pensai-je en moi-même, où réduisez-vous une épouse qui vous adore ! […] Vous… — Ce doute m’offense ; Vous me connaissez peu, si vous me soupçonnez De penser autrement. — Madame, pardonnez… Epouse vertueuse, autant qu’infortunée ! […] Hé-bien, ma sœur, que pensez-vous de ma démarche ?
S’il s’était trouvé parmi les Acteurs de ce temps-là des personnes qui eussent pensé comme vous, Mademoiselle, ils n’auraient pas souffert patiemment l’injure qu’on leur faisait, et le Théâtre ne se serait pas laissé avilir en gardant un honteux silence. […] Celui qui pense mal en use dans toute leur étendue. […] Pensons maintenant au nombre et à l’espèce de Spectacles qui devraient être établis à demeure dans Paris.
Pensez-vous vous-même que je fasse une grande injustice à ce dernier de lui attribuer une Chamillarde ? […] Voilà ce qu’il pense, et c’est ce qu’allégua un jour fort à propos un de vos Confrères, car je ne dis rien de moi-même. […] [NDE] Goibaud-Dubois : « Pour qui pensez-vous passer, et quel jugement croyez-vous qu’on fasse de votre conduite, quand vous offensez tous les juges en comparant le Palais avec le théâtre, la jurisprudence avec la Comédie, l’histoire avec la fable, et un très célèbre avocat avec un très mauvais poète ?
Que penses-tu que je veuille dire ? […] Ceux qui donnent ces louanges ne se trompent pas ès hommes, mais ès choses : car ce qu’ils pensent être bien, est mal. » Es constitutions Apostoliques livre VIII. chap. […] Pensons-nous qu’une joie simple soit infructueuse, pour ne nous plaire à rire, sinon en offensant Dieu ? Rions je vous prie, quoi que sans mesure : éjouissons-nous quoi que continuellement, pourvu que ce soit innocemment : Quelle stupidité et rage est ceci, que nous ne pensions point, qu’il y ait du plaisir à rire, si ce n’est en faisant injure à Dieu ? […] Dis-moi donc, ô Chrétien, comment penses-tu retenir les conséquences du symbole, si tu en as perdu les principales ?
En vain les Théologiens croyent-ils s’être assez rapprochés, & avoir suffisamment étendu leur charité, en établissant, que l’on peut tolérer ceux qui vont aux Spectacles ; & qu’à l’égard des Acteurs, dans les momens pressans, on est prêt à recevoir leur abjuration ; en vain d’autres Philosophes pensent-ils, d’après Pope, que tout est bien, tel qu’il soit, & qu’il faut des ombres au Tableau ; en vain la Politique croiroit-elle entrevoir, dans une innovation, quelques inconvéniens : il n’en est pas moins vrai, que de vouloir diffamer une Troupe de Gens à talens, que l’on reconnoît d’ailleurs être nécessaires, est une contradiction insoutenable, & qui ne peut pas long-tems subsister dans un Etat, dont le goût & les décisions sont des Loix pour toutes les autres Cours de l’Europe. […] On croit que ce raisonnement seul doit suffire ; & de bonne-foi, on ne pense pas qu’il soit possible d’y répondre. […] Il en est de même de cette maxime de l’Œdipe de M. de Voltaire ; Les Prêtres ne sont pas ce qu’un vain Peuple pense, Notre crédulité fait toute leur science. […] 5 C’est de penser que les Actrices y soient habillées plus immodestement qu’ailleurs. […] On se flatte d’avoir exposé un si grand nombre de raisons, que l’on espere qu’elles produiront des effets utiles ; & une remarque digne d’attention, c’est que les Personnes les plus pieuses & les plus éclairées, s’écartent de leur objet, sans y penser ; car un moyen certain de rendre les Acteurs, les Auteurs & les Spectateurs plus sages, est de lever l’Excommunication prononcée contre les Comédiens.
Ce linceul, ce peuple de revenans, cette agitation de spectres, sont d’autant plus puériles, qu’ils sont plus éloignés de la façon philosophique de penser penser de l’Auteur & des Acteurs, à moins que ce ne soit un trait de malignité pour donner du ridicule aux Religieuses. […] C’est ce qu’on pense dans ce siecle, ce qu’on voudroit faire penser sur les Religieuses, ce qu’on enseigne au théatre, tout ce qu’on en rapporte, & on y va & on ose le défendre ! […] Ainsi que cette maxime dans l’Œdipe de Voltaire (on pourroit en citer mille autres) : Les Prêtres ne sont pas ce qu’un vain peuple pense ; notre crédulité fait toute leur science.
Un homme d’esprit, rédacteur d’un journal3, en parlant de l’ouvrage intitulé des Comédiens et du Clergé, s’exprime ainsi : « Voilà des mots comme disait Fontenelle, qui hurlent d’effroi de se trouver ensemble. » Puis le journaliste ajoute : « Et pourtant ils ne sont pas aussi étrangers l’un à l’autre qu’on le pense. » L’éloquent Mirabeau, d’après Fontenelle sans doute, disait aussi que certaines expressions, hurlaient d’effroi, de se trouver accolées les unes aux autres. […] Je pense encore que de pareils rapprochements en politique comme en religion, loin d’être irrespectueux et nuisibles à la religion et à l’Etat, sont au contraire dignes d’approbation et véritablement nécessaires, puisqu’ils tendent à la réforme d’abus intolérables. […] C’est une espèce de commérage sous la direction de confesseurs curieux qui ont ordre de questionner adroitement les maris et les épouses, les enfants et les valets ; ils savent tout ce qui se passe dans l’intérieur des maisons et connaissent les actions et surtout la manière de penser de chaque particulier. […] Cette manière de penser et d’agir est précisément l’opinion de la théocratie et par conséquent des jésuites, ainsi que nous venons de le dire. […] [NDE] Solipses : nom allégorique donné aux jésuites, accusés de ne penser qu’à eux-mêmes.
Tous les Jurisconsultes sont sur ce point unanimes : pourraient-ils penser autrement que la loi ? Qu’on ne pense pas, ajoute l’Empereur, être dispensé de la loi lorsque des réjouissances publiques, même le jour de notre naissance ou de notre avènement à l’empire, tombent le dimanche ou dans quelqu’une de ces fêtes. […] Quelque hardi que soit le théâtre, je ne pense pas qu’il ose accorder à la comédie aucun de ces privilèges. […] Un Comédien y pense-t-il ? […] Tout cela paraît encore plus évident, quand on pense que Dieu exige de bonnes œuvres les jours de fêtes.