La vanité l’empêche de voir que les objets de la nature étant finis, nos pensées le sont aussi, & que ce que nous pensons sur un objet, a pu l’être de même par des milliers d’hommes : cette obstination des Auteurs à ne vouloir marcher sur les traces de personne, produit un très-grand mal, en ce qu’elle empêche que les sujets ne soient traités sous toutes les faces possibles. […] Non sans doute, il faut qu’il consacre ses veilles pour un objet aussi important ; je crois même qu’avec beaucoup d’art & de ménagement, il pourroit parvenir à faire ouvrir les yeux de la raison sur une coutume aussi insensée ; on se bat le plus souvent plutôt pour obéir au préjugé, que par un motif de bravoure, & il est peu de personnes qui ne desirassent avoir la liberté ou de se venger d’une injure, ou de la mépriser.
Quand ce Sauteur, ce Voltigeur fait un saut entre deux épées prêtes à le percer, si dans la chaleur du mouvement son corps s’écartait du point de la ligne qu’il doit décrire, il devient un objet digne de toute notre curiosité. […] Je ne le pense pas, quoique l’inhumanité n’ait malheureusement que des branches trop étendues : mais je crois, avec l’Auteur des Réflexions sur la Poésie & la Peinture, que le plaisir dont il s’agit ici, est l’effet de l’attrait de l’émotion qui nous fait courir par instinct après les objets capables d’exciter nos passions, quoique ces objets fassent sur nous des impressions fâcheuses.
Or, premiement, sollicite-t-on l’absolution d’une censure, quand en n’en est pas l’objet ? […] … Que doit-on espérer dans un lieu, où les yeux, par les objets, & les oreilles, par leurs chants lascifs & efféminés, trouvent tant de piéges. […] comment éviterez-vous cet écueil, vous, qui n’êtes appliqués qu’a regarder ces objets dangéreux ? […] Eviterez-vous cet écueil, vous, qui n’êtes appliqués qu’à regarder ces objets dangéreux ? […] Ne pensez pas, qu’il y ait une différence dans les principes qui nous doivent actuellement diriger sur cet objet.
L’objet le plus important pour moi est de me justifier, aussi bien que mes Camarades, des accusations que vous portez contre nous. […] J’indique en même temps les moyens d’appliquer, au profit de l’Etat, le produit du spectacle qui excèderait les frais de l’entretien, et ce n’est pas un si petit objet qu’on le pense, quoique j’aie eu soin de ménager dans mon plan une situation très avantageuse à mes Confrères. […] L’art de tirer bien droit, et de tuer quelqu’un avec grâce, voilà l’unique talent qu’on admira à Lacédémone, et le seul objet de l’étude de ses citoyens ; étude barbare, que les sanguinaires admirateurs de Lycurgue n’ont que trop perfectionnée. […] Ce n’était point le talent des Acteurs, qu’ils pouvaient appliquer à d’autres objets, qu’on méprisait ; c’était leurs personnes. […] L’objet de l’excommunication n’était pas sans doute de proscrire les spectacles décents et raisonnables, mais seulement ceux qui n’offraient aux yeux qu’un mélange des choses saintes avec les plus scandaleuses, et des profanations aussi choquantes pour la raison que contraires à la pureté des mœurs.
… Un goût, que je n’ai pu détruire, joint à des applaudissemens mérités, m’a jeté loin de moi-même… Voila la cause de ma ruine… Ursule ignore mes torts… mais je les sais ; mais le remords me ronge, me déchire… Et cependant, lorsque je promets de renoncer à ***, je la vois sur la Scène, suivie des Grâces, des Ris & des Talens, enviée, adorée, desirée, l’objet des hommages de tous les cœurs… ma résolution s’affaiblit ; le charme renaît… Non, je ne suis pas digne de vivre… Quand je vois Ursule… Ursule, & mon fils que je serais au desespoir qui me ressemblât un jour, je meurs de confusion. Insensé, vil… Mon ami, il faut m’aider à me fuir moi-même, à éviter le dangereux Objet… Elle partage mon desespoir… Si tu savais comment nous sommes devenus coupables… Je parlais d’Ursule ; je fesais son éloge ; son adorable image enflamait mon imagination : je me croyais loin du crime… C’en est fait… j’ai mon ignominie & les remords de ma Complice à supporter.
Dieu qui, par la sainteté de sa Loi, nous ordonne de veiller en tout temps sur nos sens, sur notre esprit, et sur notre cœur, pour en écarter les représentations et les pensées dangereuses, qui fera rendre compte d’une parole inutile et des moindres dépenses superflues, peut-il approuver des spectacles qui remplissent l’esprit et l’imagination de tant d’objets vains, ridicules et séduisants ? […] Vous avez pensé dans ces spectacles aux objets que vous y voyiez, et à ce qu’on y disait ; vous en sortiez avec un esprit rempli d’idées profanes qui vous ôtaient le goût des choses de Dieu et de vos devoirs, qui vous dissipaient jusques dans vos prières.
L’autorité de ce célèbre Père de l’Eglise, dont nous allons rapporter les sentiments, est décisive pour les Magistrats, qui font l’objet de ce second livre. […] 37.), après avoir prié le Seigneur de détourner ses yeux, afin qu’ils ne voient point la vanité, il entre dans le détail des objets qui par nos sens, comme par autant de fenêtres, entrent dans nos âmes et y portent la mort. […] » Voilà les objets de la vanité que redoutait le Prophète. […] Jésus-Christ est notre objet et notre terme, le seul digne de nous ; méprisons tout le reste, pour ne nous occuper que de lui : « Ad Christum oculos dirige, averte à spectaculis et omni sæculari pompa. » Cherchez des plaisirs plus purs et de plus beaux spectacles : le ciel et la terre vous en offriront ; l’éclat de ces astres, qui perce les sombres ténèbres de la nuit ; cette vaste mer et ses abîmes, cette terre et l’émail de ses campagnes, les innombrables troupeaux qui la couvrent ; la variété du plumage, la douceur du ramage de ses oiseaux ; tout l’univers, théâtre de la puissance divine, ne vaut-il pas les fragiles et dangereuses décorations d’une scène criminelle, qui loin de vous satisfaire, ne peut que troubler le repos de votre vie par les justes remords qu’elle fait naître ?
Nous donnerons plus d’étendue à cet objet. […] Cette décision, qui contient 132 pages in-12, est un Traité intéressant sur la matiere qui en est l’objet. […] Ne pensez pas qu’il y ait une différence dans les principes qui nous doivent actuellement diriger sur cet objet. […] Ils ont aussi fait l’objet d’un de ses Sermons, dont le recueil a été donné en 1770 en 4 vol. […] Tel paroît être l’objet au moins indirect de cette Piece.