Chaque intermède est un tissu d’infamies capables de choquer les oreilles d’un Païen, et un ramas de blasphèmes qui devraient glacer le sang dans les veines à l’homme chrétien.
Il est plus surprenant encore qu’on fasse ces distinctions dans la religion Chrétienne, dont l’adorable auteur passoit pour fils d’un Charpentier, dont les premiers Pasteurs étoient de la lie du peuple, dont tous les Disciplès regenérés dans le même baptême, rachetés par le même sang, nourris du même corps, professant le même Evangile, destinés à la même fin, sont tous freres, & ne doivent avoir qu’un cœur & une ame.
En voici quelques traits pris de Garcilasso de la Vega, Auteur Peruvien du sang royal des Incas, témoin de ce qu’il raconte, qui après la révolution fut transféré en Espagne où il s’établit.
Un cœur facile, un esprit léger, un sang bouillant, semblable à du bois sec & combustible, s’allume dans l’instant, une étincelle y suffit.
Comme ils se sont formés en académies, conferent les dégrés de bachelier & de docteur, élevent leurs métiers au sang des arts libéraux, & prétendent le disputer aux plus grands artistes, les Chapeliers avoient droit de partager ces honneurs.
Pendant trois mois qu’il fut Roi de Pologne, s’ennuyant de la gravité Polonoise, il demeura renferme dans son cabinet avec ses Favoris, s’occupant à s’entretenir des galanteries de France, à dépêcher des couriers, à écrire des lettres à ses maîtresses avec son sang qu’il faisoit couler par des piquures, & enfin à mille jeux bruyans & tumultueux, sans s’embarrasser des Grands & des Sénateurs Polonois.
C’est ainsi que le peuple perdra cette grossiereté de langage si rebutante, et cette barbarie révoltante qui lui a fait souiller de sang la plus belle des révolutions.
Ils auraient donc renoncé de sang froid à la gloire d’hommes savants et sages s’ils eussent maltraité les Prêtres ; ils auraient foulé aux pieds la Religion, et l’usage de tous les pays.