La debouche d’un Prince est ordinairement un pretexte de revolte, & un germe de révolution dans l’État ; mais il est incroyable, que ce qui, dans les Tribunaux ordinaires, ne suffiroit pas pour dépouiller un enfant de la succession de son père, ait suffi pour faire perdre un Trône à une Princesse, née dans un mariage légitime. […] Il suffit d’être novateur pour être austère.
Voilà son portrait, & pour peindre le Panégiriste, il suffit de dire, c’est un Almanach, & un Almanach de Théatre. […] Pour tout excuser, il lui suffit de dire que c’est l’amour qui les fait faire, pour obtenir une maîtresse, ce qui est un autre crime : L’excuse est dans vos yeux.
Celle-ci suffit pour amuser, & c’est tout ce qui en est permis : mais il ne suffit pas pour en faire un spectacle ; elle doit peindre les passions & les inspirer, imiter leurs excès, ce n’est plus danser qu’imparfaitement : c’est un pantomime, une partie de la piece.
Ne devrait-il pas suffire aux Chrétiens de connaître les souhaits de leur mère, pour se conformer à ses volontés ? […] et lorsque l’Eglise ordonna qu’on recevrait le Corps de Jésus-Christ à jeun, ne lui suffit-il pas d’avoir observé que les repas de Charité qui précédaient la Communion Eucharistique, étaient pour plusieurs un sujet de dissipation et d’ivrognerie ? […] » Ces retranchements de toute superstition apparente, ne suffisaient pas pour satisfaire les Evêques et les Chrétiens fervents, aussi ne cessèrent-ils pas de travailler à priver les fidèles de tous les spectacles. […] Il nous suffit de citer ce bel endroit de sa Lettre au Comte Marcellin Lettre I 3 à 8 Traduct[ion]. de M. du Bois. […] Le fait est donc encore incertain ; mais l’Auteur intéressé par sa profession à trouver la Comédie innocente, prétend que des allégations vagues suffisent pour compter Saint Charles au nombre des Apologistes du Théâtre Italien.
L’Histoire ajoute, que les habitans d’Abdère furent guéris de leur folie aussitôt que l’hiver eut rafraichi leur sang Toutes les glaces du Nord ne suffiraient pas pour calmer l’ardeur que nous ressentons pour notre Spectacle favori.
Quoy qu’il en soit, tous ces ouvrages ont esté de beaucoup inferieurs à ces premiers, dont nous avons parlé : & il suffira apres ce que nous en avons dit, de faire icy une espece de petite recapitulation, qui conserve dans le souvenir la chose qui en est la plus digne.
entre lesquels quelquefois un homme est l’hostie, par le larcin du sacrificateur, lorsque le sang découlant du gosier de ce pauvre misérable, tout chaud et tout bouillant reçu dedans une coupe, est jeté sur la face de l’Idole, et cruellement bu, comme si elle avait soif : et entre les plaisirs et passe-temps, que prennent les Spectateurs, ils voient mourir quelques-uns, afin que par tel Spectacle sanglant, ils apprennent à exercer toute cruauté : comme si la rage et furie d'un chacun particulier ne lui suffît point, s’il ne l’apprenait même en public.
Il suffit d’avoir lu l’Evangile, pour être convaincu que la Comédie ne peut pas s’accorder avec les maximes de ce Livre divin. 3°.