Je vous plairais sans doute équipé de la sorte, Et je vous vois porter les sottises qu’on porte. » On lui répond par un de ces traits de morale si vantés : « Toujours au plus grand nombre on doit s’accommoder, Et jamais il ne faut se faire regarder. […] Est-ce par l’ongle long qu’il porte au petit doigt, Qu’il s’est acquis chez vous l’estime où l’on le voit ? […] Dans le monde, à vrai dire, il se barbouille fort ; Partout il porte un air qui saute aux yeux d’abord, Et lorsqu’on le revoit après un peu d’absence, On le retrouve encor plus plein d’extravagance. […] A l’analyse qu’en fait M.F. on ne croirait pas, si on ne la connaissait, que sous le vain prétexte de réprimer la mauvaise foi et la séduction, elle fournit à chaque pas des armes à l’impureté ; qu’elle en fait des images si séduisantes, que les gradations en sont si imperceptibles et si adroites, ses progrès si rapides, qu’elle est toute entière dans les cœurs, avant qu’on l’ait, pour ainsi dire, sentie s’y introduire ; en un mot qu’elle porte à chaque phrase l’esprit, malgré lui-même, sur des idées sur lesquelles il n’est pas possible de prendre le change.
[NDE] Le texte porte la forme : « Nazienzene ».
On y voit des femmes qui ont essuyé toute honte, qui paraissent hardiment sur un Théâtre devant un Peuple ; qui ont fait une étude de l'impudence, qui par leurs regards, et par leurs paroles répandent le poison de l'impudicité dans les yeux et dans les oreilles de tous ceux qui les voient, et qui les écoutent, et qui semblent conspirer par tout cet appareil qui les environne à détruire la chasteté, à déshonorer la nature, et à se rendre les organes visibles du Démon, dans le dessein qu'il de perdre les âmes ; enfin tout ce qui se fait dans ces représentations malheureuses ne porte qu'au mal : les paroles, les habits, le marcher, la voix, les chants, les regards des yeux, les mouvements du corps, le son des instruments, les sujets mêmes et les intrigues des Comédies, tout y est plein de poison tout y respire l'impureté.
Aussi ceux qui tiennent l’affirmative n’ont pu persuader leur opinion qu’à quelques intéressés, qui dans la foule ou les brouilleries ont perdu le castor, et quelquefois la pane, mais les Comédiens en sont les plus fâchés, car ils savent bien que ces gens après des pertes si sensibles ne viennent de deux ans à la Comédie ni à l’Hôtel de Bourgogne, dont l’approche leur a été si funeste : et il est aussi rare maintenant que les éclipses qu’on y laisse autre chose que l’argent qu’on demande à la porte.
Il s’empare de l’enseignement public ; il supprime partout les maisons d’instruction qui ne lui conviennent point ; il persécute ouvertement le mode d’enseignement mutuel, et il chasse tout individu qui lui porte ombrage.
Il y est parlé de quelques ouvrages dont on porte le jugement » [datée du 20 avril 1694], p. 62-63, in Œuvres complettes, revues, augmentées et accompagnées de notes, t. […] La Porte, Prologue de La Porte, 1607 • La Porte, Mathieu Lefebvre de (15..-16..) : Prologue de La Porte Comedien prononcé a Bourges, le neufe de Septembre 1607. contre Les Jesuistes qui le vouloient empescher de Jouer sur peine d’excommunication atous ceux qui iroient. […] Lefebvre de La Porte Lefebvre de La Porte, Mathieu (15..-16..) : voir La Porte .
Si c’est par un sentiment de vertu, il faut convenir qu’elle le porte loin, et que parmi nos belles parvenues qui s’oublient si souvent, et nous accablent de leur sotte et stupide impertinence, elle aura peu d’imitatrices. […] Quand un fleuve débordé, porte partout le ravage et la mort, on ne cherche point à en tarir la source jugée inépuisable, on dirige son cours en rétablissant ses digues ; et son lit creusé dans la juste proportion de l’abondance de ses flots irrités, le force bientôt à garder ses limites. […] « A l’exemple de ces anges que l’écriture nous représente auprès du trône de Dieu, offrant l’encens et les sacrifices des hommes, il porte comme eux, dit le même auteur, il porte les vœux et les prières du peuple aux pieds de ceux que la même écriture appelle les dieux de la terre43. » Qu’il y a donc d’aveuglement ou de mauvaise foi à soutenir que l’orateur chargé de si nobles fonctions, n’est que l’artisan d’une chicane adroite et subtile, et peut-on, sans s’égarer, avec l’un des plus grands sceptiques44 dont la religion en France ait eu à déplorer les coupables erreurs, ne voir dans l’avocat que le vil instrument et l’odieux organe des passions des hommes ? […] A ses propres périls, il porte donc au pied des tribunaux le cri lamentable de l’innocence accusée, et dissipe le prestige de l’erreur prête à la condamner. […] Mais le désir si louable et si naturel de soulager son infortune, ne l’aveugle point sur l’illusion ou l’iniquité de ses prétentions ; et dans une juste défiance contre cette extrême sensibilité, qui porte presque toujours à croire l’homme innocent dès qu’il est malheureux, il n’agit et n’opère qu’au flambeau de la vérité.
On sentira facilement comment j’aurais été obligé de remonter aussi haut et de généraliser la question, quand même je n’eusse eu en vue que cette démonstration particulière ; il était nécessaire dans les deux cas de combattre, malgré le respect qui lui est dû, la principale autorité sur laquelle les critiques modernes s’appuient dans cette cause, et qui devait m’être opposée par les actionnaires et tous les autres partisans d’un préjugé le plus solidement affermi, naturalisé ; et que, par conséquent les petits coups de hache que je lui porte aujourd’hui ne sauraient renverser de sitôt. […] Le refus net qu’il fit à Madame, de sacrifier les mots grand flandrin de vicomte qui crachait dans un puits pour faire des ronds, est un acte de rudesse, d’inflexibilité, de misantropie, plus grand qu’aucun de ceux d’Alceste ; car il pouvait fléchir là sans trahir sa conscience et la vérité, comme l’aurait fait le Misantrope, s’il avait déclaré bons des vers qu’il trouvait mauvais, etc. ; et celui-ci est jugé dûment ridiculisé, tandis que celui-là, plus passionné, entêté avec moins de raison, et qui frappe moins juste, reçoit des louanges : on approuve son franc-parler, son indépendance, sa rigueur et tous les rudes coups qu’il porte !