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103. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

Il n’est pas même permis aux Comédiens d’avoir des chaises, ni de s’asseoir dans un lieu public, ni de paraître dans les assemblées publiques, quoique cela fût permis à tous les citoyens : « Exceptis Scenicis, et qui spectacula populo præbent, cœteris omnibus, sellarum, sedendi, et conveniendi in publicum, tribuimus facultatem » (L. […] Parmi nous ils n’ont aucun rang, à la vérité, on ne leur permettrait pas des distinctions, et ils n’oseraient se mêler parmi ceux qui ont des places marquées ; mais on ne s’avise pas s’ils viennent aux assemblées, s’ils y sont assis ou debout. […] Les libertés du bal, les commodités et la facilité du masque trompent les plus vigilants Ces assemblées ont beaucoup de ressemblance avec les cérémonies païennes du Temple de Cythère et de Paphos.

104. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Dans la suite, elles présiderent aux assemblées du Peuple ; dicterent des Loix, & répandirent, sur tous les Etats où elles furent accueillies, une célébrité qui triomphe encore de la mort & du temps. […] Combien de fois, au milieu des assemblées les plus bruyantes, regretteront-ils le silence de leur cabinet, & la compagnie de leurs Livres !

105. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Tout y fut prié en cérémonie, comme quand on convoque une assemblée capitulaire ; on prépara un siége plus élevé, pour M. le Curé, avec des chaises plus basses à côté, pour ses Vicaires, comme à l’Eglise quand il officie ; le Chapitre n’y fut pas moins honoré, on lui fit une espece de chœur, par deux rangées paralelles de fauteuils, plus élevés & plus propres pour les dignitaires, & derriere des places moins élevées pour les Prébendiers ; car cette troupe d’acteurs aime l’ordre & la décence, & sait parfaitement les rubriques. […] Les rubriques ne se sont point expliquées là-dessus : on se plaça dans les stales, avec une gravité, une modestie, une dévotion édifiantes ; l’assemblée étoit déjà formée, on n’attendoit plus que l’Eglise, dès qu’elle fut arrivée, la toile vole, les violons jouentune ritournelle, chacun est extafié d’avance, & bat des mains, l’acteur paroît, on commence ; ce ne fut pendant toute la piéce qu’une extase perpetuelle, & des applaudissemens continuels ; elle fut terminée comme l’office des ténébres à la semaine sainte, par un bruit effroyable.

106. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Combien d’entre vous préferent le théatre à nos assemblées ! […] Je ne me tairai point jusqu’à ce que j’aie détruit ce théatre diabolique, & rendu à la pureté ceux qui composent nos assemblées.

107. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Ce célèbre organiste avoit placé dans la voute de l’Eglise, à diverses distances, une trompette, dont les sons aigus, mais étouffés, saisirent l’assemblée d’une terreur subite ; des tambours & des timbales, dont le bruit sourd imitoit ces coups de tonnerre continus, & qu’il semble qu’on entend dans un grand éloignement.

108. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-7

Au retour de ces assemblées nocturnes, chacun selon son caprice racontoit ce qu’il y avoit vu : ce qui forma insensiblement ce corps de créance populaire, qui n’est qu’une folie, que l’on doit sur-tout au Théâtre, qui en donna le goût, l’idée & le modele.

109. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la suprématie de la puissance séculière sur la puissance ecclésiastique ; des erreurs et des crimes du clergé et des anathèmes fulminés par les conciles contre les prêtres et les séculiers qui attentent à l’autorité et à la vie des souverains. » pp. 331-345

Les désordres infinis du clergé de France excitèrent les craintes de la nation et du roi Henri III, aux états de Blois, tenus en 1588 ; le garde des sceaux de Montholon prononça dans cette assemblée, au nom de ce prince, un discours dans lequel on remarque le passage suivant : « Sa majesté demande donc d’abord au clergé puisqu’il est chargé de la réformation des autres, qu’il commence par se réformer lui-même, et donner bon exemple aux autres ordres de l’Etat. » Cette mercuriale, justement méritée et justement appliquée, devait porter le clergé à écouter la parole royale et le vœu de la nation, et à rentrer de lui-même dans les principes de l’Evangile et dans les dogmes apostoliques, qui indiquent et ordonnent aux ministres du culte une soumission entière à la volonté du prince ; mais loin de produire un effet aussi salutaire, aussi conforme aux préceptes de la religion, cette mercuriale ne fit qu’allumer le feu de la vengeance dans le cœur du clergé, et le prince qui l’avait ordonnée fut cruellement assassiné l’année d’ensuite par Jacques Clément prêtre et dominicain !

110. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Ces affaires se traitaient dans les assemblées générales, où les évêques, comme plus instruits, se rendaient plus utiles que les autres seigneurs.

111. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

Pères et mères, loin de vous montrer les fauteurs et les protecteurs de cette œuvre des ténèbres, éloignez-en vos enfants, sauvez-les du naufrage ; si, dans la crainte de les attrister, vous les conduisiez vous-mêmes dans ces assemblées ténébreuses, vous ne seriez pas moins cruels et moins barbares que ces peuples idolâtres qui immolaient leurs enfants aux faux dieux : vous immoleriez les vôtres, non point aux faux dieux, mais au démon de la volupté.

112. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « FRAGMENT D’UNE LETTRE A ME. DE ****. SUR LES SPECTACLES. » pp. 82-92

Après avoir fini l’ouvrage, il faut l’aller présenter à l’assemblée des Acteurs, avoir le talent de leur plaire, se soumettre à tous leur caprices, refondre les rôles principaux à leurs volontés, chacun exigeant le sien suivant son talent, n’importe le caractère total de la Pièce.

113. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Ces assemblées prophanes, par les crimes qui s’y commettent, les intrigues qui s’y forment, les feux impurs qui s’y allument, les folies qui s’y font, l’indécence qui y regne, le luxe & le faste qui s’y étalent, les objets licentieux qui s’y présentent, ces assemblées prophanes, toutes formées par le vice, sont certainement, si l’on peut employer ces termes, le bal des démons, la danse des damnés, le salle de l’enfer, plutôt que l’image des chastes joies du paradis. […] Les assemblées du monde sont des foires, où l’on érale sa marchandise ; pourquoi exposez-vous la vôtre, pourquoi reveillez vous le goût des acquéreurs par tant d’ornemens, si vous ne voulez la débiter ? […] On tient les grandes scéances au théatre, & des assemblées de tous côtés.

114. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Je me représente l’assemblée des États où cette abdication fut reçue comme une véritable farce de la foire, une salle magnifiquement ornée, un trône superbe ; tous les États affublés de leurs habits de cérémonie, couverts de leurs fourrure ; la Reine la couronne sur la tête un globe à la main comme la maîtresse du monde (quoique la Suède n’en soit pas la centième partie, mais ridicule d’usage, plusieurs Rois en sont décorés) elle monte gravement sur son trône pour annoncer sa volonté suprême & dernière ; les États qui le désiroient avec ardeur lui font des protestations de fidélité & des prières pressantes de ne pas se demettre. […] L’Académie fut la visiter en Corps, elle demanda d’assister à quelques-unes des assemblées, ce que l’Académie reçut comme un grand honneur, il se tenoit encore à Paris des assemblées littéraires en divers endroits, comme à l’Hôtel de Rambouillet, à l’Hôtel de Guise ; elle donna la préférence à celle-ci qui avoit été au-devant d’elle à son entrée, en fut très-flattée. […] Quelqu’un dit que quand Charles IX venoit chez Ronsard aux assemblées des gens de lettres, tout le monde étoit assis ; la question fut décidée, & sans demander permission on s’assit, dès que la Reine fut assise on lui fit des complimens sans nombre, on lui récita des vers, on lut quelque pièce.

115. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Lord-Fat ne veut pas voir son propre frère nouvellement débarqué, avant que d’avoir congédié l’assemblée de Tailleurs, de Lingères, de Perruquiers, etc. qui se tenait chez lui ? […] « Il n’est pas étonnant que le démon se trouve le Maître dans ces criminelles assemblées. […] C’est le rendez-vous que Dieu déteste davantage, et où le Démon se plaît le plus : c’est l’assemblée où toutes les maximes de la Religion sont le plus ouvertement combattues. […] Je ne décide pas que cette partie du Théâtre porte directement au crime : car je ne juge jamais de ce que je ne sais point : ceux qui ont coutume d’aller à ces assemblées sont là-dessus des Juges compétents. […] Après tout, pour dire franchement les choses comme je pense, il faudrait empêcher autant que cela est possible, toutes ces assemblées profanes.

116. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

 : « O que la Poésie est une admirable réformatrice des mœurs, elle met dans l’assemblée des Dieux, l’amour, auteur du vice et de la légèreté. […]  » Cette assemblée envoya dans les Provinces ses Règlements imprimés. […] C’est le rendez-vous que Dieu déteste davantage et où le Démon se plaît le plus : c’est l’assemblée où toutes les maximes de la Religion sont le plus ouvertement combattues. […] Cependant on ne fait pas beaucoup de difficulté de se trouver aux assemblées de jeux, soit de dés ou de cartes ; pourquoi en ferait-on d’aller à la Comédie ? […] Peut-être n’oseront-ils plus croire après cela que ces sortes d’assemblées peuvent leur servir à justifier ceux qui vont à la Comédie.

117. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « JEAN-JACQUES ROUSSEAU. CITOYEN DE GENÈVE, A Monsieur D’ALEMBERT. » pp. 1-264

Il n’y avait aucune assemblée commune pour les deux sexes ; ils ne passaient point la journée ensemble. […] Or si les Comédiens Français, pensionnés du Roi, et propriétaires de leur Théâtre, ont bien de la peine à se soutenir à Paris avec une assemblée de trois cents Spectateurs par représentation43, je demande comment les Comédiens de Genève se soutiendront avec une assemblée de quarante-huit Spectateurs pour toute ressource ? […] Les tête-à-tête adroitement concertés prennent la place des assemblées publiques. […] Je voudrais qu’à la clôture de la même assemblée on la reconduisît en cortège, que le père et la mère fussent félicités et remerciés d’avoir une fille si bien née et de l’élever si bien. […] Ils assistent à toutes les assemblées et même aux festins.

118. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE IV. Traité de la Danse de Cahusac. » pp. 76-104

Les nudités, les parures, les charmes, les voix de tant de jolies magiciennes qui séduisent les cœurs, le prestige du spectacle, les rendez-vous qu’on s’y donne, le délire où l’on tombe, le temps même de la nuit toujours destiné au sabbat, surtout la perte de tant d’ames dont ces assemblées funestes préparent la réprobation, ne montrent que trop l’empire du Prince des ténèbres. […] Pilade étoit un orgueilleux, plein de lui-même, qui méprisoit tout le monde ; un fou qui pour bien représenter Hercule furieux, jetoit des flêches sur l’assemblée, sur l’Empereur même, blessa plusieurs personnes, en effraya un grand nombre, & les révolta tous. […] On a imité ce spectacle à Paris ; on a construit sur le Boulevard de pareilles salles d’assemblée qui attirent un monde infini.

119. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

De sorte qu’on ne peut mieux définir la Comédie, qu’une « assemblée de railleurs ou personne ne se connaît, et où chacun rit des défauts qui les rendent tous également coupables et ridicules ». […] Mais si tant de grands hommes revêtus des premières dignités de l’Eglise font si bien d’assister à la Comédie, d’où vient qu’il dit de lui, « qu’étant Prêtre, et devant l’exemple aux Fidèles il ferait autant de scrupules de s’y trouver que dans aucune autre assemblée de grand monde dont son état le doit éloigner Page 37. […] Comment ose-t-il comparer les lieux où l’on est obligé de se trouver, soit pour les nécessités de la vie, soit par devoir de Religion avec des assemblées non seulement où l’on peut se passer d’aller, mais où il est toujours louable de n’aller pas, puisque le Théologien même par bienséance n’y va jamais.

120. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VII. » pp. 115-130

Il faut que les maris soient toujours complaisans, Jusques à leur laisser & Mouches & Rubans, Et courir tous les Bals & les lieux d’assemblée.

121. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

En vérité il n'est nullement permis aux Chrétiens de se trouver en ces assemblées.

122. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

observez à Paris dans une assemblée l’air suffisant et vain, le ton ferme et tranchant d’une impudente jeunesse, tandis que les anciens, craintifs et modestes, ou n’osent ouvrir la bouche, ou sont à peine écoutés.

123. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE VII. Quelle doit être la Comédie après la réformation du Théâtre. » pp. 69-85

Le Poète comique, qui marcherait par le chemin si rebattu et si dangereux de la Comédie de nos jours, ressemblerait, sans doute, à ce Médecin pernicieux : comme lui il apporterait, à une nombreuse assemblée de malades, au lieu d’un remède capable de les guérir en corrigeant leurs vices, il leur apporterait, dis-je, la mort, en les entraînant dans de nouveaux excès par ses discours et par ses actions.

124. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

Ses assemblées furent interdites. […] Clément trouve peu vraisemblable qu’un homme du commun dise de pareilles injures aux Chambres assemblées, quoique toutes les histoires en rapportent d’équivalentes, & que le poëte n’y ait mis du sien que la mesure & la rime.

125. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Les Comédiens pour être applaudis avoient des gens apostés dans l’assemblée. […] Virgile eût-il voulu exposer une Tragédie à une pareille assemblée ?

126. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — Lettre premiere. » pp. 2-17

Il n’est pas besoin d’expliquer en détail les erreurs contenues dans les trois Chapitres ; c’est assez que l’Eglise en condamne la doctrine, comme elle l’a fait au second Concile de Constantinople ; & quelle que soit la forme de ses décisions, de quelque maniere elle les prononce, étant assemblée ou dispersée, il faut y adhérer sans examen & sans reserve, parce qu’elle est dans tous les temps, la colonne de la vérité, que le Seigneur a promis son assistance jusqu’à la consommation des siécles, pour empêcher que les portes de l’enfer ne prévalent contre elle.

127. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

Or on dit que le principal exercice des sorciers en leurs assemblées est la danse : et ainsi les idolâtres dansaient à l’entour du veau, Exode 32d, comme aussi quand ils voulaient apaiser leurs Dieux, Idoles et diables et obtenir quelque chose d’eux ils proposaient publiquement des jeux de théâtres, comme il appert ès leçons des matines de la fête de monsieur saint Michele.

128. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XII. Du Dimanche et des jours des Fêtes. » pp. 54-66

Il ne faut pas omettre ces paroles excellentes du Concile de Fréjus : « Il faut, dit-il, s’abstenir les jours des Fêtes de toute sorte de péché, et de toute sorte d’œuvre sensuelle, ou terrestre ; et ne s’occuper à autre chose en ce saint temps, qu’aux exercices de l’Oraison, et à se rendre fidèlement aux assemblées qui se font dans les Eglises pour les Offices, avec une parfaite ferveur d’esprit Conc.

129. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE II. De la passion d’amour sur le Théâtre. » pp. 18-35

Ces sortes de sentiments ne seraient jamais en risque d’être désaprouvés, ou mal reçus des Spectateurs ; car, dans une grande assemblée, il peut bien se trouver quelqu’un qui ne soit pas sensible aux impressions de l’amour, tel qu’on le voit communément sur le Théâtre, et qui par conséquent ne regarde qu’avec indifférence, ou avec mépris les faiblesses du cœur humain ; mais il n’y en aura pas un seul qui ne soit ou père, ou fils, ou mari, ou citoyen : et si, par hasard, il se rencontrait un Spectateur qui fut bon père, mais qui ne fut pas bon citoyen, et que l’action théâtrale de ce jour-là ne traitat que de l’amour de la Patrie ; loin d’en blâmer l’Auteur, il n’est pas douteux qu’il l’admirerait.

130. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

Dans la première assemblée on ferait lecture des Constitutions de la réforme, qui seraient enregistrées ensuite, et qui contiendraient, à peu près, ce qu’on va lire dans les articles suivants.

131. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

L’Académie des Jeux Floraux ne l’a pas écouté, elle lui a laissé lire dans une assemblée particulière un discours où il prétend trouver qu’on doit abandonner le Grec & le Latin, qu’il n’entend guere, pour n’étudier que les langues vivantes de Moscou, de Varsovie, de Berlin, de Londres, &c. qu’il ne fait guere mieux. […] Les Ecoliers ne font point corps, n’ont ni Doyen, ni Syndic, ni caisse, ni assemblée, ne peuvent imposer ni faire des procès, ils ne savent ni les regles ni les termes. […] Les Ecoliers ne sont point de corps, ne tiennent des assemblées que pour faire du désordre, ne crient en applaudissant que le mot vivat vivat, pour demander un congé.

132. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Saint Clément représente en détail quelques maux auxquels les Spectacles donnent lieu28. « C’est dans ces Assemblées, dit ce Père, où les personnes de différents sexes se trouvent, et où les hommes et les femmes s’accoutumant à se regarder trop librement, donnent lieu à des mouvements et à des désirs qui ne servent qu’à irriter davantage la concupiscence ; le loisir qu’ils prennent pour se donner un divertissement qui leur doit servir de relâche, est une occasion qui augmente en eux le feu des passions. […] » C’est pourquoi saint Chrysostome dit que les spectateurs des Comédies ont tort de se plaindre de ce qu’on leur a interdit l’entrée de l’Eglise et de participer à la communion de cette sainte Assemblée34. « Comment ces gens-là, dit ce Père, pourront-ils prétendre d’approcher des lieux saints et participer aux biens de cette illustre assemblée, sans avoir fait pénitence ? […]  » En l’année 1584, le même Parlement par un Arrêt de la Chambre des Vacations donné sur la Requête de Monsieur le Procureur Général, fit défenses aux Comédiens qui étaient pour lors à l’Hôtel de Cluny près des Mathurins, de jouer leur Comédies et de faire aucune assemblée en quelque lieu et Faubourg que ce fût, et au Collège de les recevoir à peine de mille livres d’amende. […] Le lieu où se joue la Comédie, présente encore une infinité d’occasions pour offenser Dieu, dans les assemblées qui s’y font et les rendez-vous que l’on y donne. […] Le temps que l’on choisit pour la représenter qui est le soir, ne contribue pas peu à favoriser le vice, de sorte que le seul péril où l’on s’expose dans ces assemblées est un motif suffisant pour les éviter. « Que l’amour du plaisir dit Tertullien76, n’ait pas plus de pouvoir sur vous que la crainte du péril qu’il y a dans sa douceur.

133. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Alors il n’est point occupé à tourner ses connoissances au profit de l’assemblée ; il les employe à juger l’aspirant & non à faire des similitudes.

134. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Les législateurs ecclésiastiques sont les évêques et les prêtres qui ont composé nos premiers conciles, ces conciles étaient, par rapport à la religion et à l’Eglise, ce que sont nos assemblées législatives par rapport à nos lois et à la politique qui régit les Etats ; les lois émanées des conciles se nomment décrets et les articles de ces décrets s’appellent canons, c’est-à-dire, articles de la loi.

135. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

 » Ajoutons à ces autorités celle du troisième Concile de Milan dans la quatrième partie des Actes de l’Eglise de Milan page 485. qui s’exprime en ces termes : « Que le Prédicateur ne cesse de reprendre ces assemblées qui servent d’amorce aux péchés publics, et que les hommes accoutumés au mal comptent pour rien ; qu’il tâche d’en inspirer la plus grande horreur ; qu’il fasse voir combien Dieu y est offensé, combien de maux, de calamités publiques, et de dommages ils attirent sur les Royaumes ; qu’il témoigne en toute occasion combien on doit détester les spectacles, les Comédies, les jeux publics qui tirent leur origine des païens, et qui sont entièrement opposés à l’Evangile et aux règles de la discipline chrétienne ; qu’il représente souvent les châtiments publics que ces désordres attirent sur le peuple chrétien ; et pour fortifier les fidèles dans une doctrine si importante, qu’il emploie l’autorité très respectable des Pères, tels que sont Tertullien, Saint Cyprien, Salvien, Saint Chrysostome.

136. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suites des Mélanges. » pp. 68-117

Par l’une, ils font inhibitions & défenses à tous hommes & femmes attachés aux spectacles (outre la comédie & l’opéra il y a un vauxhal, aux danseurs de la comédie, aux maîtres de danses, aux femmes & filles du monde (c’est-à-dire de mauvaise vie), soit qu’elles logent aux environs de la salle des spectacles (c’est leur quartier), ou par-tout ailleurs, aux cabaretiers, cafetiers & à tous autres, de faire chez eux aucune assemblée de danse, loterie ou café, à peine de 500 liv. d’amende pour chaque contravention, & d’être chassé de la ville. […] Les assemblées de danses sembleroient au premier coup-d’œil n’avoir rien de dangereux pour les mœurs : mais si on les considere sous tous les rapports de vice, corruption, de scandale, dont elles peuvent être la source ; si des dangers de la licence, dont elles sont le prétexte, on passe à la qualité, à l’examen de la vie & de la conduite des personnes qui les goûtent ou les fréquentent, comment ne pas s’effrayer pour les mœurs du concours de tant d’ames viles ou corrompues ? […] Tout ce qui est relatif à cette portion déshonorée de l’humanité, qui part d’elle ou en rapproche, porte avec elle le poison de l’impurêté de sa source, & de pareilles assemblées ne peuvent que le mieux répandre, ainsi que celle du jeu de hasard, de loterie ou de café. […] Est-ce là une assemblée vertueuse, raisonnable, une belle école, qu’il soit utile de fréquenter ?

137. (1702) Lettre de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour. Lettre de Lettres curieuses de littérature et de morale « LETTRE. de M. l’Abbé de Bellegarde, à une Dame de la Cour, qui lui avait demandé quelques réflexions sur les pièces de Théâtre. » pp. 312-410

Les assemblées du Théâtre sont des assemblées d’impudicité, où l’on voir tout ce qu’il y a de plus infâme, où les Comédiens représentent tout ce qu’il y a de plus libre, avec les gestes les plus honteux et les plus naturels ; où les femmes perdant toute pudeur, font, à la vue de tout le monde, ce que les plus emportées osent à peine faire dans leurs maisons ; où les jeunes gens se prostituent à toutes sortes d’abominations ; où des filles sans pudeur donnent des leçons de libertinage à celles qui n’ont nulle connaissance, ni nul usage de l’impudicité. […] Les Auteurs de ces Comédies n’avaient nul goût de la Fiction, de la Fable, de la Versification ; on ne se paraît point pour aller à ces sortes d’Assemblées ; les Dames n’empruntaient point le secours de l’art, ni des ajustements, pour relever l’éclat de leur beauté, et pour paraître avec tous leurs avantages, comme elles font aujourd’hui : Ainsi il ne faut pas s’étonner, que les Directeurs et les Docteurs de ce temps-là aient toléré des spectacles, qui n’étaient nullement capables d’exciter les passions dans ceux qui y assistaient.

138. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE IV. Extrait des Lettres de M. Clément. » pp. 85-106

Le goût, la magnificence, la variété, l’ordre & l’agréable désordre brilloient à l’envi dans ces assemblées, où se trouvoit l’élite de la Cour & de la ville. […] Les bals continueront jusqu’à la mi-carême, à moins que l’Archevêque n’y mette obstacle ; mais on s’arrange, on priera les Dames à souper, il se trouvera là quelqu’un qui jouera par hasard un menuet, on le dansera, il surviendra d’autres violons par hasard encore, & petit à petit, sans scandale, l’assemblée deviendra bal, Lett.

139. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Car quoique David ne parle que des assemblées que tinrent les Juifs contre Jésus-Christ, peut-on douter qu'il ne condamne toutes celles des impies ? […] « 27.° N'y eût-il que les blasphèmes qu'on y vomit contre Dieu, les projets qu'on forme, les mesures qu'on prend pour nous perdre, les espions qu'on charge de nous découvrir, les tourments qu'on nous y fait souffrir, nous devrions détester ces assemblées.

140. (1647) Traité des théâtres pp. -

En 6e lieu, le plus grand et universel reproche contre les Théâtres, c’est que de tous temps on les a tenus comme des «  Assemblées dédiées particulièrement à l’impudicité  », comme a dit TertullienTertullien, De Spectaculis, cap. 10. […] , qui se trouve encor aujourd’hui entre ses œuvres, où il appelle les assemblées qui se faisaient aux Théâtres, « des Eglises du Diable, et des rendez vous d’impudicité »bu ». […] En tout cas, posé qu’il fût vrai que ces Théâtres fussent devenus ainsi honnêtes, comme celui qui a été banni d’une ville pour sa mauvaise vie, par l’autorité publique, n’y saurait être reçu, combien qu’on alléguait qu’il s’est amendé, sinon par la même autorité qui l’avait chassé, de même, puisque le procès avait été fait juridiquement aux Théâtres, à cause de leur dissolution, par les Assemblées Supérieures ; Il n’y a que les intimes Assemblées qui puissent lever cette tache de dessus eux. […] Que si nous y prenons garde on ne peut nier, qu’il ne consiste pour la plupart, en des choses indifférentes, comme les lieux et les heures des assemblées ; la manière externe qu’il y faut garder, soit durant la prière, soit pendant la Prédication de la Parole, soit lors de l’administration des Saints Sacrements ; la façon de se vêtir, à ce qu’elledx n’ait rien de déshonnête, et qui choque la modestie ; bref toutes les autres choses de cette nature. […] Car, au reste, si une assemblée de Pasteurs prescrivait quelque chose qui fût contraire à ce que Dieu a commandé. voire si S.

141. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « L. H. Dancourt, Arlequin de Berlin, à Mr. J. J. Rousseau, citoyen de Genève. » pp. 1-12

Voyez ce que dit Tertullien : « N'allons point au Théâtre qui est une assemblée particulière d’impudicité où l’on n’approuve rien que l’on n’improuve ailleurs, de sorte que ce que l’on y trouve beau, est pour l’ordinaire ce qui est de plus vilain et de plus infâme ; de ce qu’un Comédien par exemple y joue avec les gestes les plus honteux et les plus naturels ; de ce que des femmes oubliant la pudeur du sexe, osent faire sur un Théâtre et à la vue de tout le monde, ce qu’elles auraient honte de commettre dans leurs maisons ; de ce qu’on y voit un jeune homme s’y bien former et souffrir en son corps toutes sortes d’abominations dans l’espérance qu’à son tour, il deviendra maître en cet art détestable etc . »d Croyez-vous Monsieur que si les spectacles du temps de ces Saints hommes eussent ressemblé à ceux d’aujourd’hui ils se seraient élevés si fort contre eux et qu’ils n’auraient pas été de l’avis de S. 

142. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Diuers sujets d’assemblée. […] La premiere representation d’vne piece nouuelle se donne toûjours le Vendredy pour preparer l’assemblée à se rendre plus grande le Dimanche suiuant par les eloges que luy donnent l’Annonce & l’Affiche. […] Diuers sujets d’assemblée. […] & la grande assemblée qui se trouua ce jour là à son Hostel, & qui s’y est veüe les iours fuiuans ne peut que luy estre vn bon augure, & luy promettre vne longue felicité. […] Cy-deuant, quand l’Orateur venoit annoncer, toute l’assemblée prestoit vn tres grand silence, & son compliment court & bien tourné estoit quelquefois écouté auec autant de plaisir qu’en auoit donné la Comedie.

143. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Si vous êtes morts au péché, comme vous devez l’être, fuyez donc ces assemblées des pécheurs, où l’on en trouve tant d’occasions funestes : si vous ne vivez plus que pour Dieu, comme il est de votre intérêt autant que de votre devoir, éloignez-vous donc pour toujours de ces lieux de dissolution, où l’on apprend à se corrompte, & où ne se trouve jamais l’Esprit de Dieu. […] Saint Clément d’Aléxandrie condamne les comédies en des termes aussi forts, quand il dit que ce sont des assemblées honteuses & pleines d’iniquité.

144. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Chaque ville a eu besoin de prendre bien des mesures pour arrêter les désordres trop communs dans des assemblées malheureusement tolérées, qui sont elles-mêmes un très grand désordre. […] Séguier, Avocat général, « il fut défendu aux Comédiens Italiens ou Français de jouer aucune comédie, soit aux jours de fêtes, soit aux jours ouvrables, sous peine d’amende arbitraire et de punition corporelle, quelques permissions ou lettres patentes qu’ils eussent obtenues. » En 1594, par autre arrêt de la Chambre des Vacations, qui dans cette saison aurait dû être plus indulgente, à la requête du Procureur général, il fut défendu aux Comédiens, qui jouaient alors à l’hôtel de Cluny, « de jouer leurs comédies, et de faire aucune assemblée en quelque lieu de la ville ou faubourgs que ce fût, à peine de mille livres d’amende ».

145. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre III. Du Cardinal de Richelieu. » pp. 35-59

Les applaudissements qu’on donnait à la pièce, ou plutôt à celui qu’on savait y prendre intérêt, le transportaient hors de lui-même, il ne se possédait pas, il se levait et s’élançait à moitié du corps hors de sa loge pour se montrer à l’assemblée », et lui dire, c’est moi qui ai fait ces merveilles, et ne rien perdre de la fumée de l’encens. […] Cet examen dura cinq mois, on tint une infinité d’assemblées ordinaires et extraordinaires, chaque Commissaire donna ses mémoires, on en fit un corps qui fut présenté au Cardinal.

146. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

  115.) rapporte que les Athéniens entendant dire dans une comédie que les richesses étaient le souverain bien, toute l'assemblée se leva remplie d'indignation pour chasser l'Acteur et proscrire le poème : « Ad ejiciendum et Actorem et carmen, omnes uno impetu consurrexerunt. […] Le théâtre présente à des yeux Chrétiens un second spectacle plus ridicule que la comédie, et bien tragique pour ceux qui comptent la mort de l'âme pour quelque chose : une foule de personnes assemblées pour s'oublier et se perdre elles-mêmes, méprisant leur principe et leur fin, la raison et la vertu, pour se repaître de chimères ; détruire le langage et les sentiments de la religion, pour ne parler que celui de la passion ; au lieu de travailler à corriger leurs vices, ne faire qu'en rire, et étudier l'art de les augmenter.

147. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Elle ne convient qu’aux Ecritures dictées par le Saint Esprit, et à l’Eglise, dans les décisions qu’elle fait sur les matières de la Foi, des mœurs et de sa discipline générale, et dans ses assemblées universelles, ou dans celles qu’elle autorise par son consentement, lorsqu’elles sont prononcées par son Chef visible. […] Si l’assemblée des Chrétiens dans l’Eglise aux jours des Dimanches et des grandes Fêtes, peut même être exposée aux tentations ;Cypr. de sing. […] Il ne faut point juger du péril qu’il y a en général d’aller à la Comédie, par les dispositions toutes singulières qui se peuvent trouver dans un très petit nombre de personnes ; mais par la multitude de ceux à qui l’expérience a fait connaître qu’on ne peut aller à ces assemblées du grand et du beau monde, sans un extrême danger de la pureté, de la piété et du salut ; et par conséquent sans crime, car je veux que la pièce soit si innocente, si modeste et si honnête, qu’on la pourra avoir et entendre sans que la pureté des yeux, des oreilles et de l’esprit en ressente aucune maligne impression (quoique cela soit très difficile dans la pratique) ce sera la pompe du siècle, l’empressement pour la satisfaction des sens et pour les plaisirs ; l’ardeur pour se remplir l’esprit et le cœur de l’estime et de l’amour de ce que le monde a de plus charmant et de plus propre à faire oublier Dieu et l’éternité, qui feront tout le mal, dit le P.

148. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Vous avez beau faire voir combien il est absurde qu’un Ouvrage de génie, sur lequel les Gens de l’Art peuvent à peine prononcer après l’avoir examiné à tête reposée, soit condamné à l’oubli sur une simple Lecture faite en l’air dans une assemblée tumultueuse.

149. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Elles font de grosses quêtes dans les Paroisses, dans les Couvents, dans les Assemblées de charité : Et ces jours-là elles se donnent charitablement la peine de se décorer par merveille ; pour exciter la compassion chrétienne envers les misérables.

150. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

En effet la bonté que Jésus-Christ a eue de nous délivrer par son sang, des peines éternelles, mérite bien que nous lui donnions cette marque de notre reconnaissance, de ne pas quitter les saintes assemblées de son Église, pour aller à celles du Théâtre, qui sont les écoles du vice. […] Car premièrement il paraît que Manlius ne fut pas élu Dictateur pour faire les Jeux seulement, mais principalement pour tenir les assemblées, comme nous le voyons dans l’Ordre que le Sénat donna aux Députés qu’il envoya vers le Consul T.  […]  : « Le Sénat donna ordre à ses Députés de dire au Consul, que s’il ne pouvait pas venir à Rome pour tenir les assemblées, il nommât dans le territoire de Rome un Dictateur pour les tenir : et comme le même ordre portait, que si le Consul s’était retiré à Tarente, le Préteur Q. Claudius conduisît les troupes en un lieu d’où il pût plus aisément défendre un plus grand nombre de villes alliées » ; Le Consul voyant que le Préteur ne pourrait se trouver à Rome pour faire les Jeux, il élut Manlius Dictateur pour tenir les assemblées et pour faire les Jeux : mais c’était principalement pour tenir les assemblées, selon l’ordre du Sénat. […] , laquelle place dans l’assemblée des Dieux, l’amour qui est l’auteur du vice, de l’extravagance, et de la légèreté ? 

151. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

C’était chez une personne, qui en ce temps-là était fort de vos amies, elle avait eu beaucoup d’envie d’entendre lire le Tartuffe, et l’on ne s’opposa point à sa curiositéh, on vous avait dit que les Jésuites étaient joués dans cette Comédie, les Jésuites au contraire se flattaient qu’on en voulait aux Jansénistes, mais il n’importe, la Compagnie était assemblée, Molière allait commencer lorsqu’on vit arriver un homme fort échauffé, qui dit tout bas à cette personne : Quoi, Madame, vous entendrez une Comédie, le jour que le Mystère de l’iniquité s’accomplit ?

152. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Je dirai seulement que les Acteurs cessent alors d’être Acteurs, et que ce n’est plus en eux le personnage, mais l’homme qui paraît, qui parle, et qui adresse directement la parole à l’assemblée. […] Nos Dramatiques n’y font point tant de façon : ils sèment leurs Comédies de sottises toutes crues sans égard ni à l’assemblée, ni à la qualité, ni au sexe. […]  » Gaspar-Main, si je ne me trompe, dit quelque chose de semblable ; mais Fletcher nous en dira davantage ; c’est dans son Prologue de l’Ennemi du sexe où le Poète parle en personne, et déclare franchement à l’assemblée ce qu’elle doit attendre de lui. « S’il est quelqu’un parmi vous qui vienne ici pour entendre des sottises, il peut se retirer : car je vous annonce au grand regret de la canaille, que vous n’entendrez rien de ce genre.

153. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

La Cour, après mûre délibération, prononce gravement son arrêt, met les parties hors de cour & de procès, confirme les privilèges de masquerie, & pour le faire plus authentiquement, renouvelle une ancienne ordonnance, qu’elle fait publier au son des tabourins, flutes, hautbois, violons, & autres instrumens de noces, par le Roi des Ménnétriers, ou autre premier Trompette d’amours sur ce requis, en tous festins, banquets & assemblées de Damoiselles qui se feront, & enjoint aux Maris de la garder. […] De la part des défendeurs fut dit au contraire que de tout temps & ancienneté, par la grace, pleine puissance, science & autorité d’amours, plusieurs beaux & grands privilèges, franchises, libertés & immunités avoient été accordés, à ce que les suppôts de la masquerie pussent plus franchement vaquer, étudier & profiter en la faculté & art d’aimer ; qu’ils sont notoires, ont été publiés & enregistrés en la cour & en tous les sieges d’amours ; qu’il s’en fait tous les ans lecture ès grands jours des Rois & Carême-prenant, & font passés en forme de coutume immémoriale ; par lesquels leur est permis d’être braves, emplumés, déguisés, découpés, musqués, masqués, parfumés, en tel habit & tonsure, entrer ès festins, banquets, danses, & toutes assemblées de damoiselles, y amener tabourin, de choisir telle damoiselle que bon leur semble, de disputer avec elle de l’art d’aimer, circonstances & dépendances, la mener en un coin, lui remontrer qu’il est son serviteur, qu’il désire son amour, & user de telle instruction, mémoires & remontrances qu’il croit devoir servir à cela, & ce au vu & su des maris & de tous autres ombrageux, tant & si long-temps que bon leur semble, sans que le mari leur puisse ni doive donner aucun trouble ni empêchement, d’être rêveur ou fâcheux.

154. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

On peut justement appeler le théâtre une chaire de pestilence ; ces assemblées sont pleines de confusion et d’iniquité. […] Qu’on juge par ces traits des saintes assemblées du théâtre.

155. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

Ce scandale n’affecte plus, parce qu’il est en usage ; mais Dieu qui, selon la réflexion de Saint Ambroise, n’est point coutume, mais vérité ; Dieu qui pèse les crimes de ce siècle, comme il a pesé ceux de tous les précédents ; Dieu qui condamne le monde, et tous ceux qui en suivent les maximes, s’élèvera dans sa juste fureur contre le Chrétien qui déshonore le Christianisme, et qui fréquente les assemblées du Démon. […] Ajoutons à tant de vérités que c’est participer à l’excommunication des Comédiens, que de se rendre à leurs assemblées ; que c’est les entretenir dans leur révolte contre l’Eglise, et dans leur impénitence, que de payer leurs actions, et que si l’on doit faire tous ses efforts pour arracher au Démon une âme pour laquelle Jésus-Christ est mort, on ne peut, sans la plus horrible impiété, contribuer à sa damnation.

156. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Voilà ce que la passion de la comédie objecte de plus fort pour sa justification, ce que j’y ai répliqué doit vous en faire sentir la faiblesse, et conclure avec moi que le théâtre est une source de désordres dont ceux qui ont soin de leur salut doivent s’éloigner, et s’ils sont chargés de celui des autres tels que les Pères de famille, le leur interdire absolument, que ceux qui n'ayant pas connu ces dangers y ont été quelquefois par le passé, prient le Seigneur de ne se point souvenir de leur ignorance, et que tous jurent aujourd’hui un divorce éternel avec toutes ces assemblées mondaines et profanes, dites, avec le Sage, « j’ai estimé le ris une erreur, et j’ai dit à la joie pourquoi me trompes-tu »Eccli. 2.

157. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

La piece fût-elle décente, les acteurs vertueux, la seule assemblée qui compose le théâtre est un préjugé contre lui, & devroit le faire éviter.

158. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VIII. » pp. 131-157

Clément d’Alexandrie qui dit à ceux qui fréquentoient les Spectacles : qu’elle est votre sécurité1 de vous jetter en une foule où la confusion regne, où le scandale triomphe, dans une assemblée où l’innocence est toujours fort en danger ?

159. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

Ce que Manlius exécuta et les voua encore à pareil temps ; ce qui est d'autant plus notable que ce Manlius fut élu Dictateur pour tenir les assemblées et faire ces Jeux seulement.

160. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE VI. Où l’on examine si le Bal public proposé par M. Rousseau ne serait pas plus préjudiciable aux mœurs de Genève, que le spectacle qu’il proscrit. » pp. 211-224

Le Seigneur Commis, en supposant qu’il n’ait ni son fils ni sa fille dans l’assemblée, sera donc le seul qui pourra prononcer avec impartialité, et rendre compte au Sénat de la conduite de ses danseurs.

161. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

L'assemblée manda le Directeur du spectacle, pour lui faire une grave mercuriale et lui notifier la résolution prise par l'Université des Etudiants. […] Ensuite la judicieuse assemblée délibéra que ce jour célèbre aucun Ecolier ne manquerait à la comédie, sous peine d'être chassé des écoles, comme un infâme excommunié.

162. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

Un Magistrat de ce mérite, dans une assemblée si respectable, dans un discours si solemnel, dans le même sujet où on emploie son autorité ! […] La Ligue nommoit ainsi ses assemblées criminelles. Deux erreurs : dans la bataille de Coutras, ce n’est point la Ligue, c’est le Roi Henri III. qui combattit Henri IV, alors à la tête des Huguenots ; la Ligue n’appelloit ses assemblées des Etats que dans une occasion où l’on avoit convoqué des députés de toutes les provinces, long-temps après la bataille de Coutras dont il ne fut point question.

163. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Elle blâme toujours les assemblées nocturne où se commettent mille désordres. […] Moliere, dans son Malade imaginaire & son Bourgeois gentilhomme, avoit fait quelque chose d’approchant : mais c’étoient des assemblées ridicules de médecins & de turcs. Ici c’étoit une assemblée sérieuse des conseillers de la Tournelle, & toute la suite de la procédure criminelle : il ne manquoit que le questionnaire, dont il craignit que l’atrocité ne révoltât ; mais qui bientôt sera introduit comme tout le reste, & l’exécution en place de Greve.

164. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE IV. Pieces singulieres. » pp. 107-153

La ville de Calais, osant presque lutter avec le Monarque, lui a donné des lettres de Bourgeoisie, comme l’on donnoit le droit de Citoyen Romain, si parva licet componere magnis, l’a fait peindre, & au lieu de la statue qu’on élevoit à Rome, a mis son portait dans la salle d’assemblée de l’Hôtel-de-ville au milieu de ses Magistrats municipaux les plus distingués, car la magistrature la plus auguste, & le plus grand service à rendre à une ville, c’est d’avoir fait une piece de théatre ; le chaperon vaut-il la scene ? […] Mais si les illusions la portent à des violences, à des cabales, à faire des assemblées, à troubler la paix, faut-il la laisser impunie ? […] D’écarter toute idée de crime dans la résistance des Religionaires aux loix & aux décisions de l’Eglise, & en particulier dans les prédications, les assemblées & les fonctions qu’exercent les Ministres contre les ordres exprès du Roi, qu’on fait regarder comme une injuste tyrannie contre de saints Apôtres. 3°. 

165. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

On peut justement appeler les Théâtres, et la carrière des courses publiques, une Chaire de pestilence ; Car tout ce qui se fait en ces Lieux est plein de confusion et d'iniquité : Ces assemblées ne fournissent que trop de sujets d'impureté, où les hommes et les femmes étant ensemble, s'occupent à se regarder : C'est là où se tiennent de pernicieux conseils, lors que les regards lascifs excitent de mauvais désirs ; et les yeux étant accoutumés à regarder impudemment les objets qui sont auprès d'eux, se servent de l'occasion qui se présente pour satisfaire leur cupidité.

166. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Dans les lieux les plus augustes s’y peut-il pas rencontrer des désordres de cette nature, y a-t-il assemblée publique où il ne se trouve un mélange de brouillons avec des honnêtes gens ?

167. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

» Bourdaloue, dans son sermon sur les divertissements du monde, se propose cette question qu’il résout de même : « Les Spectacles profanes où assistent tant de mondains oisifs et voluptueux, ces assemblées publiques et de pur plaisir, où sont reçus tous ceux qu’y amène, soit l’envie de paraître, soit l’envie de voir ; sont-ce des divertissements permis ou défendus ? […] Jésus-Christ présiderait à des assemblées de péché, où tout ce qu’on entend anéantit sa doctrine, où le poison entre par tous les sens dans l’âme, où tout l’art se réduit à inspirer, à réveiller, à justifier les passions qu’il condamne ?

168. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

C’est la premiere & la derniere fois qu’un comédien a gouverné l’Eglise, que les Assemblées Ecclésiastiques se sont tenues au théatre : aussi est-ce le gouvernement, sous lequel la Réligion a reçu les plus profondes blessures. […] Louis-le-Débonnaire avoit été ainsi traité par ses enfans, dans une assemblée d’Evêques & des Grands du Royaume, Henri III & Henri IV par les Parlemens : Henri VIII, en Angleterre se déshonora par une pareille comédie, en faisant le procès à Saint Thomas de Cantorberi, plusieurs siécles après sa mort, le condamnant comme rebelle, exhumant & jettant ses cendres au vent, & la populace de Londres en trainant dans les rues, & brûlant, dans la place publique, un Pape de paille.

169. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

« C’est dans ces assemblées, dit-il, où les personnes de différent sexe se trouvent, et où les hommes et les femmes s’accoutumant à se regarder trop librement, donnent lieu à des mouvements et à des désirs qui ne servent qu’à irriter davantage la concupiscence : le loisir qu’ils prennent pour se donner un divertissement qui leur doit servir de relâche, est une occasion qui augmente en eux le feu des passions. […] En l’année 1584. le même Parlement par un Arrêt de la Chambre des Vacations donné sur la Requête de M. le Procureur Général, fit défense aux Comédiens qui étaient pour lors à l’Hôtel de Cluny proche les Mathurins, de jouer leurs Comédies, et de faire aucune assemblée en quelque lieu et faubourg que ce fût ; et au Collège de les recevoir, à peine de mille livres d’amende. […] Le lieu où se joue la Comédie, présente encore une infinité d’occasions pour offenser Dieu, dans les assemblées qui s’y font, et les rendez-vous qu’on y donne. C’est ce que remarque M. le Maître dans son Plaidoyer déjà cité nomb. 6. le temps que l’on choisit pour la représenter, qui est le soir, ne contribue pas peu à favoriser le vice ; de sorte que le seul péril auquel on s’expose dans ces assemblées, est un motif suffisant pour les éviter.

170. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IX. Suite de la Rosiere. » pp. 213-230

de Breteuil, Evêque de Montauban, a bien voulu se rendre à l’assemblée, autorisé & couronné par sa présence un établissement si utile.

171. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

Pourront-ils le dire, lorsque tout dans ces assemblées contribue à faire naître de mauvais désirs en nous ; des tons de voix languissants et voluptueux, des chants lascifs, l’art de peindre le visage, d’animer les yeux et la figure par des couleurs étrangères, une parure fastueuse et immodeste, les gestes, les postures, tout l’extérieur de la personne et mille autres moyens propres à attirer et à séduire les assistants ?

172. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

leurs célibataires sont innombrables, et fort au-dessus du Clergé Romain, non seulement dans les pays Catholiques, où leurs mariages, disent-ils, sont difficiles, quoique les Ministres les épousent dans leurs assemblées, qu’ils tiennent régulièrement, que leur irréligion par des apparences de catholicité trompe tous les jours les Curés, d’ailleurs peu sévères sur les épreuves, et que sans tant de façons plusieurs entretiennent publiquement des concubines, qu’ils disent leurs femmes, mais même dans les pays Protestants, où rien ne les gêne, où leur religion et leurs déclamations contre l’état monastique leur en font un devoir, rien de plus commun que le célibat.

173. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

Enfin passer les derniers jours de sa vie dans la disgrace avec un courage intrepide & une humilité profonde, & sans que personne ose parler pour luy, devenir dans une assemblée mondaine la victime d’une impudique irritée, & la récompense d’une danseuse, qui a perdu toute pudeur. […] contre ces assemblées plus nombreuses que celles de nos Eglises, & quoyqu’évaporées par la joye du siecle, plus tristes aux yeux de la foy que la plus affreuse solitude : contre la gêne qu’on donne à l’esprit, pour composer des pieces de théatre, pour les apprendre, pour les exercer ; ce qu’ils appellent un travail oisif, ou une oisiveté laborieuse.

174. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

Ce fier-à-bras morguoit tonte l’assemblée : il fut devancé par deux tambours estropiés, pour faire voir qu’il n’en attendoit pas du secours, que ce n’étoit que décoration. […] On ne sauroit exprimer le silence & le sérieux qui dans l’instant s’empara de tout le monde : cette assemblée si tumultueuse parut tout-à-coup pétrifiée.

175. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Sainte Elisabeth Reine de Hongrie, jouait et se recréait ès assemblées qui se faisaient pour passe-temps. […] C’est un grand trait d’imprudence, pour avoir un peu, perdre beaucoup ; et pour une récréation extérieure, perdre les intérieures ; pour un plaisir d’une heure, se mettre en danger de perdre les éternels, et d’encourir une cuisante peine ou au purgatoire, ou en l’enfer ; à l’un desquels infailliblement vous seriez condamnée, si sans avoir loisir de vous reconnaître, la mort vous trouvait en telle récréation, comme il peut arriver : Saint Cyprien a dit, « Que la plus grande volupté est d’avoir surmonté, et quitté la volupté » :59 aussi je vous dis, que la plus belle récréation est, d’avoir quitté telles récréations, on dit que l’herbe Sardonique fait mourir en riant ; les plaisirs pris en telles assemblées, vous chatouillent, et vous font rire, mais en riant ils vous tuent.

176. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Car encore, dit ce Père, que ces paroles de l’Ecriture s’entendent particulièrement de celui qui ne s’est point trouvé dans les assemblées des Juifs, où l’on a conspiré contre le véritable Dieu ; néanmoins on peut aussi les étendre à ceux qui ne se trouvent point aux assemblées qui sont contre les bonnes mœurs, telles que sont les Spectacles, et par conséquent les Spectacles se trouvent aussi défendus dans l’Ecriture.» […] Et en effet, comment démêler les Chrétiens d’avec les mondains dans des assemblées de divertissements, où il ne peut rester aucuns traits de la Croix de Jésus-Christ, qui est le Signe des Chrétiens ? […] Il est vrai que je n’en puis porter un jugement bien décisif, puisque je n’y suis jamais allé ; et qu’étant Prêtre, et que devant l’exemple aux Fidèles, je ferais autant de scrupule de m’y trouver que dans aucune autre assemblée du monde, dont notre état nous doit éloigner : mais il y a trois moyens pour savoir ce qui s’y passe ; et je me suis servi de tous les trois. » Cette nouvelle entrée du Docteur, si on y prend garde, a quelque chose qui ne lui est pas ordinaire ; il y paraît modeste et scrupuleux.

177. (1640) Traité des Spectacles des Gentils « SAINCT CYPRIAN DES SPECTACLES. » pp. 155-193

Tous les Demons president diuersement à ces disputes de course, de force, de vigueur des nerfs, de voix & d’instruments, qui ont pris origine dans la Grece ; les Demons sont arbitres de ces assemblées : Et si l’on recherche soigneusement la source de toutes ces illusions & de ces charmes trompeurs qui gaignent si subtilement la veuë & les oreilles d’vn spectateur, on la découurira dans vn mort, dans vn Idole, ou dãs vn Diable : c’est ainsi que ce rusé aduersaire preuoyant que l’Idolatrie route nuë & sans fard paraistroit mõstrueuse, & qu’elle dõneroit plus d’horreur que d’amour, s’auisa de la reuestir des spectacles, afin qu’auec le foïble plaisir dont ils sont meslés, elle pût cacher sa laideur sous vn visage est ranger.

178. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Les applaudissements, l’assemblée choisie, la fierté des discours, la hauteur des sentiments, les hommages, disons mieux, les adorations qui élèvent au plus haut des cieux cette Déesse, nourrissent l’orgueil de la vie.

179. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Or considérons l’origine de ce débordement de mœurs, et nous en verrons une des principales sources dans ces Assemblées séduisantes où tout se réunit pour corrompre le cœur, et jeter un ridicule sur tout ce qui tend à en modérer les passions.

180. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Le jour pris Mr. de Crébillon se trouva par hasard à l’assemblée. […] quel respect n’aurait-on pas pour une assemblée dont ils feraient partie ?

181. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Est-ce là une assemblée où l’on puisse se confondre sans scrupule & sans péril ? […] En effet, ces Docteurs n’ont jamais permis que des amusemens où la pudeur & la décence chrétienne ne peuvent rien appercevoir qui les alarme : ils ont anathématisé tout Théatre, toute assemblée qui pourroit donner la plus légere atteinte aux bonnes mœurs. […] Ils furent examinés dans une assemblée de Prélats tenue à Rome, où le Peuple a la plus grande fureur pour les Théatres. […] Postumius Albinus, ils appelloient conjuration contre la République, les Assemblées où l’on corrompoit les mœurs des femmes & des jeunes gens172. […] Ce ne sont d’ordinaire que de jeunes gens qui composent ces assemblées, lesquels ont assez de peine à résister aux tentations dans la solitude, à plus forte raison dans ces lieux-là, où les beaux objets, les flambeaux, les violons, & l’agitation de la danse échaufferoient des Anachoretes.

182. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

On n’y remarquait rien d’obscène ni de rampant ; tout au contraire y était grâve, sentencieux, conforme aux bonnes mœurs & à la vertu : les Acteurs étaient des Personnes qualifiées ; & quand la Pièce était jouée, ils venaient reprendre leur place dans l’assemblée, chacun selon sa dignité : ceux qui avaient le mieux réussi dans leurs Rôles, recevaient pour prix, des joyaux, ou d’autres présens considérables. […] Des assemblées telles qu’en formeront les nouveaux Théâtres Français, ne valent-elles pas mieux que vos cohues d’hommes où l’on s’ennivre, & vos sabbats de femelles où l’on médit ? […] Les assemblées des Républiques, où il y avait des Combats & des Prix, les petites Pièces que les Enfans jouaient eutr’eux. […] Comme je l’ai dit, la Grèce avait sous les yeux l’origine de la Comédie & de la Tragédie : elle sortait de ses Temples, de ses Assemblées publiques : elle fesait partie de ses Fêtes & du culte de ses Dieux : elle vit dans les Acteurs des hommes d’Etat, aussi dignes de sa considération, de son estime, que ses Prêtres eux-mêmes. […] Par-tout où la Nation s’est assemblée, il y a eu Spectacle, & des Particuliers, plus adroits, plus spirituels que les autres, ont fixé l’attention publique.

183. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Concile de Carthage tenu l’an 398, condamne pareillement les Spectacles, & ménace d’Excommunication2 quiconque désertant l’assemblée des fidéles un jour de Fête, va contenter sa curiosité dans l’Amphithéâtre, quoique ce Canon ne sévisse pas directement contre les Comédiens, il n’a pas laissé d’y supposer un vice, en tenant leurs Spectacles pour un amusement incompatible avec le Service divin.

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