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134. (1666) La famille sainte « DES DIVERTISSEMENTS » pp. 409-504

Les Païens l’ont permis. […] Les Païens ont permis les danses, il ne manquait plus que cette pièce pour les justifier. […] Les Païens ont permis les danses ; ce n’est pas la seule faute qu’ils ont faite ; ils ont toléré bien d’autres choses, que la raison nous oblige de condamner. […] Tous ont adoré le Démon pour le vrai Dieu, il nous sera donc permis de nous jeter aux pieds des Idoles, et de leur donner de l’encens ? […] Quand le bal n’aurait point d’autre bon effet que d’être le père des plus beaux mariages, il devrait être permis.

135. (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158

Est-il possible, disais-je en moi-même, que des personnes si spirituelles, si sages, qui ont mené un extérieur si Chrétien, ne fassent jamais de réflexion sur ce que toute l’application de leur esprit ne tend qu’à fournir de la matière à des spectacles, auxquels ceux qui sont nos guides dans la Religion nous assurent qu’il n’est pas permis à des Chrétiens de se trouver ? J’admirais ce prodigieux aveuglement dans des personnes d’ailleurs si éclairées, et je le regardais comme un triste exemple de la vanité de l’homme, lequel pour se faire un nom dans le monde pour se donner la réputation d’homme d’esprit, s’applique à des choses qu’il n’est permis ni de voir, ni de lire, au moins selon les Pères auxquels je m’en rapporte, et auxquels je crois que nous sommes obligés de nous en rapporter.

136. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

& ne put jamais être persuadé ni par priere & lettre du Prince, ou de tous ses parents, à permettre qu’on fit ces folies ; & comme l’autorité Ecclesiastique ne suffit pas pour une défense absolue, il prit un tour, il profita de l’autorité que lui donnoit le concile de Trente sur l’impression des livres. […] La prudence ne permet pas d’en courir le risque, il est impossible, si la barriere est une fois levée, qu’on ne pousse la malignité à la derniere extremité, en décriant tous les vices, toutes les turpitudes des particuliers, des familles, des coups, qu’on en vienne à des vraies calomnies. […] C’étoit l’exercice le plus important de la journée, où il étoit le moins permis de manquer, & de ne pas faite de progrès. […] Quelques ex-Jésuites qui vivent à Cahors où la Société étoit très-puissante, ont cru se manquer à eux-mêmes, s’ils ne se déclaroient pour le théatre, ils ont crié plus haut que les autres, & décidé que le comédie étoit permise. […] Mais tout ces petits combats n’ont rien de décisif, la vraie, la grande victoire fut remportée par l’un des premiers & des plus riches Bénéficiers, qui a prononcé l’oracle le plus tranchant ; & du plus grand poids ; il a assuré que la comédie est si bien permise en Italie, & en Espagne, que tous les Réligieux, & jusqu’aux Capucins, y vont habituellement, & même déguisés en femmes, mascarade fort inutile, s’il leur est permis d’y aller ; il a chez lui un concert où l’on chante les airs d’opéra, les arriettes Italiennes, où les Dames sont très-bien reçues, & plusieurs y tiennent leur partie d’une maniere brillante ; enfin ce pieux Ecclésiastique s’étoit chargé de former les actrices de la comédie bourgeoise ; il les exerçoit avec soin, & tenoit pour elles, école de déclamation, & ne manquoit pas aux représentations d’aller juger du fruit de ses leçons.

137. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

La Religion ne condamne point une action vicieuse, pour en permettre une autre, et quand l’occasion s’en présente, elle tonne contre tous les divertissements profanes, ainsi que contre les Spectacles. […] Si l’on objecte que les Spectacles sont permis, cette objection n’empêche pas qu’ils ne soient dangereux. Il y a des choses même autorisées par les lois, que la conscience ne permet pas d’adopter. […] Les Gouvernements tolèrent des lieux que la seule bienséance ne permet pas de nommer ; mais les fréquenterez-vous, pour peu que vous respectiez la décence, et que vous ayez des mœurs ? […] Mais, ne permettez pas, Seigneur, que ces malheurs se réalisent.

138. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Il doit m’être permis, pour ainsi dire, de marcher à tâtons, & même de m’égarer. […] Alors il ne fut plus permis de nommer personne sur la Scène ; mais l’on se servit de masques ressemblans à ceux que l’on voulait railler ; c’est ce qu’on appelle Comédie-moyenne. […] Lorsque la Paix permit aux Muses de respirer, le repos & les plaisirs amenèrent à leur suite la Comédie, si l’on peut appeller de ce nom le genre monstrueux qui délassa long-tems les Français. […] Je fais une réflexion à laquelle je prie le Lecteur de me permettre de m’arrêter un instant. […] S’il m’est permis d’avancer mon sentiment, je dirai, que la Littérature n’étant point aussi utile aux hommes que les Arts, il est naturel qu’elle ait moins couté de peines à perfectionner.

139. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 5. SIECLE. » pp. 147-179

Ainsi il y a bien quelque douleur que l'on peut permettre ; mais il n'y en point que l'on doive aimer: Ce que vous nous faites bien voir, ô mon Seigneur et mon Dieu, puisque vous qui aimez les âmes incomparablement, et plus purement que nous ne les aimons, exercez sur elles des miséricordes d'autant plus grande, et plus parfaites, que vous ne pouvez être touché d'aucune douleur. […] Si Dieu permet que ces désordres arrivent, c'est alors qu'il en est plus irrité : s'il laisse ces crimes impunis, c'est alors qu'il les punie plus sévèrement ; et quand il ôte aux hommes les moyens d'entretenir leurs vices, et que par la pauvreté il détruit l'abondance et la multiplication des voluptés ; ce traitement qui paraît contraire à leurs désirs, est un effet de sa miséricorde. […] Il leur semble peut-être que le temps est mauvais, parce que presque dans toutes les Villes les Théâtres, ces lieux infâmes, où l'on fait une profession publique de l'impureté, tombent en ruine, d'où vient cela, sinon de la pauvreté, qui ne leur permet pas de réparer ces lieux qu'ils avaient bâtis autrefois avec une profusion honteuse et sacrilège ? […] Pourquoi, me direz-vous, ne m'est-il point, permis de donner à l'ouvrage de l'homme. […] Il est hors de doute que celui-là est tout à fait méchant qui rend le mal pour le bien, n'étant pas même permis de rendre le mal pour le mal.

140. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Débarrassés de la gênante décence de leur profession, n’étant point connus, et se flattant de ne pas l’être, ils s’y permettent impunément tout ce que la passion inspire, que le théâtre enseigne, que la mauvaise compagnie applaudit, que l’incognito autorise. […] devrait-on souffrir qu’ils montent sur le théâtre pendant le pièce, se mêlent avec les Acteurs, se croient tout permis, causent souvent bien du désordre, et présentent au parterre le spectacle d’un Magistrat Comédien, qu’ils aient dans leurs maisons des théâtres particuliers, qu’ils y jouent des comédies, où il serait difficile de décider quel est le plus comique, du rôle qu’ils jouent, ou de leur position sur la scène ? […] Mais si les Magistrats ne peuvent pas aller à la comédie, peuvent-ils du moins en conscience la permettre ou la tolérer ? […] Il rapporte le sentiment des Théologiens qui décident qu’on ne peut en conscience la permettre ni la tolérer, parce que, selon S. […] peut-on acquérir un cœur par prescription, puisque l’inconstance ne permet guère de remplir le temps même de la plus courte ?

141. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

C’est ainsi que le Luthéranisme se signala en permettant la poligamie. […] Les premiers effets du vin ont exposé un Père aux regards d’un Fils, dans un état que la décence ne me permet pas de dire. […] Il condamne toute novation dans le Gouvernement ; mais veut bien permettre de tous les plaisirs le bal, qui est le plus dangéreux. […] St Bonnaventure dit, les Spectacles sont bons & permis s’ils sont accompagnés de précautions & de circonstances nécessaires. […] Mais voit-on, dites-moi, aux coins des rues afficher comme les Comédiens, quoique permis par les Magistrats, Mde.

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