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387. (1824) Du danger des spectacles « DU DANGER DES SPECTACLES. » pp. 4-28

« Ce n’est pas lorsque la chute devient visible qu’elle a commencé à s’opérer : les chutes de l’âme sont lentes, elles se préparent longuement, elles procèdent par progressions insensibles, et souvent il arrive que nous ne succombons aux tentations que parce que nous avons négligé de nous prémunir contre elles dans des occurrences qui ne nous semblaient que de peu d’importance ; car il est certain "que celui qui méprise les petites choses tombera peu à peu".

388. (1715) Dictionnaire de cas de conscience « COMEDIE. » pp. 739740-750

leur est favorable, en ce qu’il semble dire, que la Profession des Comédiens n’est pas mauvaise de sa nature et que l’on peut même contribuer à leur subsistance, pourvu que ce soit d’une manière modérée. « Officium histrionum, dit-il, quod ordinatur ad solatium hominibus exhibendum, non est secundum se illicitum, nec sunt in statu peccati ; dummodo moderate ludo utantur ; id est, non utendo aliquibus illicitis verbis, vel factis ad ludum, etc.

389. (1731) Discours sur la comédie « SECOND DISCOURS » pp. 33-303

Il semble qu’Aurélien ce Prince si digne de l’Empire par ses grandes actions, aurait dû faire cesser les spectacles ; cependant après avoir satisfait sa gloire, en triomphant de la célèbre Zénobie, il donna au peuple le plaisir de la représentation de plusieurs jeux Vopisc. […] On a lieu du moins d’assurer que ces Jeux n’ont pas toujours continué, comme plusieurs semblent le croire. […]  » Il semble cependant que ces mascarades et ces représentations qui se faisaient dans les Eglises commençaient à être abolies en certains endroits Cap. […] Si cette loi peut souffrir quelque explication en certaines rencontres, ce ne doit pas être, ce me semble, pour un sujet aussi peu décent et aussi peu utile qu’il l’est de faire paraître des femmes sur un Théâtre, et de faire représenter par des Ecoliers un personnage qu’ils n’exerceront jamais. […] Cependant quel grand mal, ce semble, de contribuer à orner des Chevaux qui doivent courir, ou les chariots qu’ils traînent, pour avoir le plaisir de voir en mouvement tous ces chariots armés, de féliciter le parti qui gagne, et se moquer du parti qui perd344 ; car voilà, dit saint Augustin tout ce qu’on trouve aux pompes du Cirque.

390. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

N’est-il pas vrai que cette Poësie imite les Hommes en tant qu’ils font des actions ou forcées ou volontaires, & qu’il deviennent heureux ou malheureux, à ce qui leur semble, par ces actions ; je veux dire qu’il leur en arrive d’être ou dans la joie ou dans la tristesse ? […] Et vous paroît-il que dans toutes ces occasions, l’Homme soit bien d’accord avec lui-même, ou ne vous semble-t-il pas au contraire, que de la même façon que ses yeux le trompent souvent, & lui font avoir d’un même objet des opinions toutes contraires, il est aussi très-contraire & très-opposé à lui-même dans la plupart des choses qu’il fait ou qui lui arrivent ?

391. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Nous sommes : être agréablement est le but de tous nos soins, le terme de tous nos vœux, de tous nos appétits : cet ambitieux que vous voyez remper, ne s’abaisse que parce qu’il espère parvenir par-là, à maîtriser : il semble qu’il essaye jusqu’où il pourra ravaler un jour impunément la triste humanité : l’avare qui se refuse le nécessaire, ne le fait que parce qu’il a mis tout son bonheur plutôt dans le pouvoir de goûter les plaisirs, que dans leur jouissance : l’Indien & le Japonois qui se déchirent en l’honneur de Fo, espèrent en souffrant des douleurs horribles, se rendre plus sensibles aux voluptés qui les attendent ; ils ressemblent à ces gourmands qui ne se livrent à de violens exercices, que pour exciter vivement l’appétit, & goûter ensuite avec plus de sensualité le plaisir de le satisfaire.

392. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre précedente. » pp. 19-42

Je vous prie, mon Dieu, que tout cela soit pour vôtre gloire : je vous l’offre avec les merites de la vie, & de la mort de Jesus-Christ… Que vous semble-t-il, Madame, de la belle offrande, que cette pieuse Demoiselle fait au Seigneur ?

393. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

« Si quis vel Judeæ impietatis amentia vel stolidæ paganitatis insania detinetur aliud noverit esse supplicationum tempus, aliud voluptatum. » Il semble d’abord que le peuple étant libre les jours de fête, on pourrait tolérer en sa faveur un divertissement qui alors ne prend rien sur son travail ; mais le théâtre ne fut jamais dans le christianisme un moyen de sanctifier les fêtes, il n’est bon qu’à les profaner.

394. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE V. Des Jésuites. » pp. 108-127

Dans sa grande lettre à Arsace, Pontife de la Galatie, qui semble être prise des canons de l'Eglise, tant il y donne de sages règlements : il insiste sur le théâtre.

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