l’Hôtel de Bourgogne de jouer leurs Pièces, quoique saintes, jusqu’à ce que Sa Majesté en eût ordonné autrement. […] Dans le Sacramental de l’Eglise de Ferrare94, imprimé en l’année 1610, au Titre du Sacrement de l’Ordre, en parlant des empêchements aux Ordres : « On ordonne que le Curé fera connaître au peuple les empêchements, dont une personne étant liée ne peut, et ne doit recevoir le Sacrement de l’Ordre ; il marquera quelquefois, et s’il est nécessaire il expliquera ces empêchements : ceux qui ont ces empêchements, ce sont les personnes suspectes d’hérésie, les Usuriers, les Bouffons, les Bateleurs, les Comédiens ». […] Dans le Rituel de Paris, imprimé en l’an 1654, page 108, il est ordonné qu’on rejettera de la Communion ceux qui en sont publiquement indignes : tels que sont ceux qui sont notoirement excommuniés, les interdits et ceux qui sont manifestement infâmes : comme sont les Femmes débauchées, les Concubinaires, les Comédiens, etc.
Quand Mitridate ordonne la mort de Monime, quand Agamemnon vient d’abandonner sa fille au couteau de Chalcas, on nous fera entendre des ariettes, des fanfares, des contredances ?
Si la profession des Comédiens est indigne des Chrétiens, et que ceux qui l'exercent, soient obligés de la quitter, comme les Conciles l'ordonnent, il n'est pas permis par conséquent aux autres de contribuer à les entretenir dans une profession si contraire au Christianisme.
Si sa mère la presse, elle lui représentera avec respect que l'Apôtre ordonne d'obéir en tout à ses parents, mais dans le Seigneur, « Filii obedite parentibus vestris in Domino. » Eph. c. 6. v. 1.
Les désordres infinis du clergé de France excitèrent les craintes de la nation et du roi Henri III, aux états de Blois, tenus en 1588 ; le garde des sceaux de Montholon prononça dans cette assemblée, au nom de ce prince, un discours dans lequel on remarque le passage suivant : « Sa majesté demande donc d’abord au clergé puisqu’il est chargé de la réformation des autres, qu’il commence par se réformer lui-même, et donner bon exemple aux autres ordres de l’Etat. » Cette mercuriale, justement méritée et justement appliquée, devait porter le clergé à écouter la parole royale et le vœu de la nation, et à rentrer de lui-même dans les principes de l’Evangile et dans les dogmes apostoliques, qui indiquent et ordonnent aux ministres du culte une soumission entière à la volonté du prince ; mais loin de produire un effet aussi salutaire, aussi conforme aux préceptes de la religion, cette mercuriale ne fit qu’allumer le feu de la vengeance dans le cœur du clergé, et le prince qui l’avait ordonnée fut cruellement assassiné l’année d’ensuite par Jacques Clément prêtre et dominicain !
« Nous ordonnons (dit-il) qu’à l’avenir nul homme ne s’habillera en femme, & que nulle femme ne shabillera en homme. […] Enfin Burchard Evêque de Vvormesa, & Ives Evêque de Chartres, citent un Concile de Brague, qui ordonne « que les hommes qui se déguiseront en femmes, & que les femmes qui se déguiseront en hommes, après avoir promis de ne plus tomber dans ce crime, seront obligez de faire penitence durant trois ans ». […] Mais ils le comprendront encore mieux s’ils font attention à ce que les Loix de l’Eglise leur ordonnent sur ce point. […] Saint Charles Borromé estoit animé de l’esprit des Peres de l’Eglise, lorsqu’il a ordonné aux Predicateurs de son Dioceseb « de prêcher souvent & fortement contre les danses & le bal, qui excitent les passions les plus dangereuses ».
Ie ne veux pas nier qu’il n’y ayt des lieux qu’il vaut mieux frequenter que le Theâtre, cela est hors de doute ; & il y en a où il seroit bon d’estre incessamment, s’il n’auoit pas esté ordonné à l’homme de trauailler, comme il luy a esté ordonné de prier Dieu. […] En representant la Comedie il est ordonné de chez le Roy à chacun des Acteurs & des Actrices à Paris ou ailleurs, Esté & Hyuer, trois pieces de bois, vne bouteille de vin, vn pain, & deux bougies blanches pour le Louure ; & à S. […] Ils s’assemblent encore quand il faut ordonner d’vne piece de machine, & auancer des deniers pour quelque ócasion que ce soit ; quand il faut ácroître la Troupe de quelque Acteur ou de quelque Actrice, quand il faut faire des reparations, ou pour quelques autres causes extraordinaires. […] Sur ces entrefaittes le Roy ordonna que les Comediens n’occuperoient plus la Sale du Palais Royal, & qu’il n’y auroit plus que deux Troupes Françoises dans Paris. […] Fait & ordonné par Messire Gabriel Nicolas de la Reynie, Conseiller du Roy en ses Conseils d’Estat & Priué, Maistre des Requestes ordinaire de son Hostel, & Lieutenant de Police de la Ville, Preuosté & Vicomté de Paris, le 9. iour de Ianuier 1673.
Concile de Milan1, exhorte vivement les Magistrats à chasser les Comédiens, comme gens perdus, qui ne sont faits que pour perdre les autres ; il ordonne aux Prédicateurs de son Diocèse de parler avec beaucoup de zéle contre les Spectacles qui sont les appas du démon, qui tirent leur origine des mœurs corrompues des Payens, & ne souillent que trop celles des Chrétiens en ce malheureux siécle.
Juillet 1547. ordonna que les pauvres enfants qui auraient père et mère, y seraient charitablement reçus, nourris et instruits dans la Religion et dans les Arts ; de même que les orphelins l’étaient en l’Hôpital du saint Esprit : ainsi les Confrères de la Passion furent obligés d’abattre leur théâtre, et d’abandonner leur salle.
Il est rapporté dans l’Histoire des Croisades, qu’un Chevalier amoureux de la femme de son voisin, obligé de partir pour la Guerre sainte, y mourut, après avoir ordonné par son Testament que son cœur seroit reporté à celle qui l’avoit toujours possédé. […] Cinna se représente toutes les horreurs du crime qu’il va commettre ; mais si Emilie l’ordonne, il faut qu’il assassine Auguste, de même que le Maréchal d’Hocquincourt prenant un couteau, disoit au P.
Mais (ce qu’assurément ne voudrait pas imiter le plus habile acteur de la comédie), il réalisait la chose, et ordonnait à ceux qui avaient le personnage de bourreau, de ne le point épargner, et, à la mort près, de lui faire sentir à grands coups de fouets toutes les douleurs du martyre. […] Il en fut offensé, et en usa mal avec l’Evêque, qui avait ordonné l’exclusion.
« Vous reconnaissez que Dieu vous ordonne la pureté dans la conversation, qu’il vous défend les discours insensés et les plaisanteries indécentes aussi sévèrement qu’il vous défend de prendre son nom en vain : vous savez qu’il vous a été recommandé de ne laisser échapper de votre bouche aucune parole impure ; et néanmoins vous allez dans un lieu où vous n’entendez qu’un langage impur et profane ; les hommes que vous voyez ne vous entretiennent que d’objets grossiers et immoraux ; ces hommes sont chargés de revêtir toutes ces obscénités de toute la magie du langage, afin de vous en faire avaler le poison, et ils poussent si loin cet art funeste, qu’il n’est point de mauvaise compagnie qui pût vous être aussi fatale ! […] N’oublions pas surtout que le christianisme nous apprend que nous ne sommes sur cette terre que des étrangers et des voyageurs, aspirant à une céleste patrie, et nous ordonne de ne point aimer le monde, de ne point nous conformer à ses coutumes et à ses mœurs, de dépouiller le vieil homme pour revêtir l’homme nouveau, l’homme spirituel, et de veiller constamment et avec une austère vigilance, sur les convoitises de la chair, sur les plaisirs des yeux et sur les vanités de la vie.
« Dieu a fait, est-il dit dans l’Exode, le ciel, la terre, la mer, et toutes les autres choses qui y sont contenues, et il s’est reposé le septième jour ; c’est pour cela qu’il a ordonné un jour de repos, qu’il l’a béni, et qu’il l’a sanctifié. » Exo.
Pour prévenir cet inconvénient, et pour ne pas laisser croupir dans le désordre des jeunes gens, qui se porteraient, peut-être, au bien, et dont la République pourrait tirer un jour quelques secours, le Roi ordonnerait qu’on ne reçût point d’Acteur qui ne fût connu pour homme d’honneur, et, comme tel, avoué de sa famille.
Je vous dois des aveux que, tout honteux qu’ils sont, l’honneur m’ordonne de vous faire. […] Ce dernier exercice de dévotion, il est vrai, n’est ordonné ni dans les anciens ni dans les nouveaux statuts de la confrairie ; mais les nouveau Confrère & Confreresses n’avoient pas eu le temps de se faire instruire de toutes les règles.
Père firent venir devant eux les deux Musiciens opiniâtres ; ils leur ordonnèrent de déclarer les raisons qui les portaient à agir avec si peu de retenue. […] L’Empereur, pour empêcher que la dispute n’allât plus loin, ordonna à son Musicien d’aller l’attendre au bas de la source de la musique Française, c’est-à-dire sur les confins de l’Italie.
Cette morale factice, basée sur l’impitoyable intolérance religieuse, non seulement permet les crimes, mais encore elle ordonne de les commettre pour la gloire de Dieu, en les érigeant en vertus. […] Il ne faut plus de destitutions, d’épurations, de purifications, et de circulaires destructives du droit d’élection et qui souvent ayant un caractère d’intrigue et de petitesse décèlent le jésuitisme qui ordonne et exige de pareilles mesures, indignes d’une autorité indépendante et qui ne devrait jamais s’abaisser devant aucun parti.
Le Seigneur, dit la Genèse, se reposa le septième jour, le consacra par son repos, et ordonna qu’il fût à jamais observé. […] Le précepte de leur sanctification est, et négatif, en ce qu’il défend les œuvres mauvaises et les œuvres serviles, et affirmatif, en ce qu’il ordonne des œuvres de piété ; d’abord la messe, d’une manière précise et absolue ; et l’office divin, la parole divine, l’approche des sacrements, etc., autant qu’il est possible.
Car ici la perfection fait le danger, la meilleure pièce est la plus mauvaise, la plus parfaite exécution est le plus subtil poison ; et malgré tout le soin des Régents, le jeu d'un Ecolier pût-il n'être pas grossier et maussade, à plus forte raison écarterait-on le danger, si comme l'ordonnait S. […] Sa philosophie l'en éloignait par principe de vertu ; et par zèle pour sa religion, ne pouvant l'interdire à tout le monde, il voulait du moins que les Prêtres Païens s'en abstinssent, pour donner du crédit au paganisme par cet air de piété, à l'exemple des Chrétiens, qui n'y allaient jamais, et auxquels dans son système de persécution il n'eût pas manqué de défendre d'y paraître, s'ils l'eussent fréquenté, pour se moquer d'eux, ou d'ordonner d'y aller, pour les corrompre, s'il eût espéré d'être obéi.
En effet, supposons un amant qui, dans le feu des passions, a promis à sa maîtresse de la défaire d’un homme qu’elle aime, mais qu’elle croit devoir haïr depuis qu’il lui est infidèle : supposons, dis-je, qu’aveuglé par son amour il ait tout promis, & que le hasard le conduise à la comédie le même jour qu’on y doit représenter Andromaque ; il écoute avec attention ; il voit dans Pyrrhus ce rival qui lui est odieux ; il est enflammé comme Oreste du plus ardent courroux ; Hermione est à ses yeux cette maîtresse chérie dont il attend sa félicité ; le sacrifice est ordonné ; Oreste tremble, recule, hésite, mais obéit ; il sort dans le dessein d’accomplir sa promesse, & vient bientôt annoncer à sa maîtresse qu’il a rempli ses engagemens : mais quel retour affreux !
Qu’est-ce que l’Eglise en a autrefois ordonné ?
Au reste, il range toujours ces malheureux divertissements « parmi les attraits et les pépinières du vice : illecebras et seminaria vitiorum » ; et s’il ne frappe pas ceux qui s’y attachent, des censures de l’église, il les abandonne au zèle et à la censure des prédicateurs, à qui il ordonne de ne rien omettre pour inspirer de l’horreur de ces jeux pernicieux, en ne « cessant de les détester comme les sources des calamités publiquesIbid. p. 40.
Cette doctrine, puisée dans le sein de l’Eternel, nous ordonne de renoncer en face de l’Eglise, et par les promesses les plus solennelles, à tout ce qui peut nous être un obstacle pour arriver à la félicité la plus sublime.
Les avis de ces gens-là ne sont pas des Arrêts ; c’est à ceux qui ont le pouvoir en main d’ordonner ce qui est juste.
S.M. voulant détruire les mauvaises impressions que de pareils ouvrages pourroient produire : Ouï le rapport, le Roi étant en son Conseil, a ordonné & ordonne que les susdits deux discours imprimés intitulés Éloge de François de Salignac, &c. […] Afin de prévenir par la suite de pareils écarts, S.M. ordonne que l’article 6 du règlement fait en 1671 par l’Académie Françoise, à l’occasion des discours qui doivent concourir pour le prix d’éloquence, & qui porte qu’on n’en recevra aucun qui n’ait une approbation signée de deux Docteurs de la Faculté de Paris, & y résident actuellement, sera ponctuellement observé. […] Il eût ordonné que dans la distribution des prix on eût couronné l’Ecolier qui auroit sçu par cœur les pieces dudit Moliere, composé dans son goût, & pris son esprit, comme l’on fait souvent en faveur de Cicéron, de Virgile & d’Horace.
On a quelquefois conseillé, par pénitence ou par dévotion, de s’abstenir pendant quelques jours de l’usage du mariage, pourvu que les deux parties y consentent, comme on ordonne quelques jours d’abstinence ou de jeûne, comme S. Paul le conseilloit aux fideles, comme l’Ange Raphaël le conseilla à Tobie, comme Moyse l’ordonne chaque mois, &c. […] Le Médecin qui ordonne la saignée & l’amputation ne tépand-il pas le sang, aussi-bien que le Chirurgien qui exécute son ordonnance ?
La musique est si agréable, que plusieurs personnes ont voulu mourir aux sons d’un grand nombre d’instrumens, telles qu’Elisabeth, Reine d’Angleterre ; & cette Demoiselle, dont parle Brantôme, qui fit venir son Valet-de-Chambre, & lui ordonna de sonner sur son violon certain air qu’elle aimait beaucoup, jusqu’à ce qu’il la vit trépassée. […] Quelques-uns prétendent que le faux Prophète des Musulmans ordonna lui-même de la bannir avec soin ; mais ils n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent. […] Le Roi Scyte lui ordonna de se taire, & s’écria, qu’il préférait le hénissement de son cheval aux sons de tous les instrumens des Grecs.
En 1641, il fit jouer sa tragédie de Polieucte, à l’occasion de laquelle Louis XIII se détermina à accorder aux Comédiens la déclaration du 16 Avril, où après leur avoir été fait défenses de représenter aucune action malhonnête, ni d’user d’aucune parole à double entente qui puisse blesser l’honnêteté publique, sur peine d’être déclarés infâmes, il est ordonné que dans le cas où les Comédiens régleront tellement les actions du théâtre, qu’elles soient exemtes d’impureté, leur exercice qui peut innocemment divertir les peuples de diverses occupations mauvaises, ne puisse leur être imputé à blâme, ni préjudice à leur réputation dans le commerce public, &c. […] Telles étoient les Piéces Grecques, telle est Iphigénie d’Euripide où Achille d’abord surpris à la premiere rencontre de Clytemnestre, à la vue de l’époux d’Agamemnon, au milieu d’un camp & de tous les appareils de la guerre, lui demande s’il doit l’éviter, & lorsqu’au cinquieme Acte Iphigénie veut se sauver à la présence d’Achile, Clytemnestre la retient & lui ordonne de rester devant celui qu’elle peut regarder comme son époux ; & dans quel tems ? […] L’établissement de ce spectacle national seroit d’une éxécution facile, si, loin qu’il ait rien de méprisable, il peut servir au contraire à conduire aux honneurs & aux dignités, & s’il est ordonné que nul ne pourra être admis à aucune place publique à la Cour, dans le Ministère, ou dans la Robe, sans avoir donné des preuves de ses talens dans les premieres années de sa jeunesse, sur ce Théâtre de la Nation.
Venons aux Edicts & ordonnances de nos Roys, & voyons s’ils sont plus indulgens : Charlemagne ordonne que toutes façons Payennes soyent chassees de son empire signamment les masquarades, François i. en l’an 1539. […] & l’austerité de ce ieusne comme legitime estoit legitimement obseruée non seulement par les penitens, par les Religieux & deuots, mais aussi par les laics : Charlemaigne à ordonné Lib. […] suiuit ceste institution, le zele & la coustume loüable de ieusner entierement rompit l’entre-deux & rendit le ieusne continuel, comme remarque Charlemaigne : Ce que luy fit ordonner ce ieusne de 40. iours & luy donner le nom de ieusne legitime : ceste coustume viẽt de bien loing & a esté practiquee des l’enfance de la primitiue Eglise suiuant la Prophetie de Zacarie, ainsi que rapporte Philastrius Euesque de Brescia In Catalog. hæresi c.
« Pour prévenir et empêcher le grand abus du saint Nom de Dieu sur le Théâtre, à la Comédie, etc. il est ordonné par notre Souverain Seigneur.… que si une fois ou plusieurs après la présente séance du Parlement, quelqu’un ou quelques-uns sur le Théâtre à la Comédie, etc. par plaisanterie ou par irréligion, parlent ou se servent du saint Nom de Dieu, ou de Jésus-Christ ou du Saint Esprit, ou de la Trinité, Noms qui ne doivent être prononcés qu’avec respect et avec révérence ; ils payeront pour chaque faute commise en ce point dix livres sterlingz d’amende : la moitié de ladite somme à Sa Majesté Royale, à ses héritiers ou successeurs ; l’autre part pour celui ou ceux qui poursuivront pour le même sujet, à quelque Chambre de Justice que ce soit à Westminster : sur quoi nul prétexte de non comparaître, nul crédit, nul offre de serment pour affirmer le contraire, ne sera reçu. […] D’un autre côté ; Jésus-Christ nous ordonne de pardonner à nos frères jusqu’à septante fois sept fois ; c’est-à-dire, autant de fois que nous en aurons été offensés : il nous avertit de solliciter auprès de son Père le pardon de nos iniquités, et nous assure que nous l’obtiendrons ; pourvu que nous ne refusions pas de pardonner nous-mêmes les injures qu’on nous a faites. […] L’impiété choque toujours les oreilles chrétiennes, déshonore la Majesté de Dieu et a des suites pernicieuses : elle ôte insensiblement l’horreur du crime et affaiblit la lumière de la conscience dans ceux qui en sont témoins ; parce qu’elle porte au mépris du Souverain Etre qui défend le mal et qui ordonne le bien.
Les lois qui ordonnaient au Pontife de ne pas souffrir qu’on introduisît des Religions sales et honteuses ; mais de les condamner comme impies « Publicus Sacerdos audaciam in amittendis religionibus fœdis damnet, atque impiam judicet. » Cicero 2. […] Pourquoi l’Empereur Julien l’Apostat aurait-il ordonné au grand Pontife des Païens dans la Galatie, d’exhorter ses Prêtres de ne point aller aux Théâtres « Julianus Aug. […] Sur quoi « le Sénat ordonna qu’on referait la Pompe, et les Jeux « Deo pompam, ludosque instaurari suo decreto jussit Senatus. » Dionis. […] Secondement ce n’était pas seulement pour tenir les assemblées, et pour faire les Jeux qu’on nommait un Dictateur, on en élisait aussi pour établir les Fêtes : « Le Sénat ordonna, dit Tite-Live « Senatui placuit Dictatorem feriarum constituendarum causa dici. […] : « Nous ordonnons que selon les Canons chaque Evêque dans son Diocèse, assisté du Défenseur de l’Eglise, ait soin que le peuple de Dieu ne fasse point les choses que font les Païens ; mais qu’il rejette, et qu’il abhorre toutes les ordures du paganisme….
« Parcourez les miracles du conquérant de la Palestine ; il ordonne au soleil de s’arrêter ; il fait tomber les murs de Jéricho au son des trompettes.
Si Dieu ordonne aux Juges par la bouche du même Prophète de prendre le parti des pauvres, contre l’oppression des méchants, et si pour leur infidélité à cet ordre, il dit, que « les fondements de la terre sont ébranlés », c’est-à-dire, les Provinces et les Royaumes dans le trouble et le renversement, par l’occasion que leur faiblesse ou leur lâcheté donne à l’insolence, aux vols, aux pillages, et aux meurtres, appuyés sur l’espérance de l’impunité ; que leur dira-t-il, s’il se trouve que non seulement ils aient été l’occasion de la perte des âmes, mais qu’ils y aient actuellement contribué, comme en effet ils y contribuent, puisque c’est par leur ordre que les Théâtres sont dressés, que ceux qui corrompent les mœurs, y paraissent effrontément, et que Dieu y est outragé publiquement et impunément : qui pourra, je vous prie, mettre à couvert les Juges de si grands maux, vu que c’est leur criminelle tolérance qui en est la source ?
Paul, dans la description de l’armure du Chrétien, lui ordonna de porter des souliers pour marcher plus facilement & plus surement dans la voie étroite de l’Evangile : Calceati pedes in Evangelium , image de la grace qui nous y fait marcher avec ferveur. […] Charles l’a ordonné dans les actes de l’Eglise de Milan ; mais se faire chausser en cérémonie devant le public, les Prêtres ne le pouvoient pas, ni même les Evêques.
Conclusions du Procureur du Roi, et tout considéré, « La Cour ayant égard à ladite requête, a reçu les suppliants appelants, et en conséquence ordonne que sur ledit appel les parties auront audience au premier jour d’après Quasimodo, et cependant a fait inhibitions et défenses aux Comédiens de faire aucun exercice de comédien audit jeu de paume de la Fontaine jusqu’à ce qu’il en soit autrement ordonné. ».
Jamais au reste aucun Tribunal de justice n’a ordonné d’exécuter des fiançailles passées avec des Comédiens, ni ne leur a accordé des dommages et intérêts, quelque triste fruit qui en ait pu éclore. […] Cette Eminence goûtait si fort les contes, les saillies, l’humeur de Boisrobert, que quand elle était attaquée de quelque accès de mélancolie, qu’on nomme aujourd’hui des vapeurs, ses Médecins pour tout remède ordonnaient recipé une once de Boisrobert : plaisanterie qui le fit rappeler à la Cour quand il fut disgracié pour ses jurements, son jeu, sa dissolution, ses dettes, et ses mauvaises mœurs.
que ce serait un retardement au travail du Dictionnaire, etc. » Ces raisons parurent frivoles, le Cardinal s’offensa de ces retardements, et ordonna à un de ses domestiques « de faire savoir à ces Messieurs que je les aimerai comme ils m’aimeront ». […] C’est aux dépens du Roi que furent bâtis la ville et le château de Richelieu, auxquels il a donné son nom ; aux dépens du Roi que fut bâti le Palais Royal, qu’il nomma Palais Cardinal, expression que Balzac soutenait n’être d’aucune langue, mais un vrai barbarisme en grammaire comme en modestie, et qui fait l’inscription du portail, dénomination que par son testament il ordonna que la maison porterait ; aux dépens du Roi qu’il bâtit la salle du Spectacle, pour représenter la chère Mirame ; aux dépens du Roi qu’il bâtit la Sorbonne, dont il se dit seul fondateur, et où l’on voit son mausolée.
Cependant l’Enseigne du Régiment, jeune homme hardi, bien fait, plein d’esprit, alla présenter son drapeau à la Reine & lui demanda permission pour lui & pour tous les Officiers, de baiser l’Abbesse & les Religieuses, & tout le Corps d’une commune voix demanda cette grâce en battant la générale ; cet assaut n’étoit pas si difficile que celui du Fort de la Cassotte, ils furent également vainqueurs : Madame de Maintenon qui ne s’attendoit pas à cet exercice militaire & ne savoit pas comment les assiégées prendroient ce nouvel assaut, fut surprise & embarrassée : Je n’ai rien , dit-elle, à ordonner à ces Dames, je ne puis que les prier de vous accorder cette faveur. […] Par les lettres patentes données à Compiegne le 30 juillet 1773, le Roi ordonne qu’il soit incessamment construit à Paris sur la partie du terrein de l’Hôtel de Condé & des maisons qui y sont contiguës, comprise entre les rues de Condé, celle des fossés de M. le Prince, & le carrefour où elles se réunissent, une nouvelle Salle pour y établir le théatre de la Comédie Françoise avec les bâtimens accessoires, ordonne que l’Hôtel, les maisons, bâtimens & terrein compris dans ledit emplacement, ainsi que celles dont la démolition sera nécessaire pour l’ouverture d’une nouvelle rue, & l’agrandissement de plusieurs suivant le plan agréé par sa Majesté, seront acquises en son nom par des Commissaires nommés à cet effet aux prix qui seront convenus de gré à gré entre les Commissaires & les Propriétaires ; sinon réglé par le Maître général des bâtimens de la Ville, & l’Architecte ou Experts nommé par les Propriétaires ; & en cas de division par un tiers arbitre choisi de concert entre eux deux, autorise les Commissaires à faire, sur la totalité du terrein & des lieux désignés, un don & cession à titre gratuit au Prévôt des Marchands & Échevins de la Ville de Paris, de la portion & étendue nécessaire pour construire & élever la nouvelle salle de la comédie Françoise & autres bâtimens accessoires, ainsi que pour fermer les rues, places & rétranchemens qui entrent dans le plan qu’elle a approuvé, se réservant Sa Majesté en vertu des présentes lettres, de disposer du surplus par revente, échange ou autrement ; pour mettre le Prévôt des Marchands & Échevins en état de subvenir aux dépenses de cette grande construction, elle permet d’emprunter par contrat de constitution sur le domaine de la ville de Paris jusqu’à la concurrence de quinze cents mille livres dans l’espace de quatre ans, à raison de quatre cents mille livres par chacune des trois premières années, & trois cents mille livres pour la quatrième, & d’y affecter & hypothéquer les revenus, droits & biens patrimoniaux de la ville de Paris.
Peres : son zèle, comme le leur, se fonde sur l’Ecriture, qui nous ordonne de fermer les yeux dès qu’une femme folâtre paroît, de peur de tomber dans ses filets, & qui nous avertit que les artifices d’une Actrice ou d’une Danseuse sont encore plus puissants pour nous perdre2.
Peres : son zèle, comme le leur, se fonde sur l’Ecriture, qui nous ordonne de fermer les yeux dès qu’une femme folâtre paroît, de peur de tomber dans ses filets, & qui nous avertit que les artifices d’une Actrice ou d’une Danseuse sont encore plus puissants pour nous perdre*.
& 1726, il lui fut ordonné de ne plus se montrer : ce malheureux Spectacle fut contraint alors de récourir à sa prémière origine, c’est-à-dire, qu’il revint habiter avec les Marionnettes.
On peut voir par là que les plus sévères souffrent les vices, puisqu’ils ordonnent de les punir, et que Don Juan doit être plutôt souffert qu’un autre, puisque son crime est puni avec plus de rigueur et que son exemple peut jeter beaucoup de crainte dans l’esprit de ses semblables.
Le concile de Trente défendit aussi de faire servir l’Ecriture sainte à des sujets de divertissement ; et il ordonna aux évêques de punir les téméraires violateurs de son décret aussi bien que de la parole de Dieu.
Le Parlement connoissant le danger que fait courir aux bonnes mœurs le goût pour le théatre, si répandu dans notre siécle, pour former une postérité moins passionnée, ordonne (art. 49) que dans les Colleges il ne sera représenté en aucun cas aucune tragédie ou comédie ; il rappelle les statuts de l’Université de Paris, qui les proscrit absolument comme contraires aux bonnes mœurs ; c’étoit un abus dont Rolin & plusieurs instituteurs de la jeunesse ont toujours desiré la réforme. […] Le Capitaine du guet fut mandé, on lui ordonna de prêter main forte pour empêcher la comédie ; ayant voulu obéir, ce pauvre Capitaine fut mis en prison par les Echevins, heureusement huit jours après arrive l’ordre, le spectacle cesse, le Capitaine est délivré ; nouvelle difficulté pour leur rentrée ; faut-il dater leur cessation du premier ou du second ordre ?
Cette flétrissure civile, que la loi seule a droit d’ordonner, et le Magistrat de prononcer, est quelquefois imposée par sentence, quelquefois encourue par la seule notoriété de fait. […] Il exila toutes les femme qui, pour se soustraire à la rigueur des lois, se réfugiaient chez les Comédiennes, et il fit rendre un célèbre sénatus-consulte qui ordonna que sans avoir égard à l’impunité accordée aux Comédiens, toutes celles qui s’y seraient agrégées en fraude des lois, ne seraient pas moins châtiées.
faisons… défenses… à tous Comédiens de représenter aucunes actions malhonnêtes, ni d’user d’aucunes paroles lascives ou à double-entente, qui puissent blesser l’honnêteté publique, & sur peines d’être déclarés infâmes, & autres peines qu’il écheoira : enjoignons à nos Juges, chacun en son district, de tenir la main à ce que notre volonté soit religieusement exécutée ; & en cas que lesdits Comédiens contreviennent à notre présente Déclaration, nous voulons & entendons que nosdits Juges leur interdisent le théâtrea, & procédent contr’eux par telles voies qu’ils aviseront à propos, selon la qualité de l’action, sans néanmoins qu’ils puissent ordonner plus grandes peines que l’amende ou le bannissement : & en cas que lesdits Comédiens règlent tellement les actions du théâtre qu’elles soient du tout exemptes d’impureté, nous voulons que leur exercice, qui peut innocemment divertir nos peuples de diverses occupations mauvaises, ne puisse leur être imputé à blâme, ni préjudicier à leur réputation dans le commerce public ; ce que nous faisons afin que le desir qu’ils auront d’éviter le reproche qu’on leur a fait jusqu’ici, leur donne autant de sujet de se contenir dans les termes de leur devoir des représentations publiques qu’ils feront, que la crainte des peines qui leur seroient inévitables, s’ils contrevenoient à la présente Déclaration.
Satan ordonne et range lui-même la danse après l’adoration du veau d’or, etc. » Lib. 4. c. 12.
J'ai appris que votre Majesté est sur le point de faire une de ses aumônes extraordinaires et qu’elle a ordonné certaine somme pour le mariage ou temporel ou spirituel de quelques pauvres filles je vous supplie très instamment Madame, ou plutôt je vous conjure par les entrailles de la miséricorde de ce bon Dieu dont vous êtes l’image de me mettre au rang de celles qui destinées au Cloître ressentiront l’effet de votre Royale munificence.
Quelques dehors de religion succéderont à des dissolutions païennes ; et adorant le même Dieu, ayant la même loi, craignant les mêmes châtiments au carnaval qu’en Carême, on se fera honneur dans un temps, de faire tout le contraire de ce que cette loi ordonne ; dans un autre, un mérite d’applaudir à tous ses articles.
C’est là que, s’accoutumant à regarder un chimérique honneur comme le bien le plus précieux, il apprend à tout sacrifier pour se le conserver ou le réparer, sans égard pour les droits même les plus inviolables du sang et de l’amitié ; et il l’apprend d’autant plus volontiers que c’est un père barbare qui met lui-même un fer assassin entre les mains de son fils, et lui ordonne de tuer ou de mourir.
, & à les si bien ordonner entr’elles, qu’elles entrent dans le Tout sans violence, & sans difformité. […] C’est au Poëte sans doute à en ordonner la qualité & le mouvement. […] Cela n’est pourtant pas la connoissance la plus essentielle du Balet, mais c’est la plus importante pour l’execution ; & si les habits sont mal ordonnez, il est impossible que les Entrées expriment bien ce qu’elles doivent exprimer, & que le Spectateur y ait le plaisir qu’il pourroit prendre. […] Ainsi il faut que le Poëte s’applique serieusement à ordonner les habits convenables, sans avoir égard à la delicatesse de certains Acteurs, qui veulent pour plaire, soit aux Dames, soit à eux-mesmes, quelque sorte de beauté & de galanterie mesme dans les Entrées, où il escherra qu’ils representeront des Gueux, des Vilageois, des Pedants mal-propres, & des Gens de fatigue.
Ce prince lui réplique qu’il veut les garder, & lui ordonne de quitter ses Etats avant le lever du Soleil.
C’est pour prévenir cet abus qu’il fut ordonné qu’une Actrice fût montrée nue en public.
Werstern ordonne d’aller voir si Alworthy est dans le Château.
, il est dit et déclaré pourquoi Dieu nous a ordonné les fêtes : savoir est, pour la réjouissance bonne de nos âmes, réduisant en mémoire la nativité de notre Seigneur faite par nous, semblablement sa Passion et Résurrection, et ainsi des autres.
Il fit enfermer les chefs de toutes les famille ; considérables, & ordonna de les égorger tous d’abord après sa mort, afin qu’on répandit par tout des larmes, ce qui ne fut point exécuté. […] Il leur ordonna de se retirer chez eux, & fut depuis l’ennemi d’Hérode.
C’est un duel entre deux freres, une seconde prison de la Reine, un assassinat d’Henri & de du Guesclin, ordonné par le Roi, dont leur valeur les sauve ; des négociations entamées par Edouard, des ménaces, des attentats de Pierre sur le même Edouard son bien faicteur. […] Il ordonna aux Evêques de le publier dans les Eglises, & aux Juges d’y tenir la main, comme d’une grande conséquence pour le bonheur du peuple & le maintien de la Religion Anglicane ; deux fins justes & salutaires qu’il se propose.
.° Il est ordonné de se laver le visage pour cacher le jeûne, J. […] & jusqu’au désir & au motif, ils ordonnent aux femmes d’être voilées.
Il propose dans ses mémoires, & souhaite que le Gouvernement ordonne par une loi que le produit soit conservé à l’Auteur ou à ses héritiers, tant que la piece est jouée, ou a droit de l’être. […] Paul qui ordonne aux Evêques de l’exercer : Oportes Episcopum esse hospitalem.
Il fait le plus grand éloge des danses continuelles des Lacédémoniens, qu’il prétend que Lycurgue ordonna par une sage politique, pour leur faire acquérir de la vigueur & du courage. […] Il la défend dans ses conciles, il ordonne aux Prédicateurs de parler fortement contre elle : Choreas saltationes tripudia sœpè & graviter de suggesta reprehendete & intectabitur.
Elles sollicitèrent si bien que la Cour ordonna à la Troupe de chercher fortune ailleurs. […] La Cour ordonna encore à cette compagnie de Pandouresl d'aller camper ailleurs.
Il défend à toutes personnes de faire jamais servir l’Ecriture Sainte à de semblables choses, et ordonne aux Evêques de punir par les peines de droit ou arbitraires, les téméraires violateurs de ce Décret, aussi bien que de la parole de Dieu. […] » Mais en même temps que l’Eglise ordonne à ses Ministres de prêcher contre les spectacles, elle excommunie tous ceux qui font profession de monter sur le Théâtre.
Si tous les hommes étaient aussi éclairés que lui, il ne serait pas surprenant qu’il exigeât cela de tous : mais puisque la plupart manquent de lumière, et ne peuvent pas toujours discerner entre le bien et le mal, qu’il souffre que l’Ecriture le discerne pour eux, qu’ils s’en tiennent à ce qu’elle ordonne, et qu’ils jugent qu’une chose est mauvaise quand l’Ecriture la défend. […] Comment ose-t-il dire que des Spectacles où tout est ordonné pour exciter les passions, ne les excitent que « par hasard » ?
Je ne négligerai rien pour que la table de mon seigneur & maître soit bien servie, & tout autant que mes facultés me le permettront, j’ordonnerai à mes femmes de lui préparer le nin-sing (racine fort estimée, très-salutaire à la santé). […] La loi ordonne au propriétaire de payer le dommage à celui dont le bœuf a été blessé : elle excepte les sourds, les aveugles, les foux, les pupilles, comme incapables de garder leurs bestiaux, & méritant quelque grace par leurs infirmités. […] Par l’autre, ils ordonnent que, dans quinze jours, il sera fait un recensément général de toutes les femmes & filles du monde qui n’ont d’autre profession, état ou métier que de femmes publiques, & enjoignant aux commissaires de police d’y procéder chacun dans leur quartier (comme ces troupes sont nombreuses, les commissaires auront de l’occupation dans leur quinzaine).
Julien favorisoit le judaïsme pour combattre le christianisme ; il rappella les juifs dispersés, leur ordonna de rebâtir le temple de Jérusalem, & leur fournit de grandes sommes.
Puis les Pères ordonnèrent un jeûne universel.
» Marius au contraire se moquait des petits-maîtres de Rome, en disant : On me trouve crasseux et sauvage, parce que je ne m'entends guère à ordonner des repas élégants, et que je n'ai point de Comédiens à mes gages : « Sordidum me et incultis moribus aiunt, quia parum scitè convivium exorno, neque ullum Histrionem habeo.
En 1680 l’Hotel-de-Ville de Paris déféra à Louis XIV, le nom de Grand, avec la plus grande solemnité, & ordonna que ce titre seroit employé dans tous les monumens publics. […] Donner des noms & des titres, suppose une supériorité sur celui à qui on le donne, que la Ville de Paris n’a pas sur le Prince : ordonner de l’employer par-tout, suppose une autorité que la Ville n’a ni sur le Royaume, ni sur elle même.
La pudeur est une espece de maître, qui fait connoître le danger, & ordonne de l’éviter, qui retient si on s’expose, redresse si on s’égare, fortifie si on est attaqué, & si on se rend coupable châtie par le remord : Pudor tormentum virginis. […] On doit à ceux qui y sont élevés, & ils l’exigent des autres, & ils se doivent à eux-mêmes un très-grand respect, plus étendu que la pudeur, puisqu’il exclud la familiarité, & qu’il ordonne des égards constans de toute espece.
Cette excuse vague faite par un subalterne, parut insuffisante : le Grand-Conseil de Dusseldorp ordonna que le directeur demanderoit pardon en personne s’expliqueroit cathégoriquement, en nommant les Drames qui avoient offensé. […] Le Roi , dit-il encore, a ordonné des précautions fort sages contre la maladie des bestiaux qui se répand dans le royaume, & tout de suite, on a donné le même jour la tragédie nouvelle de Menzicof, par M.
Adrien de Valois avance que Théophile après sa mort lui apparut & lui ordonna d’une voix terrible de se convertir. […] Les deux Chevaliers après avoir quitté l’épée pour la soutane, ont travaillé pour le théatre, & fait des farces après la piece, dont le ridicule & le scandale postérieur à leur Ordination, ne doit retomber ni sur l’Eglise, ni sur l’Evêque, qui les initia dans les Ordres sacrés, qui, sans doute, n’auroit pas ordonné des Comédiens.