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7. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Il se fit encore de semblables institutions par Tullus Hostilus, par Ancus Martius et par les autres rois de Rome. […] Il y a d’autres semblables courses consacrées à Neptune, que les Grecs appellent d’un nom particulier ἵππιος le cavalier. […] Bien plus, un homme se condamne lui-même, en se rangeant parmi ceux auxquels il ne veut point être semblable ; et dont par conséquent il se déclare ennemi. […] Le mouvement des lutteurs n’est qu’une souplesse semblable à celle du serpent infernal. […] Il y a cent exemples semblables de personnes qui ont perdu le Seigneur pour avoir communiqué avec le démon dans les spectacles.

8. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Que le père arrache donc son fils d’un danger si effroyable, le maître son serviteur, le parent ses proches, les citoyens ses voisins, et enfin que chacun s’emploie pour rappeler dans le chemin du salut des Chrétiens malheureux qui deviennent semblables aux bêtes, et qui se conduisent par l’inspiration des Démons. […] Et mon dessein aurait heureusement réussi pour la gloire de Dieu, et pour le bien des âmes, n’eût été l’exemple d’une permission, qu’on dit avoir été accordée à la ville d’Alatre, voisine de mon Diocèse, contre une ordonnance semblable à la mienne, et comme l’on croit sans que votre Sainteté en ait eu aucune connaissance ; En vertu de laquelle concession, néanmoins, le peuple de cette ville croit pouvoir en sûreté de conscience persévérer dans sa mauvaise coutume, de célébrer la fête de saint Sixte Pape et Martyr, qui est le Patron de ce lieu, en dansant, et en assistant à d’autres semblables spectacles.

9. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

« sauve les hommes et les animaux », comme dit David, pourvoit au soulagement même des bêtes, afin que les hommes apprennent par cet exemple à ne point accabler leurs semblables de travaux ; ou bien c’est que cette bonté s’étend jusqu’à prendre soin de nos corps, et jusqu’à les soulager dans un travail qui nous est commun avec les animaux ; en sorte que ce repos du genre humain est un second motif moins principal de l’institution du Sabbat. […] Rechercher son plaisir et encore un plaisir d’une aussi grande dissipation que celui de la comédie, quand on aurait songé alors à de semblables divertissements, eût été une profanation manifeste du saint jour.

10. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Cette façade avait à ses extrémités, deux petites aîles en retour, qui terminaient cette partie ; de l’une à l’autre de ces aîles s’étendait une grande toile, à-peu-près semblable à celle de nos Théâtres, & destinée au même usage, mais dont le mouvement était différent ; car au lieu que la nôtre se lève au commencement de la Pièce, & s’abaisse à la fin de la Représentation, parce qu’elle se plie sur le ceintre, celle des Anciens s’abaissait pour ouvrir la Scène, & se levait dans les Entr’actes, pour préparer le Spectacle suivant, parce qu’elle se pliait sur le Théâtre ; de manière que lever & baisser la toile, signifiaient précisément le contraire de ce que nous entendons aujourd’hui par ces termes. […] Ces dernières étaient à-peu-près semblables à celles dont nous nous servons pour ce sujet. […] Comme ces dernières étaient toutes semblables à celles de nos vols, elles étaient sujettes aux mêmes accidens.

11. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Tout est alors tellement disposé que le mauvais côté de la pensée se montre toujours : semblable à une peinture hideuse qui nous présente toujours le regard. […] sort de toute mesure dans une semblable occasion : il donne un galimatias d’obscénités et de pédanteries à l’un de ses premiers personnages. […] c’est apparemment que ceux qui aiment, semblables à ceux qui sont en délire, disent tout ce qui leur vient dans l’esprit. […] ne s’accorde pas mieux avec soi-même, et tombe dans une semblable contrariété de maximes. […] Je ne saurais me persuader qu’on ait jamais vu de semblables excès ou qu’on les ait tolérés.

12. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. -

Je serais fou de ne pas croire vrai ce que je sens, par quelque organe que ce soit : mais je serais extravagant si je décidais que tout ce qui me paraîtrait être mes semblables, dût sentir comme moi, et si je voulais les y obliger : c’est cependant la prétention de tous ces dogmatistes qui nous inondent de leurs rêveries. […] Il se dévoile lui-même, quand il dit dans ce même Livre contre les Spectacles, page 223 : « Le plus méchant homme est celui qui s’isole le plus, qui concentre le plus son cœur en lui-même : le meilleur est celui qui partage également ses affections à tous ses semblables.

13. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IV. La Tragédie est-elle utile ? Platon condamne toute Poesie qui excite les Passions. » pp. 63-130

On ne craint que pour ses semblables. […] Ces derniers sont ceux qui nous intéressent davantage, parce qu’ils sont nos semblables ; leurs foiblesses nous instruisent & leurs malheurs nous touchent. […] Il dit que la Tragédie excitant la Crainte & la Pitié, opere la purgation de Passions semblables. τὴν τῶν τοιοὐτων παϑημάτων κάϑαρσῖν. […] Dacier n’explique donc point Aristote, qui donne à la Tragédie la vertu de purger les deux Passions qu’elle excite, ou de semblables. […] La Nature nous a donné un cœur compatissant à tous les maux de nos semblables : ce qui nous porte à nous secourir les uns les autres.

14. (1675) Traité de la comédie « XIII.  » p. 293

Plus ils colorent ces vices d'une image de grandeur et de générosité, plus ils les rendent dangereux et capables d'entrer dans les âmes les mieux nées ; et l'imitation de ces passions ne nous plaît que parce que le fond de notre corruption excite en même temps un mouvement tout semblable, qui nous transforme en quelque sorte, et nous fait entrer dans la passion qui nous est représentée.

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