Sont-ce des Chrétiens, des citoyens, des gens sages, qui ont proposé à toute la France un si scandaleux contraste ? […] Jamais pendant plus d’un siecle elle n’eût proposé le panégyrique de Moliere. […] Il y étoit autorisé par l’Académie, qui venoit de proposer ce sujet pour le prix, ou du moins trois ou quatre Académiciens jetoniers, qui avoient tenu l’assemblée lorsqu’il fut proposé. […] Qui sait si l’Académie n’a pas proposé son éloge pour être l’excuse de l’indécence de celui de Moliere ? […] Croiroit-on que l’éloge de Moliere l’ait engagé à proposer l’éloge de Baile ?
Vous proposez-vous de ne parler principalement que des Poèmes du nouveau genre ? Le dessein que je me propose est découvert au commencement de mon Ouvrage ; je dirai seulement ici, que je serais charmé d’avoir écrit en abrégé tout ce qui concerne les différens Spectacles ; & d’avoir prouvé que la Comédie-mêlée d’Ariettes est susceptible de toutes les règles, puisqu’on l’appelle un Drame. […] M’aurait-on pardonné d’écrire sur le Poème dramatique, dont on a tant parlé, & qui a fait naître en tout tems un nombre infini de Volumes ; si je n’avais eu quelque chose de particulier à observer, si je n’avais eu des règles toutes neuves à proposer, ou du moins de nouvelles applications ? […] M’étant proposé d’aprofondir particulièrement tout ce qui concerne le nouveau Spectacle, j’ai cru que je devais insérer les louanges qu’on lui prodigue à côté des critiques qu’en font les gens éclairés ; afin qu’on ne pût rien m’objecter que je n’eusse déjà prévu ; & il m’a semblé que l’ironie me mettait plus à mon aise.
But que le Spectacle moderne doit se proposer. […] Il ne me reste plus qu’à dire un mot sur le but moral que se propose, ou que devrait au moins se proposer notre Spectacle moderne, à l’imitation des autres Théâtres. […] Ici finit l’article proposé à tous les Dictionnaires, & sur-tout à l’Encyclopédie.
Ephes. 6. 12 L’Apôtre aussi faisant mention de la lutte, que nous avons contre les malices spirituelles, propose un combat, I. […] en outre il prend exemple de la lice, et propose une couronne comme le prix et joyau : pourquoi donc ne sera-t-il pas loisible à un Chrétien, de regarder ce qui est couché en la sainte écriture ? […] C’est donc un argument et motif de nous exciter à vertu, et non une permission ou liberté d’aller regarder l’erreur des Gentils : afin que l’esprit fût plus induit à embrasser la vertu Evangélique, à cause des divins loyersm qui nous sont proposés, vu que par la calamité de tous travaux et douleurs, nous est permis d’accourcir et abréger ce chemin terrestre. […] Voilà comme on aime ce qui n’est pas licite, de manière qu’on propose ce que l’âge même avait caché, par ainsi tels impudiques sont tant débordés, qu’ils ne se contentent pas d’user de leurs maux présents, s’ils ne proposent aussi en public ce en quoi les anciens ont offensé longtemps devant. […] c’est là un Spectacle, lequel on peut voir même la vue étant perdue : c’est là un Spectacle, qui n’est point proposé ni par un Préteur, ny par quelque Consul : mais par celui qui est seul, et devant, et sur toutes choses, voir duquel sont toutes choses, à savoir le Père de notre Seigneur Jésus-Christ : auquel soit louange, et honneur ès siècles des siècles, Ainsi soit-il.
Jésuites, intitulé la Déroute et la confusion des Jansénistes, ou Triomphe de Molina, Jésuite, sur saint Augustin : poème en vers libres écrit par Le Maistre de Sacy (1654) ; Les Chamillardes : trois lettres « A Monsieur Chamillard, docteur de Sorbonne, sur sa Réponse aux raisons que proposent les religieuses de Port-Royal contre la signature du Formulaire », parues anonymement en 1665, attribuées à Barbier d’Aucour ; Onguent pour la brûlure, ou le secret pour empêcher les Jésuites de brûler les livres : poème de Barbier d’Aucour (1664). […] [NDE] Le Maistre de Sacy avait proposé une traduction de trois comédies de Térence (Andrienne, les Adelphes et le Phormion) en 1647. […] [NDE] L’édition originale propose « quel pain et quel vin on leur a donné ». […] [NDE] L’édition originale propose « quelques vertueux qu’ils fussent ». […] [NDE] L’édition originale propose « justifiez ».
On a donné beaucoup de regles jusqu’ici sur la construction méchanique, ou sur la maniere d’élever l’édifice d’un Poëme dramatique, & l’on n’a presque rien dit sur ce qui le rend principalement utile à la société, savoir, sur le but qu’il doit se proposer de corriger les mœurs. […] Riccoboni & moi ; mais nous proposons des moyens différens : ces deux ouvrages réunis dans le même volume, pourront être aisément comparés par les lecteurs, qui se décideront en faveur des moyens qui leur paroîtront les plus praticables.
Suivant le sentiment des personnes les plus graves, l’amour et les femmes fournissent les deux principaux motifs de la réformation du Théâtre ; mais je suis persuadé que quiconque proposerait de les en bannir, bien loin d’être écouté, ne ferait que s’attirer les railleries de la plus grande partie des hommes. […] Les hommes et les femmes y prennent au premier coup d’œil l’amour le plus vif l’un pour l’autre : ils se l’avouent réciproquement, sans que leur honneur en reçoive aucune atteinte : ce sont même les Héros et les Héroïnes : les Amants et les Maîtresses prennent, pour parvenir à s’épouser, la même route qu’ils prendraient, s’ils se proposaient une action criminelle. […] Je ne répondrai pas à cette objection pour le présent ; parce que, m’étant proposé dans ma seconde partie d’examiner en détail les Tragédies, surtout par rapport à l’amour, c’est là que je me réserve à prouver que cette passion n’est pas plus excusable dans les Tragédies que dans les Comédies. […] Les quatre sortes de sentiments que je viens d’indiquer sont tels que, s’ils étaient mis sur la Scène avec tout l’appareil propre à en faire valoir l’intérêt, ils ne pourraient manquer de remplir l’objet que l’on doit se proposer, qui est de corriger et d’instruire ; mais on ne saurait disconvenir que la passion de l’amour, ainsi qu’on a coutume de nous la représenter, ne produise des effets tout contraires.
La question qu’il propose dans l’article second est à savoir s’il y a des choses « plaisantes, joyeuses : ludicra, jocosa » : qu’on puisse admettre dans la vie humaine ; « tant en actions qu’en paroles, dictis seu factis » : en d’autres termes, s’il y a des jeux, des divertissements, des récréations innocentes : et il assure qu’il y en a, et même quelque vertu à bien user de ces jeux, ce qui n’est point révoqué en doute : et dans cet article il n’y a pas un seul mot de la comédie : mais il y parle en général des jeux nécessaires à la récréation de l’esprit, qu’il rapporte à une vertu qu’Aristote a nommée eutrapelia De mor. 4. 14. […] Ce qui fait la difficulté, c’est que Saint Thomas dans ce même article se fait une objection qui est la troisième en ordre, où, pour montrer qu’il ne peut y avoir d’excès dans les jeux, il propose l’art « des baladins », histrionum, « histrions », comme le traduisent quelques-uns de nos auteurs, qui ne trouvent point dans notre langue de terme assez propre pour exprimer ce mot latin ; n’étant pas même certain qu’il faille entendre par là les comédiens.