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467. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIV. De l’usage de composer des Pièces, ou des Rôles pour un ou plusieurs Acteurs. » pp. 219-233

L e génie & l’imagination, ressemblent à ces gens qui sont dans une contradiction presque perpétuelle avec tout le monde ; qui ne font rien que par caprice, & qui ne trouvent bien fait que ce qui vient d’eux.

468. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE V. » pp. 82-97

Nous instruisons un moment, mais nous avons long-tems séduit, & quelque forte que soit la leçon de morale, que puisse présenter la catastrophe qui termine la piéce, le reméde est trop foible, & vient trop tard.

469. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE VII. » pp. 115-130

          Aimable jeunesse,           Profitez du tems,           De vos jeunes ans,      Donnez-vous à la tendresse, Ne perdez point ces précieux momens           La beauté se passe,           Le tems s’efface,            L’âge de glace            Vient à la place, Qui vous ôte le goût de ces doux passe-tems.

470. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

Galien ayant été appelé pour voir une femme de condition, attaquée d’une maladie extraordinaire, il découvrit par les altérations qui survinrent dans la malade, quand on parla d’un certain Pantomime devant elle, que son mal venait uniquement de la passion qu’elle avait conçue pour lui.

471. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Un Théologien d’un mérite distingué, et que je n’aurais pas consulté si je ne l’avais cru tel, me vint hier faire des reproches de ce que j’avais rendu public ce qu’il n’avait eu la bonté de faire que pour ma satisfaction particulière ; et me toucha dans l’endroit le plus sensible que j’aie, en m’accusant d’infidélité.

472. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

Il y a plus d’une passion, et par conséquent plus d’un châtiment. » Pour peu que l’on réfléchisse sur tout ce qui vient d’être dit, on reconnaîtra facilement qu’il n’est pas possible de fréquenter les spectacles sans en recevoir de mauvaises impressions, et qu’il n’est pas permis d’y aller pour éprouver par soi-même s’il y a du danger de les fréquenter.

473. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Fourberies, mensonges, faux témoignages, et tout ce qui peut lui servir pour venir à ses fins est mis en œuvre par Laurette : et son rôle est d’autant plus indécent, qu’elle agit toujours, non seulement par le motif d’un bas intérêt, mais encore par une forte inclination pour le mal.

474. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Il dit donc premièrement que Tertullien reconnaît que l’Ecriture ne défend nulle part d’assister aux Spectacles ; et il le confirme lui-même d’un ton magistral, en prononçant ce bel arrêt : « Lisez et relisez l’Ecriture, vous n’y trouverez point de précepte formel et particulier contre la Comédie. » Commençons par examiner le fait de Tertullien que le Docteur allègue, et nous viendrons ensuite à celui qui le touche. […] S’étant ainsi expédié à peu de frais de la Loi de Dieu et de l’Ecriture, il vient aux objections qu’on pouvait lui faire de la part des Lois des Empereurs et des Canons de l’Eglise. […] Mais les Gens de qualité avaient coutume de faire venir chez eux quelque habile Comédien, qui exerçait leurs enfants par des déclamations de Pièces choisies et propres à les former aux emplois auxquels on les destinait. […] » Notre Docteur est ici bien loin de son conte ; il vient se briser contre la colonne même dont il pense se faire un appui. […] « J’ai fait encore quelquefois, dit-il, une réflexion qui me paraît assez judicieuse, en jetant les yeux sur les affiches qu’on lit aux coins des rues, où l’on invite toutes sortes de personnes de venir à la Comédie et aux autres Spectacles qui se jouent avec Privilège du Roi. » Un argument en matière de Théologie, tiré des affiches des coins des rues, est sans doute une chose bien rare.

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