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306. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

On conviendra que jamais sur nos théâtres, rien de semblable ne viendra offenser la vue, ni la raison des spectateurs ; et que la morale, qui forme toujours le but de nos auteurs, y est beaucoup mieux observée qu’à cette procession. […] Les habitants d’Aix tiennent singulièrement, dit-on, à l’institution de ces jeux, et à la mémoire de leur ancien souverain ; je suis loin de blâmer leur goût pour ces sortes de plaisirs, et encore moins la déférence qu’ils témoignent à la mémoire de ce prince ; mais je leur accorderais, dans le temps de carnaval, tous les jeux institués par le roi René, en retranchant les sujets religieux, et j’ordonnerais pour la solennité de la Fête-Dieu, une procession imposante et respectable qui nourrirait l’esprit et le feu sacré dans l’âme des fidèles, sans obscurcir leur vue par des sujets profanes et des masques hideux.

307. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Elles viennent ici par un penchant de cœur Dans le desir ardent de voir et d’être vues, Et par de vains objets leurs âmes trop émues, Il en coûte souvent bien cher à la pudeur. […] Il arrivera peut-être qu’un homme frappé interieurement par la force de ces paroles, voudra se convertir ; et que commençant à marcher dans la voie étroite, il nous dira : Je ne puis continuer dans une vie si pénible, si je ne suis soulagé par la vue de quelque chose agréable.

308. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Tel se plaît à frémir en voyant Mérope le poignard levé sur son fils, et Oreste ou Ninias venant d’assassiner sa mère ; tel, dis-je, soutient ces fictions, qui jetterait des cris de douleur et d’effroi à la vue d’un malheureux que l’on tuerait sur son passage. […] « Je trouve, dit-il, que cette pièce nous découvre mieux qu’aucune autre la véritable vue dans laquelle Molière a composé son théâtre, et nous peut mieux faire juger de ses vrais effets. […]  » J’ai dit comment le théâtre répond à ces vues ; mais dans les principes de M.

309. (1789) La liberté du théâtre pp. 1-45

L’orgueil & la foiblesse des Monarques, la vanité des Princes, la bassesse des Courtisans, les préjugés & l’ambition du Clergé, l’avarice, l’insolence & l’incapacité des Ministres, les prétentions des corps toujours armés les uns contre les autres ; voilà ce qui a réduit votre Nation au néant politique, où elle s’est vue plongée si long-temps.

310. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Résumé et moyens de réformation. » pp. 105-200

Vu cet irrésistible progrès des choses, et cette disposition générale des esprits, disposition telle qu’on ne voit presque plus que des envieux ou du métier infâme, ou des talents et de la vue des infâmes qui l’exerçent, le fait de les laisser sous l’anathême, qui contribue déjà au relâchement de cette partie de la société, est très-préjudiciable dans tous les cas à la foi et au respect dûs aux décrets de l’Eglise, et nuit par là généralement aux mœurs.

311. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE II. Anecdotes de Théatre.  » pp. 41-71

Les Apologistes du théatre, qui le jugent nécessaire pour empêcher de plus grands maux, ont sans doute en vue la vertu de ce spécifique.

312. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VIII. Anecdotes illustres du Théatre. » pp. 186-214

Pierre, son mari, qui la detestoit, en est tout-à-coup épris, quand on la lui enleve, Henri, qui ne l’avoit jamais vue, étant fugitif quand elle arriva, & n’étoit occupé que de sa conquête ne peut resister aux charmes de Blanche, & ne tue son mari jaloux, que pour la venger.

313. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Les infirmités, les passions, les chagrins y feront encore bien du ravage, un tems viendra que vous ne pourrez plus soutenir la vue de votre miroir, tant vous vous y verrez défigurée.

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