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521. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

La musique vocale s’attache à copier les différens cris de l’homme, & les tons divers qu’il fait prendre à sa voix. […] S’ils avaient accordé à leurs Artistes les libertés que les nôtres ont le droit de prendre, le chant & l’harmonie auraient atteint chez eux l’énergie & la force, le tendre & l’agréable, auxquels ils sont arrivés de nos jours. […] Les Anciens employaient pour notes les vingt-quatre lettres de l’alphabet Grec, auxquelles ils fesaient prendre plusieurs formes ; les diverses figures qu’ils leur donnaient, fesaient en tout cent vingt-cinq caractères différens ; ce nombre se multipliait encore considérablement dans la pratique : de sorte que la musique était alors véritablement une science, & une science fort embrouillée. […] Rapportons ses propres paroles dans le langage naïf d’Amiot : « Quand ce Musicien eût un peu ébranlé & sondé la Compagnie du festin, & qu’il sentit que plusieurs étaient enclins à son intention, & se laissaient mener pour le plaisir qu’ils prenaient à tout ce qu’il voulait leur sonner, & à toute dissolution qu’il voulait représenter ; alors se découvrant tout à l’ouvert, il nous fit voir clairement que la musique, à ceux qui en abusent impudemment à toutes heures, enivre plus que pourrait faire toutes sortes de vins que l’on pourrait boire : car ceux qui étaient à table ne se contentèrent plus de crier à pleine tête & de frapper des mains l’une contre l’autre ; mais à la fin la plus-part d’iceux se levèrent de table & commencèrent à se tremousser de mouvemens dèshonnêtes & indignes de gens d’honneur, mais qui convenaient aux Sons & Chansons qu’il leur sonnait. » Un certain Ephore, Auteur Grec, cité par l’Historien Polybe, affirme qu’elle ne fut introduite que pour tromper & abuser les esprits. […] Si cet Ecrivain s’est trompé, s’il lui est échappé une espèce de blasphème musical, c’est à son siècle qu’on doit s’en prendre.

522. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [P] » pp. 441-443

Ce Spectacle tient des anciennes Comédies, (dont on a parlé Note Comédie, nombre 8.) composées de simples Dialogues, & presque sans action, dont les Personnages étaient pris dans le bas-peuple ; les Scènes se passaient dans les Places ou dans les Cabarets, suivant qu’elles étaient Plataires ou Tabernaires.

523. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22

Hazart prit l’autre jour pour son Apologiste contre un Factum fait en faveur des petits Neveux de M.

524. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXIII. Passages de Saint Basile sur le sérieux de la vie chrétienne. » pp. 132-135

Il était ordinaire aux pères de prendre à la lettre la parole de Notre-Seigneur : « Malheur à vous qui riez, car vous pleurerez ».

525. (1731) Discours sur la comédie « Préface de l'Editeur. » pp. -

J’ajouterai que j’ai inséré quelques faits, que l’Auteur aurait lui-même cité, s’ils s’étaient offerts à sa mémoire ; j’ai encore pris soin d’extraire tout ce qui se trouve contre les divertissements comiques, dans le beau Recueil de Rituels et de Statuts Synodaux, que le savant M. de Launoy a laissé aux PP.

526. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

…… Je viens me mettre en ton pouvoir…… Où a-t-il pris cette fortune, puisqu’il ne connoissoit point sa famille ? […] Aussi-tôt Orosmane, qui vient de recevoir d’elle, l’aveu le plus passionné, prend de l’ombrage d’un coup d’œil, qui n’avoit rien que de naturel.

527. (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263

à voir la delicatesse avec laquelle on traite son corps, à l’indolence & l’oisiveté à laquelle s’abandonnent les gens du monde, ne les prendroit-on pas plûtôt pour des Disciples d’Epicure que pour des enfans de Jesus-Christ & de son Eglise ? […] Je vous offre ce divertissement : c’est pour l’amour de vous que je vais le prendre, afin de vous plaire & de vous servir davantage.

528. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Il étudia Aristote, prit pour commentaire, comme il le dit, ses cinquante années d’expérience, & fit après cette lecture, trois Discours sur le Poëme Dramatiques. […] Je n’entreprendrai point de décider, parce que je sais que l’Auteur d’Athalie, qui se flattoit d’être appellé le Rival d’Euripide, regarda toujours Sophocle comme son Maître, & disoit qu’il n’avoit jamais pris un de ses Sujets, n’étant pas assez hardi pour joûter (c’étoit son terme) contre Sophocle.

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