/ 412
53. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Ils ne souffraient qu'à regret le théâtre dans leur ville ; mais ne pouvant l'abolir entièrement, ils avaient du moins défendu aux jeunes gens de s'y trouver, comme la chose la plus capable de corrompre les mœurs dans un âge si facile. […] Croira-t-on que dans les règlements que font les Empereurs pour les études, il est expressément défendu aux Etudiants de fréquenter le théâtre, et aux Régents de le souffrir (C. […] Pour le jeune Clergé, on n'en doute pas ; quel Séminaire souffrirait que ses élèves allassent à la comédie ? […] Il faut que votre ville soit bien corrompue, si elle souffre de si grands désordres : « Simul ac consuevit male audire, remittit animum, nequitiam dixit, hæcne ut honesta patimini ? […] Une ville bien policée ne souffre pas une si grande source de corruption : « Duo a pueritia in omnem vitam ducere debent, in turpibus verecundia, in honestis studium.

54. (1731) Discours sur la comédie « [FRONTISPICE] »

[FRONTISPICE] Discours sur la comédie ou Traité historique et dogmatique des Jeux de Théâtre et des autres Di-vertissements Comiques soufferts ou con-damnés depuis le premier Siècle de l’E-glise jusqu’à présent.

55. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Avec tout cela, jamais la Grèce, excepté Sparte, ne fut citée en exemple de bonnes mœurs, et Sparte, qui ne souffrait point de théâtre, n’avait garde d’honorer ceux qui y montent. […] Je plains beaucoup les auteurs de tant de tragédies pleines d’horreurs, lesquels passent leur vie à faire agir et parler des gens qu’on ne peut écouter ni voir sans souffrir. Il me semble qu’on devrait souffrir d’être condamné à un travail si cruel.

56. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

La nature et l’expérience nous apprennent qu’un homme qui souffre a de l’humeur, et que l’humeur corrompt tous les jugements de l’esprit le plus droit, aussi aisément qu’elle le porte à juger. […] Ce n’est pas le mal qu’elles vous ont fait, qui vous donne ces sentiments furieux : c’est le mal que vous souffrez, qui, s’emparant de votre esprit comme de vos sens, vous porte à des fureurs…. […] Zima souffrait toujours. […] Il s’associe préférablement à ceux qui plus tourmentés que les autres, peuvent lui faire plus de mal, par le plus grand mal qu’ils souffrent. […] Mais, pour vous-même, souffrez que la vérité et le plaisir osent la balancer aujourd’hui.

57. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Les Empereurs Chrétiens n’y souffraient plus rien d’idolâtrique ; il ne fut plus toléré que comme amusement. […] Pompée lui dédia son théâtre ; il n’osa pas même le bâtir sous le nom de théâtre, par la crainte des Censeurs, qui ne le souffraient qu’à regret. […] A Rome il fut d’abord plus réservé ; la gravité Romaine, la sévérité des Censeurs, n’auraient eu garde d’y souffrir la dissolution et la débauche. […] Comment un vrai Chrétien peut-il souffrir, louer, aimer, représenter l’une et l’autre idolâtrie dans ces spectacles, qui sont toujours pour les hommes une source intarissable de péchés ?

58. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — II.  »

On apprend à la souffrir et à en parler, et l'âme s'y laisse ensuite doucement aller en suivant la pente de la nature.

59. (1675) Traité de la comédie « III.  » p. 277

On apprend à la souffrir et à en parler; et l'âme s'y laisse ensuite doucement aller en suivant la pente de la nature.

60. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

« Execrabile festis diebus vacare choreis, ubi visu, auditu, gustu, tactu, mentes adstantium illaqueantur et contaminantur. » Il cite en cet endroit le Canon du Concile de Tolède, que nous avons rapporté auparavant ; et ajoute, « Malheur à ceux qui contribuent à ces maux par le son de leurs instruments ; car ils rendront compte devant le juste Juge de tous les péchés auxquels ils ont donné occasion, parce que celui qui donne occasion à quelque dommage que le prochain souffre, est lui-même, suivant le Droit, la cause du dommage qu’il souffre. » « Væ iis qui sunt in causa efficaci tantorum malorum, per suos lascivos sonos ; reddent de omnibus malis, quæ occasiones pulsationis contingunt, apud justum judicem rationem. […] Et toutes les âmes qui ont quelque crainte de Dieu, et quelque sentiment solide de piété, souhaitent ardemment que cette mauvaise coutume soit détruite et anéantie ; leur désir est bien raisonnable et bien juste ; car outre les maux fréquents et ordinaires, desquels nous avons auparavant parlé, nous en pourrions rapporter d’autres qui se rencontrent plus particulièrement dans les bals ou dans les danses qui se font dans les villes ; mais qui sont si étranges que les oreilles chastes et pieuses ne sauraient le souffrir.

/ 412