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229. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Est-il permis de goûter des sentiments de vanité, d'envie, de vengeance, de haine, de révolte, d'impiété, de se jouer de la vérité, de la vertu, de l'offense de Dieu et de la transgression de ses lois ?

230. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

C’est-là, mes Frères, ce qu’observoit de son temps l’Ecrivain Ecclésiastique que je vous ai déja cité plusieurs fois : in immundo spectaculo nemo priùs cogitat quam videri & videre ; & ce qu’il y a de plus indécent dans les spectacles, c’est ce mêlange d’hommes & de femmes, parées de tout l’attirail de la vanité, qui jettent mutuellement dans les cœurs les uns des autres les étincelles d’un amour déréglé : In omni spectaculo nullum majus scandalum occurrit quam ipse ille mulierum & virorum accuratior cultus, qui inter se de commercio scintillas libidinum conflabellant.

231. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

On lui en fait un mérite comme d’une preuve d’habileté dans la négociation ; mais cette risible indécence n’est qu’une preuve de foiblesse dans le prince qui l’a choisie, & d’une aveugle vanité dans celle qui l’accepta.

232. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

Les femmes y deviennent plus dangereuses par l’état où elles s’y montrent, par l’esprit de liberté, de hardiesse, qu’elles y prennent, le goût de parure, de mollesse, de vanité.

233. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

L’usure énorme qu’on prête au père, & qui n’est pas dans les mœurs ordinaires, est un grand mal sans doute ; mais l’énorme prodigalité du fils, qui pour contenter sa passion, emprunte de toutes mains, à tout prix, est un mal plus grand & plus commun, qu’on excuse pourtant sous prétexte de l’extrémité où le réduit l’avarice du père, ce qui ne l’autoriseroit pas, quand il seroit vrai, & ce qui est démenti par la piece même, où le père fournit décemment le nécessaire à ses enfans, & ne leur refuse que le superflu qu’ils voudroient pour leur vanité & leur débauche.

234. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Egarée par un fonds inépuisable de vanité, elle dansoit encore à soixante-neuf ans.

235. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

Le premier qui estoit le moindre, estoit simplement appellé Ovation, le second eut seul ce grand & pompeux nom de Triomphe, qui comprend tout ce que la vanité des Romains avoit pû incorporer à leur orgüeil & à leur magnificence.

236. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

On n’a plus eu d’égard aux divers talens des Danceurs, on a méprisé la finesse & la singularité du pas ; & ce qui est pis, que tout, on a voulu plaire à la Cour & aux Dames, qui sont les deux écüeils du bon sens, & qui font les mauvais destins des beaux Ouvrages, dans cette maudite veuë, on a chargé le Theatre de gens de qualité à qui l’interest ou la vanité a fait briguer & solliciter honteusement l’honneur d’y paroistre, seulement pour se décharger sur eux d’une partie de la dépense. […] L’ ignorance du Siecle a osté aux Poëtes, presque toute connoissance de la Musique : & la vanité de ceux-cy encor plus insuportable, que leur ignorance, en fait affecter parmy eux une espece de mépris & de negligence.

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