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237. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

Je me borne à ce qu’il dit sur le théatre, dont il veut, avec toutes les personnes qui ont de la religion & des mœurs, qu’on éloigne les jeunes-gens, même les jeunes Seigneurs destinés à vivre dans le grand monde où les spectacles sont la moitié de la vie. […] Il faut du courage pour inspirer des sentimens si peu conformes au goût de ceux avec qui un jeune Seigneur doit vivre.

238. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Ma foi, le vrai bonheur est de vivre pour soi. […] Cet ami véritable ne prêche que la vertu : il préserve la femme & la fille de son ami des attaques de la galanterie & des ruses des Sigisbées, Le Sigisbeat est un métier qui fait vivre bien du monde, & quelquefois faire fortune. […] Moliere qui vous appartient, & à la gloire de qui vous avez l’avantage de prendre un intérêt personnel ; Moliere qui a vécu dans le siecle le plus illustre & le plus décent de la Monarchie, & qui a mérité, non-seulement d’être appellé le peintre des mœurs ; mais le législateur des bienséances ; Moliere qui écrivoit en quelque sorte sous la dictée de Louis XIV, auroit besoin d’apologistes parmi vous !

239. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

L’importance n’est pas de mourir bien tôt, ou de mourir bien tard ; mais de bien mourir ; et pour bien mourir, il faut avoir bien vécu. […] Certainement c’est une perte commune à tout le Royaume : Nous avions tous besoin que ce Prince eût vécu plus longtemps ; mais nous ne méritions pas de jouir plus longtemps de sa présence. […] Que les Augures n’apprendraient point à vivre saintement ; et les chevaliers à devenir bons juges, en ne s’étudiant qu’à savoir toute la mollesse des tons, et des nombres de la Musique ? […] Que les Augures n’apprendraient pas à vivre saintement, et les Chevaliers à devenir bons Juges, en ne s’étudiant qu’à savoir toute la mollesse des tons, et des nombres de la Musique. […] où sont ceux qui vivent dans la piété et dans la justice ?

240. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Mais, dira-t-on, si ce Monarque fut si sévere à leur égard, n’y a-t-il pas à présumer, que s’il eût vécu dans notre siecle, il ne l’auroit pas moins été pour nos Théatres ? […] Tels sont ces beaux esprits du temps : ils se piquent de raisonner en Philosophes, & vivent en insensés. […] « Mais afin que vos fils fassent avec plus d’honneur & de liberté la profession de refuser les Duels, il faut qu’ils vivent également sous la loi de Dieu dans les autres choses ; car un homme qui seroit vicieux, donneroit sujet de ne pas attribuer ce refus des Duels à la crainte de Dieu. […] Ayez le désintéressement & la noble économie de Catinat, hommes principaux de tous les Ordres, qui entourez le Trône, & qui vivez de ses faveurs ; rendez des richesses à l’Etat, d’abord en exigeant moins de lui, & ensuite en attachant plus de prix à l’honneur181 ». […] Ils ne sont ni bons, ni mauvais, ni légers, ni graves, ni oisifs, ni occupés ; esclaves de la coutume, qui est leur suprême loi, ils vivent sur l’exemple d’autrui ; ils pensent par l’esprit d’autrui.

241. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

J’en suis certain, le Père de notre Tragédie, s’il avait vécu de nos jours, l’aurait aussi été de l’Opéra-Bouffon ; le passage que je viens de rapporter en est une preuve, Boileau nous apprend pourquoi ce Spectacle nous fait tant de plaisir.

242. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Qui peut douter qu’ils ne soient des membres principaux du corps mystique de Satan, appelé proprement dans les saintes pages, le monde, et dont il se sert pour faire une guerre cruelle et pernicieuse à celui dont les fidèles qui vivent selon la Loi de l’Evangile, sont les membres, et Jésus-Christ le Chef ?

243. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE II. » pp. 19-41

Corneille de parler en ces termes : « Si mon âme à mes sens était abandonnée, Et se laissait conduire à ces impressions Que forment en naissant les belles passions. » Et l’humilité de Théâtre souffre aussi qu’elle réponde de cette sorte en un autre endroit : « Cette haute puissance à ses vertus rendue, Et si Rome et le temps m’en ont ôté le rang, Il m’en demeure encore le courage et le sang, Dans mon sort ravalé je sais vivre en Princesse Je fuis l’ambition, mais je hais la faiblesse. » Il fait voir ensuite que les passions qui ne pourraient causer que de l’horreur, si elles étaient représentées telles qu’elles sont, deviennent aimables par la manière dont elles sont exprimées.

244. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

L’immense variété de ces ornemens que le désir de conquête met en vogue est étonnant : elle fait vivre une infinité de personnes. […] Il gagna du bien, & renonçant à tous ses lauriers dramatiques, il retourna à la campagne vivre en bourgeois aisé dans sa famille.

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