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364. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Une autre procession de cette nature fut encore ordonnée et pratiquée en 1685, par les jésuites de Luxembourg, pour la translation de Notre-Dame-de-Consolation, ils y firent un mélange profane et scandaleux du saint-sacrement, et de l’image de la Vierge, avec toutes les divinités du paganisme, auxquelles on avait dressé des théâtres en plusieurs endroits de la ville, avec des inscriptions tirées de Virgile, et d’autres auteurs païens. […] Toinard, si connu par son érudition profonde, d’en tirer une copie sur laquelle un de mes amis en prit une autre, dont voici la teneur : « Je, Jésus, fils du Dieu vivant, l’époux des âmes fidèles, prends ma fille Madeleine Gasselin pour mon épouse, et lui promets fidélité, et de ne l’abandonner jamais, et lui donner pour avantage et pour dot ma grâce en cette vie, lui promettant ma gloire en l’autre et le partage à l’héritage de mon père, en foi de quoi j’ai signé le contrat irrévocable de la main de mon secrétaire. […] Les cordeliers, ne pouvant plus reculer, furent amenés à Paris ; mais il ne fut pas possible de rien tirer d’eux.

365. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre IV. Christine de Suede. » pp. 111-153

Cet ouvrage a été depuis imprimé sur le manuscrit de Suède dont on a tiré des copies, & refuté par le Docteur Jean Dickman, & même par M. Huet qui a daigné combattre dans sa démonstration évangélique, ce qu’il auroit dû mépriser les incrédules modernes en ont pris plusieurs choses comme le Président de Montesquieu a mis à contribution avec beaucoup d’élégance dans son Esprit des Loix, l’érudition immense que Bodin a entassé sans goût & sans ordre dans sa république, sans faire mention de la mine d’où il avoit tiré ses matériaux ; ces livres de la république avoient fait autant de bruit dans leur temps, qu’en a fait dans le notre l’Esprit des Loix qui les a effacés.

366. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Il va, revient, est là-haut, est là-bas, il parle, il chante, il bat des entrechats, siffle, ricane, effleure la tendresse, tire un flacon, caresse son plumet, content de lui, dit des fadeurs aux belles, d’un pied léger fait trois pas de ballet, tourne la tête, arrange ses dentelles. […] Ces vers sont tirés des nouveaux contes soi-disant d’un cousin de Rabelais, qui croit se faire honneur d’appartenir à ce libertin, qui devroit en rougir, s’il lui appartenoit, & qui doit bien plus rougir d’avoir la foiblesse de s’en faire honneur.

367. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Tel croit recevoir chez soi un ami caché sous un masque, qui n’y reçoit qu’un ennemi & un ennemi mortel qui n’y va que pour observer tout ce qui s’y fait, afin d’en tirer avantage ou de nuire. […] & dont ce Règlement est tiré en partie, ils mettent les danses au nombre des dissolutions.

368. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Gresset peut-il dire que les maximes de l’Evangile sont inalliables avec l’art du Théâtre ; ne représente-t-on pas avec succès dans les Collèges des sujets tirés de l’Ecriture, n’en représente-t-on pas sur nos Théâtres publics ; l’Evangile n’a-t-il pas fourni le sujet de l’Enfant prodigue, y a-t-il donc dans la morale de cette pièce quelque chose de contraire à la morale du Christianisme, les Espagnols n’ont-ils pas leurs Auto Sacramentalesd  ? […] Sensible comme je le suis il ne m’est pas possible de me le rappeler sans éprouver la douleur la plus vive, je dirai seulement que mon ami eut le sort de Mademoiselle Lecouvreur quand on l’eut tirée de la rivièref ; autant valait-il l’y laisser.

369. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Son retour rend la vie à toute la nature ; les êtres étoient plongés pendant la nuit dans une espéce de néant d’où cet Astre les tire ; il répand ses rayons sur l’Hémisphére, comme une source abondante ; mais ses forces diminuent dès qu’il a fourni les deux tiers de sa carriere ; un nuage aussi beau que l’Aurore, l’accompagne jusqu’au bord de l’Océan, & se confond enfin avec les ténébres qui remplacent le jour.

370. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

L'abîme de leur aveuglement, et de leur misère leur fait rejeter avec mépris les vérités les plus certaines du Christianisme, et comme elles sont les principes et les fondements de ce discours, ils sont assez malheureux pour n'en tirer aucun fruit.

371. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 170 Citations tirées de Saint-Mathieu et de Saint-Luc, à l’appui de cette assertion.

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