J’avoue donc avec sincérité que je sens dans toute son étendue le grand bien que produirait la suppression entière du Théâtre ; et je conviens sans peine de tout ce que tant de personnes graves et d’un génie supérieur ont écrit sur cette matière : mais, comme il ne m’appartient pas de prendre le même ton, et que d’ailleurs les Spectacles sont permis et soutenus par l’autorité publique, qui sans doute les permet et les soutient par des raisons que je dois respecter, il serait indécent et inutile de les combattre dans l’idée de les détruire : j’ai donc tourné mes vues d’un autre côté ; j’ai cru que du moins il était de mon devoir de produire mes réflexions, et le plan de réformation que j’ai conçu pour mettre le Théâtre sur un autre pied, et pour le rendre, s’il est possible, tel que les bonnes mœurs et les égards de la société me paraissent l’exiger : c’est ce que je ne pouvais entreprendre dans le temps que j’étais Comédien, pour les raisons que l’on trouvera dans le corps de mon Ouvrage. […] Ce n’était pas là pourtant le motif principal de mon Ouvrage ; si on le lit relativement à l’intention que j’ai eue d’annoncer de loin ce que j’avais à dire sur la Réformation, on y trouvera nombre de traits qui tendent à ce but : je m’apperçus dans le temps que personne n’y avait fait attention, et je compris qu’il fallait parler plus clairement. Peu de temps après, par la même raison et toujours dans le même dessein, je mis au jour mes Pensées sur la Déclamation c, et quelqu’autre brochure ; mais tout ce que j’y dis, pour annoncer mon projet de Réformation, y est enveloppé avec tant de réserve, que personne n’a découvert mon intention : je ne pouvais pas me plaindre de n’avoir pas été entendu, puisque je ne m’étais pas expliqué assez clairement.
O temps malheureux, ô mœurs des Chrétiens ! […] Depuis combien de temps, en effet, fréquentez-vous le théâtre ? Et depuis ce temps, quel vice a-t-il corrigé en vous, quelle vertu y a-t-il formée, quelle passion réprimée ? […] Il réussit alors à le persuader ; malheureusement ce fut pour trop peu de temps ; & l’événement a fait voir si Caton s’étoit trompé. […] Regardez, Chrétiens, le cours précipité des siecles, les temps qui s’écoulent ; réveillez-vous à la pensée du Royaume de Dieu, il approche.
On a vu à Montauban, dans le temps de l’établissement des Pénitens (qui n’a pas subsisté), une procession de masques en Pénitens. […] L’habit Ecclésiastique est déterminé par des Canons & l’usage de tous les temps. […] Dans tous les temps l’idolâtrie en a fait un grand usage dans ses cérémonies. […] Le Jésuite, surpris, lui demanda en arrivant par quelle raison elle vouloit se confesser dans un temps destiné à toute autre chose. […] Et a semblé à la Cour le temps d’une heure suffisant pour donner à entendre leur vouloir & affection à la Damoiselle.
Les troubles survenus suspendirent pour quelque temps la suite de ses progrez. […] mais mesme quelquefois elle estoit enrichie de perles & de pierres precieuses, selon les facultés du Triomphant, selon les richesses des Païs subjuguez, on selon le cours & la mode des Temps. […] Il portoit sur sa teste une Couronne, qui au commencement n’estoit que de laurier, & que l’avarice ayant fasciné l’opinion des hommes & des temps, a fait changer pour une de métail, & d’or. […] Ainsi profitant de tout, soit en esclaves, soit en depoüilles, soit en or, & argent monoyé, ils raportoient des sommes immẽses au Fisque ou à l’Epargne de ce temps-là. […] talents, qu’il supose revenir à trois millions, six cent mille Philipes, qui estoit la monnoye courante de son temps.
Ce couple, heureux dans sa médiocrité, avait si sagement réglé l’emploi de son temps, que la politique était de l’hébreu pour lui. […] J’arrive à l’Ambigu, que je reconnais parfaitement ; sa façade a résisté aux outrages du temps, et brille même encore près d’une moderne. […] [NDA] Auteur du temps. […] [NDA] Auteur du temps. […] [NDA] Auteur du temps.
C’est une folie de perdre son temps dans l’oisiveté et de le vendre au vice. […] Le vrai Précepteur, dit-il, c’est Jésus-Christ, ce Verbe-Dieu qui nous a instruit dans tous les temps par Moïse, par les Prophètes, par les Apôtres, et par lui-même quand il s’est fait homme. […] » Ceux qui s’y plaisent en reviennent l’imagination pleine des plus vives images de ces folies : « Evidentes domi imagines imprimant. » Ceux même qui en sont peu touchés perdent du moins leur temps à des plaisirs fort inutiles. […] « Majoris prævaricationis labe peccamus. » Nous préférons le théâtre à l’Eglise, et si le service divin et la comédie se font dans le même temps, je vous en prends tous à témoin, où est la foule ? […] 8.) de la comédie, bien éloignée sans doute de son temps (au douzième siècle) de l’élégance et de la pompe de la comédie Française, mais qui toujours semblable à elle-même par ses vices et ses dangers, qui en font le caractère, n’a pas mérité seule les anathèmes que la religion et la vertu ont lancés sur elle dans tous les temps.
Ce mélange fut applaudi & imité, & depuis ce temps-là les danseuses sont sans nombre, elles dansent toute sorte de danses. […] 3.° La sainteté du temps. […] Le temps du Carême, de l’Avent, qui ne respirent que la pénitence, doivent-ils être employés aux excès d’une joie insensée ? […] Sans avoir des Dupré, des Lani, des Vestris, on tenoit le bal du temps de Job (21), & on se damnoit en dansant : les dangers & les crimes de la danse sont de tous les temps. […] Ils sont tombés quelque temps après ; l’Opéra seul s’est soutenu.
Il est aujourd’hui peu de bourgeois, de commis, d’artistes et ouvriers même, qui ne commencent par avoir une maîtresse, une bonne amie, qu’ils entretiennent ou aident pendant quelque temps, qu’ils déshonorent, qu’ils avilissent et abandonnent ensuite ordinairement. […] Au reste, l’étonnante vogue ou crédit, depuis plus d’un siècle, de ces comédies, ne doit pas les justifier devant la morale plus puissamment que ne les accuse notre dégénération aussi étonnante depuis le même temps. […] Je n’entreprendrai pas de le défendre contre une ligue formidable de passions, combinées encore avec celles d’un parti nouveau, qui vont combattre véritablement pro aris et focis ; j’en référerai à un temps, hélas ! […] Et dans quel temps, aurait-il pu ajouter encore, voulez-vous publier une telle satire qui doit les comprimer, les âmes sensibles, déjà en trop petit nombre, et rendre ridicule peut-être jusqu’au mot sacré de Bienfaisance ! en temps de guerre, pendant le cours de la plus terrible calamité, à l’époque où les gouvernements donnent déjà, avec trop peu de succès à ceux qui peuvent les seconder, le signal et l’exemple des divers moyens à prendre pour concourir avec eux à adoucir les rigueurs de ce temps de souffrance, où les arts, les métiers et le commerce, languissent, où les malheureux fourmillent dans toutes les professions et sur tous les points de l’Europe !