Ce Magistrat punit l'homicide, et il oblige à coups de fouet un Gladiateur son esclave à s'aller faire tuer ou à tuer les autres, et l'en récompense, et se fait une fête de la mort de celui qu'il n'aurait pas voulu perdre. […] « 27.° N'y eût-il que les blasphèmes qu'on y vomit contre Dieu, les projets qu'on forme, les mesures qu'on prend pour nous perdre, les espions qu'on charge de nous découvrir, les tourments qu'on nous y fait souffrir, nous devrions détester ces assemblées.
Ce serait perdre le temps que de faire comparaison de l’une à l’autre, etc. » Voyons s’il est vrai qu’on ne puisse rien tirer des Pères contre la Comédie d’aujourd’hui, et s’ils n’ont condamné dans la Comédie ancienne que les horribles circonstances qui ne se rencontrent plus dans celle d’aujourd’hui. Mais pour cela il est nécessaire de faire comparaison de l’une à l’autre : et parce que notre Docteur, à qui le temps est précieux, prétend que ce serait le perdre que de faire cette comparaison ; il peut s’en abstenir et se reposer un moment, pendant que je lui en épargnerai la peine. […] C’était ici l’endroit où le Docteur pouvait finir son rôle ; mais il le pousse encore plus loin : « Voulant aussi, dit-il, examiner les précautions avec lesquelles les Docteurs permettent que l’on aille à la Comédie. » Il dit donc, « que suivant saint Thomas, saint Bonaventure, saint Antonin et Albert le Grand, il faut dans les jeux prendre garde à trois choses : la première, qu’on ne cherche pas le plaisir dans des paroles ou dans des actions déshonnêtes ; la seconde, qu’en voulant donner quelque relâche à l’esprit, on ne perde point la gravité et l’harmonie de l’âme ; et la troisième, que les jeux conviennent aux personnes, aux lieux et aux temps. […] Mais on lui a fait assez voir la faiblesse de ses preuves ; et on lui soutient encore avec les plus habiles gens et les meilleurs connaisseurs, que dans les Comédies mêmes que l’on joue aujourd’hui, il reste toujours quelque chose de la première corruption des Spectacles ; qu’on y étale encore tout ce que le monde a de plus vain et de plus pompeux, qu’on y fait toute sorte d’efforts pour enchanter les yeux et les oreilles ; et qu’on n’y épargne rien de tout ce qui peut séduire le cœur par le remuement des passions, dont on fait jouer souvent les ressorts les plus fins sous de belles apparences de vertus : en sorte qu’un Comédien croirait avoir perdu son temps s’il n’avait causé quelque émotion et fait quelque brèche au cœur de ses Spectateurs ; et que les Spectateurs de même croiraient avoir perdu leur argent s’ils sortaient de la Comédie aussi froids qu’ils y sont entrés. […] Et par là on voit qu’il est impossible que la gravité et l’harmonie de l’âme ne se perde point dans les Spectacles : ce qui est néanmoins la seconde condition que saint Thomas demande dans l’usage des jeux, et que notre Docteur s’efforce d’ajuster au Théâtre.
Lorsqu’un gouvernement est asservi par une faction, par une secte, il cesse d’être libre, et par conséquent les ministres d’Etat en perdent également leur liberté.
Les eaux de Mara perdent leur amertume : Moïse, y ayant jeté un bois mystérieux, le bitume dont la vase était pénétrée se dissipe, ou du moins il retire ses influences désagréables, pour rendre aux eaux leur douceur naturelle.
Les Grands et les riches en donnaient aux pompes funèbres de leurs parents, dans cette pensée, que le sang de leurs Esclaves gladiateurs qu’ils y faisaient répandre, et la vie que ces malheureux y perdaient, étaient autant de sacrifices agréables aux Mânes des défunts.
Augustin fait perdre à Alipe le goût du Théâtre, Alipe retourne au Théâtre 166. rejette les dons du Comte Boniface, 294 Aurèle (Marc) Empereur, tâche de diminuer la passion des Spectacles, 63 Aurélien Empereur, donne des Jeux Scéniques, 70 B Saint Basile appelle le Théâtre une école d’impureté, 159 Bayle dit que le Comique n’a point fait de mal à la galanterie, 29 Biel (Gabriel) veut qu’on refuse l’Eucharistie aux Histrions, 202 Boileau Despréaux, portrait qu’il fait de l’Opéra, 24 S.
Pour laisser au public une idée de l’héroïsme d’Alexandre, il faut le peindre au-dessus de lui-même, afin qu’il gagne par cette exagération ce qu’il perd à n’être que représenté. […] La crainte de perdre son poste, ses honneurs, et; les graces qu’on attend pour ses proches, a plus de pouvoir sur le gentilhomme François que l’appréhension de la mort même. […] Vos concitoyens n’y perdront rien, car ce qui sera enlevé à l’ouvrier d’une Manufacture rentrera chez le boulanger. […] Vous craignez qu’on en perde tout-à-fait le goût. […] C’est, me riposterez-vous, perdre à l’échange que de substituer la Comédie aux coteries.
On aurait pris patience ; mais on l’a perdue quand on a vu qu’il voulait vous faire connaître pour un Théologien de mérite. […] Ce sont ces mêmes paroles qu’on a substituées dans la Comédie à la place des saletés ; par là on n’a pas éloigné entièrement ceux qui ont perdu toute pudeur, et on attire davantage ceux qui en veulent conserver les dehors. […] Qu’on examine encore de près la Fable de l’Ecrevisse, et l’on verra qu’elle tend plutôt à justifier la conduite d’une fille qui s’est perdue en suivant les méchants exemples d’une mère, qu’à blâmer celle de la mère. […] Aussi ne songe-t-il qu’à perdre le souvenir de ce qu’il a vu de funeste, et à pratiquer ce qu’il a vu de pernicieux. […] N’est-ce pas aussi à cause de cela, que dès qu’on voit une jeune fille monter sur le Théâtre, on dit d’abord, c’est une fille perdue ?