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77. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Le Pere Hardouin étoit le plus sçavant & le plus ridicule Pirrhonien qui ait paru depuis l’Auteur de la Secte ; il a renversé la cervelle, avant de mourir, au pauvre Pere Berruier, qui a débité dans son nouveau Peuple de Dieu, un grand nombre d’erreurs, de faussetés & d’impertinences, sur la foi de son Maître, sans y entendre malice : Or, l’opinion d’un tel homme doit-elle balancer celle de tous les Sçavans & de l’Eglise même, relativement au premier Concile d’Arles ? […] Canon du premier Concile d’Arles avoient échappé, malgré l’exactitude de ses recherches, n’a pas été plus heureux touchant le Concile d’Elvire, qui se tint l’an 305, le Canon LXII. […] Sans doute elle avoit été copiée par les Comédiens du Milanois, quand Saint Charles Borromée tint son premier Concile qui proscrivit cette odieuse bigarrure1 de choses saintes & de bouffoneries, comme étant moins propre à nourrir la piété, qu’à deshonorer la religion chrétienne. […] Cette voie, quelqu’indirecte qu’elle paroisse au premier coup d’œil, a ses utilités ; elle tend à la délivrance des Innocens opprimés, ou bien à empêcher qu’on n’agrave trop le joug d’un malheureux coupable.

78. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

LIVRE PREMIER. […] Les plus zélés défenseurs du spectacle abandonnent ce premier poste. […] Bernard mit son talent à profit dans sa jeunesse, en jouant des comédies chez lui, et chez le Duc de Bellegarde son protecteur, qui s’en amusait beaucoup ; mais dès qu’il fut converti, son premier soin fut de renoncer au théâtre et au malheureux talent de contrefaire les gens, aussi opposé à la charité chrétienne qu’à la politesse et à la décence, d’où il ne peut revenir que du mal, et il exhortait tous ceux qui s’adressaient à lui de fuir ces dangereux spectacles. […] Voici les paroles de son premier Concile provincial : « Clerici choreas privatas aut publicas non agent nec spectabunt.

79. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VI. De l’indécence du Théatre. » pp. 114-137

Ainsi nos premiers romans de Scuderi, de la Calprenede, les Pharamons, le grand Cyrus, avec leurs dix ou douze tomes, n’ont pas un poison si dangereux que nos brochures. […] En tout cas il n’y auroit que les Pères des deux premiers siecles, dont on pourroit, sous ce prétexte, éluder la condamnation. […] Je n’abandonne pourtant pas les Pères des deux premiers siecles. […] Qu’on compare le langage des premiers Pères avec celui des derniers, par-tout mêmes principes, mêmes raisonnemens, mêmes alarmes, par conséquent même objet, bien différent des monstrueuses débauches des Nérons & des Commodes. Qu’on les compare avec les canons des Conciles, dont la précision & la sagesse sont au-dessus de tout soupçon de déclamation, par-tout même esprit, même doctrine, mêmes expressions, par conséquent même matiere de péché, très-différente du culte idolâtrique des premiers temps.

80. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre VIII. De la Mascarade. » p. 196

Il ne s’agit que de bien exprimer ce que ce que l’on represente, d’estre vestu & masqué si juste, qu’au premier aspect on reconnoisse ce que vous voulez representer.

81. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « [Introduction]  » p. 2

Ce que nous avons dit dans les deux premiers livres suffirait pour démontrer cette vérité.

82. (1640) L'année chrétienne « Des Recreations, Jeux, et autres di- vertissemens, desquels l’ame Chre- stienne se peut servir durant la journée. Chapitre IX. » p. 851

Au premier, je fais voir la nature, la nécessité, et le profit de l'honnête récréation.

83. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Alors cette Jeunesse, entrée dans la carrière, de l’aveu de ceux dont elle dépend, n’aura jamais à rougir d’elle-même, ni à se reprocher les égaremens de ses premières années. […] Mussot-Arnould, a donné les trois premières Pièces, le Testament-de-Polichinel, le Retour-de-Polichinel, & la Fontaine merveilleuse.

84. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

Ainsi qu’ils commencèrent à lâcher leur premier pétard ou petit tonnerre jésuitique, le temps auparavant serein se brouille tout à coup, une nuée crève, une ravine d’eau s’épand et verse l’espace de deux heures durant sur les drôles du paradis et de l’enfer des loyolitess. […] Le deuxième jour (dit-il) comme l’on eût mis le feu au premier pétard, voila l’air auparavant bien clair qui se va couvrir d’une nuée si épaisse, et une pluie si impétueuse survient, qu’on ne pouvait aller par les rues de Lyon.

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