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393. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

Sa fortune fut toujours mediocre, mais supérieure à celle d’Allainval qui alla mourir à l’Hôtel-Dieu, où des personnes charitables le firent porter dans sa derniere maladie. […] (Languet) blâma celles de Marivaux qui pourtant n’étoit qu’un Laïque, lorsqu’à sa réception il lui porta la parole comme Directeur, il est vrai que son zele fut tourné en ridicule par tous les suppots du théatre. […] L’Abbé Italien en respirant l’air philosophique de Paris, n’a pu manquer d’y prendre le ton du jour, & en particulier le mot de ralliement, l’entousiasme pour Voltaire ; il a dédié son livre à cet homme célèbre, plus proné par l’irreligion qu’il ne le mérite pour ses talens, & lui a écrit la lettre la plus flatteuse, cette dédicace, cette lettre est le Prospectus du Libraire où les éloges sont à l’envie portés jusqu’à la fadeur, ont d’ailleurs des choses plaisantes.

394. (1790) Sur la liberté du théatre pp. 3-42

Il suffit donc d’établir le principe pour démontrer, que la liberté du théâtre ne peut être genée sans porter atteinte à la liberté de penser. […] Il est faux d’ailleurs que les priviléges portent sur peu d’individus, puisqu’ils gênent dans leurs plaisirs les amateurs nombreux des spectacles. […] S’ils abandonnent une piece, sous prétexte qu’elle ne leur produit rien, cet abandon rendra à l’auteur la permission de la porter sur un autre théâtre, ou on la fera valoir.

395. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Il semble qu’ils regardent comme un moyen d’impunité de porter le crime à des extrémités sans exemple : comme si un malfaiteur se promettait d’échapper aux poursuites de la Justice, à force de devenir trop scélérat, pour qu’on osât lui faire publiquement son procès. […] En vérité les tortures que souffre un damné et le désespoir où elles le plongent ne le porteraient point à ces fureurs : elles sont au-dessus de toute expression ; et Dieu veuille qu’elles ne soient pas au-dessus de toute miséricorde ! […] L’air y est infecté de paroles impures qui portent la contagion dans le cœur. […] Ce sont comme des mets délicieusement accommodés pour nous flatter le goût, mais empoisonnés au fond pour nous porter la mort dans le sein. […] Le second article que j’ai à reprocher en général au Théâtre Anglais, c’est de porter comme il fait à la vengeance.

396. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Et quelle justice y a-t-il à appliquer aux uns, les condamnations portées contre les autres. […] Il est donc incontestable qu’un Comédien peut avoir l’esprit porté aux choses sérieuses, tout autant que les Sculpteurs, les Peintres, & tous les Professeurs des Arts agréables.

397. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Cirque. » pp. 9-43

Enfin, les Statuës des plus considerables Romains y estoient portées, aussi bien que celles de leurs Dieux. […] On leur enjoignoit mesme de porter un habit particulier pour les distinguer des Personnes de qualité, & mesme des honnestes gens du vulguaire.

398. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Alexandre qui avoit porté dans l’Asie les Poësies d’Homere, y avoit porté aussi les Tragédies de Sophocle & d’Euripide, & ces ouvrages furent cause que la Langue Grecque devint celle de presque tout l’Orient.

399. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Septième Lettre. De la même. » pp. 73-99

Lorsque Lucinde & Zénéïde auront porté la flâme au fond de son cœur, qui la dirigera, la modérera ? […] Le premier n’est-là que pour le contraste, pour faire saillir le caractère du bouillant d’Ormilli ; caractère bien dans la nature, dont la Comédie fait un joli Tableau, mais que l’Auteur n’a pas eu l’art de présenter de manière à nous corriger : au contraire, l’on peut dire que le jeu de l’Acteur n’est propre qu’à rendre charmant un original vicieux, à porter nos Petits-maîtres, à se donner de plus-en-plus son ridicule brillanté ; ils en seront plus insupportables aux yeux des femmes sensées, plus courus des folles ; ils ne prétendent que cela.

400. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Je crois devoir entretenir mes lecteurs, des motifs qui m’ont porté à placer dans le courant du présent écrit, ayant pour titre, (Encore des Comédiens et du Clergé), quelques réflexions morales, politiques et religieuses. […] Ceux-là qui adoptèrent et prêchèrent un tel principe, abusèrent des religions et s’en servirent comme d’un levier puissant, qu’ils mettaient en œuvre, avec d’autant plus de facilité, que les hommes ignorants sont portés naturellement vers la superstition.

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