Le revenu de ce Fief est fort augmenté, mais on n’a pas augmenté le prix de vingt-cinq livres. […] Cette fondation a donc aujourd’hui, outre le revenu du Fief de S. […] Ce revenu a ouvert les yeux au seigneur de Salenci : il veut en disposer à son gré en saveur de ses créatures. […] Traîner de tribunal en tribunal les paisibles habitans, les enlever à leurs travaux, & leur arracher le bien le plus précieux dont ils jouissent depuis douze siecles, au préjudice des bonnes mœurs, dont il a conservé la pureté : bien auquel, ni lui, ni ses prédécesseurs n’ont contribué, dont il ne lui revient aucun profit. […] Et quel droit peut avoir un homme qui ne donne rien du sien, mais paie une dette de vingt-cinq livres sur le revenu du Fief qu’il possede ?
Le caractere de son écuyer n’est pas moins faux : on le donne pour un homme sensé qui n’a jamais lu de livres de chevalerie, & ne peut par conséquent en être infatué, & qui cependant quitte maison, femme & enfans, pour courir avec un fou, qu’il connoît tel, sous l’espérance chimérique d’un gouvernement, & des aventures extravagantes où il n’y a que des coups à gagner, & en gagne en effet en abondance, aussi-bien que son maître : il est cent fois rompu & laisse pour mort, &, contre toutes les regles du moral & du physique, il est sur le champ ressuscité par miracle, & revient en extravagant s’exposer à de nouveaux coups, & mener la vie la plus misérable. […] On le fait disparoître, pour ne plus revenir, après l’avoir fait accabler d’injures grossieres.
Après ce pompeux éloge du Sage, c’est-à-dire de lui-même, il revient au Directeur du Couvent, & ne peut digérer la préférence qu’on lui donne. […] Il y revient deux articles après en parlant de la Cornelie du P. […] On a cinq ans après la profession pour revenir contre des vœux faits par force ; tous les Tribunaux sont ouverts, & même favorables. […] Il n’en faut pas davantage, cette petite tête est renversée, & n’en revient plus : J’ai toujours devant moi cette image effroyable : De mes sens trop émus je perdis tout usage, Je détestai dès-lors cet habit de Novice, &c. […] La voilà tout-à-coup si bien revenue, qu’elle débite 214 vers à ce pauvre Curé, qui doit être étourdi de son inépuisable verbiage.
Je sais tout : mais les circonstances peuvent seules me guider… Adelaïde, je me sens une résolution, dont je ne me serais guères crue capable : si quelquefois j’hésite ; si je me sens intimidée, je regarde mon fils, & la force me revient.
On est séduit sans avoir la force de revenir contre de si douces et de si fortes impressions : tout fait illusion et tout concourt à la maintenir. […] Lorsque vous revenez chez vous plein de l’image et épris des charmes d’une femme étrangère, votre propre femme vous paraît sans agréments, vos enfants vous sont à charge, vos serviteurs incommodes, votre maison ennuyeuse ; les soins journaliers de vos affaires vous fatiguent et vous pèsent, tous ceux qui vous approchent vous choquent et vous blessent. La cause de tout cela, c’est que vous ne revenez pas seul dans votre maison, mais que vous y amenez avec vous une courtisane, non réellement en personne, ce qui serait un moindre mal, parce que votre femme l’aurait bientôt chassée, mais dans votre imagination et dans votre cœur, où elle allume un feu plus ardent que la fournaise de Babylone.
Non ; je doute que l’Auteur en sache assez pour cela ; mais du moins ces cinq ans accordés pour revenir contre des engagemens mal contractés, font bien voir combien l’Eglise condamne les professions forcées. 5.° Les Vestales gardoient le feu sacré chacune à son tour, & pour une plus grande sûreté elles se relevoient d’heure en heure, comme font (sans comparaison) les filles du Saint Sacrement, qui d’heure en heure vont faire l’amendé honorable, ce qui renverse tout le nœud de la piece. […] Le prétendu crime se commet à minuit, une novice le découvre par hasard, fait lever toute la maison, on avertit le Grand Prêtre, on le fait lever, il vient au Temple, parle à la prévenue, fait son information, convoque les Pontifes & les Sénateurs, leur conte l’affaire, recueille les suffrages, prononce la sentence, revient au Temple, fait préparer la fosse, a une longue scène avec sa fille & son amant, & fait exécuter la sentence avant le lever du soleil. […] Le Pere d’Ericie, ses compagnes, les Prêtres, le peuple, aussi tranquilles, s’amusent à l’écouter & à converser avec lui (coup de théatre encore), jusqu’à ce qu’enfin la pauvre fille, revenue de sa pamoison, arrache le poignard des mains de son amant, & se l’enfonce dans le sein. […] comment la seconde fois revient-il, sans être découvert & arrêté, tandis que tout y est en mouvement, & une foule d’esclaves dispersés cherchent par-tout avec des flambeaux par ordre de la Prêtresse pour le découvrir ?
Cette Princesse connoissant le peu de fonds qu’on peut faire sur ses paroles, refuse ses offres insultantes, dont son invasion fait sentir le faux & démasque l’artifice ; elle voit qu’après lui avoir accordé tout ce qu’il demande, elle n’en sera que plus exposée aux entreprises d’un ennemi qu’elle aura rendu plus fort : ce qui occasionna une guerre où il a péri un million d’hommes, pour en revenir enfin à cette même Pragmatique, de toutes parts attaquée, à l’exception de l’usurpation du Philosophe, qu’on lui a abandonnée pour acheter son suffrage dans l’élection de l’Empereur Machiavel ou veut-il davantage ? […] Il s’allia ensuite avec l’Angleterre, & revint à l’alliance de la France contre l’Impératrice, assiégea Prague, & tâcha de s’emparer de la Boheme : il ne réussit pas, il leva le siège, & fuit devant le Prince Charles. […] Il se tourne contre l’Impératrice, qui avoit acheté son alliance ; il tâche d’allumer contr’elle la guerre dans toute l’Allemagne, s’empare de la Boheme comme de la Silesie, & pour la seconde fois de la Saxe, malgré son alliance avec l’Electeur, Mais, comme il ne peut s’empêcher de mêler à tour du comique, tandis qu’il épuise le pays par ses contributions, qu’il perçoit tous les revenus du Prince, qu’il fait des levées de troupes, se sert des armes, des arsenaux, prend les munitions de guerre & de bouche, enleve jusqu’aux manufactures & aux archives, & commande par-tout en Souverain, il déclare par ses manifestes à l’Europe étonnée, qu’il n’est pas l’agresseur, mais le Protecteur de la Saxe, qu’il la tient comme un dépôt sacré ; qu’il n’a pour but que la manutention du Corps Germanique ; qu’il rendra le pays quand les affaires le lui permettront. […] L’Amour n’épargne personne, quand on lui résiste il revient. […] Dans tous les pays du monde on la rend différemment & sur différent principe ; chacun est juste à sa maniere ; tous les Tribunaux de mon royaume avoient une armée de Légistes, tous font honnêtes gens ; tous soupçonnés de ne pas l’être ; rien ne finissoit ; la dixieme partie de mes sujets étoit enrôlé sous ses drapeaux, & la dixieme partie de mes revenus passoit par leurs mains ; j’en fus effrayé, & je voulu changer cette marche.
Il est beaucoup de dates d’année dans les Poèmes ; mais il ne m’en revient non plus aucune dans l’idée. […] Je reviens à mon sujet. […] Maintenant que l’amour éxcessif que nous avons pour elle est connu, ils devraient revenir à l’Unité de personne.