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82. (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263

& ici, pour vous le dire en passant, voilà bien des questions decidées, vous nous demandés si les spectacles, les comedies, les opera, les bals, les theatres vous sont défendus ou permis : je ne veux sur cela qu’un principe qui vous servira à décider toutes sortes de cas en cette matiere. […] car il n’y a point de milieu : ce n’est pas que la Religion Chrétienne ne connoisse & ne permette certains délassemens, & de corps & d’esprit, sans lesquels les travaux paroîtroient rebutans, & la vertu trop farouche ; mais ces sortes de délassemens ne sont permis que pour en venir à une devotion plus serieuse, & la Religion n’en reconnoît point d’autre fin. […] loin de s’en faire des crimes, on s’en fait honneur : on est presque embarrassé dequoi l’on s’accusera au Tribunal sacré de la Pénitence, quoi qu’on soit chargé de mille crimes de la sorte ; & après une vie toute mondaine, toute voluptueuse, toute sensuelle, passée dans les jeux, dans les spectacles, on ne trouve presque rien à dire au Prêtre ! […] Disons plus : il y a beaucoup de pécheurs qui ne veulent pas se convertir, plusieurs qui le veulent & ne le font pas, d’autres qui ne se convertissent que pour retomber, ou enfin qui par une fausse temerité croient ne pas avoir besoin de se convertir ; commencés par retrancher d’abord ces quatre sortes de Pécheurs : car ils ne seront pas du nombre des Elus, puisque nul d’eux n’est en grace.

83. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

En ce sermon combien que Saint Augustina ne fasse pas mention spéciale de toutes sortes de divinations (pour être chose trop longue, et prolixe, et qui eût bien requis un œuvre à part) si est-ce qu’il ne laisse pas et entend les reprendre sous celles qui y sont nommées. […] Auxquels jours nous n’oublions rien de tous jeux et ébats séculiers jadis inventés par les Gentils : de bouffons mathassinse, mômeries, mascarades, toutes sortes de danses, comédies, fables ou farces, comme nous disons, par lesquelles on représente comme ès Florales, sinon de fait au moins de paroles, de signes, gestes, et de substance choses vilaines, et déshonnêtes qui ne peuvent qu’aviser, induire, et inciter les personnes à ce faire, à la première occasion qui s’y offre. […] ) que David et tout le peuple jouaient devant le Seigneur de toutes sortes d’instruments : et qu’icelui dansant sautant de joie fut moqué de sa femme Michol, laquelle moquerie fut autant désagréable à Dieu, comme David jouant lui avait été agréable. […] Il dit aussi que les Juifs ayant eu permission de retourner de leur transmigration en Jérusalem et de la réédifier, en retournant avaient toutes sortes d’instruments, avec lesquels ils allaient se jouant et ébattantAu 3e chap. d’Esdras 2r.

84. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Qu’il est dangereux de commettre de la sorte sa vertu ! […] Quoiqu’il en soit, si notre Pégase manque de vigueur et d’haleine, il fait de vains efforts pour se soutenir, il retombera toujours, pour m’exprimer de la sorte, dans la boue et dans la fange. […] Je ne rapporte point cela comme un expédient que j’approuve, mais comme une circonstance qui ne laisse pas d’adoucir les choses et de fournir une sorte de prétexte à quelque indulgence pour le Poète. […] Mais la rareté même de ces sortes d’exemples dans ce Poète est une preuve efficace pour l’affaire présente ; et son témoignage est d’autant plus fort qu’il est plus précis. […]  » La Bergère fidèle, ouvrage de Fletcher, renferme une excellente morale ; c’est une sorte d’exhortation à la chasteté.

85. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Aussi je m’asseure, Monsievr, que Scipion & Lælius ne la reconnoistroient point, s’ils la voyoient habillée de cette sorte, & qu’ils diroient que les ornemens qu’on luy a baillez, la déguisent plus qu’ils ne la parent. […] Il s’ensuit, Monsievr, que toutes fortes d’ornemens ne font pas bien en toutes sortes de lieux, & que la Pompe & la Majesté peuuent estre quelquefois hors de leur place. […] Ils ne se souuiennent pas qu’il y a deux sortes d’Eloquence ; l’vne pure, libre & naturelle ; l’autre figurée, contrainte & apprise ; l’vne du Monde ; l’autre de l’Eschole ; l’vne qui n’a rien que le sens commun, & la bonne nourriture ne puissent dicter ; l’autre qui conserue l’odeur & la teinture des liures & des sciences. […] Il se peut encore, Monsievr, que ces sortes de Poëtes enseignent, je ne m’y oppose pas ; Mais je soustiens que leur methode d’enseigner est vicieuse sur le Theatre. […] Il faut icy combattre les vices de la mesme sorte, & couurir vn dessein courageux sous vne apparence effeminée.

86. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VIII. De la Folie. » pp. 163-179

. °, où à grands frais pendant plusieurs années il avait recueilli tous les traits relatifs à son travail, qu'il fit orner de jolies estampes représentant toute sorte de folies, et qu'il a enrichies de beaucoup d'érudition. […]   5. 36.) fait en trois mots une sorte d'analyse du théâtre. Qu'il ne soit, dit-il, mention parmi vous d'aucune sorte d'impureté, comme il convient à des Chrétiens : « Ne nominetur in vobis sicut decet Sanctis. […]  » L'homme sage, le Chrétien voit avec pitié ces deux sortes de fous volontaires et involontaires. […] Il n'est pas surprenant que dans une grande solennité David, peu fait au cérémonial de la royauté, qui ne faisait que de naître, se soit laissé emporter aux transports de la joie, jusqu'à danser familièrement avec le peuple, comme il l'avait fait cent fois avec les Bergers ses compagnons, et peut-être, sans y regarder de si près, avec quelque sorte de bouffonnerie indécente qui déplut à son épouse.

87. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre II. Des différens genres qu’embrasse le nouveau Théâtre. » pp. 14-20

Il m’a semblé que de sortes raisons m’engageaient à agir de la sorte ; & d’ailleurs, si plusieurs de mes raisonnemens & de mes dénominations paraissent quelquefois tomber à faux, j’ai découvert que mes contradictions apparentes naissaient toutes des divers genres adoptés par le nouveau Spectacle.

88. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

au Concile d’Arles : ils declarerent excommuniez ces sortes de gens. […] Ces Chrêtiens du cinquiéme siécle se plaiserent aux spectacles que les paiens avoient inventés ; mais ils eurent soin de rectifier leur intention, & d’y assister à la Chrêtienne ; cependant le zelé Prêtre les traita encore comme des Apostats de la Foi : & en les traittant de la sorte, il nous fit connoître, que les spectacles de la Comedie ne peuvent jamais être rectifiés par l’intention la plus pure : non, Madame, aucune intention ne leur otera la malice, qui leur est propre ; & ce sera toûjours une injure à Dieu, que d’y assister. […] Leur morale s’addressa à tous états, à tous esprits, & à toutes sortes de caracteres : car ils ne distinguerent ni qualité, ni conditions, ni temperamens, ni dispositions du cœur.

89. (1664) Traité contre les danses et les comédies « INSTRUCTION, et avis charitable sur le sujet des Danses. » pp. 177-198

La danse est une occasion prochaine à la plupart de ceux qui la pratiquent, de tomber en plusieurs sortes de péchés. […] La danse dissipe et fait perdre ordinairement l’esprit de dévotion, et c’est la raison pourquoi elle est encore plus étroitement défendue ès jours de Dimanches et Fêtes, que nous sommes obligés de passer saintement, en assistant avec un esprit recueilli et attentif aux divins Offices et instructions Chrétiennes, comme aussi de vaquer à toute sorte de bonnes œuvres, ce qui est détourné par la danse, qui possède le cœur et les pensées de la plupart de ceux qui s’y adonnent. […] Néanmoins il est encore véritable, qu’on ne doit pas condamner absolument quelques danses qui se feraient modestement et honnêtement en quelques occasions extraordinaires, comme ès noces, et autres assemblées rares de parenté et d’amitié, pourvu qu’on en bannisse les mauvaises circonstances, qui ont été marquées ; étant à observer que toutes personnes qui auraient l’expérience que la danse les fait tomber ordinairement en quelqu’unm des péchés susdits, s’en doivent abstenir comme d’une chose mauvaise, et que ceux même qui sortent de la danse fort innocents de ces péchés, doivent craindre de se rendre coupables des péchés des autres, qui ont été engagés par leur exemple à danser : ce qui fait conclure que toutes sortes de personnes doivent s’abstenir autant qu’il leur sera possible de toutes danses.

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