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451. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

On y represente ce qui peut servir, ou d’exemple pour le faire imiter, ou d’avertissement pour le faire fuir : & dont la beauté ou la laideur peuuent fortifier dans la volonté du Spectateur l’amour ou la haine que les belles Ames doivent avoir pour la vertu ou pour le vice. […] Cependant il est bon de desabuser le public, & d’asseurer les personnes de tous les Ordres, que les plus florissans Estats de la Grece, ont estimé la Dance non-seulement comme une qualité galante & de bonne grace dans les particuliers, mais qu’ils l’ont encore fait passer pour une vertu Politique, pour un talent Royal, & qui pouuoit decider du merite des pretendans à la domination. […] Comme si les vertus estoient au dessous de la naissance, ou comme si la naissance donnoit une exclusion à toutes les vertus ! […] Ie n’en diray qu’un seul mot en passant, Que la Dance qu’on nomme la belle, qui consiste en simples demarches, à bien observer le pas, & à garder des temps reguliers & justes, est toûjours plus majestueuse, & sent mieux sa personne de qualité, & ce qui vaut encore beaucoup mieux, la modestie & la vertu. […] C’est l’ame de ces enchantemens naturels, & cette vertu secrete qui meut les Elemens au gré des Entrepreneurs & en faveur des grands évenements.

452. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XI. De l’amour & de ses impressions dans le Poéme Tragique. » pp. 165-178

C’est, ajoute-t-il, ce qui est arrivé à la tragédie sur la plûpart des Théatres ; au lieu des grandes actions, des sentimens généreux, qui excitent le courage, la vertu, l’émulation, la compassion, la crainte, l’estime, l’admiration ; on ne voit presque plus, par le mauvais goût du siécle, que des intrigues de galanterie où des héros effeminés, font les pitoyables personnages d’amans passionnés. » Il est rare que les hommes soient agités de deux grandes passions dans le même tems.

453. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

que de vertus vous me faites haïr !

454. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Les grandes vertus sont aussi de son ressort.

455. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Neuvième Lettre. De la même. » pp. 233-241

c’est sans le vouloir qu’il le fait : c’est par sa raison, sa vertu, son attachement, qu’il m’inspire un respect, une confiance, qui tiennent plus de la fille que de l’épouse.

456. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « VI. » pp. 27-35

Grégoire7, qui a toutes les vertus nécessaires au Sacerdoce, le reçoive y étant contraint, et que celui qui ne les a pas ne le reçoive pas quand même on l’y voudrait contraindre. » Le Concile tenu à Aix en 816 s’est servi de ces paroles de ce Saint Pape pour établir la nécessité de la vocation contre les Ecclésiastiques ambitieux, et qui s’ingèrent d’eux-mêmes dans les charges.

457. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

« Quand les vices paraissent sous leur forme naturelle, on ne s'y laisse pas surprendre, au lieu qu'ils nous trompent quand ils prennent le masque, et l'apparence des vertus. » « Vitia non decipiunt nisi sub specie umbraque virtutum. » Hieron[ymus].

458. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VIII. Crimes publics et cachés dans la comédie. Dispositions dangereuses et imperceptibles : la concupiscence répandue dans tous les sens.  » pp. 30-40

C’est celle-là, dit Saint Augustin, qui est l’ennemie de la sagesse, la source de la corruption, la mort des vertus : les cinq sens sont cinq ouvertures par où elle prend son cours sur ses objets et par où elle en reçoit les impressions : mais ce Père a démontré qu’elle est la même partout, parce que c’est partout le même attrait du plaisir, la même indocilité des sens, la même captivité et la même attache du cœur aux objets sensibles.

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