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520. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Depuis le rétablissement du culte catholique en France, et surtout depuis la restauration, le zèle des fidèles s’est tellement accru, qu’on les voit remplir les églises à l’heure des offices, et suivre les prédicateurs avec une attention et une piété vraiment exemplaires : le Clergé ne pouvait donc que s’applaudir de cette influence de la religion sur les citoyens, et pour perpétuer un état de choses aussi louable, il n’avait qu’à agir avec douceur, circonspection, et franchise ; Mais des intentions exagérées, mais des mandements et des lettres pastorales qui rappellent toutes les rigueurs des lois ecclésiastiques et qui imposent aux fidèles des obligations que l’Eglise, depuis nombre de siècles, avait cessé d’exiger, viennent réveiller l’attention du public et exciter ses craintes.

521. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Demandez à mon vieux camarade Ducis, si son Apollon n’est pas venu cent fois le saisir, tandis qu’il était debout au parterrej comme un pion sur un échiquier.

522. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

Sénéque le tragique, ne vint que long-tems après, c’est-à-dire, dans un tems où la Langue Latine & le bon goût couroient, à grands pas à leur décadence.

523. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre IV. Histoire de l’Opéra-Bouffon, autrefois Opéra-Comique & ses progrès. » pp. 50-66

Enfin celui qui devait mériter à jamais l’estime de la Nation, vint dissiper la profonde nuit dont ce Spectacle était environné.

524. (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194

Lui faire sentir délicatement la différence d’estime et d’admiration pour les différentes vertus et pour les différents degrés de vertus en nous apprenant à nous connaître en bonne gloire et à discerner la distinction la plus précieuse entre nos pareils de la moins précieuse ; or cette distinction précieuse vient toujours des talents les plus utiles à la société, et surtout de la pratique de la justice et de la bienfaisance. 3°. 

525. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

Je ne vous dirai pas que vous concluez d’une supposition, & non d’un fait prouvé, c’est assez votre ordinaire ; quand les raisons manquent, l’imagination vient au secours. […] La passion de l’amour tendant à une union légitime, eût alteré les principes de sagesse d’un peuple dont les jeunes gens alloient prendre leurs femmes dans une maison obscure, où les filles renfermées attendoient qu’on vint les épouser sans les voir ; mais en récompense ils avoient des danses publiques, où les filles dansoient toutes nues avec les garçons : aussi avoient-ils des idées si relevées de la décence & de l’honnêté, que vaincus par Aristodeme Roi des Messeniens, qui les avoit taillés en pieces, ils ne firent pas difficulté de prostituer leurs femmes & leurs filles, pour favoriser la population. […] Le zele pour le bien de ma patrie m’a fait desirer plus d’une fois, qu’il fût possible de rendre nos Théâtres plus spacieux, pour qu’on y pût, en multipliant les différences des places, les mettre à la portée des facultés de tous les ordres de la société ; & que le peuple fût invité, par la médiocrité de la retribution, à y venir prendre des leçons de vertu & d’honnêteté.

526. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

La prudence ne permet pas d’en courir le risque, il est impossible, si la barriere est une fois levée, qu’on ne pousse la malignité à la derniere extremité, en décriant tous les vices, toutes les turpitudes des particuliers, des familles, des coups, qu’on en vienne à des vraies calomnies. […] Ce grand zélateur alloit lui-même au Seminaire donner des leçons de l’Adriene, traduisoit d’abord en François, & comme la plupart de ces jeunes gens venus de la campagne, n’entendoient guere mieux l’élégant François du Grand-Vicaire, que le Latin de Scipion & de Lœlius, il le leur traduisoit en Gascon, & leur faisoit sentir les beautés de ce fameux comique ; pour les préparer à l’administration des Sacremens, il faisoit même quelque-fois venir sa classe aux Chartreux, pour donner à l’Evêque & à ces bons Réligieux, le spectacle comique d’un examen sur l’Eunuque & le charmion ; il mourut avant l’Evêque, les autres Grands-Vicaires qui gémissoient de ces folies, firent fermer le théatre, & rétablirent le bon ordre.

527. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Si le dénouement est lent à venir, il se dégoûte & perd patience.

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