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173. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

Jésus-Christ Luc. 9 a enseigné une doctrine et mené une vie toute contraire à ces divertissements, « Si quelqu’un (dit-il) veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, porte sa Croix et me suive. Bienheureux ceux qui pleurent car ils seront consolés, Malheur à ceux qui vivent dans des joies, car ils seront accablés de tristesses. » Le mauvais riche étant au milieu des flammes d’enfer, Math. 5 et demandant un peu de soulagement, il lui fut répondu qu’il avait vécu dans les délices pendant sa vie, et que maintenant il était justement tourmenté : mais que le Lazare ayant été privé de tout contentement durant la sienne, il en était à présent justement récompensé. 3.  […] Il est rapporté en la vie de S.

174. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Jugez quelle était la vie d’un Prince qui se conduisait par des maximes si saintes. […] , il jouit de la paix, et de la tranquillité dont les fidèles serviteurs de Dieu ont accoutumé de jouir en cette vie. […] , l’homme se renouvelant, et se changeant entièrement, oublie toute cette vie temporelle, et passagère, et ne pense plus qu’à l’éternelle. […] Il lui fit sa confession avec la disposition que peut avoir une âme juste, et pénitente, qui se prépare à sortir de cette vie. […] , soit que leur vie soit longue, soit qu’elle soit courte, finissent les uns et les autres ; et la mort est le terme de la vie de tous. » On ne peut pas donc dire, que ce qui n’est plus, soit plus long, ou plus court.

175. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 113-155

Il étoit de l’intérêt de Catherine de se ménager pendant la vie de son mari. […] Margueritte sa fille fut répudiée par Henri IV à cause de sa vie licencieuse. […] Personne, le discours même merveilleux de sa vie, qu’on appelloit la legende de Sainte Cathérine, ne l’ont tant décriée qu’elle s’est décriée elle-même. […] Cela est dans l’ordre, puisqu’en effet il n’a lu de sa vie & n’a composé que des Romans. […] Semiramis, dont la vie est remplie de fables, passe pour une incestueuse avec son propre fils Ninias, qui la tua.

176. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

Qu’ils nous prouvent que non seulement elle est agréable, mais qu’elle est même très-utile dans les Républiques pour la conduite de la vie. […] Pouvez-vous appeller une longue durée celle de notre vie depuis l’enfance jusqu’à l’extrême vieillesse, si vous la comparez à l’Eternité ? […] Cette vie si courte, ne mérite pas que nous en soyons tant occupés, & un Etre immortel ne doit travailler que pour l’Eternité. […] On ne voit point sur le Théâtre de la vie humaine, un Fils involontairement meurtrier de son Pere, & Mari de sa Mere, ni un Fils de dessein prémédité, assassin de sa Mere. Ainsi le premier objet de la Tragédie n’a point été d’accoutumer les hommes, par des exemples si affreux & si rares, à supporter les maux de la vie.

177. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Parfums. » pp. 112-137

Toute l’Histoire Ecclésiastique, tous les livres de discipline pour les Clercs & pour les Religieux sont pleins de ces traits, les vies des Saints en fournissent par-tout des modeles. […] Lechassier & Pelletier, temps què je regarde comme le plus précieux de ma vie, puisque par une heureuse nécessité, j’y suivois sous de si bons guides les routes de la vertu. […] La vie d’une fleur est d’un jour ou deux. […] Bien des animaux pendant leur vie, & toujours dans leurs maladies, en sont incommodés. […] Il y a plus à souffrir qu’à jouir dans la vie, pour gagner un bonheur éternel.

178. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE IV. Suite des Masques. » pp. 82-109

En Angleterre les masques sont défendus sous peine de la vie. […] Le froid le saisit si bien qu’il en devint perclus & vul-de-jatte le reste de sa vie. […] Ils répondirent que les Procureurs avoient des sentimens trop nobles pour vouloir de salaire ; que l’honneur de servir le Roi étoit une assez belle récompense, qu’ils étoient toujours prêts à donner leur vie pour son service. […] Flattés d’une douce espérance, environnés du sexe charmant qui fait le bonheur de la vie, nous requérons, &c. […] N… ce que le Confesseur attestoit ; & ce qui y donnoit plus de créance, c’est que le pauvre défunt étoit Maltotier, profession fort suspecte pour l’autre vie.

179. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

En effet les différentes passions des hommes sont, pour ainsi dire, isolées dans le commerce de la vie. […] ne venez donc plus nous dire que les Spectacles peuvent s’allier avec les devoirs du Chrétien ; car je croirai vous avoir suffisamment confondu, en opposant tout simplement aux maximes du Théâtre l’image de Jésus-Christ dont toute votre vie doit être l’Expression. […] Mais comment, dans le cours d’une vie chrétienne, il y aurait une partie du jour qu’on pourrait perdre ? […] quand elles couleraient pendant toute votre vie, elles ne seraient pas suffisantes pour expier vos péchés, et vous ne les réservez que pour vous rendre plus coupables, que pour exprimer votre sensibilité sur des aventures Romanesques vraiment dignes de mépris et de pitié. […] quand vous prendriez ce parti, mes Frères, vous ne feriez que ce qu’ont fait tant d’illustres Pénitents qui avaient une âme à sauver comme vous : mais je sais que ce genre de vie ne convient pas à tout le monde, et s’il est vrai qu’on se sanctifie dans la solitude, il n’est pas moins certain qu’on obtient la même grâce au milieu des Villes et des Cours.

180. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Voici ce qu’il en dit dans son Introduction à la vie dévote : « Les jeux, les bals, les festins, les pompes, les comédies en leur substance, ne sont nullement choses mauvaises, ains indifférentes, pouvant être bien et mal exercées ; toujours néantmoins ces choses-là sont dangereuses : et de s’y affectionner, cela est encore plus dangereux. […] On conçoit sans peine après cela que, dans cet état d’exaltation morale, les accidents réels et ordinaires de la vie, le choc des passions sociales, pourront facilement porter à une triste et funeste réalisation. […] Voici ce que dit Bossuet sur ce point : « Elle (l’Église) condamne les comédiens, et croit par là défendre assez la comédie ; la décision en est précise dans les Rituels, la pratique en est constante ; on prive des sacrements, et à la vie et à la mort, ceux qui jouent la comédie, s’ils ne renoncent à leur art ; on les passe à la sainte table comme des pécheurs publics ; on les exclut des ordre sacrés, comme des personnes Infâmes ; par une suite infaillible, la sépulture ecclésiastique leur est déniée. […] Il est donc vrai de dire qu’il ne parle que des seuls jeux de théâtre, qui, comme il le dit, sont en quelque manière utiles ou nécessaires au soulagement des peines de la vie, entre lesquels il met les représentations de chasse… Cet ange de l’école n’a donc garde d’enseigner qu’on puisse assister aux comédies dont nous parlons, ni qu’on puisse rien donner à ceux qui les représentent, puisque tout au contraire il les condamne lui-même avec saint Augustin, peu après les paroles qu’objectent les fauteurs de la comédie. […] Cet état anormal, ou cette perversion de la sensibilité, insensiblement amenée par les commotions les plus fortes, les affections les plus variées et les plus opposées des âmes déjà flétries et amollies, peut être portée au point d’altérer le caractère, de dépraver le sentiment, d’ouvrir la porte à toutes les maladies nerveuses, et produire enfin des anomalies ou des perturbations mentales ou affectives qui peut-être empoisonneront pour toujours la vie domestique et sociale.

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