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2. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXVII.  » pp. 486-488

Ceux qui se plaisent dans la Comédie, ne se peuvent plaire dans la vérité ; et ceux qui trouvent leur plaisir dans la vérité; n'ont que du dégoût pour ces sortes de plaisirs. […] Tous ces divertissements qui sont si agréables aux gens du monde leur sont une viande fade, dont ils ne sauraient manger, parce qu'ils n'y voient que du vide, du néant, de la vanité et de la folie; et qu'ils n'y trouvent point le sel de la vérité et de la sagesse. […]  » Or entre les joies du monde qui éteignent l'amour de la parole de Dieu, on peut dire que la Comédie et les Romans tiennent le premier rang;, parce qu'il n'y a rien de plus opposé à la vérité, et que l'esprit de Dieu, comme dit S. Bernard, étant un esprit de vérité, ne peut avoir de part avec la vanité du monde. « Sed nec erit ei unquam pars cum mundi vanitate, cum veritatis sit spiritus.

3. (1675) Traité de la comédie « XXVII.  » pp. 318-320

Ceux qui se plaisent dans la Comédie, ne se peuvent plaire dans la vérité ; et ceux qui trouvent leur plaisir dans la vérité n'ont que du dégoût pour ces sortes de plaisirs. […] Tous ces divertissements, qui sont si agréables à ceux qui aiment le monde leur sont une viande fade, dont ils ne sauraient manger; parce qu'ils n'y voient que du vide, du néant, de la vanité et de la folie, et qu'ils n'y trouvent point le sel de la vérité et de la sagesse; ce qui leur fait dire avec Job, qu'ils n'en sauraient goûter : « An poterit comedi insulsum quod non est sale conditum ? […]  » Or entre les joies du monde qui éteignent l'amour de la parole de Dieu, on peut dire que la Comédie et les Romans tiennent le premier rang, parce qu'il n'y a rien de plus opposé à la vérité, et que l'esprit de Dieu, comme dit S. Bernard, étant un esprit de vérité, ne peut avoir de part avec la vanité du monde. « Sed nec erit ei unquam pars cum mundi vanitate, cum veritatis sit spiritus.

4. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Toute la dialectique de notre auteur Pygmée, est renfermée dans un cercle vicieux, qui se réduit à soutenir naïvement, que la vérité est vraie, et que celui qui ose nier la vérité de notre religion, qui est vraie, (et à cet égard son antagoniste ne le contestait pas), mérite sans rémission d’être puni dès ce bas monde, et d’y jouir par anticipation des douceurs de l’enfer. […] Ils voudraient les convertir à force ouverte et les exterminer tous, ici-bas, comme des séditieux, comme des rebelles, comme des criminels, dignes de la mort et des plus cruels supplices, parce qu’ils se refusent à croire certaines vérités révélées et incontestables parce qu’elles sont vraies. Voulant ensuite, à tout prix, accorder aux vérités qui sont vraies, la terrible prérogative de vérités légales, il soutient, avec la même force de logique, que les autres gouvernements, non catholiques, ne peuvent pas obtenir le privilège ni le droit, d’avoir aussi des vérités religieuses légales. Il en résulte, d’après son intention, ou du moins d’après son raisonnement, que quiconque se refuserait de croire aux vérités de notre religion, devenues vérités légales, celui-là sera rebelle à la loi d’état et par conséquent digne de mort. […] Il aurait dû plutôt annoncer, que la révélation existe par la foi, et que pour obtenir la foi, qui est un don de Dieu, il faut s’humilier et soumettre sa raison aux vérités de la divine révélation.

5. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre IV. Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. » pp. 133-138

Il faut que le nouveau Théâtre se fonde sur la Vérité & sur la Nature. […] L’art trop affecté lui nuirait, au lieu de l’embellir ; il ne s’écarte guères de la Vérité ni de la Nature ; & de là lui viennent ses principales beautés ; aussi ne cherche-t-il point ordinairement loin de nous les moyens de plaire. […] Démontrer que le genre du Théâtre moderne est de réunir la Vérité & la Nature, c’est prouver en meme tems qu’il peut s’élever au dessus des autres Spectacles. […] Mais ce n’est pas seulement des Théâtres que l’image de la Vérité est bannie ; le reste de la Littérature semble avoir conjuré contre elle. […] Agésilas, Roi de Sparte, était persuadé de cette vérité.

6. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

L’Oracle de la vérité nous apprend, (Luc 12. v. 4. 5. […] ) qui vous a fasciné le cœur au point de ne pas vous rendre à la vérité ? […] Pourquoi donc la pure vérité se tairoit-elle sous le regne d’un Prince autant l’Ami de la vérité que le Pere de son peuple, & sous des Magistrats également défenseurs de l’une & de l’autre ? […] Vérité, guide de la Justice, Justice, appui de la vérité, votre concours nous fut-il jamais & peut-il jamais nous être plus nécessaire ? […] Justice & vérité.

7. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 3-4

Paul me dit : Pressez vos auditeurs, reprenez-les, priez-les, soyez-leur importun, encore qu’ils aient de l’aversion pour la vérité. […] Je ne rendrai pas compte du profit qu’on fera de ma prédication ; mais je rendrai compte si je ne prêche la vérité. C’est une vérité orthodoxe et d’importance, que les chrétiens curieux de faire leur salut se doivent abstenir de ces divertissements mondains ; ce que je montre par toutes les voies par lesquelles on peut prouver une vérité catholique, à savoir par l’Ecriture et par les Pères, par les conciles et la pratique de la primitive Église, par les exemples, par les raisons et par l’expérience.

8. (1764) De l’Imitation théatrale ; essai tiré des dialogues de Platon : par M. J. J. Rousseau, de Genéve pp. -47

Quelque respect que j’aye pour Homère, leur modèle & leur premier maître, je ne crois pas lui devoir plus qu’à la vérité ; & pour commencer par m’assurer d’elle, je vais d’abord rechercher ce que c’est qu’imitation. […] D’où il suit que l’imitation ne tient pas, comme on croit, le second rang, mais le troisième dans l’ordre des êtres, & que, nulle image n’étant exacte & parfaite, l’imitation est toujours d’un degré plus loin de la vérité qu’on ne pense. […] S’il y avoit quelque mélange de vérité dans ses imitations, il faudroit qu’il connût les objets qu’il imite ; il seroit Naturaliste, Ouvrier, Physicien, avant d’être Peintre. […] En nous offrant ses images, il les affirme conformes à la vérité : il est donc obligé de la connoître, si son art a quelque réalité ; en peignant tout, il se donne pour tout sçavoir. […] Rendons cet honneur à la vérité d’en respecter jusqu’à l’image, & de laisser la liberté de se faire entendre à tout ce qui se renomme d’elle.

9. (1607) Conviction véritable du récit fabuleux « letter » pp. 3-26

Parlant de ce paradis de bois, ne se montre-il pas avoir la cervelle de bronze, faite pour choquer contre la vérité, et toujours mentir ? […] Vois donc, ô épargneur de vérité, combien tu es riche en mensonges. […] Que si représenter la sainte vérité est chose mauvaise, pourquoi est-ce que Dieu l’aurait commandé à ses prophètes ? […] Les « mal affectés à la vérité » représentent les calvinistes. […] D’après l’auteur de la Conviction, les pères de l’Eglise n’ont pas condamné le théâtre en tant que tel, mais ils ont seulement critiqué le théâtre païen de leur temps, contraire aux vérités chrétiennes.

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