/ 598
365. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Il y parut sur le théatre, & fut comblé d’éloges. […] Ce sont les plus belles, mais les plus horribles productions qui aient paru dans les trois langues, Grecques, Latines & Françoises. […] Ce grave Négociateur, qui devînt, & se fit honneur de paroître Philosophe dans le pays des Loke, des Colins, des Yolands, ne fut pas toujours occupé des affaires de France & de la Philosophie d’Angleterre. […] Il n’a point encore paru.

366. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

« Morbleu, vil complaisant, vous louez des sottises. »dk Ce vers est une boutade très bien placée dans la bouche d’un bourru et j’avoue qu’une pointe irait mal après elle : mais ce que vous appelez une pointe paraît aux autres une seconde boutade toute aussi caustique mais plus plaisante que la première, et qui peut fort bien, sans faire tort à la Vertu garder la place qu’elle occupe. […] Il m’a paru qu’en réfuter solidement trois ou quatre c’était les réfuter tous, puisqu’ils partent tous d’un même principe dont j’ai prouvé la fausseté, en détruisant les conséquences qu’il vous a plu d’en tirer. Si cependant parmi les arguments que j’ai négligés il s’en trouve quelqu’un qui vous paraisse plus puissant que ceux que j’ai attaqués, et si vous vous imaginez que j’ai évité prudemment d’y répondre, désabusez-vous : ils m’ont paru tous également faciles à vaincre, et je ne refuserai point de rentrer en lice si vous le jugez nécessaire : vous n’aurez qu’à m’en indiquer la nécessité.

367. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

L’Esprit de pénitence qui paraît dans l’Evangile, ne fait-il pas peur à ces esprits enjoués qui animent la Comédie ? […] Tout le monde sait que Monsieur Le Maistre a fait des plaidoyers que les Jurisconsultes admirent, où l’Eloquence défend la Justice, où l’Ecriture instruit, où les Pères prononcent, où les Conciles décident ; Et vous comparez ces plaidoyers aux Romans de Desmarets qu’on ne peut lire sans horreur, où les passions sont toutes nues, et où les vices paraissent effrontément et sans pudeur ! […] Il paraît assez par la profession que vous faites, et par la manière dont vous écrivez que vous craignez moins d’offenser Dieu que de ne plaire pas aux hommes ; puisque pour flatter la passion de quelques-uns, vous vous moquez de l’Ecriture, des Conciles, des Saints Pères, et des personnes qui tâchent d’imiter leurs vertus. […] [NDE] Nicole ne dit pas autre chose : « Il est si vrai que la Comédie est presque toujours une représentation de passions vicieuses que la plupart des vertus chrétiennes sont incapables de paraître sur le Théâtre.

368. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

La derniere qui a paru est un opéra, Céphale & Procris, dont le fonds est pris des métamorphose d’Ovide, où la musique ajoute ses dangers à ceux du sujet, de la poësie & du spectacle. […] Elle l’appelle dans son délire, il ne paroît pas. […] Ne le voyant pas, elle se livre à la Jalousie qui paroît personnifiée, &, par des fausses confidences, il lui fait croire infidele. […] A l’œil vulgaire il paroît un bijou, le sage dit, ah la bête ! […] C’est Ericie, Mélanie, Euphemie transportées à l’opéra, où elles n’avoient pas paru encore.

369. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Mais c’est ce qui ne paroît pas quand on examine les choses de prés. […] Mais ce que je puis dire, c’est qu’elles ne peuvent paroître en cet état dans les Eglises & aux pieds des Autels, sans commettre une grande irreverence, ne le pouvant faire sans incivilité dans la chambre d’une personne à qui elles doivent quelque respect. […] Car pourquoi, ô homme, ne voulez-vous pas paroître tel que vous estes par vôtre naissance ? […] On y voit un jeune homme, qui aïant rejetté tous ses cheveux derriere la tête prend une coëffure étrangere, dément ce qu’il est, & s’étudie à paroître une fille dans ses habits, dans son marcher, dans ses regards & dans sa parole. […] « Nous défendons aux Ecclesiastiques de jamais paroître masquez. » Le Concile Provincial de Bourgesf en 1584.

370. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Cailhava fit paroître sa brochure, intitulée Causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir ; ce qui engagea M. le Chevalier du Coudray à donner la sienne, qui parut sous le titre de Lettre à Madame la Comtesse de Turpin 2.

371. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Nous avons en plusieurs cas parlé de cet événement singulier à qui l’élévation des personnes interessées, & l’intérêt que la Cour parût y prendre ont donné une célébrité qu’il ne mérite pas. […] Il travailla lui-même comme le plus simple artisan, il fit venir en Moscovie, à grands frais, toute sorte d’artistes ; mais jamais il ne daigna penser au théatre, il n’étudia point l’art de la déclamation, ni la danse, ni la musique, il ne parut point sur la scéne, comme sur les chantiers d’Amsterdam, il ne demanda ni comédiens ni comédiennes, il ne bâtit aucun théatre dans ses États ; il étoit trop grand pour s’amuser à ces miseres.

372. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Cela paraît d’autant mieux, en ce que la Tragédie n’est jamais si parfaite, que lorsqu’elle peut arracher des larmes véritables, ou qu’elle renvoie le Spectateur comme tout engourdi des passions violentes qui viennent de l’émouvoir. […] Il paraît bien que j’use de mon privilège, dès que j’ose vous soutenir, contre votre sentiment, que le Poème Dramatique n’est pas une Poésie indifférente de soi-même, et qu’elle est mauvaise, même indépendamment du mauvais usage qu’on en peut faire.

/ 598