/ 332
128. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

La révolution qui a ruiné tant d’honnêtes gens fournit nombre d’exemples d’une pareille conduite qui est naturelle, qui a été celle de beaucoup d’émigrés élevés dans l’aisance, et qui doit être imitée par tous les malheureux faits pour exciter l’intérêt des particuliers et mériter des applaudissements et l’estime publique. […] On sentira facilement comment j’aurais été obligé de remonter aussi haut et de généraliser la question, quand même je n’eusse eu en vue que cette démonstration particulière ; il était nécessaire dans les deux cas de combattre, malgré le respect qui lui est dû, la principale autorité sur laquelle les critiques modernes s’appuient dans cette cause, et qui devait m’être opposée par les actionnaires et tous les autres partisans d’un préjugé le plus solidement affermi, naturalisé ; et que, par conséquent les petits coups de hache que je lui porte aujourd’hui ne sauraient renverser de sitôt. […] Ces écrivains célèbres ont prouvé que les leçons particulières, que l’instruction à domicile est souvent préférable à celle qu’on va chercher à la tumultueuse école du théâtre ; puisqu’elle en a l’efficacité sans en avoir les inconvénients. […] Et, dans d’autres circonstances, combien de faux bienfaisants, ou d’hommes poussés uniquement par des vues secrètes d’intérêts particuliers, ont servi l’humanité autant que leurs concurrents généreux, de différentes manières ; soit par de grandes entreprises, ou la communication de projets utiles ; soit par des voyages ou des travaux pénibles, par leurs veilles et des études opiniâtres, par leurs découvertes, par leurs écrits ou discours ; soit aussi en veillant sur leurs concitoyens, en écartant les dangers qui les manaçaient, soit en défendant l’honneur et la fortune des opprimés ; soit en visitant et soignant leurs semblables, même dans les maladies les plus contagieuses !

129. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Aussi leurs Satires ne tombent-elles pas tellement sur quelques particuliers, qu’elles n’enveloppent en même temps sans réserve le corps entier dont ils sont membres. […] Rend-grâce ; « Car il faut bien qu’un Lévite y ait part, vu que si pas-un d’eux ne s’en mêlait, aucune intrigue soit publique soit particulière n’irait son chemin. […] Mais, ces fonctions ne consacraient-elles pas leurs personnes en leur donnant un rapport particulier avec les Dieux ? […] Or la gloire du serviteur croît à proportion de la qualité du Maître qu’il sert : il est plus honorable, par exemple, d’être attaché au service d’un Prince qu’à celui d’un simple particulier.

130. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Salvien Evêque de Marseille dit, que de son temps on faisait faire au Baptême une particulière renonciation d’aller à la comédie. […] Cependant l’erreur où vivent la plupart des personnes du monde sur ce point, me paraît si pernicieuse à l’Eglise et au salut des particuliers, qu’on ne doit rien oublier pour les désabuser. […] Il faut donc que la vue d’une femme soit bien contagieuse, puisqu’un homme, qui a le corps presque tout pourri, l’esprit accablé de tristesse, et soutenue d’une protection particulière de Dieu, sans s’arrêter ni à la sainteté, ni à son affliction a cru qu’il ne pouvait se mettre en sûreté, qu’en obligeant ses yeux par un pacte fait exprèsJob.

131. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Quoique Cicéron ne soit ni Législateur ni Jurisconsulte, il est d’un mérite fort supérieur à Montaigne, et mérite une attention particulière, non seulement comme un des plus beaux esprits, des plus éloquents orateurs, des plus sages philosophes qui aient jamais paru, mais parce que c’était un homme élevé aux plus hautes magistratures, Sénateur, Consul, Gouverneur de province ; qui avait toujours vécu avec le plus grand monde, fréquentant, connaissant parfaitement le théâtre, lié avec le plus célèbre Comédien, Juge éclairé et équitable du mérite des pièces et du prix de la bienséance et de la vertu ; qui vivait dans un temps où le théâtre n’était point parvenu à la dissolution où il fut porté sous les Empereurs et où se jouaient les comédies de Plaute et de Térence, qui nous restent encore, et par lesquelles on peut comparer le théâtre Romain avec le nôtre. […] Il n’y a que des brevets particuliers, des ordres adressés au Lieutenant de Police, pour le règlement des spectacles, que l’on trouve dans le Traité de la Police de Lamarre, et cités en divers endroits, dont aucun n’a été ni dû être adressé au Parlement. Il n’y a que des arrêts qui jugent des différends particuliers survenus entre les Comédiens.

132. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Quoi qu’il en soit, ce procès n’ayant porté que sur une exception particulière, personne n’ignore au Palais qu’un pareil préjugé, aussi bien que la noblesse de Lully, ne fait que confirmer la règle. […]  10.), rapporte qu’un particulier ayant bâti un théâtre à Vienne dans les Gaules, les Magistrats le firent abattre ; on en porta plainte à Trajan, l’un des plus grands Empereurs qu’ait eu Rome. […] Domitien, malgré sa dépravation et ses fureurs, interdit le théâtre, et ne laissa aux Comédiens que la liberté d’aller jouer chez les particuliers (Suét.

133. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

Peu nous importe d’ailleurs de voir la Scène occupée par un Roi, par un simple particulier, ou par un vil artisan. […] L’Opéra-Bouffon a ses beautés particulières qu’il est impossible aux autres Théâtres de lui dérober.

134. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

Et parce qu’il s’est trouvé qu’ils y ont fait gros gain, sont venus aucuns particuliers, gens non lettrés ni entendus en tels affairesu et gens de condition infime, comme un menuisier, un sergent à verge, un tapissierv et autres semblables, qui ont fait jouer les Actes des Apôtres, en iceux commis plusieurs fautes tant ès feintes qu’au jeuw. […] La seconde ils en ont fait payer trente et trente-six écus et maintenant ils les mettent à quarante et cinquante écus solal ; ainsi l’on connaît oculairement qu’il n’y a que le quête et profit particulier qui les mène et ne font qu’inventions pour tirer subtilementam argent du peuple.

135. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Si les Auteurs Dramatiques dans une Monarchie ou dans une République ont tous deux pour objet d’attaquer les défauts particuliers à leur nation, ils ne manqueront pas s’ils sont sages, de ménager ceux qui résultent de la constitution, ils se contenteront d’attaquer certains effets mais ils en respecteront le principe. […] Si un Auteur Dramatique choqué de la tiédeur des Français sur la conduite du Ministère, voulait réformer leurs mœurs à cet égard, s’il parvenait à les rendre des Citoyens plus chauds, il pourrait arriver qu’il les rendrait en même temps turbulents, indociles, présomptueux, et ces ardents Citoyens abusant d’un excellent motif ne se seraient corrigés d’un défaut que pour en contracter d’autres très préjudiciables à leur bonheur particulier, et à celui de l’Etat en général. […] Voilà Monsieur ce que les lois ont corrigé sur la scène : elles y peuvent donc quelque chose, puisqu’en ne permettant qu’à la Vertu d’y paraître, elles en ont banni le Vice ; puisqu’en n’y souffrant qu’une critique générale des mœurs, elles mettent les particuliers à couvert de la satire des Auteurs et de la malice des Comédiens. […] « C’est le Public, dites-vous, qui fait la loi au Théâtre, et non pas le Théâtre qui la fait au Public »bd  ; quoi de plus juste et de plus sensé : n’est-ce pas au goût général, que les particuliers raisonnables doivent se soumettre ? […] Est-il bien généreux à vous de déprimer des gens qui, par leur habileté particulière, ont fait valoir un de vos ouvrages beaucoup plus que vous ne deviez naturellement l’espérer, qui, par les charmes de leur action et la délicatesse de leur chant, ont fait monter aux nues un petit Poème très froid, une musique pleine de traits communs, qui peut-être eût été reléguée promptement du Théâtre au Pont neuf, si les Jélyotte et les Felbf n’avaient su les embellir d’ornements tirés de leur propre fond ?

136. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIX. Nouvel abus de la doctrine de Saint Thomas. » pp. 102-108

aux pénitents de s’abandonner dans leur particulier aux jeux réjouissants, parce que « la pénitence demande des pleurs et non pas des réjouissances » ; et tout ce qu’il leur permet, « est d’user modérément de quelques jeux en tant qu’ils relâchent l’esprit et entretiennent la société entre ceux avec qui ils ont à vivre » ; ce qui ne dit rien encore, et se réduit comme on voit, à bien peu de choses.

137. (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436

Ceux-ci qui n’étaient attachés à aucun lieu permanent, continuèrent à courir le monde, et à représenter leurs bouffonneries dans les Places publiques, ou dans les maisons des particuliers qui les y appelaient pour s’y donner ce plaisir.

138. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

Il faut que le Prince songe que ce désordre passe aisément de son Palais dans les Maisons des particuliers ; que la Débauche qui donne de la licence aux Conviés, leur fait perdre le respect qui est dû au Souverain, que dans la chaleur du vin toutes les passions se réveillent, que ç’a été dans ces rencontres qu’Alexandre a commis des meurtres et donné sujet à ses amis de conspirer contre sa personne.

139. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre III. But que le Spectacle moderne doit se proposer. » pp. 123-132

La Comédie, plus douce dans son stile, plus simple dans sa marche, fait agir l’humble habitant des Villes ; elle donne des leçons à tous les hommes en général, & sur-tout aux particuliers.

140. (1709) Mandement de M. L’Evêque de Nîmes contre les Spectacles pp. 3-8

Est-ce au pied du théâtre, ou de l’autel qu’on va chercher les consolations des tristesses publiques ou particulières ?

141. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

Combien n’est-il pas de cas où ils sont même obligés de faire des frais particuliers ? […] Et l’on en est si convaincu que dans la distribution des rolles, parmi les Acteurs, on consulte moins l’esprit & les lumieres, que le goût particulier, le génie de chacun. […] Ne jugeons pas du Jeu par son attrait particulier pour l’esprit de désœuvrement, le goût décide, l’intérêt, ou la passion. […] Le goût particulier vous fait du jeu un besoin, l’intérêt une loi, la passion une nécessité. […] Les choses importantes ont cela de particulier, qu’en attirant nos soins elles sçavent les mériter : on le sent d’avance par l’espéce de feu & d’intérêt avec lequel on s’y attache ; au lieu qu’en fait de riens, de bagatelles, fussent-elles même d’un agrément sensible, on n’en a pas plûtôt ris, qu’on les oublie : eh pourquoi ?

142. (1781) Réflexions sur les dangers des spectacles pp. 364-386

des gens qui traînant une existence affoiblie par un libertinage forcené, flétrie par toutes les espèces d’épidémies qui marchent à sa suite ; constituant au milieu de l’état une société particulière sans liens fixes, sans domicile et sans patrie, déchue des honneurs et des avantages de la société générale, vagabonde comme les Zigeiners et les Tartares, aussi indépendante de toute législation que les Algonquins et les Ubiquas ; des gens, dis-je, qui ne peuvent prêcher la vertu autrement que par le spectacle des tristes fruits de son rival… Vertu prêchée par des histrions ! […] Il en est d’un genre différent, dont les chefs du gouvernement doivent s’occuper comme d’une affaire qui leur est particulière, et d’autant plus digne de leurs regards, qu’elle regarde la destinée générale des empires. « Le bien des individus, la fortune, l’honneur des particuliers ne fussent-ils d’aucune considération, l’Etat ne peut voir avec indifférence les effets du théâtre sur la consistance et la durée de sa constitution.

143. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Ils font tout le bien & tout le mal du monde ; le vice & la vertu, le bonheur & le malheur public & particulier, sont dans leurs mains ; avec une puissance sans bornes. […] Il seroit bien efficace parmi nous, où les dépenses sont d’autant plus ruineuses, que des particuliers (des grands, des nobles) en font la plus grande partie. […] Sa haute piété, le caractere particulier de cette piété, portée à une sorte d’excès, figureroient mal avec le goût du spectacle.

144. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Les vrais Piliers de ces Spectacles, pour me servir du terme vulgaire, sont un composé d’hommes sans aveu, de prostituées publiques, de prostituées particulières, d’oisifs, de débauchés. […] On a prétendu justifier par ce raisonnement, le théâtre en général, mais le métier de Comédien inférieur a cet inconvénient particulier, que les émolumens, à quelques exceptions prés, y sont fort modiques. […] Quantité de faits, et publics et particuliers, prouvent que la morale de l’égoïsme est la seule qui nous soit restée, et que notre façon de penser a subi une révolution comme notre langue.

145. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

 » L’endroit du Théâtre où quelques Musiciens devaient se tenir, et les divers instruments de Musique qu’ils touchaient, leur donnaient des noms particuliers. […] Voici ce que le Théâtre des Grecs avait de particulier dans ce premier département. […] Mais Dion parle d’un habit particulier, qui n’était pas un habit de femme. […] On vit alors, ce qu’on a remarqué dans tous les temps, des gens qui faisaient métier de réjouir le monde dans les festins et dans les maisons particulières, et ceux-là portaient toujours le nom de Jongleurs et d’Histrions. […] On a toujours mis une grande différence entre les Acteurs publics et ceux qui ne paraissaient que dans des maisons particulières.

146. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

« Les bâtonniers, le capitaine des gardes, et le porte-enseigne font un salut particulier, et respectueux, en commençant et en finissant leurs exercices devant les autels, et reposoirs. […] Ainsi si les jésuites eux-mêmes mettaient au néant les canons des conciles qui proscrivent la danse, les particuliers, ou les danseurs publics, pouvaient bien imiter leur exemple, sans craindre la damnation éternelle, et pratiquer un art réservé aux gens du monde, puisqu’ils le voyaient exercé par des ecclésiastiques qui passaient pour les plus fervents soutiens de la religion romaine. […] Lorsqu’ils rencontrent quelque dame bien faite, ils savent se fouetter si adroitement, qu’ils font ruisseler leur sang jusque sur elle ; et c’est un honneur dont elles ne manquent pas de remercier le disciplinant. » Madame d’Aulnoi, dans son Voyage d’Espagne ac, dit que la manière de se fouetter est devenue un art en Espagne, aussi raffiné que celui de l’escrime, et qu’il y a des maîtres particuliers qui l’enseignent. […] Les vêpres sont du même genre, et n’ont rien de particulier. […] La fête des fous à Besançon avait cela de particulier, qu’elle était suivie de plusieurs cavalcades, qui se chargeaient d’injures mutuellement, et même poussaient les choses quelquefois jusqu’à en venir aux mains.

147. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre II. Du Théâtre Moderne, & de celui des François. Celui-ci comparé au Théâtre Grec. » pp. 25-38

Ici ce n’étoit qu’un établissement particulier, que l’intérêt de quelques-uns soutenoit, mais que la Religion & la Police tour à tour menaçoient de ruiner.

148. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Le geste même était aussi noté ; c’est-à-dire que des signes particuliers indiquaient les mouvemens qu’il fallait faire.

149. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

L'Esprit de l'Eglise dans ses Conciles n'est pas différent de celui des Pères, ou plutôt les Pères ont parlé comme l'Eglise ; qui a condamné les spectacles pour les mêmes raisons tant particulières que générales.

150. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

La République en réprima la licence ; mais la Comédie, en se corrigeant, n’abandonna pas son premier motif : sans nommer les particuliers, elle se contenta de les désigner avec le masque et avec les habits.

151. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Toutes les fois que des ménagements particuliers lui font changer cet ordre, il est coupable.

152. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Comme les Auteurs de ces ouvrages se sont extrêmement mis en frais et parés de plus de joyaux qu’à l’ordinaire, ils méritent des attentions particulières : tant d’atours ne doivent point être confondus dans la foule. […] Si quelqu’un néanmoins par un goût particulier aimait ce jargon, il trouvera dans l’original de quoi se rassasier. […] Les mœurs dans le langage du Théâtre ont une signification particulière. […] Nous lisons dans Tite-Live que les jeunes gens de Rome jouaient en leur particulier certaines pièces, qu’ils appelaient Fabulæ Attellanæ. […] Mais considérons-les, si l’on veut, sans rapport à leur rang distingué de Pères et de saints Docteurs de l’Eglise ; et comme de simples particuliers qui disputeraient d’égal à égal.

153. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

La bonté naturelle n’est pas d’une production si difficile que la morale : Peu de causes y sont nécessaires, et comme elles agissent d’un mouvement extrêmement réglé, les défectuosités n’y sont pas bien ordinaires ; de cent petits animaux qui viennent au monde, il n’y en a souvent pas un qui soit monstrueux : Il n’y faut point une vigilance particulière pour observer les temps, les lieux, ou les personnes. […] Pas un n’y parle s’il ne veut ; les uns y parlent plus, les autres moins : Un homme sage y parle quand il faut ; si quelqu’un parle hors d’œuvre, on l’écoute ; car on ne se gêne pas à ne point sortir d’un sujet, mais c’est à la prudence de chaque particulier de ne point passer du coq à l’âne sans s’être fait quelque chemin, et sans avoir mis quelque espèce entre deux ; on ne peut désavouer que cette diversité bien pratiquée ne soit très délicieuse. […] Le jeu, le bal, et le déguisement sont les trois ennemis jurés de l’innocence qui se doit trouver dans les divertissements ; le déguisement est le plus malin de tous, car outre qu’il a toute la mollesse du bal, et l’insolence du jeu qu’il joint souvent ensemble, et de qui il se fait servir, quand il lui plaît, il a encore une malice qui lui est particulière, qu’on peut nommer dissimulation. […] Et nous voyons que l’Eglise, qui ne permet rien à ses Ministres de ce qui peut choquer la sainteté de leur état, ne leur a pas tant défendu la Chasse, que quelques circonstances particulières, qui ne sont point de bienséance aux personnes de leur profession ;Petr Gregor. syntagm. […] Est-il rien de plus divertissant que certaines Chasses particulières ?

154. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Le particulier à qui appartenait les vignes ravagées, célébra sa joie avec toute sa famille, par des danses & par des chants ; ses voisins prirent part à son bonheur. […] La Comédie-ancienne était une satyre amère de différens particuliers, que l’on nommait sans crainte ; elle alla même jusqu’à se jouer des Dieux.

155. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

Voila déjà plusieurs endroits qui sont de lui ; et puisqu’il veut bien que nous fassions une attention particulière à ce qu’il a mis du sien dans son écrit, nous remarquerons encore quelques endroits qui portent son caractère, et que personne ne s’avisera jamais de revendiquer, quand il les aurait pris quelque part. […] Quand il assure, page 54 et 55, « que les Comédiens qui jouent tous les jours ne pèchent point, parce que étant dévoués au public, c’est moins pour leur divertissement qu’ils jouent, que pour celui des autres, et qu’ils peuvent jouer tous les jours, parce que tous les jours il se peut trouver des particuliers qui veulent prendre une recréation modérée ».

156. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

et qu’il est permis aux simples particuliers de faire tout ce qu’ils jugeront à propos ? […] mais le Poète a ses règles particulières ; tout est bon à son sens pour un Mufti, pour un Patriarche, pour un Prêtre quel qu’il soit. […] Nos Poètes ont-ils donc des privilèges particuliers ?

157. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

C’étaient des Pélerins qui d’abord dans les Eglises et les cimetières, ensuite dans les maisons particulières, dans les places publiques, enfin sur un théâtre régulier pour le temps, voulaient mettre d’une manière sensible, sous les yeux d’un peuple grossier, des objets sublimes qu’il n’était pas en état de comprendre ; ce qu’on a souvent fait avec fruit dans les missions, par des tableaux allégoriques ou des représentations animées. […] Si les Ecclésiastiques et les Religieux doivent s’abstenir des spectacles, les gens qui font une profession particulière de piété, qui sont censés plus recueillis, plus mortifiés, plus attentifs à leurs devoirs, éloignés des plaisirs du monde, en garde contre les occasions du péché, pleins de respect pour les choses saintes, ne scandalisent-ils pas quand ils prennent part à ces plaisirs pour le moins suspects ? […] Les Religieuses n’étaient pas encore cloîtrées, et n’avaient pas des vêtements particuliers qui les distinguassent des laïques et des Religieux des autres ordres.

158. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Telle est la discipline de l’Eglise, toujours sainte, toujours tempérée, toujours visant au bien général et particulier des âmes ; mais qu’apparemment le Théologien n’étudie guère. […] On sait bien que les Prêtres et les Religieux ont des obligations particulières, qu’ils doivent l’exemple et l’instruction : ce qui a fait dire aux saints Docteurs, que ce qui ne serait qu’une faute légère dans un séculier, serait un crime dans un Ministre des Autels, ou dans celui qui s’est consacré à Dieu par de nouveaux vœux ; mais je soutiens que tous les Chrétiens indistinctement sont obligés à une même pureté de cœur, à une même sainteté. […] Car ce n’est pas le sentiment ni la doctrine des Pères qu’il a rapportée, c’est son sentiment et sa doctrine particulière.

159. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Un Théologien d’un mérite distingué, et que je n’aurais pas consulté si je ne l’avais cru tel, me vint hier faire des reproches de ce que j’avais rendu public ce qu’il n’avait eu la bonté de faire que pour ma satisfaction particulière ; et me toucha dans l’endroit le plus sensible que j’aie, en m’accusant d’infidélité.

160. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

Il n’est donc pas étonnant que les pères de la foi aient conçu une haine si violente contre cette précieuse liberté de la presse, vrai palladium de la morale politique, de la morale religieuse et de la morale particulière.

161. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185

Ce que nous venons d’exposer en général dans le chapitre précédent concernant les entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique contre la puissance temporelle séculière, doit avoir son application particulière, à la cause des comédiens que j’ai entrepris de défendre.

162. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

plusieurs années les Fondateurs et tous leurs parents étant décedés, cette bonne œuvre fut totalement abandonnée ; et les Religieux, dont le nombre fut augmenté par leur Abbé, appliquèrent tout le profit à l’utilité particulière de l’Ordre.

163. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

Il faut aimer son métier pour le bien faire ; l’assiette de l’État n’est bonne et solide que quand tous se sentant à leur place, les forces particulières se réunissent et concourent au bien public, au lieu de s’user l’une contre l’autre ; comme elles font dans tout État mal constitué.

164. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Du Fresny , Cette Comédie me paraît excellente ; le Poète entreprend de corriger un défaut qui, selon le titre de sa Pièce, paraît particulier à une Province, et par cette raison on pourrait s’imaginer que l’instruction ne serait pas générale pour des Spectateurs de tout pays ; cependant si l’on y prend bien garde on s’appercevra que ce défaut n’est que trop commun, et que malheureusement en tout pays on trouve des parents et des frères qui ne vivent pas en bonne intelligence et même qui se détestent mutuellement.

165. (1658) L’agent de Dieu dans le monde « Des théâtres et des Romans. CHAPITRE XVIIII. » pp. 486-494

ils mettent le feu à la paille, pourquoi s’étonner si elle brûle ; La justice s’arme afin de punir les auteurs et les complices d’un enlèvement qui blesse l’honneur de quelque illustre famille, elle poursuit avec rigueur et avec toutes les notes d’infamie ces âmes perdues qui corrompent la pudicité des autres ; Néanmoins on permet que les Romans qui sont des bouches toujours ouvertes à persuader le mal, aient libre entrée dans les maisons, dans les cabinets pour y débaucher tous les esprits, pour leur inspirer des affections illicites, avec les moyens d’y réussir ; on punit le corrupteur d’une chasteté particulière, cependant on tolère, l’on agrée, on loue ces méchants livres qui sont les professeurs publics d’une passion, dont la fin est l’incontinence, le péché, le déshonneur, le désordre des familles et des Etats.

166. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Lorsqu’on a à paraître devant des personnes au-dessus de soi, on prend soin de le faire avec bienséance ; quelque négligé qu’on puisse toujours être en son particulier. […] Mais quel que fût son fonds personnel, et son goût particulier, il n’ignorait pas qu’à Rome on ne violait point impunément les lois de l’honnêteté dans le langage. […] Ce qu’il a de particulier et de personnel c’est la netteté du style ; ce sont certains principes, certains retours heureux de morale ; c’est l’art de remuer à coup sûr les passions, et surtout celle qu’on nomme la Pitié : c’est une étendue d’esprit qui le fait approfondir et épuiser un objet de quelque côté qu’il le saisisse. […] d’ici toute Satire qui attaque les particuliers, toute expression trop enjouée, tout ce qui peut avoir l’ombre du crime.

167. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Outre cela, tout le monde demeure d’accord, que ce dépit a cela de particulier et d’original par-dessus ceux qui ont paru jusqu’à présent sur le théâtre, qu’il naît et finit devant les Spectateurs, dans une même Scène, et tout cela aussi vraisemblablement, que faisaient tous ceux qu’on avait vus auparavant, où ces colères amoureuses naissent de quelque tromperie faite par un tiers, ou par le hasard, et la plupart du temps derrière le théâtre ; au lieu qu’ici elles naissent divinement à la vue des Spectateurs, de la délicatesse et de la force de la passion même ; ce qui mériterait de longs commentaires. […] Il réplique que « ce n’est pas ce motif seul », mais que « c’est, outre cela, par un zèle particulier » qu’il a pour elle : et sur ce propos se met à lui conter fleurette en termes de dévotion mystique, d’une manière qui surprend terriblement cette femme ; parce que d’une part il lui semble étrange que cet homme la cajole ; et d’ailleurs il lui prouve si bien par un raisonnement tiré de l’amour de Dieu, qu’il la doit aimer, qu’elle ne sait comment le blâmer. […] Les choses étant dans cet état, et pendant ce dévotieux entretien, notre Cagot s’approchant toujours de la Dame, même sans y penser à ce qu’il semble, à mesure qu’elle s’éloigne ; enfin il lui prend la main, comme par manière de geste, et pour lui faire quelque protestation qui exige d’elle une attention particulière, et tenant cette main, il la presse si fort entre les siennes, qu’elle est contrainte de lui dire « que vous me serrez fort » : à quoi il répond soudain à propos de ce qu’il disait, se recueillant et s’apercevant de son transport : « c’est par excès de zèle ». […] Cette scène met dans un beau jour un des plus importants et des plus naturels caractères de la bigoterie, qui est de violer les droits les plus sacrés et les plus légitimes, tels que ceux des enfants sur le bien des pères, par des exceptions, qui n’ont en effet autre fondement que l’intérêt particulier des Bigots. […] L’Officier déclare donc que « le Prince ayant pénétré dans le cœur du fourbe par une lumière toute particulière aux Souverains par-dessus les autres hommes, et s’étant informé de toutes choses sur sa délation, avait découvert l’imposture, et reconnu que cet homme était le même, dont sous un autre nom il avait déjà ouï parler, et savait une longue histoire toute tissue des plus étranges friponneries et des plus noires aventures dont il ait jamais été parlé : que nous vivons sous un règne, où rien ne peut échapper à la lumière du Prince, où la calomnie est confondue par sa seule présence, et où l’hypocrisie est autant en horreur dans son esprit, qu’elle est accréditée parmi ses sujets ; que cela étant, il a d’autorité absolue annulé tous les actes favorables à l’Imposteur, et fera rendre tout ce dont il était saisi ; et qu’enfin c’est ainsi qu’il reconnaît les services que le bonhomme a rendus autrefois à l’État dans les armées, pour montrer que rien n’est perdu près de lui, et que son équité, lorsque moins on y pense, des bonnes actions donne la récompense ».

168. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

En effet, ajoute-t-il, lisez et relisez l’Ecriture, vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la Comédie». […] Il dit donc premièrement que Tertullien reconnaît que l’Ecriture ne défend nulle part d’assister aux Spectacles ; et il le confirme lui-même d’un ton magistral, en prononçant ce bel arrêt : « Lisez et relisez l’Ecriture, vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la Comédie. » Commençons par examiner le fait de Tertullien que le Docteur allègue, et nous viendrons ensuite à celui qui le touche. […] Car qu’y a-t-il de plus propre et de plus particulier à la Comédie, qui ne consiste qu’en des paroles et en des actions risibles et ingénieuses, qui font plaisir et qui délassent l’esprit ?  […] Mais ce que l’on pourrait dire néanmoins pour exempter ces sortes de personnes de la note d’infamie qui est propre aux Comédiens, supposé qu’elles en imitassent les actions ; c’est, comme le dit notre Docteur lui-même, que cela se ferait sans scandale, c’est-à-dire, dans le particulier, et hors certaines circonstances qui ne s’ajustent pas avec la Modestie chrétienne, et qui sont inséparables des représentations pompeuses et mondaines, telles que sont nos Comédies. […] De plus, que les Comédiens qui jouent tout les jours ne pèchent point, parce qu’étant dévoués au Public, c’est moins pour leur divertissement qu’ils jouent que pour celui des autres ; et qu’ils peuvent jouer tous les jours, parce que tous les jours il se peut trouver des particuliers qui veulent prendre une récréation modérée. » Quel étrange Evangile, Monsieur !

169. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

C’est ce qui fait espérer que Molière recevra ces Observations, d’autant plus volontiers, que la passion et l’intérêt n’y ont point de part : ce n’est pas un dessein formé de lui nuire, mais un désir de le servir : on n’en veut pas à sa personne, mais à son Athée : l’on ne porte point envie à son gain ni à sa réputation : ce n’est pas un sentiment particulier, c’est celui de tous les gens de bien, et il ne doit pas trouver mauvais que l’on défende publiquement les intérêts de Dieu, qu’il attaque ouvertement, et qu’un Chrétien témoigne de la douleur en voyant le Théâtre révolté contre l’Autel, la Farce aux prises avec l’Évangile, un Comédien qui se joue des Mystères, et qui fait raillerie de ce qu’il y a de plus saint et de plus sacré dans la Religion. […] Où en serions-nous, si Molière voulait faire des Versions de tous les mauvais Livres Italiens, et s’il introduisait dans Paris toutes les pernicieuses coutumes des Pays Etrangers : et de même qu’un homme qui se noie, se prend à tout, il ne se soucie pas de mettre en compromis l’honneur de l’Église pour se sauver, et il semble à l’entendre parler qu’il ait un Bref particulier du Pape pour jouer des Pièces ridicules, et que Monsieur le Légat ne soit venu en France, que pour leur donner son approbationf.

170. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre IV. De l’illusion Théâtrale. » pp. 64-79

J’ai toujours été étonné que les Comédiens, pour leur propre intérêt, n’aient pas imaginé de se retirer dans un lieu particulier avant le spectacle, pour se raffermir ensemble dans leurs rôles, & prendre l’état qui leur est propre.

171. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Ils apprenoient à respecter le lien conjugal, à ne pas faire un badinage, un mérite, un affaisonnement de volupté de l’infidélité du mari & des femmes, dare jura maritis, à ne point profaner les choses saintes, à ne pas se jouer de la Religion & de ses Ministres, à préferer le bien public à l’intérêt particulier, publica privatis scernere sacra prophanis .

172. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien premier. Sentiment du reverend Pere Bourdaloue de la Compagnie de Jesus, touchant les Bals & les Comedies en general. » pp. 8-16

Or appliquons cette maxime generale aux points particuliers, sur tout à celui que je traite.

173. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [M] » pp. 426-430

Les Danses sacrées, donnèrent dans la suite, l’idée de celles que l’allégresse publique, les Fêtes des particuliers, les Mariages des Rois, les Victoires, &c. firent inventer en différens temps ; & lorsque le génie, en s’échauffant par degrés, parvint enfin jusqu’à la combinaison des Spectacles réguliers, la Danse fit une des parties principales qui entrèrent dans cette grande composition.

174. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

Des gens plongés dans des emplois laborieux, accablés d’affaires, soit publiques, soit particulières ; agités par les flots tumultueux de mille soucis, emportés par le tourbillon de la fortune.

175. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Je dis encore que toute la France est enthousiasmée des spectacles : « Totam hodie Romam circus capit, et fragor aurem percutit. » Les théâtres publics, quoique innombrables, ne suffisent pas, on en construit dans les bourgades, dans les armées, dans les couvents, dans les maisons particulières ; on y court, on y monte, on y joue, on y passe la vie ; il se forme des troupes brillantes de citoyens distingués, dont les biens, les travaux, les talents, la mémoire, sont utilement employés à apprendre et à représenter des pièces de théâtre.

176. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

elle lui dit que tout homme, qui fait des protestations d’attachement à une femme, ne cherche qu’à la corrompre et à la déshonorer : elle lui dit qu’il n’est pas permis d’avoir une liaison particulière avec un jeune homme, quelqu’innocente que soit cette liaison ; parce que, ce qui est innocent d’abord, est souvent un acheminement au crime.

177. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

Avant qu’une Pièce nouvelle puisse être présentée au Conseil, qui seul a droit de la recevoir, il faudra qu’elle ait passé par quatre examens particuliers.

178. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies à conserver. » pp. 276-294

LES FEMMES Savantes, Quand pour la première fois j’ai résolu d’étudier les Ouvrages de Molière, je me proposais uniquement de découvrir et de suivre pas à pas le génie de ce grand homme dans la production de ses Fables de Théâtre ; bientôt je fûs convaincu qu’il avait porté si loin la perfection de son Art, que non content de m’en faire un modèle pour mon usage particulier, je crus devoir communiquer au Public mes réfléxions pour autoriser, par l’exemple d’un si grand maître, ce que j’ai écrit en matière de Théâtre.

179. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

D’ailleurs, le P. le Brun devoit-il tant se prévaloir de plusieurs Conciles particuliers, qui ne regardent qu’une certaine Discipline, comme ceux de Tours & de Bourges, en 1683, & 1684, qui défendent les Spectacles les jours de Fêtes, les danses dans les Cimetieres, les danses devant les Eglises, &c ? […] Il en est des Etats comme des Particuliers : ils succomberont infailliblement, si l’amour du plaisir éteint celui du devoir.

180. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Ignore-t-on, que dans un Pays tel que le nôtre, où elles sont réellement la moitié de la Nation, puisqu’elles y sont admises au gouvernement public & particulier des familles ; qu’elles y font l’ornement de la Cour ; l’embellissement des Villes ; que leurs atours & leurs charmes augmentent la pompe des plus augustes cérémonies ; ignore-t-on, dis-je, qu’on ne peut les exclure d’aucun divertissement, soit comme Actrices, soit comme Spectatrices, sans s’exposer à le voir bientôt deserter par les hommes ? […] Pourquoi les Citoyens d’une Ville médiocre seraient-ils pour jamais privés des plaisirs que le Spectacle procure, surtout si l’on considère, que les desordres publics des Acteurs, & des Particuliers avec les Actrices, y seront plus rares ; parce que le deshonneur qui suit le vice, est toujours sûr dans un pays où tout le monde se connaît ?

181. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

Dans l’état où vous êtes, je vous persuaderais mal la possibilité de votre guérison, si je ne vous proposais des remèdes particuliers. […] Car vous ne pouvez disconvenir qu’il ne faille un génie tout particulier pour rendre avec beaucoup de passion un sentiment qui n’existe nullement dans le cœur.

182. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Tout cela est expliqué fort au long dans le commentaire du Président Brisson : « Quamdiu cœlestis lumen lavacri, imitantia novam sancti baptismatis lucem candida vestimenta testantur. » Il n’y a point de fête qui outre la fin générale du culte de Dieu, si opposée à celle du théâtre, n’ait aussi son esprit particulier qui ne le combat pas moins. […] quelle nécessité publique ou particulière ?

183. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Rodrigue n’obtiendrait pas le rang qu’il a dans la Comédie s’il ne l’eût mérité par deux duels, en tuant le Comte, et en désarmant Dom Sanche : et si l’histoire le considère davantage par le nom de Cid, et par ses exploits contre les Maures ; la Comédie l’estime beaucoup plus par sa passion pour Chimène, et par ses deux combats particuliers. […] Ayez un soin tout particulier d’empêcher vos Enfants d’apprendre des chansons mondaines.

184. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Ce ne sera pas un avantage particulier au Comédien.

185. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IV. Des Personnages. » pp. 239-251

Au reste, le Poète ne doit point se contraindre ; il peut à cet égard suivre son goût & ses idées particulières.

186. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

Je ne dis rien des emportements, des bruits et des effets malins et étranges que produisent les inclinations, et affections particulières pour les femmes ou filles dans ces lieux ; car tout le monde sait qu’elles sont ordinairement une semence de division, de combats, et de beaucoup d’autres crimes ; et que c’est pour cela que ceux qui fréquentent les bals sont toujours bien armés.

187. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

et Marie Sœur de Moïse, après le passage de la mer rouge, et ces danses non seulement, n’ont pas été mauvaises, mais même elles ont mérité louange, ayant été faites par un sentiment extraordinaire d’une joie sainte, et par un mouvement particulier du S.

188. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Concile défend à tous ecclésiastiques de tenir dans leurs maisons, ou dehors, des concubines ou autres femmes dont on puisse avoir du soupçon, ni d’avoir aucun commerce avec elles, autrement ils seront punis des peines portées par les saints canons, ou par les statuts particuliers des Eglises ; « 5° Tout prêtre, diacre ou sous-diacre qui, depuis la constitution du pape Léon, aura pris ou gardé une concubine, on lui défend de célébrer la messe, de lire l’évangile ou l’épître, de demeurer dans le sanctuaire pendant l’office, ou de recevoir sa part des revenus de l’Eglise.

189. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

La religion d’Élisabeth, plus libre que celle de Henri son père, conserva la Confession sacramentelle sans l’ordonner, les Fêtes, les jeûnes, les abstinences sans y obliger ; la présence réelle de Jesus-Christ dans l’Eucharistie sans impanation ubiquite ni transubstantation, la Hiérarchie ecclésiastique d’Évêques, Curés, Chanoines, Prêtres, Diacres, sans Chef universel de l’Église chrétienne, mais seulement un Chef particulier de l’Église d’Angleterre, & se donne elle-même hardiment pour Chef & Gouvernante de son Église ; la Communion sous les deux espèces sans nécessité de le recevoir ; le Clergé, sans dîmes, sans privilège qui les distingue des Laïques ; elle avoit grande envie de conserver des Cardinaux pour se faire à elle-même un sacré collège en écarlate ; elle vouloit encore conserver les images sans honorer ni invoquer les Saints ; elle croyoit les images propres à orner les Églises, & utiles à instruire les peuples ; mais les Protestans rigides s’y opposèrent si vivement qu’elle se rendit enfin avec peine. […] Depuis dix-sept siècles on n’a vu dans toutes les Églises chrétiennes, même d’Angleterre & dans les pays où l’on n’observe point la loi salique pour la succession au trône, ni Pape, ni Évêque, ni Prêtre, que des hommes ; de quel droit l’Église Anglicane change-t-elle l’ordre établi par un Dieu, suivi sans exception dans tout l’univers, & par elle-même jusqu’à la débauche d’Henri VIII, suivi encore par elle-même & par toutes les communions Protestantes pour les Ministres inférieurs y auroit-il plus d’inconvénient qu’une femme fut Chef & Gouvernante de l’Eglise particulière de Cantorbery sous le nom d’Archevêque, qu’il n’y en a qu’elle soit Chef & Gouvernante de toute l’Église Anglicane, dont l’Église de Cantorbery ne fait qu’une partie. […] Pour excuser tant d’atrocités, & de fourberie qu’on ne peut dissimuler, on se jette sur l’imprudence des Papes qui, dit-on, ne ménagèrent pas assez Elisabeth, reçurent mal ses Ambassadeurs, l’excommunièrent, la déposèrent, délièrent ses Sujets du serment de fidélité, sur quoi on lui fait dire ce bon mot : Le Pape veut donc tout perdre pour me faire beaucoup gagner  ; c’est la fable du loup & de l’agneau ; on pourroit dire que c’étoient la France & l’Espagne qui aigrissoient les Papes contre elle, qu’il lui étoit si aisé de se concilier avec eux, qu’elle se ligue avec Sixte V contre Philippe II ; on pourroit dire que les Souverains, comme les particuliers ont quelquefois des caractères brusques, & des momens de mauvaise humeur qu’il peut leur échapper, des vivacités & des aigreurs, qu’on rend mal leurs paroles, qu’on empoisonne leurs expressions. […] Les Espagnols qui ne pouvoient déviner ni être avertis dans le nouveau monde de ce qui se passe en Angleterre, sont surpris sans défense dans la sécurité que donne la paix ; on pille, on ravage sans résistance ; Londres appelle des victoires & des conquêtes, ce qu’entre particulier on puniroit comme brigandage.

190. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Suites des diversites curieuses. » pp. 138-172

Les vrais prodiges dans les particuliers sont oubliés. […] Chacune de ces confrairies a ses loix, ses usages, son esprit particulier ; toutes les histoires en sont pleines ; leur variété est infinie ; le détail en seroit inépuisable. […] Le Price regardoit comme au-dessous de lui d’aller aux spectacles publics, comme d’aller manger chez des particuliers.

191. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

En la même Ecriture, Dieu ne s’est pas contenté de nous défendre la tristesse, mais il a commandé, et recommandé la joie, et la gaieté à tous ceux qui font profession de la vertu, et d’être dans le particulier service de Dieu. […] je ne veux pas être si sévère, qu’absolument je blâme ni ceux qui les font, ni ceux qui les écoutent ; car je sais qu’on en a fait de fort belles, desquelles on a pu sortir ayant l’esprit plus gai et débandé, sans être aucunement souillé, ni autrement intéressé : en celles-là vous y pouvez assister sans scrupule, si peut-être votre vacation particulière, ou quelque autre circonstance ne vous en empêche : mais aux autres qui représentent, ou disent des choses qui portent à l’impudicité, et blessent la charité, ne vous y trouvez jamais ;Le mal qu’il y a aux comédies. car outre le mauvais exemple que vous donneriez à ceux qui vous verraient, qui n’eussent jamais cru cela d’une personne qui fait profession d’une vertu et dévotion particulière, et qui voulant par conscience s’en retirer, s’y porteraient sans scrupule, estimant licite tout ce que vous faites ; outre, dis-je, ce mauvais exemple, vous n’en sortirez jamais sans quelque mauvaise impression, laquelle vous distraira en vos Oraisons, et insensiblement vous fera goûter les appas du monde, que vous faisiez profession de mépriser.

192. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

La Comédie est l’école des hommes d’une classe ordinaire, ou pour mieux dire l’image de ce qui se passe dans les moindres actions de la vie ; & la Tragédie instruit les Particuliers & les Rois.

193. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

Et Quintilien remarque en parlant de Démétrius qu'il représentait excellemment les honnêtes femmes, et celles qui avaient de l'âge avec de la gravité, parce qu'il avait la voix agréable, et une adresse particulière à remuer les mains, à faire les exclamations à faire ses gestes du côté droit, et faire paraître sa robe en entrant comme pleine de vent, à quoi sa taille et son port servaient beaucoup.

194. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Si donc l’on pèche dans ces sortes d’occasions, ce n’est que la mauvaise intention des particuliers qui en est la cause, et nullement le spectacle qui est de soi indifférent, et que l’on peut rendre bon ou mauvais selon la disposition dans laquelle on est.

195. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Mimes étaient certains Bouffons qui divertissaient le peuple dans les maisons particulières, ou en public, par des postures ridicules.

196. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Ces saints Docteurs étoient autorisés en de si justes invectives par l’oracle de saint Paul, qui dit que les mauvais entretiens corrompent les bonnes mœurs, même dans le particulier : I. ad Cor. 15. […] Or qu’y a t’il de plus mauvais que tout ce que disent les comédiens, non dans le particulier, mais en public & devant tout un peuple assemblé ?

197. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Les théatres des villes ne sont pas les seuls qui amusent la nation, il y en a de particuliers, entre autres le Collége des Cadets-nobles, ouvrage du Roi régnant, dont le regne a été marqué par tant de malheurs. […] Le théatre consolera de tous les malheurs, dédommagera de toutes les pertes, &, en détournant l’attention des citoyens sur les malheurs publiqcs & particuliers, il y apportera un prompt remede.

198. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

La différence des vices des rois & des vices des sujets n’est pas facile à comprendre ; les mauvais exemples produisent par-tout le même effet, & ceux de particuliers sont plus dangereux, parce qu’ils sont plus à la portée, & plus faciles à imiter. […] Autre paradoxe : il veut, malgré toutes les regles, qu’on prenne dans la Tragédie les leçons & les exemples des princes, & dans la Comédie ceux des particuliers, pour inspirer l’horreur & le mépris du vice, à l’exception du libertinage, qu’on n’évite que par la fuite, & pour lequel le Spectacle est le plus grand danger.

199. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

On prendra un soin particulier de ceux & de celles qui auront des dispositions pour le chant, & l’on s’appliquera à former leur voix : ils seront separés des autres ; & ces Elèves seront destinés pour l’Opéra. […] Acteurs : Messieurs, Carlin, arlequin, a su se créer un Jeu particulier, qui fait dédaigner tous ceux qui prétendent à le remplacer.

200. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Je vous dirai donc sans aucun intérêt particulier, que le monde rit de vous entendre parler si négligemment d’un Ouvrage qui a été généralement approuvé, et qui ne pouvait pas manquer de l’être, sous le nom de tant de Saints Pères qui le remplissent de leurs plus beaux sentiments. […] Tout ce que vous dites ensuite, vos raisonnements, vos comparaisons, vos histoires et vos railleries, sont des preuves particulières de ce que l’Auteur des lettres n’a dit qu’en général, et il n’y a personne qui n’en pût dire bien davantage, s’il voulait juger des autres Poètes par vous-même.

201. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

Ces Pièces méritent une attention particulière, ce livre divin est digne de tout notre respect. […] Jamais profanation plus éclatante que celle du théâtre ; ce n’est pas une conversation particulière, où quelque bouffon détourne à un sens profane quelque mot de l’Ecriture, c’est ici une pièce entière, où de propos délibéré, avec le plus d’art et de réflexion, on change, on ajoute, on retranche, on altère, uniquement pour amuser le parterre, le texte, les pensées, les événements des livres saints, souvent avec la plus grande indécence, par des épisodes et des personnages qui y mêlent la galanterie et le crime.

202. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Il dépêcha un courrier pour arrêter l’impression, et manda les trois Commissaires, leur donna une audience particulière fort longue, leur parla très vivement, leur expliqua ses intentions, et nomma un rédacteur pour y mettre la dernière main. […] Jusqu’alors on n’avait connu que les Confrères de la Passion, et des Farceurs qui couraient le monde et qui partout étaient méprisés ; les compositions, les constructions, les représentations, le désir du premier Ministre, ont répandu cette maladie contagieuse dans les villes, les bourgs, les campagnes, les maisons particulières, le Clergé, la magistrature, l’épée, les Collèges, les Communautés religieuses.

203. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Suite d’Anecdotes illustres. » pp. 184-225

Toutes ces impositions sont affermées, la plupart par une ferme générale, quelques-unes par une ferme particulière ; l’Impératrice Reine y a fait divers arrangemens qui ne nous regardent pas. Voici un article qui nous intéresse : Les objets des fermes consistent ; 1.° dans la fabrication & la vente exclusive des cartes à jouer, soit dans les jeux publics, soit dans les maisons particulières . […] En France on tient le milieu, le théatre est libre ; du moins le Roi n’y a mis aucune imposition, les Actionnaires qui l’ont affermé en quelques villes ne sont que des compagnies particulières qui se sont chargées de cette fourniture ; mais on oblige les Comédiens, dans les grandes villes, de faire part aux Hôpitaux, sur un taux réglé, de la vente de leur marchandise ; les Actrices cependant en sont exemptes, elles gardent pour elles seules le bénéfice de leurs faveurs, sans en faire part aux pauvres.

204. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. De l’Opéra-Sérieux. » pp. 184-251

Il est peu de traité particulier sur les règles de notre Opéra-Sérieux. […] Régles particulières à l’Opéra-Sérieux. Voyons présentement les règles qui lui sont particulières, & ce qu’il est important de savoir pour bien entrer dans son genre.

205. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

« Nous défendons aux Prêtres & aux autres Ecclesiastiques qui sont dans les Ordres sacrez d’assister aux Comédies, ni aux autres spectacles vains & profanes, de crainte que leurs oreilles & leurs yeux, qui sont destinez au service de Dieu, ne soient distraits & soüillez par quelques actions deshonnêtes, ou par quelques sales discours. » Les Constitutions & Ordonnances Synodales de saint François de Sales, & de Monsieur d’Arenton d’Alés, Evêques de Genevea : « Nous défendons à tous Prêtres, sous peine de suspension, d’assister à la Comédie, Bals publics & particuliers, & autres spectacles profanes, de peur de soüiller leurs yeux & leurs oreilles, qui ne sont destinez que pour les mysteres sacrez. » Par les Statuts Synodaux du Diocese d’Agenb depuis 1666, jusqu’en 1673. […] Et voici ce qu’il porteb : « Pour le regard des danses, les Ministres & Consisto res seront avertis qu’ils aïent à faire observer, autant étroitement qu’ils pourront, l’article vingt-sept des avertissemens pour les réglemens des particuliers, lequel défend de danser, distinguant prudemment entre ceux qui se montreront rebelles à cette sainte admonition, & ceux qui montreront par leur discontinuation avoir profité des admonitions qu’on leur aura faites de ne point danser. » Mais en voilà assez pour les Laïques. […] « Défendons à tous Ecclesiastiques de nôtre Diocese & residans en icelui de fréquenter les bals &c. » Des Statuts Synodaux de Sense en la même année : « Nous défendons aux Ecclesiastiques tous spectacles, farces, danses &c. » Des Ordonnances & Instructions Synodales de Monsieur Godeau Evêque de Vencef : « Nous défendons aux Ecclesiastiques, sous peine d’amende, applicable à œuvres pies, d’assister aux bals publics & particuliers & d’y danser, sous peine de prison. » Du Synode d’Orleansg en 1664.

206. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Moliere avance qu’elle fut conçue, composée, apprise, exécutée en quinze jours ; on peut dire de cette fanfaronade, ce que lui-même fait dire au Misantrope : voyons, Monsieur, le tems ne fait rien à l’affaire , les plaisirs publics cachent souvent les desastres particuliers.

207. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VI. Des Actes ou des divisions nécessaires au Poème dramatique. » pp. 90-106

Au reste, ce ne sont ici que des opinions particulières, qui ne tirent point à conséquence, & qui importent fort peu au Poète qui veut s’instruire des règles du Drame.

208. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

La complaisance respectueuse que les hommes ont pour le Sexe, non seulement par un instinct naturel, mais encore par un usage particulier à notre nation, me répondrait du succès, au moins à l’égard de toute l’honnêteté extérieure : Et quand elle serait une fois rétablie, le cœur se rappellerait insensiblement à l’amour, et aux lois exactes de la pudeur.

/ 332