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9. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Paul, dans la ville d’Athènes, fut envoyé par le Pape Clément prêcher en France, où, passant par l’Italie il écrivait à un sien ami Romain, d’éviter la présence de ses Bouffons, qui avaient pour lors grande vogue parmi le peuple. […] Jean Chrysostome, Patriarche de Constantinople, en son étude du droit, défend d’admettre aucunsj plaisanteurs dans les Villes, pour le scandale qu’ils causaient, et en une Epitre à l’Empereur Honorius, se réjouit de ce qu’il les avait chassés de l’Empire, pour leurs dépravations. […] Dans toutes les meilleures Villes, excepté celles où les Ministres gouvernent absolument, on y représente la Comédie sans difficulté. […] A Montauban trois ans avant sa prise, il se joua une histoire par les Clercs de la ville, qui avait été tirée du vieux Testament appelée l’Assyrien de Perse, où étaient contenus plusieurs beaux incidents trop longs à déduire, le Sieur Charnier un des plus doctes de son temps, et qui a fort écrit, fit l’avant-propos de ce poème. […] [NDE] Sans doute avec le sens d’une reconquête d’un pays ou ville remis en l’obeissance du Prince (Nicot).

10. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Que si la maladie populaireap, qui a fait le dégât qu’on sait en cette ville a emporté deux des acteurs, tu pourras savoir quand tu voudras, que l’un d’eux était déjà malade trois jours avant que monter sur ce théâtre. […] Quoi Ézéchiel s’équipant en mode de soldat formant un siège de ville, et contrefaisant l’assiégeant et l’assiégé ? […] Ce texte atteste, deux ans seulement après la réouverture du collège de la Sainte Trinité, de l’alliance renouvelée entre le consulat de la ville et les jésuites. Les jésuites reçoivent l’appui politique du consulat et s’engagent à contribuer à la gloire culturelle et littéraire de la ville. […] Le domaine se situait, au XVIIe siècle, aux limites ouest de la ville, alors que la colline de Fourvière était aux limites est de Lyon.

11. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Les vainqueurs déliberant sur leur vengeance, on proposoit de faire tous les Atheniens prisonniers, & de raser leur ville : alors un Vers d’Euripide la sauva. […] A ces paroles les Auditeurs comparant la désolation d’Athenes à celle d’Electre, furent attendris, & s’écrierent que ce seroit un crime de détruire une ville qui avoit produit de si rares Esprits. […] Ainsi tomberent les murailles de cette Ville, si amoureuse de la Musique. […] Quelque respect que j’aye pour Platon, j’aime mieux entendre dire à Ciceron, les changemens qui arrivent dans les chants des Musiciens, causent, suivant Platon, ceux d’une Ville. Pour moi je crois que les mœurs de ceux qui gouvernent la Ville, sont la cause de ces changemens ; leurs exemples sont encore plus pernicieux que leurs fautes.

12. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

Il reste à montrer que la Dépense sera médiocre : si elle charge (quoique très-légèrement) le Citoyen en particulier, elle doit être nulle pour la Ville, puisque l’argent n’en sortira pas. […] Presque toutes les Villes un peu considérables ont déja un Théâtre : il ne s’agirait plus que de quelques Décorations, objet peu dispendieux pour nos Comédies ordinaires. Mais rien n’empêcherait qu’une Ville opulente n’étalât, dans son Théâtre, une magnificence proportionnée à ses richesses. […] n’a-t-on pas lieu de présumer que les deux Théâtres des Acteurs-Citoyens, au moyen des Nouveautés continuelles, pourront facilement, toutes Dépenses supportées, laisser celle de plus de 500,000 livres, dont on disposera, soit pour des ouvrages qui contribueront à l’embellissement de la Ville ou à la commodité des Citoyens, soit pour des encouragemens à la campagne. […] L’usage des plaisirs des honnêtes-gens leur élève l’âme, & leur fait acquérir cette urbanité que le séjour de la Ville ne donne pas seul : les Pièces de Théâtre ébauchent, ce que la conversation de quelques personnes éclairées, qui suivent nos Spectacles, achève à leur égard.

13. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IX. Les spectacles nuisent au bonheur et à la stabilité des gouvernements. » pp. 96-101

« La volupté nous séduit, Son poison abrutit l’âme De l’insensé qui la suit ; Les provinces ravagées Et les villes saccagées Doivent leurs maux à ses traits. » Parnasse Chrétien, tom.  […] On voit que dans les grandes villes, qui sont communément des sentines infectées par le vice, les usages et les institutions humaines, loin de rendre les citoyens plus sages et plus heureux, contribuent très souvent à les rendre insensés et misérables. […] Les citoyens de cette ville, autrefois si formidable à ses ennemis, étaient plus occupés des spectacles et des fêtes que des projets de Philippe. […] Mais ne nous est-il pas permis d’avoir des craintes sur le sort de notre patrie, lorsque nous voyons s’élever à grands frais, jusque dans les plus petites villes, des théâtres dont la structure riche et élégante, dont les décorations magnifiques et somptueuses qui, en formant un affreux contraste avec la misère et le dénuement des églises en ruines, n’attestent que trop l’affaiblissement de la foi et la décadence de la religion, qui est la base et l’appui du trône.

14. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

« Vous serez sûrement le premier Philosophe (M. d’Alembert) qui jamais ait excité un Peuple libre, une petite Ville, et un Etat pauvre à se charger d’un Spectacle public. […] « A l’instant va s’élever contre moi cette Philosophie d’un jour, qui naît et meurt dans le coin d’une grande Ville, et veut étouffer de là le cri de la nature, et la voix unanime du genre humain. […] « Je n’aurais rempli qu’imparfaitement ma tâche, si je ne cherchais sur notre situation particulière, ce qui résultera de l’établissement d’un Théâtre dans notre ville. […] Oser dire que les grandes villes ne sont pleines que de scélérats, c’est être soi-même partisans du vice, c’est lui donner le principal attribut de la vertu : elle seule fait le lien des hommes : le crime les désunit : une société qui subsiste, présente nécessairement l’idée d’urbanité et de mœurs : L’oisiveté et la fainéantise se trouvent dans les forêts, le travail et l’industrie dans les villes. […] Qu’il se satisfasse, et nous laisse dans nos Villes avec nos défauts : il doit abandonner des hommes pervertis, et assez dégradés pour chercher à s’amuser, et pour aimer à être ensemble.

15. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Cette ville étoit située sur le golphe de Naples, entre Naples & Pompeia, toutes trois considérables. […] Il répara la ville de Naples, mais il ne put rien faire à Herculanum, où tout étoit perdu. […] Il en coula des torrens sur cette ville infortunée. […] Il étoit commun dans l’Empire Romain : chaque grande ville avoit le sien. […] Quel sermon plus pathétique que l’embrasement & la découverte de cette grande ville !

16. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Les désordres habitans des grandes villes & de toute société où la richesse introduit la fainéantise, sont presque inconnues dans les provinces éloignées, dans les petites villes & les familles laborieuses. […] Ce sont précisément ces villes où le débordement est porté à son comble. […] Ce village est devenu une ville puissante & riche. […] La ville entretient les comédiens, & tout l’argent qu’on reçoit à la porte est distribué aux pauvres. […] Quelle ville est plus corrompue que Londres ?

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