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35. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Avis au lecteur. » p. 

Il en est parmi eux qui, entrainés d’abord par la curiosité, ne continuent d’y aller que par foiblesse, ou par vanité, ou par un malheureux respect humain : Mais qu’on leur mette devant les yeux l’ensemble des Spectacles, la fin qu’ils s’y proposent, leurs effets & leurs suites : Qu’on ait la patience de répondre aux faits controuvés & aux pitoyables subtilités dont ils se servent, pour étouffer les cris de leur conscience justement allarmée ; c’en est assez, le bandeau tombe, la Réligion rentre dans ses droits, & ils renoncent pour toujours aux funestes plaisirs dont ils étoient esclaves.

36. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — section »

Madame Des Tianges & sa sœur jouirent d’une égale félicité : le volage D’Alzan, sûr que son épouse pouvait tout charmer ; qu’elle possédait les grâces les plus séduisantes & tous les talens, l’aima par goût, par vanité, par tous les motifs imaginables ; eh !

37. (1733) Traité contre les spectacles « AVERTISSEMENT. » pp. 143-144

Par le renoncement qu’ils ont fait dans le Baptême aux vanités et aux plaisirs de la terre ; mais surtout à l’idolâtrie, de laquelle il montre fort au long, que les spectacles tirent leur origine.

38. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Elle a défendu de regarder ce qu'il n'est pas permis de faire, elle a, dis-je, condamné toutes sortes de Spectacles, en condamnant l'Idolâtrie qui est la mère de tous les Jeux, d'où tous ces monstres de vanité et de légèreté sont sortis. […] Quand même ces choses ne seraient point consacrées aux Idoles, il ne serait pas néanmoins permis aux fidèles Chrétiens d'en être les acteurs, ni les spectateurs; et quelques innocentes qu'elles fussent, ce ne serait toujours qu'un dérèglement de vanité, qui ne convient point à ceux qui font profession du Christianisme.

39. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

« Quanto studio ab urbe ludos ipsos scenicos abstulisset, si, etc. » Sachez donc, vous qui l’ignorez ou le dissimulez, et qui murmurez contre votre libérateur que ces jeux scéniques, ces spectacles d’impureté, cette licence de vanité, sont l’ouvrage de vos faux Dieux. […] Quelle vanité, quelle folie ! […] ) Les démons se plaisent aux cantiques de vanité, aux impuretés du théâtre, à la cruauté du cirque, aux partis qui se forment pour un Comédien, pour un Cocher. […] ) Pères et mères, lorsque vous voyez vos enfants, par un amour criminel, aller aux spectacles, châtiez-les, et priez Dieu pour eux avec plus de soin, puisque vous les voyez négliger leur vocation de Chrétien, et courir après la vanité et le mensonge : « Quandò videtis filios vestros ad spectacula currere, castigate eos, et abundantius Domino supplicate pro eis. » (Ps. 147.)

40. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

Parmi tous les plaisirs du monde qui concourent à produire cet effet pernicieux, on doit ranger en première ligne les spectacles et les romans, car il n’y a rien de plus opposé à la vérité que ces productions futiles ; et l’esprit de Dieu étant un esprit de vérité, rejette tout ce qui tient aux vanités du monde. […] » *** Clarke, dans son Essai sur l’étude, dit, en parlant du théâtre et des romans : « Parce que j’en ai vu, je les juge généralement écrits avec peu de décence et de manière à préconiser la vanité et le vice plutôt qu’à les discréditer. […] N’oublions pas surtout que le christianisme nous apprend que nous ne sommes sur cette terre que des étrangers et des voyageurs, aspirant à une céleste patrie, et nous ordonne de ne point aimer le monde, de ne point nous conformer à ses coutumes et à ses mœurs, de dépouiller le vieil homme pour revêtir l’homme nouveau, l’homme spirituel, et de veiller constamment et avec une austère vigilance, sur les convoitises de la chair, sur les plaisirs des yeux et sur les vanités de la vie. […] Il convient donc à des êtres raisonnables, à des chrétiens qui ont contracté l’obligation de renoncer aux vanités et aux pompes de ce monde dont la figure passe, selon l’apôtre, et qui aspirent à un monde meilleur et à une vie immortelle, de revêtir la dignité de notre nature et d’agir conformément à l’importance de notre destination.

41. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

quand je fais réflexion que nonobstant mes remontrances et mes exhortations, plusieurs de ceux qui m’écoutent et qui participent aux divins mystères, perdent encore des apresdinées entières aux spectacles ; et se vont jeter de propos déliberé dans les pièges que le diable leur tend ; sans que ni mes exhortations, ni la vanité de ce divertissement, ni le danger où ils s’exposent, soient capables de les faire rentrer dans eux-mêmes. […] Car c’est renoncer à Dieu que de s’amuser à ces vanités ; c’est se rendre prévaricateur de la foi chrétienne, que de rechercher après le Baptême les choses, auxquelles l’on a renoncé en le recevant (c’est-à-dire les plaisirs, et les pompes du monde). […] En effet, il y a bien de la différence entre ceux qui méprisant Jésus-Christ, qu’ils ne connaissent point, courent après les vanités du siècle ;Salv. l. 6. de Prov. […] Car outre les pièges qui ne se trouvent pas dans les Pièces que représentent des Ecoliers sous des Régents sages et pieux, c’est la nécessité qu’il y a de les accoutumer à paraître en public, qui les fait monter quelquefois sur le Théâtre, au lieu que c’est l’intérêt ou le plaisir, ou la vanité qui portent les comédiens à s’y produire. […] Puisqu’il y a tant d’union entre la Comédie et les bals, et que les vanités et les pompes du diable, auxquels l’on a renoncé dans le baptême, ne paraissent pas avec moins d’éclat dans l’un que dans l’autre, il faut faire ici voir que selon les Pères de l’Eglise, les bals et les danses doivent aussi être interdits aux chrétiens.

42. (1700) IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, etc. [Sermons sur tous les sujets de la morale chrétienne. Cinquiéme partie] « IV. Sermon des spectacles, comedies, bals, &c. » pp. 95-126

Averte oculos meos ne videant vanitatem , détournez, Seigneur, mes yeux de ces spectacles, où la vanité, la pompe, la magnificence, & tout ce que le monde a de plus attrayant, se fait voir avec plus d’éclat. Car que voit-on en ce temps autre chose, que des objets capables de nous seduire, & de nous inspirer l’amour de la vanité ? […] Car premierement, quelque apparence d’honnêteté qu’on leur donne, & quelque retranchement qu’on y ait fait de ce qu’il y avoit autrefois de plus scandaleux ; l’on n’en a point retranché la pompe, l’appareil, & l’éclat qui fait l’esprit & la vanité du monde, puisque c’est par-là qu’ils plaisent, & qu’ils attirent, & pour cela qu’on les recherche avec ardeur. […] Où est-ce qu’il étale davantage tout ce qu’il a de vanité ? […] (ce qu’on ne peut douter qui ne soit un état de damnation, aprés l’oracle de la verité même qui nous en assure,) sinon aimer les joyes du monde, l’éclat, la pompe, la vanité, & les divertissemens mondains ?

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