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455. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

Tout est permis, hors le crime, à celle qui reclame des droits aussi saints.

456. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Du Fard. » pp. 143-168

Un libertin y fait tracer le portrait de sa maîtresse, une femme dévote les images des Saints ; c’étoit alors la fureur de l’affaire du Pere Girard avec la Cadiere. […] St.

457. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Le grand Moliere, ce précepteur du genre humain, ce Saint réformateur, ne fait-il pas dans l’Amphitrion un pareil procès-verbal à Mercure & à Sosie, sous les fenêtres d’Alcmene, ainsi que Georges Dandin. […] Il l’appella Maurice, par dévotion sans doute à ce fameux saint, guerrier & martyr, chef de la Légion Thébaine.

458. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Quelques Auteurs ont transformé ces chansons en cantiques par des paroles saintes. […] Par toi-même bien-tôt conduite à l’opéra, De quel œil penses-tu que ta Sainte verra D’un spectacle enchanteur la pompe harmonieuse, Ces danses, ces Héros à voix luxurieuse, Entendra ces discours sur l’amour seuls roulans, Ces doucereux Renauds, ces insensés Rolands, Saura d’eux qu’à l’amour, comme à son Dieu suprême, On doit immoler tout jusqu’à la vertu même ; Qu’on ne sauroit trop tôt se laisser enflammer, Qu’on n’a reçu du ciel un cœur que pour aimer, Et tous ces lieux communs de morale lubrique Que Lully réchauffa des sons de sa musique.

459. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

Cependant, comme les lois, les canons, les Saints Pères les ont employés indifféremment, et blâmé indifféremment le fond et la forme des spectacles, ce serait une erreur de chercher des faux-fuyants dans la diversité de ces noms, et de détourner les anathèmes sur quelques-uns, pour sauver les autres. […] Augustin, dans le livre de la Cité de Dieu, nous a conservé le témoignage : « Romani, cùm artem ludicram totamque scenam in probro ducerent, id genus hominum, non modo reliquorum civium honore carere, sed etiam tribu amoveri, notatione censoria voluerunt. » Ce Saint ajoute, et après lui Orose (Histor.

460. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

(Codex Theodosianus de Scenicis) le défend absolument ; elle défend même d’avoir des esclaves de ce caractère, ni de faire instruire les siennes à de pareils exercices : « Fidicinam nulli liceat emere vel docere, vel conviviis adhibere, nec eruditas hujus artis fœminas habere mancipia. » Tous les saints Pères ont condamné cette coutume ; il était ordonné aux Ecclésiastiques de sortir des repas où ils se trouvaient, dès que ces femmes y entraient. […] Si quelqu’une de ces femmes, après avoir obtenu la liberté sous prétexte de religion, profane cette religion sainte, et quoiqu’éloignée du théâtre, elle en suive l’esprit, « animo scenica », en se livrant à l’ordinaire au désordre, « turpibus volutate complexibus », qu’on la fasse revenir à son premier métier, jusqu’à ce que la vieillesse la rende hideuse et ridicule, « donec anus ridicula et deformis : ; que même alors elle n’en soit pas délivrée, quoiqu’une chasteté forcée lui soit devenue nécessaire.

461. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Mais ne m’avouera-t-on point qu’il s’y prend bien mal pour nous persuader que la véritable dévotion le fait agir, lorsqu’il traite Monsieur de Molière de démon incarné, parce qu’il a fait des pièces galantes et qu’il n’emploie pas ce beau talent que la nature lui a donné à traduire la vie des saints Pères ?

462. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

L'origine et la célébration des Fêtes ridicules et mystérieuses, dont ces Jeux faisaient la plus sainte cérémonie, nous feront connaître ces vérités, malgré les vieilles obscurités qui les enveloppent, et qui les ont dérobées aux yeux des Modernes.

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