/ 508
472. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Mais il n’est pas nécessaire de s’être beaucoup usé les yeux sur l’Antiquité pour savoir que les gens de Théâtre ont toujours été réputés infâmes : et si les Rois, les Prêtres et les Religieux Ibid. […] On peut aller à l’Eglise, passer dans les rues, et « faire pacte avec ses yeux », comme parle l’Ecriture, s’occupant uniquement de l’affaire du salut, ou de celles qui sont inséparables de la vie humaine.

473. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

J’ai fait encore quelquefois une réflexion qui me paraît assez judicieuse en jetant les yeux sur les Affiches qu’on lit au coin des rues, où l’on invite toutes sortes de personnes à venir à la Comédie et aux autres Spectacles qui se jouent avec Privilège du Roi, et par des troupes entretenues par Sa Majesté. […] ne nous a pas fait naître uniquement pour les jeux et pour les passe-temps, mais plutôt pour une vie sérieuse et pour des occupations plus importantes : aussi ne doit-on prendre du jeu que ce qu’il en faut pour se délasser l’esprit, sans s’y attacher davantage que les Chiens d’Egypte aux eaux du Nil, qu’ils boivent en courant » ; et il est bon d’avoir toujours devant les yeux cet avis de saint Augustin : « Souvenez-vous que vous n’avez pas encore fini tout votre travail, et qu’il le faut reprendre : vous ne l’avez pas quitté pour l’abandonner, mais pour y mieux travailler dans la suite » « Memento peregisse te, etc. »Psalm.34. […]  : « Il y a certaines Villes où les habitants sont depuis le matin jusqu’au soir repaître leurs yeux de toutes sortes de Spectacles, et à entendre, sans se lasser, des Chansons déshonnêtes, qui ne peuvent faire naître en leurs cœurs que de mauvais désirs. » Trouve-t-on rien de pareil dans nos Comédies ?

474. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre III. Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. » pp. 57-89

L'idolâtrie est la mère des Spectacles, et pour y attirer les Chrétiens, elle les flatte par le plaisir des yeux et des oreilles.

475. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

et quels modèles à mettre sous les yeux !

476. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE V. Du Mensonge. » pp. 100-113

Le mensonge théatral est même honteux & odieux : on se montre coupable des plus grands crimes, & capable des plus affreux sentimens : on se charge à faux, aux yeux du public, de ce qu’on rougiroit d’entendre & de faire en particulier, dont on ne voudroit pas être soupçonné : on se dit fripon, perfide, meurtrier, adultère.

477. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre prémier. De l’éxcellence du nouveau Théâtre. » pp. 68-93

On sera honteux un jour de l’avoir regardé d’un œil favorable, ainsi que l’on a rougi des applaudissemens prodigués aux Tragédies de Pradon ».

478. (1541) Affaire du Parlement de Paris « Procès-verbal de l’action intentée devant le Parlement de Paris par le procureur général du Roi aux “maîtres entrepreneurs” du Mystère des Actes des Apôtres et du Mystère du Vieil Testament (8-12 décembre 1541) » pp. 80-82

Il est vrai que les entrepreneurs ne sont gens pour faire l’édification mais par l’histoire jouée sera représenté l’Ancien Testament, et le pourront les rudesbs et non savants mieux comprendre, à le voir par l’œil, que par la seule parole qui en pourrait être faitebt.

479. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Suivant cet auteur si judicieux, je ne serai à ses yeux, qu’un hypocrite impie, irréligieux, athée, et séditieux, et ce ne sera qu’en haine de la religion, si je suis parvenu à prouver qu’il a complètement déraisonné ; mais après tout, est-il possible d’empêcher un loup furieux, de mordre, et de hurler ?

/ 508