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357. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

La loi fut obligée d’employer toute sa sévérité pour arrêter un si grand désordre.

358. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

« Ne voudriez-vous point, dit Sganarelle dans l’Ecole des maris , De vos jeunes muguets m’inspirer les manières, M’obliger à porter de ces petits chapeaux Qui laissent éventer leurs débiles cerveaux ; Et de ces blonds cheveux de qui la vaste enflure Des visages humains offusque la figure ; De ces petits pourpoints sous les bras se perdants, Et de ces grands collets jusqu’au nombril pendants ; De ces manches qu’à table on voit tâter les sauces, Et de ces cotillons appelés haut-de-chausses ; De ces souliers mignons de rubans revêtus, Qui vous font ressembler à des pigeons pattusf ; Et de ces grands canons où, comme en des entraves, On met tous les matins ses deux jambes esclaves, Et par qui nous voyons ces Messieurs les galants Marcher écarquillés, ainsi que des volants. […] Le Brun, que dans les Etats les mieux policés, il y a certains abus, certains dérèglements qu’il serait trop dangereux de vouloir extirper ; qu’on est obligé prudemment de laisser croître l’ivraie avec le bon grain ; que si les Puissances supérieures semblent influer et fournir en quelque sorte à l’accroissement de cette mauvaise semence, c’est un mystère qu’il faut respecter par une sage discrétion, et non pas entreprendre témérairement de le sonder ; que les plus grands Prélats, depuis Constantin jusqu’à Justinien, n’ont point fait un crime aux Empereurs de n’avoir pas aboli les Théâtres ; que le Gouvernement de la France est trop bien entendu, trop sage, et trop prudent, pour qu’il se prête à l’innovation que se promet M.F. et qu’au surplus les raisons d’Etat et de Politique ne peuvent pas ôter à l’Eglise le droit de condamner ces abus et ces dérèglements tolérés. […] Car les règles de cette Religion qui sont les mêmes pour tous ceux qui la suivent, nous enseignent, et nous obligent sans exception et sans restriction, à travailler sans cesse à nous rendre plus parfaits, à aimer Dieu, le prochain, à faire pénitence, etc. s’en dispenser, c’est violer les préceptes ; et si le général des hommes n’a pas une fervente dévotion, qui n’est autre chose que l’observance de ces préceptes, il n’est pas moins vrai qu’il doit l’avoir, et que c’est une loi indispensable, absolue.

359. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V. Le but des auteurs et des acteurs dramatiques est d’exciter toutes les passions, de rendre aimables et de faire aimer les plus criminelles. » pp. 51-75

Personne ne se croit obligé d’être un héros, et c’est ainsi qu’admirant l’amour honnête, on se livre à l’amour criminel.

360. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

La même raison doit exclure notre Clergé ; nos pièces de théâtre sont aussi éloignées de la Religion Chrétienne que le culte des Idoles ; et les Vestales, quoique soumises aux supérieurs, et obligées, comme nos Religieuses, et sous des peines encore plus grièves, à la chasteté, peuvent-elles entrer en parallèle avec nos vierges consacrées à Dieu ?

361. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE III. Des Pièces de Collège. » pp. 48-67

Si on en souffre quelqu’uneh dans les collèges, ce n’est qu’une tolérance ; et toute tolérance est une improbation tacite qui imprime une tache à ce qu’on est obligé de souffrir malgré soi.

362. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

Sur le refus d’y renoncer, le Confesseur se crut obligé de lui refuser l’Absolution.

363. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — TROISIEME PARTIE. — Tragédies à conserver. » pp. 128-178

A l’égard de Zénobie (qui se croit veuve depuis le bruit qui a couru de la mort de Rhadamiste) elle tient une conduite irréprochable, et qui peut servir de modèle ; puisqu’elle se fait un devoir de rester fidèle à un époux qui, aussitôt après son mariage, étant forcé de fuir précipitamment, oblige sa femme à fuir avec lui ; et qui, par jalousie et pour empêcher qu’elle ne passe dans les mains de son rival qui les poursuivait, la précipite dans une rivière.

364. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Cet Empereur ordonna à la fin de septembre de la même année, que les filles des Comédiens ne pourroient être désormais obligées de suivre la condition de leur mere, quand elles auroient embrassé une vie plus grave. […] Tous les Chrétiens , dit-il, & principalement les Ecclésiastiques, étant obligés d’éviter les dangereuses représentations, qui paroissent sur les Théatres… Nous, dans l’esprit des Conciles de Laodicée, de Carthage, d’Afrique, d’Arles, de Constantinople troisieme, de Sens, de Narbonne, de Bordeaux, de Trente, de Rheims, avons fait, & faisons expresse défense… D’assister aux comédies, tragédies &c On ne scait que trop , disent les ordonnances Synodales de Toulon, en 1704, que ces lieux de spectacles sont les écoles des Démons… Rien n’etant donc plus contraire, non seulement à l’esprit du Christianisme &c.

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